luni, 4 ianuarie 2021

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 Polanski, Chinatown, 1974


L'HISTOIRE

1937, la sècheresse sévit à Los Angeles. JJ Gittes, un petit détective spécialisé dans les constats d'adultère, est engagé par la troublante Evelyn Mulwray qui soupçonne son mari, fonctionnaire du service des eaux, d'entretenir une maîtresse. Obligeant, Gittes de tarde pas à surprendre Mulwray en compagnie d'une femme. L'histoire fait la une des journaux, et le détective découvre alors qu'on l'a utilisé pour discréditer Mulwray, fonctionnaire intègre opposé à la construction d'un réservoir d'eau.

ANALYSE ET CRITIQUE

A l'instar de Howard HawksRoman Polanski est un cinéaste capable d'aborder tous les genres avec brio. Du fantastique (Rosemary's BabyLe Locataire) au drame historique (Le Pianiste), en passant par le thriller (Frantic), la comédie horrifique (Le Bal des vampires) ou encore le film de pirates (Pirates), Polanski multiplie les expériences cinématographiques tout en y insufflant un style unique. Un style teinté d'espièglerie, de mystère, de perversion et de folie qu'il applique une nouvelle fois en 1974 lorsqu'il réalise Chinatown.

Chinatown ou les tribulations de Jake Gittes, détective privé dans le Los Angeles des années 30, se pose comme un véritable hommage aux plus grands films noirs. On y retrouve la complexité scénaristique propre au genre avec une structure labyrinthique de l'intrigue : au départ Jake Gittes est engagé par une femme soupçonnant son mari d'adultère. Jusque-là rien de bien original. Mais voilà, le mari en question est retrouvé mort, la femme n'est pas son épouse, et cette dernière est retrouvée par Gittes avec laquelle il noue une relation tumultueuse... A l'origine, le scénario signé Robert Towne était extrêmement riche avec une multitude de personnages, une intrigue à tiroirs, et promettait un film capable de rivaliser en terme de complexité avec des sommets du genre comme Le Grand sommeil (Howard Hawks) ou Le Faucon maltais (John Huston). Mais si Polanski est intéressé par ce genre, il ne souhaite pas pour autant faire une croix sur la façon dont il a toujours abordé la caractérisation de ses personnages. En effet, Roman Polanski n'est pas un adepte de la multiplication des protagonistes, il préfère concentrer son regard sur un groupe restreint et décide donc de réécrire le scénario avec Towne. Il peut ensuite s’attaquer à la réalisation et signer à cette occasion son grand retour à Hollywood.

Doté d'un budget conséquent pour l'époque, Chinatown offre une reconstitution à la fois riche et soignée du L.A. des années 30. De ce point de vue, la direction artistique est une vraie réussite et permet à Polanski de filmer l'immensité de la mégalopole californienne avec un réalisme saisissant. L'histoire imaginée par Robert Towne se déroulant en pleine sécheresse, Polanski décide de plonger son décor dans le vent, la poussière, et de l'éclairer constamment sous la lumière du soleil. De ce point de vue, il faut souligner le magnifique travail de John A. Alonzo, qui signera plus tard la photographie du Scarface de Brian De Palma. Dans Chinatown, la lumière est omniprésente et paraît brûler la pellicule accentuant ainsi l'ambiance oppressante qui pèse sur Jake Gittes. Côté interprétation, on retrouve Jack Nicholson et Faye Dunaway en têtes d'affiche. Il paraît bien difficile de décrire la qualité de leur performance respective sans tomber dans l’excès de superlatifs. Rappelons simplement qu’ils furent tous les deux nommés pour l'Oscar et auraient amplement mérité cette récompense. A leurs côtés, Polanski a la merveilleuse idée de donner un rôle à John Huston, rattachant ainsi son film à la grande histoire du film noir.

Enfin comment évoquer Chinatown sans parler de Jerry Goldsmith, dont la bande originale et son fameux Love Theme concourent évidemment à la beauté troublante de ce film si singulier ? Je vous invite donc à (re)plonger dans l'ambiance envoutante de Chinatown, sublime hommage aux plus grands films noirs et œuvre profondément marquée par la griffe Polanski. Ceux qui apprécieront pourront ensuite découvrir la suite (The Two Jakes) réalisée avec un peu moins d’ambition mais beaucoup de talent par Jack Nicholson en personne.

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974)

Los Angeles, 1937. Quand le détective privé J.J. Gittes (Jack Nicholson) est engagé pour filer un époux infidèle, il s’attend à un travail de routine. Mais les choses prennent vite une tournure inattendue. L’homme qu’il épie, un haut fonctionnaire de la compagnie des eaux de la ville, est assassiné et lorsque sa veuve séduisante (Faye Dunaway) demande à Gittes d’éclaircir l’affaire, il tombe à l’improviste sur la piste d’une retentissante affaire de spéculations immobilières criminelles. Dès lors, Gittes se retrouve constamment dans des situations toujours plus insolites les unes que les autres. Mais il doit surtout affronter d’inquiétants gangsters qui tentent de l’empêcher de fourrer son nez dans leurs louches machinations, dans lesquelles sont visiblement impliquées des personnalités très influentes de la ville. Quant à sa fascinante commanditaire, elle semble elle aussi en savoir plus qu’elle ne le prétend. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

Pour de nombreux critiques, Chinatown n’est pas seulement l’un des meilleurs films des années 1970. Sa réalisation fait partie de ces heureux hasards dont l’histoire d’Hollywood regorge et qui favorisent la production de chefs-d’œuvre à l’intérieur des mécanismes standardisés de l’usine à rêves hollywoodienne : l’heureuse rencontre de talents extraordinaires. C’est ainsi que sur les instances de Jack Nicholson, qui n’est pas encore la star qu’il va devenir, Robert Towne accepte d’écrire le scénario alors qu’il a jusqu’ici travaillé essentiellement comme script doctor. Quant à Robert Evans, directeur de studio à la Paramount, il caresse depuis longtemps l’idée de produire un long métrage. Ayant eu vent du projet, il s’assure les services de l’auteur et des interprètes et parvient à convaincre Roman Polanski de le réaliser. Il a déjà travaillé avec ce dernier sur Rosemary’s Baby (1968), mais le réalisateur a rejoint l’Europe après la mort affreuse de sa femme Sharon Tate (née en 1947). Enfin, Faye Dunaway, engagée pour le deuxième rôle principal, est elle aussi connue pour son caractère difficile et le tournage n’est pas une mince affaire – comme on peut s’y attendre avec une telle réunion de personnalités excentriques. Evans parle d’une « troisième guerre mondiale », notamment entre Towne et Polanski. Le résultat est un triomphe. Chinatown est nommé onze fois aux Oscars, mais seul Robert Towne repartira avec une statuette. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

La fascination exercée par Chinatown – qui a fait du film un grand classique – repose pour une bonne part sur sa capacité inégalée à évoquer la grande époque du Hollywood des années 1930 et 1940 sans pour autant tomber dans le piège du simple hommage ou, comme tant d’autres productions, se complaire dans la nostalgie. Naturellement, le film de Polanski – le premier qu’il met en scène sans en avoir écrit lui-même le scénario – fait aussitôt penser aux détectives interprétés par Bogart, le Marlowe du Grand Sommeil (The Big Sleep, 1946) de Howard Hawks, ou le cynique inspecteur Spade du Faucon Maltais (The Maltese Falcon, 1941), mis en scène par le légendaire John Huston, lequel fait une grandiose apparition dans Chinatown dans le rôle du patriarche monstrueux aussi brutal que sentimental qui tire toutes les ficelles. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

« Le scénario était trop long, touffu, l’histoire trop compliquée, on s’y perdait et le film aurait duré quatre heures ou plus. Mais le personnage principal, Gittes, le détective privé spécialisé dans les filatures « matrimoniales » existait vraiment. Mon premier travail a consisté à rendre l’histoire « subjective ». Ce qui crée l’atmosphère chez Chandler ou Hammett, c’est l’écriture à la première personne – on doit avoir l’impression de vivre les aventures du détective avec lui, il ne faut pas de scène vécue ailleurs qu’en sa présence. Il fallait simplifier l’action, supprimer certains personnages. Dans Chinatown, la caméra est presque toujours derrière le détective, elle glisse un peu derrière son épaule, on entre avec lui dans les lieux de l’action. »  Roman Polanski

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

Contrairement à Bogart, Nicholson n’est guère héroïque. Son J.J. Gittes (alias Jake) est un petit fouineur tout à fait sympathique, avec une tendance à la vantardise et aux plaisanteries graveleuses, qui a certes du charme et quelques tours dans son sac, mais mène en moraliste un combat sans issue et doit en permanence encaisser les coups. La scène dans laquelle Polanski en gangster pourri lui taillade le nez avec un couteau est inoubliable. Nicholson ne possède pas le potentiel romantique du héros bogartien. Gittes ne provoque aucun désir, il en souffre plutôt lui-même, il subit Chinatown, lieu de son ancien échec comme flic et dont le nom évoque l’exotisme dangereusement séduisant de la jungle urbaine, qui semble trouver un écho mystérieux en la personne de Faye Dunaway. Au bout du compte. Chinatown réserve à Gittes une nouvelle défaite, totale cette fois… Dans un finale typiquement polanskien – le scénario de Towne avait prévu un happy end -, il perd sa bien-aimée et concourt malgré lui au succès du méchant. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

« L’important était que ça finisse mal, qu’il n’y ait pas de happy end, que le Mal triomphe, incarné en John Huston, le brasseur d’affaires pourri et pervers. Il ne fallait pas que le méchant soit puni… parce que, alors, si malfaisant soit-il, il devient vaguement sympathique. Il faut que le spectateur s’indigne contre le méchant, sympathise avec la victime, soit scandalisé par l’injustice, donc c’était la fille qui devait mourir, et non le père comme le voulait Robert Towne (qui est toujours convaincu que j’ai eu tort). »  Roman Polanski

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

Une qualité particulière du film tient dans le fait que Polanski et son directeur de la photographie John A. Alonzo sont parvenus à transposer le noir et blanc évocateur du film noir dans une photographie couleur tout à fait originale et très réaliste. Il est étonnant de voir combien la ville ressemble peu à un décor, combien sa topographie est développée de façon convaincante et plastique. Contrairement aux nombreux films dits « néo-noirs », dans Chinatown Los Angeles n’est pas un enfer nocturne mais presque une ville de province, qui semble encore très jeune et qu’on voit souvent filmée dans l’éclat de la lumière du jour. Les images laissent le spectateur deviner que la ville et les vallées alentour ont dû être arrachées au désert, qu’elles sont maintenues artificiellement en vie grâce à un système d’approvisionnement en eau coûteux que des spéculateurs criminels manipulent à dessein dans le film. Un scandale avec des antécédents réels : Robert Towne s’est inspiré pour son scénario de faits historiques du début du 21 e siècle. C’était le temps où on posait les bases du futur royaume de la Mecque du cinéma, qui s’était établi en Californie parce qu’il y avait là-bas assez de soleil et des terrains bon marché. Le boom est arrivé et avec lui les spéculateurs, la corruption et la violence. Los Angeles, la Cité des Anges, le berceau de l' »usine à rêves », a bel et bien été construite sur des fondations morbides. C’est de cela aussi que parle Chinatown. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

« Le noir et blanc est pour moi quelque chose de complètement conventionnel, artificiel – sans rapport aucun avec la manière dont nous voyons le monde. » Roman Polanski

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

Le scénariste Robert Towne a filé dans Chinatown une métaphore que l’on pourrait appliquer au film noir dans son ensemble. La plupart des personnages du film noir ont un passé peu clair et sont la proie d’angoisses inconscientes ; Chinatown symbolise leur état d’esprit. C’est un univers où l’on commet des actes monstrueux au nom du progrès et qu’il faut vite oublier ; c’est ce monde-là contre lequel Gittes se bat. Excepté dans la scène finale, Chinatown n’est jamais évoqué par un lieu ou un décor précis, mais son ambiance particulière s’insinue partout – craintes sourdes et angoisses qui poussent les gens à réagir comme des enfants menacés du Père Fouettard. J.J. Gittes le dit de manière détournée : « Peut-être pensez-vous savoir ce que vous faites, mais vous vous trompez, croyez-moi », ou encore : « Personne à Chinatown n’a envie de parler du passé parce que personne ne sait jamais vraiment ce qui se trame »[Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

Le scénario de Towne est basé sur un véritable épisode de l’histoire de Los Angeles mais reprend tous les ingrédients des histoires policières scabreuses et violentes. La structure narrative conventionnelle où le privé est embarqué dans une aventure dont on lui cache les véritables implications en est un exemple. Il faut pourtant noter que le protagoniste ne ressemble pas à Philip Marlowe, qui proclame avec fierté ne jamais s’occuper de divorces : c’est au contraire la spécialité de J.J. Gittes, petit détective minable avec des prétentions à l’élégance. Traditionnellement le privé est un personnage qui obéit à un code de conduite ; il est assimilable à un chevalier errant, ou à un hors-la-loi bien intentionné puisque la loi est soit corrompue, soit inefficace. Mais Gittes n’a rien d’un Galahad puisqu’il ne cherche qu’à être payé. On fait pourtant entendre qu’autrefois, en patrouillant dans Chinatown il a tenté de défendre une femme qui lui était chère mais son intervention n’a réussi qu’à précipiter la catastrophe et il a dû quitter la police. Il ne cesse d’affronter ses anciens collègues, même s’il existe une sorte de lien inexprimé entre eux. Au moment où Gittes tentera de sauver EveIyn Mulwray, Il replongera dans les eaux profondes, de Chinatown, l’histoire étant condamnée à se répéter. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]

L’HISTOIRE

En 1937, Los Angeles souffre de la sécheresse. J.J. Gittes (Jack Nicholson), ancien flic devenu détective privé spécialisé dans les affaires de divorces, est engagé par une femme, prétendant s’appeler Evelyn Mulwray. Elle voudrait savoir si son mari, occupant un poste important au service des eaux, est fidèle. Gittes aperçoit Hollis Mulwray (Darrell Zwerling) en compagnie d’une jeune fille. L’histoire fait immédiatement les gros titres des journaux et Gittes comprend qu’on s’est servi de lui pour discréditer le fonctionnaire qui s’était opposé à la construction d’un grand réservoir d’eau dans la vallée de San Fernando, près de Los Angeles. La véritable Mme Mulwray (Faye Dunaway), fille d’un puissant magnat, Noah Cross (John Huston), menace d’attaquer Gittes en justice. Mais son mari est assassiné et elle demande à Gittes de chercher le coupable. Le détective découvre que les terres de la vallée de San Fernando font l’objet de tractations malhonnêtes de la part de Noah Cross et de ses associés qui, sous de faux noms, les achètent à bas prix pour spéculer pendant la construction du réservoir. Gittes est assisté dans son enquête par Evelyn Mulwray mais également gêné par sa présence angoissée. Il apprend que la jeune fille qu’il a vue en compagnie de Hollis, Kathryn, est en fait la fille et la sœur d’Evelyn qui fut elle-même violée à l’âge de 15 ans par Noah. Ida Sessions (Diane Ladd), la femme qui avait pris la place de Mrs. Mulwray, est retrouvée morte. Gittes tombe amoureux d’Evelyn et veut bien l’aider à faire sortir Kathryn du pays. Il est suivi par la police jusqu’à Chinatown où les deux femmes l’attendent. Noah Cross arrive lui aussi : Evelyn blesse son père qui essaye de s’enfuir avec Kathryn. Gittes, les menottes aux mains, assiste impuissant à la scène : Evelyn reçoit une balle mortelle de la police ; Cross console sa petite fille qui est aussi sa fille.

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LES EXTRAITS

Le scénariste Robert Towne avait envisagé trois histoires. La première ayant pour base le trafic de l’eau ; c’est Chinatown. La seconde s’attachait au pétrole, et Peter Bogdanovich s’en inspirera pour tourner The Two Jakes en 1990, avec de nouveau Jack Nicholson dans le rôle de J.J. Gittes. La troisième devait être consacrée à la pollution. [L’Héritage du film noir – Patrick Brion – Editions de La Martinière (2008)]

Dans la tradition du film noir, Jack Nicholson incarne un détective privé écrasé de fatigue, brisé par les coups reçus et qui ne cherche plus à la fin qu’à bénéficier de quelques heures de sommeil. Il se trouve durant une partie du film avec un pansement sur le nez, ayant été blessé par l’homme au couteau joué par Polanski lui-même. [L’Héritage du film noir – Patrick Brion – Editions de La Martinière (2008)]

On remarquera enfin que John Huston, magnifique, joue un personnage prénommé Noah. Il avait été huit ans plus tôt sous sa propre direction un autre Noah (Noé). Encore et déjà une histoire d’eau ! [L’Héritage du film noir – Patrick Brion – Editions de La Martinière (2008)]

Les plans resserrés donnent l’impression que I‘important se passe hors cadre, à la limite de la perception du spectateur. Le film provoque une sensation d’étouffement, de suffocation, parfaitement adaptée au climat chaud et poussiéreux. Polanski, avec son talentueux caméraman, John Alonzo, a choisi des bruns terreux et des jaunes pâles, couleurs rehaussant cette impression d’aridité.  [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]

Chinatown, avec sa mélancolie sauvage, prouve clairement que le film noir n ‘est pas mort. Robert Towne en a trouvé l’argument mais c’est sans conteste Polanski qui manie le couteau. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]

Fiche technique du film

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CHINATOWN – Roman Polanski (1974) avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston

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