luni, 15 februarie 2021

RKO 281 / film TV / 1999 / HEARST-KANE

De gauche à droite : William Randolph Hearst, Winston Churchill et Louis B. Mayer dans les années 30 



William Randolph Hearst, né à San Francisco le 29 avril 1863 et mort à Beverly Hills le 14 août 1951, est un homme d'affaires américain, magnat de la presse écrite. Principal représentant du journalisme jaune, il est le propagateur du journalisme des fake news et inspire le célèbre Citizen Kane d'Orson Welles.







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RKO Pictures

RKO Radio Pictures Inc.
logo de RKO Pictures

CréationOctobre 1928, Radio Pictures Inc., subsidiary of Radio-Keith-Orpheum Corp.
Disparition1959
FondateursDavid Sarnoff et Joseph Patrick KennedyVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridiqueSociété par actionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social1270 Avenue of the Americas, New York, NY
Drapeau des États-Unis États-Unis
ActivitéCinéma
Site webwww.rko.com [archive]Voir et modifier les données sur Wikidata

RKO Pictures, abréviation de Radio-Keith-Orpheum Pictures, est la plus ancienne des sociétés américaines indépendantes de production de films de cinéma. Formellement dissoute en 1959, elle a cependant repris vie en 1981 à travers l'exploitation de son catalogue à la suite de plusieurs rachats de droits. Son logo est un émetteur sur un globe terrestre.

Histoire

RKO Pictures a été créée en 1928 par la fusion du réseau de salles Keith-Albee-Orpheum (KAO), de Film Booking Offices of America (FBO) — société appartenant à Joseph Patrick Kennedy, père de John Fitzgerald Kennedy — et de Radio Corporation of America (RCA). Elle s'appelle alors RKO Corporation. En 1930, la compagnie absorbe Pathé Exchange, filiale de Pathé aux États-Unis, et est rebaptisée brièvement RKO-Pathé.

En 1948, l'entreprise est rachetée par le milliardaire Howard Hughes qui désirait devenir « le plus grand producteur et réalisateur de films au monde ». Après des années de déclin sous son contrôle, le studio est racheté par la General Tire and Rubber Company en 1955. La RKO Pictures cesse sa production en 1957 et est formellement dissoute deux ans plus tard, après avoir été momentanément rachetée par l'actrice Lucille Ball et Desi Arnaz, qui la rattachèrent à leur studio Desilu Productions, lui-même repris en 1967 par la Paramount, qui l'inséra dans sa filiale Paramount Television.

En 1981, la chaîne de télévision RKO General, héritière des droits, recréa une unité de production sous le nom de RKO Pictures Inc. La nouvelle compagnie signa de nouveaux accords de distribution et revalorisa le catalogue des classiques de la RKO originelle. En 1989, de nouveaux propriétaires acquirent les droits du catalogue RKO et opèrent aujourd'hui au sein d'une petite compagnie indépendante nommée RKO Pictures LLC.

Pendant l'âge d'or d'Hollywood, RKO sortait près d'un film par semaine. Parmi les artistes alors sous contrat avec la société, on peut citer Ingrid BergmanBette DavisJohn FordKatharine HepburnAlfred HitchcockCary GrantRobert Mitchum et Orson Welles. Parmi les films produits par RKO, on peut citer Citizen KaneKing KongLa vie est belleQuasimodoNous avons gagné ce soir et de nombreuses comédies musicales avec Fred Astaire et Ginger Rogers. RKO distribua aussi les premiers films de Walt Disney : Blanche-Neige et les Sept Nains et Fantasia par exemple grâce à Marcel Gentel son directeur.

Spécialisation dans la série B

Bien davantage que les quatre autres grands studios, la RKO produit des séries B pour remplir son calendrier. Sur les trente-et-un films sortis en 1944, par exemple, dix se contentaient d'un budget inférieur à 200 000 USD, douze entre 200 000 et 500 000 USD, et seuls neuf ont coûté plus.

À comparer avec la grande majorité des films des autres studios auxquels étaient attribués plus de 500 000 USD1.

La production recentrée sur les films de série B permet de limiter les risques financiers; même si cela limite aussi le potentiel de récompenses (hormis le coup de Dmytryk ). La RKO fit de plus grands profits avec les petits budgets qu'avec ses films de série A Ces films offrent également des opportunités à de nouveaux réalisateurs, parmi lesquels Gregory La CavaJacques TourneurRobert Wise ou encore Mark RobsonAnthony Mann. Nombre de ces séries B sont aujourd'hui tenues en haute estime, notamment ceux de l'unité d'horreur créée par le producteur Val Lewton, tels La Féline (Cat People) (1942), Vaudou (I Walked with a Zombie) (1943), et Le Récupérateur de cadavres (The Body Snatcher) (1945). Richard Dix y termina sa longue carrière au sein du studio avec The Ghost Ship.

Tim Holt était la star des westerns B de l'époque, jouant dans plus de cinquante films pour la RKO. En 1940, Chester Lauck et Norris Goff font passer leurs personnages comiques Lum and Abner de la radio à la RKO pour une série de six films. La série avec le détective Faucon commence en 1941; le Saint et le Falcon étaient des personnages si proches que le créateur du Saint, Leslie Charteris, poursuivit la RKO3. Le Faucon fut d'abord interprété par George Sanders, qui avait joué cinq fois le Saint. Il se retira après quatre films et fut remplacé par son frère, Tom Conway, qui jouera neuf fois le rôle avant la fin de la série en 1946. Johnny Weissmuller est la star de six Tarzan pour la RKO entre 1943 et 1948, avant d'être remplacé par Lex Barker. Colonel March fut l'un des dernier feuilleton avec Boris Karloff, produit par. RKO (W.fr.)

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RKO 281: La Bataille de Citizen Kane (film TV, 1999)

RKO 281 : La Bataille de Citizen Kane ou Citizen Welles est un téléfilm historique de 1999 réalisé par Benjamin Ross.

Synopsis

Le film décrit la production tumultueuse du film de 1941Citizen Kane. Le titre du film, quant à lui, est une référence au numéro initialement porté par le film Citizen Kane pendant sa production.

Fiche technique

Distribution

“ Le scénario de Logan sur les coulisses de Citizen Kane est sympa mais il mank un vrai cinéaste au volant de la Luge glissante d'Orson Welles ”

RKO 281: la bataille de Citizen Kane
André Lavoie / 16 mars 2013

Françoise Sagan n’avait pas tort en affirmant qu’«on ne pourra jamais faire un film sur [Orson] Welles, du moins, je l’espère, parce que personne au monde n’aura sa stature, son visage, et surtout dans les yeux cette espèce d’éclat jamais adouci qui est celui du génie». Voilà de quoi terrifier Liev Schreiber, qui incarna ce monstre sacré du cinéma américain à une époque cruciale de sa carrière, et surtout de sa vie: lors du tournage de son chef-d’oeuvre absolu, Citizen Kane (1941), le film qui allait bouleverser la grammaire cinématographique pour des décennies à venir.

RKO 281: la bataille de Citizen Kane, de Benjamin Ross, relate peu les remous du tournage, mené par ce grand metteur en scène new-yorkais qui n’avait que 24 ans à son arrivée à Hollywood. En fait, il s’agit d’une description minutieuse et appliquée de la guerre que Welles a provoquée en s’inspirant ouvertement de la vie du tout-puissant magnat de la presse, William Randolph Hearst (James Cromwell). C’est lui qui se cache, si l’on peut dire, derrière Charles Forster Kane, que Welles interprète avec une fierté évidente.

Hollywood était déjà depuis longtemps un joli foyer de rumeurs et de scandales, dont plusieurs savamment étouffés grâce au pouvoir de Hearst.

Le film, dont le tournage fut entouré de mystère, allait vite s’attirer les foudres du despote lorsque les deux grandes potineuses de la ville, Hedda Hopper (Fiona Shaw) et Louella Parsons (Brenda Blethyn), l’auront vu, consternées par les nombreux parallèles entre Kane et Hearst. Il décrivait d’ailleurs dans de tristes détails sa relation avec une starlette idiote, Marion Davies (Melanie Griffith).

Si Citizen Kane a pu se frayer un chemin sur les écrans plutôt que d’être détruit, c’est moins grâce à la détermination de Welles que grâce à un coup du destin qui allait frapper Hearst. Ruiné, il n’avait plus le luxe de menacer les grands patrons des studios.

Ce combat de titans, filmé surtout dans des intérieurs chics (et en studio à Londres), ne fait qu’effleurer le génie d’un artiste et la mégalomanie d’un éditeur. La vérité de leur propre démesure éclate surtout dans Citizen Kane.(https://www.ledevoir.com/culture/ecrans/373373/a-voir-le-vendredi-22-mars-choc-de-titans)

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De gauche à droite : William Randolph Hearst, Winston Churchill et Louis B. Mayer dans les années 30 
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William Randolph Hearst : de Citizen Kane à Donald Trump

53 minutes


Podcast  William Randolph Hearst : de Citizen Kane à Donald Trump 



Fils de millionnaire et millionnaire lui-même, homme égocentrique et avide de pouvoir, devenu magnat flamboyant de la presse avant de tenter une aventure en politique ; inventeur de « la presse jaune » et propagateur du journalisme des fake news ; individu à la personnalité tantôt insaisissable, tantôt fascinante, tantôt révoltante. Voilà le portrait de William Randolph Hearst, un des américains les plus influents et les plus puissants de la première moitié du 20ème siècle. Un personnage souvent méconnu hors des frontières de son pays et qui a pourtant bouleversé l’histoire des États-Unis pendant près de 60 ans. 


Le parallèle avec le héros de Citizen Kane et l'actuel quarante-cinquième locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, ne s’arrête pas là. Comme eux, Hearst était avant tout un businessman prêt à se livrer à tous les coups même les plus retors pour asseoir son pouvoir et sa légitimité. Usant et abusant d’une capacité hors du commun à tirer parti des crises, quitte à les envenimer parfois ou pire au besoin à les créer de toutes pièces . Certaines feront sa fortune, d’autres menaceront d’occasionner sa perte. Mais à la fin, et comme dans un film hollywoodien où le héros l’emporte envers et contre tous, c’est toujours William Randolph Hearst qui remporte la partie .


Un récit documentaire de Adrien Carat

Invitée : 

La chercheuse Emilie Lhoste, docteure en civilisation américaine, elle a consacré sa thèse à l'ascension et à la carrière politique de William Randolph Hearst.

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William Randolph Hearst (1963-1951)

Hearst Castle
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CITIZEN WELLES

SYNOPSIS ET DÉTAILS

Débarquant à Hollywood en 1940 avec une réputation de génie, grâce au succès de son canular radiophonique La guerre des mondes, le jeune Orson Welles (Liev Schreiber ; Le choix d'une vie) n'arrive pas à trouver le sujet de son premier long métrage. Or, tout Hollywood attend de lui un chef-d'oeuvre.


Lors d'un dîner au château du milliardaire William Randolf Hearst (James Cromwell ; Space Cowboys), magnat de l'édition et de la presse, Welles a une altercation avec celui-ci et décide de réaliser son film sur lui. Il persuade les scénaristes Herman J. Mankiewicz (John Malkovich ; L'Ombre du vampire) et John Houseman (Simeon Andrews) de coécrire le script, et trouve l'appui financier de la RKO en dépit des réticences initiales de son président George Schaefer (Roy Scheider ; Les dents de la mer).


Le scénario terminé, il obtient le feu vert pour réaliser son long métrage et fait courir des rumeurs sur le sujet. Après la projection d'un premier montage, Hearst, tardivement informé sur les intentions de Welles, se lance dans une campagne visant à détruire le négatif du film et par la même occasion la réputation du talentueux cinéaste.

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CITOYEN KANE - Mystère

Citizen Kane

Titre original : Citizen Kane

Sortie US : 1941

Durée : 119 min (1 h 59)

Mercury Productions Inc. & RKO Radio Pictures Inc.

Noir et blanc

Le Casting

Orson Welles ... Charles Foster Kane

Joseph Cotten ... Jedediah Leland

Dorothy Comingore ... Susan Alexander Kane

Agnes Moorehead ... Mary Kane

Ruth Warrick ... Emily Monroe Norton Kane

Ray Collins ... James W. Gettys

Erskine Sanford ... Herbert Carter

Everett Sloane ... Mr. Bernstein

William Alland ... Jerry Thompson

Paul Stewart ... Raymond

George Coulouris ... Walter Parks

Thatcher Fortunio Bonanova ... Signor Matiste

Gus Schilling ... Le maître d'hôtel

Philip Van Zandt ... Mr. Rawlston

Georgia Backus ... Bertha Anderson

Harry Shannon ... Le père de Kane

Equipe du film

Réalisateur : Orson Welles

Scénaristes : Herman J. Mankiewicz et Orson Welles

Producteurs : Orson Welles, Richard Baer et George Schaefer

Musique : Bernard Hermann, Charlie Barnet et Pepe Guizar

Image : Greg Toland

Montage : Robert Wise

Décors : Van Nest Polglase

Costumes : Edward Stevenson

Effets spéciaux : Vernon L. Walker


L'histoire


En 1940, Charles Foster Kane, un célèbre magnat de la presse américaine, meurt dans son manoir somptueux baptisé Xanadu en prononçant dans un dernier souffle un mot : "Rosebud", qui veut dire bouton de rose en français. Les traits essentiels de la vie de Kane sont rappelés dans l'actualité : il était immensément riche par la propriété de nombreux journaux et collectionnait les œuvres d'art. Il avait été marié à la nièce du président des Etats-Unis jusqu'au jour où un scandale avait mis fin à cette relation. Sa carrière politique était tombée à l'eau à la même époque. Il avait ensuite épousé une chanteuse d'opéra, Susan Alexander, source du scandale qui avait ébranlé sa première union et qui demanda par la suite elle aussi le divorce.


Qui est Rosebud ? Qu'est-ce que c'est ? Sous les ordres de son directeur d'agences, le journaliste Thompson doit faire la nécrologie de Kane et pour trouver un angle intéressant, il tente de comprendre le sens de ce mot. Pour cela, Thompson consultera les mémoires de Thatcher, à qui la mère de Kane l'avait confié pour parfaire son éducation, et interrogera ensuite ceux qui ont connu Kane tels Bernstein (qui contribua au succès du premier journal de Kane, l'Inquirer), Leland (ami de Kane qu'il finira par virer de son poste de chroniqueur dramatique à l'Inquirer), Susan Alexander (la seconde épouse de Kane) et Raymond (le majordome de Xanadu).


Thompson va découvrir au travers de tranches de vie qui était cet étrange citoyen Kane, symbole de la grandeur et de la décadence du rêve américain... Quand il quitte le manoir, Thompson ignore toujours ce que signifie "Rosebud". Dans les effets personnels du magnat décédé qui doivent être brûlé, un objet de son enfance, une luge qu'il possédait au moment de la séparation d'avec sa mère, porte l'inscription "Rosebud"...Charles Foster Kane Kane à Xanadu Campagne électorale de Kane 01 Campagne électorale de Kane 02 Les journaux de Kane à travers les Etats-Unis Kane en pleine campagne électorale, accompagné par Emily Susan Alexander Kane Emily Monrœ Norton Kane Charles Foster Kane L'Inquirer fait le plus gros tirage de tout New York Susan Alexander Kane à Xanadu L'intérieur du palais de Xanadu Raymond à Xanadu Les effets personnels de Kane prêts à être brûlés Une infirmière découvre Kane décédé La boule de neige tenue par Kane au moment de sa mort Kane et James W. Gettys

 Le portail extérieur de Xanadu M. Rawlston confie à Thompson de découvrir ce qu'est Rosebud Kane et Emily Monrœ Norton, sa première épouse Kane et Susan Alexander, sa seconde épouse Kane, propiétaire de l'Inquirer L'interdiction d'entrée du portail de Xanadu Kane à l'âge de huit ans quand sa mère le confie à Thatcher

 Citizen Kane : le meilleur film américain de l'histoire

Fausse coupure de presse



Quelques photos

 Charles Foster Kane Kane à Xanadu Campagne électorale de Kane 01 Campagne électorale de Kane 02 Les journaux de Kane à travers les Etats-Unis Kane en pleine campagne électorale, accompagné par Emily Susan Alexander Kane Emily Monrœ Norton Kane Charles Foster Kane L'Inquirer fait le plus gros tirage de tout New York Susan Alexander Kane à Xanadu L'intérieur du palais de Xanadu Raymond à Xanadu Les effets personnels de Kane prêts à être brûlés Une infirmière découvre Kane décédé La boule de neige tenue par Kane au moment de sa mort Kane et James W. Gettys

 Le portail extérieur de Xanadu M. Rawlston confie à Thompson de découvrir ce qu'est Rosebud Kane et Emily Monrœ Norton, sa première épouse Kane et Susan Alexander, sa seconde épouse Kane, propiétaire de l'Inquirer L'interdiction d'entrée du portail de Xanadu Kane à l'âge de huit ans quand sa mère le confie à Thatcher

 Citizen Kane : le meilleur film américain de l'histoire

Fausse coupure de presse



Nominations et récompenses

- Oscar du meilleur scénario pour Herman J. Mankiewicz et Orson Welles remporté en 1942

- Prix du meilleur film décerné par le New York Film Critics Circle en 1941

- Prix du meilleur film décerné par le National Board of Rewiew en 1941

- Huit autres nominations aux oscars (une nomination de meilleur acteur pour Orson Welles, une nomination pour les meilleurs décors, une nomination pour le meilleur caméraman, une nomination pour le meilleur réalisateur, une nomination pour la meilleure musique, une nomination pour le meilleur montage, une nomination pour la meilleure photographie etenfin une nomination pour le meilleur son)


Informations

- C'est le directeur de la RKO, George Schaefer, qui a suggéré le changement de titre de "American" en "Citizen Kane". Orson Welles a également voulu appeler le film "John Q".


- Le nom du héros était initialement Charles Foster Cray mais Orson considérait ce nom comme trop éloigné du tranchant poétique qu'il recherchait. Il pense alors à Kane.


- Orson Welles obtient de la RKO un budget conséquent de 81 493 dollars. Au final, il aura dépassé ce budget en dépensant 83 015 dollars.


- Orson Welles a indiqué plus tard qu'il a regretté la manière dont Marion Davies a été dépeinte en tant que "Susan Alexander" dans son film et que Davies était une femme merveilleuse.


- Gregg Toland, oscarisé pour la photographie des "Hauts de Hurlevents", a demandé lui-même à Orson Welles de faire la photographie de son film. Ce dernier a été fortement étonné que le meilleur chef opérateur de Hollywood désire travailler avec le néophyte qu'il était alors. " Mr Welles, a répondu alors Gregg Toland, le seul moyen de découvrir quelque chose de nouveau, c'est de m'associer à un débutant."


- Bernard Herrmann compose sa première musique de cinéma pour "Citizen Kane".


- Otto Preminger rendra hommage à "Citizen Kane" en faisant du mot Rosebud, prononcé par Kane avant sa mort, le titre d'un film : "Rosebud" en 1974.


- Plus de cinquante-cinq prises ont été faites pour une seule ligne de texte : "Rosebud, je vais tout vous dire sur Rosebud." Orson se justifiera auprès de  Shaefer en expliquant qu'il s'agit là du point culminant du film.


- Pour les scènes avec un Kane vieilli, Orson Welles commençait  à se faire maquiller dès 2h30 du matin pour être prêt à tourner à 9h00.


- La scène où Kane détruit la chambre de Susan après qu'elle l'ait quitté a été faite sur la première prise. Les mains d'Orson Welles saignaient et il s'est exclamé :  "Je l'ai vraiment sentie."


- "Rosebud", le fameux mot-clé prononcé par Kane, était utilisé par William Randolph Hearst pour désigner les parties intimes de sa maîtresse, Marion Davies.


- La plupart des acteurs de "Citizen Kane" sont issus de la troupe du Mercury Theater où Welles donnait ses spectacles de magie.


- En France le film n'est sorti que le 3 juillet 1946 et a été encensé par les Cahiers du cinéma au début des années 50. En témoigne cet extrait de la préface du livre Orson Welles édité par les Cahiers du cinéma avec une préface de François Truffaut : "Alors, Orson Welles en 1939 devait très bien sentir qu'il lui fallait délivrer non seulement un bon film mais LE film, celui qui résumerait quarante ans de cinéma tout en prenant le contre-pied de tout ce qui avait été fait, un film qui serait à la fois un bilan et un programme, une déclaration de guerre au cinéma traditionnel et une déclaration d'amour au médium."


Citations

Susan : "Love ! You don't love anybody ! Me or anybody else ! You want to be loved - that's all you want ! I'm Charles Foster Kane. Whatever you want - just name it and it's yours ! Only love me ! Don't expect me to love you."


Charles Foster Kane : "You can't buy a bag of peanuts in this town without someone writing a song about you."


Leland : "That's all he ever wanted out of life... was love. That's the tragedy of Charles Foster Kane. You see, he just didn't have any to give."


[Susan quitte Kane]

Charles Foster Kane : "Don't go, Susan. You mustn't go. You can't do this to me."

Susan : "I see. So it's YOU who this is being done to. It's not me at all. Not how I feel. Not what it means to me. [rires] "I can't do this to you ?" [sourire] "Oh, yes I can."


Reporter 1 : "What's that ?"

Reporter 2 : "Another Venus."

Reporter 1 : "Twenty-five thousand bucks. That's a lot of money to pay for a dame without a head."


Charles Foster Kane : "I don't think there's one word that can describe a mans life."


Charles Foster Kane : "Read the cable."

Bernstein : "Girls delightful in Cuba. Stop. Could send you prose pœms about scenery, but don't feel right spending your money. Stop. There is no war in Cuba, signed Wheeler." Any answer ?

Charles Foster Kane : Yes. "Dear Wheeler: you provide the prose pœms. I'll provide the war."


Thatcher : "You're too old to be calling me Mr. Thatcher, Charles."

Charles Foster Kane : "You're too old to be called anything else."


Emily : "He happens to be the president, Charles, not you."

Charles Foster Kane : "That's a mistake that will be corrected one of these days."


Charles Foster Kane : "This gentleman was saying..."

Boss Jim Gettys : "I am not a gentleman. I don't even know what a gentleman is."


Reporter : "Mr. Kane, how did you find business conditions in Europe ?"

Charles Foster Kane : "How did I find business conditions in Europe ? With great difficulty."


Leland : "You still eating ?"

Charles Foster Kane : "I'm still hungry."


Charles Foster Kane : "You're right, I did lose a million dollars last year. I expect to lose a million dollars this year. I expect to lose a million dollars *next* year. You know, Mr. Thatcher, at the rate of a million dollars a year, I'll have to close this place in... 60 years."


Charles Foster Kane : "The news gœs on for 24 hours a day." Charles Foster Kane : "Hello Jedediah."

Leland : "Hello, Charlie. I didn't know we were speaking..."

Charles Foster Kane : "Sure, we're speaking, Jedediah: you're fired."


Reporter : "If you could've found out what Rosebud meant, I bet that would've explained everything."

Thompson : "No, I don't think so; no. Mr. Kane was a man who got everything he wanted and then lost it. Maybe Rosebud was something he couldn't get, or something he lost. Anyway, it wouldn't have explained anything... I don't think any word can explain a man's life. No, I guess Rosebud is just a... piece in a jigsaw puzzle... a missing piece."


L'histoire du tournage de Citizen Kane

(d'après le téléfilm RKO 281 avec Liev Schreiber, James Cromwell, Melanie Griffith et John Malkovich)

Orson Welles, 24 ans, après avoir investi Broadway en enchaînant les pièces à succès et avoir conquis les ondes avec son canular radiophonique La guerre des mondes, débarque à Hollywood avec la réputation d'un génie. Il est sous la direction de George Schaefer, directeur de la RKO Pictures, avec un contrat inimaginable avant la venue d'Orson : l'enfant prodige sera scénariste, réalisateur et acteur du projet de son choix ; quant aux studios, ils devront se contenter de payer les factures. Orson est à la recherche d'une idée depuis plus d'un an, la presse en parle, tout le monde attend le futur chef d'œuvre mais rien ne semble sortir de la tête du génie, pour la plus grande satisfaction de Louis Mayer (entre autres) qui considère ainsi pouvoir récupérer Orson à son compte et le couler.


Un soir, Herman J. Mankiewicz, scénariste et ami d'Orson, l'emmène avec lui à une soirée. Il s'agit d'un dîner au château du milliardaire William Randolf Hearst, magnat de l'édition et de la presse. Celui-ci a pour maîtresse l'actrice Marion Davies qui est elle amie avec l'actrice Carole Lombard. Au cours de la soirée, Orson a une altercation avec Hearst et il décide alors de réaliser la grande biographie de l'Amérique en basant son film sur un seigneur féodal des temps modernes ; en d'autres termes, sur Hearst.


Orson explique son idée à Mankiewicz qui est dans un premier temps totalement contre par peur des répercutions à s'attaquer à un homme aussi influent que Hearst. Toutefois, Orson est convainquant, sûr de son projet qui, dit-il, révolutionnera le monde. Mankiewicz se laisse embarquer dans ce projet un peu fou, il écrira le film. Il possède des notes personnelles sur Hearst qu'il n'a jamais osé utiliser jusqu'alors ; ses notes se révèlent particulièrement précieuses.


De son côté, George Schaefer presse Orson de lui transmettre enfin un script. Ca ne saurait tarder. Pendant ce temps, Louella Parsons et Hedda Hopper, toutes deux journalistes de renoms, cherchent à en savoir un maximum sur le projet d'Orson. Louella soupçonne Orson de baser son film sur Hearst, il le niera totalement.


Quand Mankiewicz présente son script à Orson, il le trouve bon mais considère que des retouches sont nécessaires, les flash-back ne sont pas au point etc. Le projet est présenté à George Schaefer, celui-ci est partisan à ce qu'Orson tourne La guerre des mondes car Citizen Kanese présente comme un projet difficile voire impossible et ce, sans parler de Hearst qui va leur tomber dessus. Finalement, Orson, certain de sa réussite, fait céder Schaefer.


Le projet prend au fur et à mesure forme lorsqu'une dispute éclate entre Welles et Mankiewicz car Orson a inscrit son seul nom sur le script. Malgré tout, le tournage débute sur les chapeaux de roues bien que des soucis matériels (caméras brisées, des scènes refaites des dizaines de fois etc.) exaspèrent Schaefer. Peu à peu, Orson dépasse les budgets... et doute. Ne sachant plus que faire, il se tourne auprès de Mankiewicz et le réengage à ses côtés.


La projection d'un premier montage est organisée pour la presse. Le lendemain, Hedda Hopper, rivale de Louella Parsons, rapporte à Hearst que le film parle de lui. Hearst envoie Louella, qui n'a pas vu le film la veille au soir, vérifier les dires de Heda Hopper. La journaliste confirme et le magnat se lance alors dans une campagne visant à interdire le film et par la même occasion à ruiner la réputation du talentueux cinéaste. Pour cela, il confit à Louella le soin d'annoncer à Schaefer qu'il va lui faire un procès et saigner à blanc la RKO. Après avoir lui-même vu le film avec sa maîtresse Marion Davies, pour être parfaitement certain que Citizen Kane » ne soit diffusé ni à la RKO, ni d'en n'importe quels autres studios, Hearst envoie Louella Parsons trouver Louis Mayer, directeur de la MGM. Elle a en sa possession un dossier de photos compromettantes concernant chacun des grands studios : la MGM, la Columbia, la Warner, la 20th Century Fox, la Selnick International Pictures, Walt Disney, et menace de les diffuser. En outre, tous les directeurs de studios sont juifs, Louella peut parfaitement les anéantir en écrivant sur eux (rappelons que nous sommes au début des années 40). Aussi, les directeurs de studios prennent-ils conjointement la décision d'acheter Citizen Kane à la RKO pour détruire le négatif du film. Les actionnaires de la RKO ont accepté ce deal. Lorsqu'il l'apprend, Orson ne supporte pas cette idée et s'emporte. Après réflexions, il décide de s'adresser directement aux actionnaires de la RKO pour les convaincre qu'il faut que son film soit diffusé.


De son côté, Marion Davies confit son désarroi à Carole Lombard qui tente de la rassurer en lui affirmant qu'elle n'a rien à voir avec la Susan Alexander du film tandis que simultanément, Hearst se retrouve en faillite avec plus de 125 millions de dollars de dettes.


Finalement, Hearst faisant banque route, la RKO accepte de distribuer Citizen Kane bien que le scandale de l'histoire Hearst ait coûté son poste à George Schaefer...


Première de Citizen Kane 

En 1941, Citizen Kane connut le succès critique mais l'indifférence du public. William R. Hearst se retira peu à peu de la vie publique. Marion Davies fut sa maîtresse jusqu'à sa mort en 1951. Hearst ne permit jamais que Citizen Kane soit cité dans ses journaux... Orson Welles réussit à faire des films tout le reste de sa vie tels que The Magnificent Ambersons, Touch of Evil et Chimes at Midnight. Il est mort en 1985.


Citizen Kane est généralement considéré comme le plus grand film américain...


Orson Welles en pleine séance de maquillage

Critique

Si Charles Foster Kane est à lui seul un puits impressionnant de richesses, le film qui le met en scène est un véritable gisement d'intelligence et de talents divers. L'étendue de l'ingéniosité dont fait preuve le film Citizen Kane est si vaste que le bilan que je pourrais dresser ne peut être exhaustif, de nombreuses subtilités scénaristiques et techniques ont dûes m'échapper. Aussi, vais-je aborder uniquement les points qui m'ont le plus interpellés.


Personnellement, la première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à Citizen Kane est l'esthétisme du film. L'aspect visuel sert magnifiquement bien le scénario empli de mystère de cette œuvre. Dès le début du film, par exemple, les plans fantomatiques conduisant le spectateur vers un lieu à la fois étrange et interdit, à savoir le palais de Xanadu, sont une merveille graphique. L'intérieur du manoir est tout aussi surprenant ; la profondeur des plans internes, la déformation des perspectives, l'effet de miroir qui renvoie l'image de Kane à l'infini donnent une incroyable impression de grandeur à l'ensemble.


Le film est également jalonné de trompe l'œil : les peintures extérieures de Xanadu notamment. J'aime aussi beaucoup le coup de la photo imprimée sur le journal qui, ensuite, quand on zoome dessus, montre le moment où elle a été prise.


Par ailleurs, d'un point de vue technique, Orson Welles utilise beaucoup la plongée et la contre plongée, procédés encore bien rare pour des films de cette époque. Autre point remarquable, l'éclairage ! Les jeux d'ombre et de lumière ressortent prodigieusement bien avec le noir et blanc du film. Orson aura su tirer le meilleur parti de ce qui pouvait apparaître à l'époque comme une contrainte.


Les transformations physiques de Kane sont aussi un point fort du film. Difficile de se laisser convaincre qu'Orson n'avait que 25 ans lorsqu'il joue un Kane vieilli.


Pour finir sur le côté visuel de Citizen Kane, mon image préférée est celle de la boule renfermant le chalet enneigé tenu par la main de Kane âgé ; pour moi, elle représente l'être agonisant étant enfin maître de sa vie, de son passé. Puis, il la lâche, elle tombe à terre (au ralenti, notons-le) : il ne contrôle plus rien et décède.


Le scénario maintenant. Tout commence par le décès d'un homme âgé. On ignore tout de lui mais on va très vite le découvrir : tout d'abord par la bande d'actualité qui résume la vie de feu Charles Foster Kane, puis via de multiples flash-back. La bande d'actualité sert de « toile » au film et permet aux flash-back de s'introduire naturellement pour présenter les détails de périodes données de la vie de Kane. Le tout est très cohérent dans la mesure où la vie entière de Kane nous a déjà été présentée. En outre, on repasse toujours par la période actuelle (c'est-à-dire 1940, après la mort de Kane) avant d'entamer un nouveau flash-back. Le spectateur conserve constamment le fil conducteur bien que le film ne soit pas linéaire.


Cette succession de flash-back émanant de cinq personnes différentes constitue une sorte de puzzle. La tâche du journaliste n'en est que plus labyrinthique. Et cette quête d'ailleurs : qu'est-ce que Rosebud ?... Elle n'est là que pour nous faire pénétrer dans la vie de Kane après son décès. Le spectateur s'y laisse prendre mais elle ne sert en rien l'histoire, celle-ci se présentant plutôt comme une anti-thèse du rêve américain : le pouvoir et l'argent n'apportent ni la sérénité, ni le bonheur à Kane ; Kane qui, par la destruction de ses effets personnels par le feu, semble avoir son existence rayé de cette Terre.


Concernant le jeu des acteurs, Orson surplombe tous les autres. Il s'impose tant par son physique que par sa voix qui porte, notamment lors de sa campagne.


En conclusion, la réputation de Citizen Kane est totalement justifiée. Un authentique chef d'œuvre sous bien des angles. Je terminerais en disant qu'un dernier aspect non négligeable de ce film est sa capacité à être encore actuel de nos jours. Le problème du pouvoir de la presse se pose toujours, tout comme l'éternel conflit entre argent et bonheur...



Pour en savoir plus sur Orson Welles, vous pouvez consulter sur ce même site : Orson Welles

http://cinemaclassic.free.fr/kane/kane.htm


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ROBERT SIODMAK (1904 - 1973)