MURDER, MY SWEET (Adieu, ma belle) – Edward Dmytryk (1944)
Les films noirs qui mettent en scène un personnage de détective privé ne sont pas si nombreux qu’on le croit. Il n’en existe qu’une douzaine environ et près de la moitié d’entre eux sont tirés de romans du célèbre écrivain Raymond Chandler, dans lesquels figure le personnage emblématique de Philip Marlowe. Bien que « Farewell, my Lovely » et « The High Window » aient déjà été portés à l’écran, ces adaptations avaient été remaniées pour d’autres détectives privés. C’est donc dans la version de Dmytryk et sous les traits de Dick Powell qu’apparaît pour la première fois au cinéma le personnage de Marlowe. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Chandler lui-même a toujours préféré Powell aux autres acteurs qui l’ont incarné. Selon le réalisateur Edward Dmytryk, « [Marlowe] possède une certaine force physique, mais il y a en lui quelque chose de tendre. C’est ce qui fait de Dick Powell le meilleur de tous ses interprètes. Spade est un dur. Le problème avec l’interprétation de Bogey, c’est qu’il transforme Marlowe en Spade. » [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Depuis la sortie, en 1942, de The Falcon Takes Over, dont la RKO a radicalement transformé l’intrigue et le personnage, les livres de Chandler se vendent (et sont distribués aux soldats) par centaines de milliers, dont plus d’un million d’exemplaires pour « Farewell, my Lovely ». Le studio décide donc de profiter de cette manne en tournant une nouvelle adaptation de « Farewell, my Lovely », où il rétablit le personnage de Philip Marlowe. Pour Dmytryk, le producteur Adrian Scott et l’acteur Dick Powell – qui referont équipe l’année suivante dans le film noir Cornered (Pris au piège, 1945) -, Murder, my sweet est une occasion en or. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Adapté d’une œuvre littéraire qui lui offre un succès garanti, ce petit film de série A va permettre au crooner Dick Powell et à ses collègues habitués aux séries B de donner un nouvel élan à leur carrière. Bien qu’il « ne se soit jamais considéré comme un esthète », le metteur en scène Edward Dmytryk saisit sa chance de se faire remarquer et s’arroge rétrospectivement tout le mérite du film : « Pour ce qui est du style que vous qualifiez de noir, je pense qu’au sein de la RKO, j’y ai nettement contribué, [que] nous avons réellement lancé ce style. Un cameraman fait ce qu’on lui demande de faire. Avant de tourner Murder, my sweet, Harry Wild apportait aux westerns et aux séries B avec un éclairage assez plat. J’ai fait de lui un spécialiste du clair-obscur, et par la suite, il a participé à beaucoup de films de ce genre. » [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Dmytryk parvient indéniablement à conférer au film un style très noir et à attirer l’attention de la critique sur son travail, qui consiste avant tout à exploiter toutes les ressources créatives disponibles. Cela commence dès la première image avec le logo de la RKO, qui s’accompagne non pas du signal télégraphique habituel, mais de la B.O. de Roy Webb. Sa tonalité en mode mineur et ses cordes inquiétantes rappellent l’approche employée la même année par Victor Young et Miklós Rózsa à la Paramount. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Le scénario de John Paxton conserve une grande partie des dialogues de Chandler et intègre également des bribes de son récit à la première personne. Celui-ci prend la forme d’une narration en voix off, autre élément « normal » pour le public dans le contexte d’un flash-back vu par l’un des personnages. Ce procédé permet aux auteurs d’insérer dans Murder, my sweet la prose caustique et fleurie qui a fait la renommée de Chandler. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Quand Marlowe interroge Mrs. Florian (Esther Howard) en la faisant boire, Dick Powell fait remarquer en voix off qu’il a affaire à « une femme charmante, entre deux âges, avec un visage qui ressemble à un baquet de merde. Je l’ai apprivoisée au whisky. C’est le genre de souris à qui il faut son verre, dût-elle vous étendre à coup de bouteille pour l’avoir. » Du pur Chandler. L’une des scènes les plus célèbres du film utilise des effets spéciaux pour recréer le moment où Marlowe reçoit un coup de matraque : « Un lac noir s’ouvrit sous mes pieds. J’y plongeai la tête la première. Il n’y avait pas de fond. Je me sentais bien. Comme une jambe amputée. » Là encore, les images surréalistes et l’éclairage expressionniste se justifient par leur caractère subjectif, comme l’expression de ce que Marlowe a vu, entendu et ressenti. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Aux côtés de Dick Powell se trouve une autre interprète digne d’une série A : Claire Trevor incarne la suave Mrs. Grayle, l’une des toutes premières femmes fatales de l’histoire du film noir. Une brochette d’acteurs au physique et aux inflexions caractéristiques, comme Otto Kruger dans le rôle du sirupeux et peu scrupuleux Dr Amthor et Mike Mazurki dans celui du géant Moose Malloy, complètent une galerie de personnages facilement transposables de l’univers impitoyable de Chandler aux bas-fonds du film noir. Si Dmytryk exagère un peu en se targuant d’avoir « lancé ce style », il est indéniable que Murder, my sweet, sorti au début de l’âge d’or du Noir, a influencé la figure de la femme fatale, la caméra subjective et l’atmosphère paranoïaque de nombreuses œuvres ultérieures. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Murder, my sweet, la quintessence du film noir, s’ouvre sur un plafond éclairé d’une lumière crue, pris sous un angle troublant ; des voix semblent accuser quelqu’un de meurtre. La caméra bascule et vient se poser sur Dick Powell interprétant Philip Marlowe. Il est assis à son bureau, en chemise, un masque de repos sur les yeux. Brutalement, un policier le force à raconter son histoire, la caméra s’évade alors vers les lumières trouant la nuit sur la ville. En se réintroduisant par la fenêtre, la caméra nous montre Marlowe contemplant la ville illuminée. Soudain, sur les vitres, se profilent, saisis par les reflets des lumières extérieures, d’inquiétants visages tandis que Marlowe apparaît comme menacé par une obscurité lourde et pesante. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
Les angles de prise de vue insolites, les éclairages sombres et fortement contrastes, les jeux de reflets planant autour de Marlowe avec ses yeux aveuglés suggèrent, dans cette première scène, un univers instable et menaçant. Murder, my sweet est un fascinant mélange de tradition « hardboiled » et d’expressionisme de l’époque du muet. Dans son adaptation cinématographique du « Farewell, my Lovely » de Chandler, Edward Dmytryk a réussi à créer une atmosphère noire, peu courante à l’époque ; ses dialogues transcendent les habituelles conventions des films de violence ou de mystère et révèlent une vision extraordinairement cynique de la société. Dmytryk et son scénariste, John Paxton voulurent que tout se passe par les yeux de Marlowe. Ils firent de Dick Powell, qui donnait auparavant dans le genre charmeur juvénile et plat, le modèle du cynique à qui on ne la fait pas, devenu dès lors un classique. Mais le visage doux et, presque enfantin de Powell pare Marlowe d’une vulnérabilité attachante et son expression de chien battu en fait un héros perpétuellement suspicieux. Il balance des remarques cinglantes, comme le ferait un enfant gâté et capricieux qui s’irrite lorsqu’on lui résiste. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
Murder, my sweet organise un système narratif clos puisque Marlowe raconte, grâce à des flash-backs, une aventure dont Il connaît le dénouement sanglant. Le film entier, par conséquent repose en fait sur les arrêts et les moments de réflexion, d’autant que Marlowe ne cesse de s’interrompre pour faire des commentaires de ce genre : « Je lui ai tendu un verre ; c’était le genre de fille à prendre un verre de toute façon, dût-elle vous marcher sur le corps. » Les séquences dialoguées sont pourtant moins importantes que le récit en tant que tel. Ce ne sont pas les répliques qui donnent son ton au film, mais la déambulation de Marlowe à travers un monde cauchemardesque imposant ses images chaotiques. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
Avec ses ombres et ses clairs obscurs, Murder, my sweet a une qualité visuelle qui influença bien des œuvres de l’époque. Les contrastes y sont essentiels, la séquence onirique, lorsque Marlowe est drogué, apporte une note de menace symbolique et d’irréalité perverse qui contribue à créer une atmosphère d’angoisse et de désagrégation. On trouve dans Murder, my sweet une galerie de personnages étranges et peu réalistes mais qui s’accordent très bien avec l’univers crépusculaire du film noir. Murder, my sweet devint un modèle du genre avec son traitement de la femme fatale, son ambiance paranoïaque, la fragilité de son héros, sa violence, ses personnages bizarres et son atmosphère menaçante. Rien ne vient adoucir la vision noire de Murder, my sweet qui, par son écriture complexe (presque aussi compliquée que celle du Grand Sommeil) et hautement stylisée, présente un tableau de la corruption qui n’admet aucun compromis. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
« Philip Marlowe, remarquera Dmytryk, a été interprété par certains des meilleurs acteurs de cinéma – Bogart, Montgomery, Mitchum -, mais je persiste à penser que Powell a été celui qui était le plus proche du personnage. Bogart et Mitchum étaient trop durs. Montgomery, trop sophistiqué. Je voulais que Marlowe soit joué tel que je croyais que Chandler l’avait imaginé. » Dmytryk profite de l’intrigue pour réaliser une habile séquence de cauchemar au cours de laquelle Marlowe ouvre des portes, poursuivi par un homme armé d’une seringue et, dans ce monde criminel gouverné par la rapacité et les passions, les personnages apparaissent dans toute leur crudité. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
Le film est finalement distribué en décembre 1944 sous le titre de Farewell, my Lovely. Trompé par ce titre qui aurait pu faire croire qu’il s’agissait d’une comédie musicale, en raison de la présence de Dick Powell, le public le boude. Le studio décide alors de changer le titre – « Une des rares fois où un changement de titre a eu un effet bénéfique », écrira Dmytryk – et le film se révèle un succès. En 1975, Dick Richards mettra en scène une nouvelle version du roman de Chandler. Intitulé Farewell, my Lovely, le film sera interprété par Robert Mitchum (Philip Marlowe), Charlotte Rampling (Velma), Jack O’Halloran (Moose Malloy), John Ireland et Sylvester Stallone. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
L’HISTOIRE
A sa sortie de prison, Moose Malloy (Mike Mazurki) engage un détective privé, Philip Marlowe (Dick Powell), pour retrouver sa petite amie disparue, Velma (Claire Trevor). L’enquête piétine mais on demande alors à Marlowe d’accompagner un jobard (Douglas Walton) et de l’aider à déposer une rançon pour récupérer des bijoux volés. L’homme est tué et Marlowe violemment frappé ; il perd connaissance. Il informe la propriétaire des bijoux, Mrs Grayle (Claire Trevor) et celle-ci lui ordonne de mettre la main sur les joyaux et de découvrir le meurtrier. Marlowe abandonne la recherche de Velma qui le mène aussi bien dans des bouges minables que dans les sphères glissantes de l’escroquerie de haute volée : ce ne sont que des voies de garage. Il se met alors à fouiner dans le passé de Mrs Gayle ; on l’assomme et il se retrouve drogué, en proie à la plus extrême confusion. Mais, en essayant de donner un sens aux éléments disparates de ses deux enquêtes parallèles, Marlowe réalise brusquement que Velma et Mrs Grayle ne sont qu’une seule et même personne. Il combine une rencontre entre les divers personnages intéressés dans une maison au bord de la mer. On apprend enfin ce qui a lié autrefois Moose, Mrs Grayle et son mari… c’est une explosion de haine et de rancœur. Ils s’entretuent.
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DMYTRYK (Edward)
cinéaste américain d'origine ukrainienne (Grand Forks, British Columbia, Canada, 1908 - Encino, Ca., 1999).
Dès 1923, Dmytryk travaille à la Paramount comme garçon de course. Puis il devient assistant dans les services de montage et de découpage. Chef monteur de 1930 à 1939, Dmytryk commence à tourner régulièrement à partir de 1939. Prolifique réalisateur de série B, il attire l'attention avec un violent mélodrame mettant en cause l'éducation nazie (Hitler's Children, 1943), un film de propagande douteux destiné au « front de l'intérieur » (Tender Comrade, 1944) et une adaptation d'un roman de Raymond Chandler qui frappe, à l'époque, par ses recherches formelles : Adieu ma belle / Le crime vient à la fin (Murder My Sweet/Farewell My Lovely, 1944). Mais c'est avec Cornered (1945), excellent thriller antifasciste, fermement contrôlé et émaillé de trouvailles, que Dmytryk commence vraiment à donner la mesure de son talent, épaulé par Adrian Scott, qui avait auparavant produit Adieu ma belle. Après Till the End of Time (1946), son œuvre jusque-là la plus accomplie, Dmytryk réalise Feux croisés (Crossfire, 1947), qui, malgré quelques accents naïvement déclamatoires, s'attaque vigoureusement à l'antisémitisme, tout en peignant avec justesse le milieu des anciens combattants à la veille du retour à la vie civile. Puis il se rend en Angleterre, où Adrian Scott produit So Well Remembered (1947), film social d'une grande sincérité sur les luttes menées par un directeur de journal dans le Nord industriel, dont l'atmosphère inspire visiblement le cinéaste. En 1947, refusant de répondre au Comité des activités antiaméricaines, qui enquête sur des « menées communistes » dans le cinéma — ce qui lui vaudra plusieurs mois de prison —, Dmytryk est mis sur la liste noire et devient l'un des « 10 d'Hollywood ». Toujours en Angleterre, il réalise un mélodrame, l'Obsédé (Obsession, 1949), et Donnez-nous aujourd'hui (Give Us This Day, 1949), qui a pour cadre l'émigration italienne aux États-Unis. Trop riche peut-être, inégal, ce brûlant témoignage social frappe par son exceptionnelle amertume. De retour dans son pays, Dmytryk purge la peine à laquelle il a été condamné, mais révisant la ferme position qu'il avait adoptée quatre ans plus tôt, il accepte en 1951 de « coopérer » avec le Comité des activités antiaméricaines, à qui il livre 26 noms de « communistes » travaillant dans le cinéma, dont celui de son ami Scott. Ayant à ce prix retrouvé la possibilité de travailler à Hollywood, il tourne pour des producteurs indépendants, en particulier Stanley Kramer : l'Homme à l'affût (The Sniper, 1952), portrait d'un tueur névrosé ; le Jongleur (The Juggler, 1953), étude d'un cas de claustrophobie consécutive à la guerre, deux films à demi réussis, mais plus audacieux dans leur modestie que Ouragan sur le Caine (The Caine Mutiny, 1954). Après la Lance brisée (Broken Lance, 1954), intelligent « sur-western », et Vivre un grand amour (The End of the Affair, 1955), fidèle adaptation d'un roman de Graham Greene, le talent de Dmytryk ne se manifeste plus que par intermittence, en particulier dans le Bal des maudits (The Young Lions, 1958), évocation parfois magistrale de la dernière guerre où se retrouvent certaines préoccupations du réalisateur de Feux croisés, dans l'Homme aux colts d'or (Warlock, 1959), un beau western adulte, d'une subtile complexité, et dans Mirage (id., 1965), film d'angoisse aux résonances kafkaïennes. Tantôt incisif, tantôt pesant, le style de Dmytryk oscille, en ses moments les plus inspirés, entre un réalisme cruel issu du policier noir et un néo-expressionnisme. Il semble exprimer les hésitations d'une personnalité très ambiguë en proie à des obsessions fondamentales. Le thème de la culpabilité, réelle ou supposée, revient trop fréquemment dans son œuvre pour être l'effet du hasard. (Dict. du cinéma Larousse)
(1908-1999) | ||
52 films |
Edward Dmytryk naît au Canada, de parents ukrainiens. Il est embauché en 1923 par la Paramount Pictures comme coursier, puis il devient chef monteur. Il réalise son premier moyen métrage, The Hawk, en 1935.
Sympathisant de la gauche politique américaine, il réalise en 1943 Les enfants d'Hitler, un thriller en forme de violent réquisitoire contre le fascisme qui est d'ailleurs interdit en France. Il adhère au parti communiste américain pendant un an, de 1944 à 1945. Ses convictions lui valent de figurer parmi les "Dix d'Hollywood" convoqués par la Commission des Activités Anti-Américaines (House Committee on Un-American Activities) et d'être condamné à six mois de prison et 500 dollars d'amende. Il s'exile en Grande-Bretagne en 1948. Il y réalise deux films, L'Obsédé (1949) et Donnez-nous aujourd'hui (1949). Il revient finalement aux États-Unis en 1950, et purge sa peine à la prison fédérale de Mill Point.
Pour s'affranchir des soupçons qui pèsent sur lui, et cédant à la pression, il sera amené à dénoncer, comme Elia Kazan, certains communistes et sympathisants de gauche dont l'un de ses amis scénaristes, Adrian Scott, avec lequel il a pourtant longuement collaboré pour la RKO Pictures (Feux croisés), ou encore le réalisateur Jules Dassin. Cet événement provoque bien sûr un tollé dans le milieu audiovisuel et l'opinion publique. Il marque sans doute un tournant majeur dans l'œuvre tourmentée d'Edward Dmytryk ; ses personnages ambivalents, parfois border line (L'homme à l'affût, Le jongleur), entre cruauté et repentir, font sa marque de fabrique.
L'accueil fait à ses films est réservé. Certains d'entre eux obtiendront un grand succès (L'homme aux colts d'or) ou un échec retentissant (Le bal des maudits). Le fait est qu'il ne parviendra jamais à se départir de sa réputation sulfureuse. Ses derniers films déçoivent la critique qui le considère généralement — et peut-être injustement — comme un technicien certes talenteux mais simple faire-valoir de brillants interprètes.
A la fin de sa vie, il enseigne à l'Université du Texas à Austin et à l'Université de Californie du Sud. Ce cinéaste très controversé s'éteint en 1999 à Encino, près de Los Angeles, en Californie.
Filmographie :
1935 | The Hawk | |||||||||||||||||||
1939 | Television Spy | |||||||||||||||||||
1940 | Emergency Squad | |||||||||||||||||||
1940 | Golden Gloves | |||||||||||||||||||
1940 | Mystery sea raider | |||||||||||||||||||
1940 | Her first romance | |||||||||||||||||||
1941 | The devil commands | |||||||||||||||||||
1941 | Under age | |||||||||||||||||||
1941 | Sweetheart of the campus | |||||||||||||||||||
1941 | The blonde from Singapore | |||||||||||||||||||
1941 | Secrets of the Lone Wolf | |||||||||||||||||||
1941 | Confessions of Boston Blackie | |||||||||||||||||||
1942 | Counter-espionage | |||||||||||||||||||
1942 | Seven Miles from Alcatraz | |||||||||||||||||||
1943 | Les enfants d'Hitler | |||||||||||||||||||
(Hitler's Children). Avec : Tim Holt (Lieutenant Karl Bruner), Bonita Granville (Anna Miller), Kent Smith (Professeur Nichols), Otto Kruger (Colonel Henkel), H.B. Warner (l'Evêque), Lloyd Corrigan (Franz Erhart). 1h22. Berlin 1933. L'école américaine du professeur Nichols est voisine de celle de la jeunesse hitlérienne. Karl, un élève américain, tombe sous le charme de Ana, une jeune allemande d'origine américaine. Lorsque la guerre éclate, Ana est renvoyée de l'école américaine du fait de sa nationalité allemande. Le professeur Nichols se lance à sa recherche en plein cauchemar nazi. | ||||||||||||||||||||
1943 | The falcon strikes back | |||||||||||||||||||
1943 | Captive wild woman | |||||||||||||||||||
1943 | Face au soleil levant | |||||||||||||||||||
(Behind the Rising Sun). Avec : Margo (Tama Shimamura), Tom Neal (Taro Seki), J. Carrol Naish (Reo Seki), Robert Ryan (Lefty O'Doyle), Gloria Holden (Sara Braden). 1h28. | ||||||||||||||||||||
1943 | Tender comrade | |||||||||||||||||||
Avec: Ginger Rogers (Jo Jones), Robert Ryan (Chris Jones), Ruth Hussey (Barbara Thomas), Patricia Collinge (Helen Stacey), Mady Christians (Manya Lodge). 1h42. | ||||||||||||||||||||
1944 | Adieu, ma jolie | |||||||||||||||||||
(Murder, My Sweet). Avec : Dick Powell (Philip Marlowe), Claire Trevor (Mme Helen Grayle), Anne Shirley (Ann Grayle), Otto Kruger (Jules Amthor), Mike Mazurki (Moose Malloy), Miles Mander (M. Grayle). 1h35. 1941 à Los Angeles. Dans un poste de police, des inspecteurs questionnent sévèrement le détective Philip Marlowe, accusé de plusieurs meurtres. Celui-ci raconte alors comment Moose Malloy, d'un ancien détenu, l'a engagé afin de rechercher sa petite-amie nommée Velma, une chanteuse da cabaret dont il a été séparé par sept années de prison. Mais Marlowe se retrouve sur une fausse piste transmise par d'anciennes connaissances de Velma... | ||||||||||||||||||||
1945 | Retour aux Philippines | |||||||||||||||||||
(Back to Bataan) avec : John Wayne (Col. Joseph Madden), Anthony Quinn (Capt. Andrés Bonifácio), Beulah Bondi (Bertha Barnes), Fely Franquelli (Dolici Dalgado), Richard Loo (Maj. Hasko), Lawrence Tierney (Lt. Cmdr. Waite). 1h35. Seconde Guerre mondiale, aux Philippines. Le Colonel Madden, aidé du sergent Bonifacio, monte un groupe de mercenaires pour attaquer les forces japonaises. Leur offensive va permettre aux troupes Américaines de débarquer à Bataan. | ||||||||||||||||||||
1945 | Pris au piège | |||||||||||||||||||
(Cornered) Avec : Dick Powell (Laurence Gerard), Walter Slezak (Melchior Incza), Micheline Cheirel (Madeleine Jarnac). 1h42. À la fin de la guerre, Laurence Gerard, pilote canadien, cherche à venger sa jeune épouse française, exécutée avec d’autres résistants par des collabos. Il part alors en Suisse puis en Argentine, à la recherche de Marcel Jarnac, mystérieux collaborateur nazi, officiellement déclaré mort… | ||||||||||||||||||||
1946 | Till the end of time | |||||||||||||||||||
Avec : Dorothy McGuire (Pat Ruscomb), Guy Madison (Cliff Harper), Robert Mitchum (William Tabeshaw), Bill Williams (Perry Kincheloe), Tom Tully (C.W. Harper), William Gargan (Gunny Watrous), Jean Porter (Helen Ingersoll). 1h45. Trois anciens Marines ont du mal à se réadapter à la vie civile. Perry a perdu l'usage de ses jambes. William a de grosse difficultés financières. Et Cliff ne peut pas décider ce qu'il veut faire de sa vie, en dépit de l'attention de Pat Ruscomb, une veuve de guerre. | ||||||||||||||||||||
1947 | So well remembered | |||||||||||||||||||
Avec : John Mills (George Boswell), Martha Scott (Olivia), Patricia Roc (Julie Morgan), Trevor Howard (Dr. Richard Whiteside), Richard Carlson (Charles Winslow), Reginald Tate (Trevor Mangin). 1h54. | ||||||||||||||||||||
1947 | Feux croisés | |||||||||||||||||||
(Crossfire) avec : Robert Young (Capitaine Finlay), Robert Mitchum (Sergent Peter Keeley), Robert Ryan (Montgomery), Gloria Grahame (Ginny Tremaine), Paul Kelly (M. Tremaine), Sam Levene (Joseph Samuels). 1h26. Le capitaine Finlay enquête sur l'assassinat de Samuels, un soldat juif. Très vite, il découvre que le défunt, quelques heures avant sa mort, était avec trois soldats, dont l'un d'eux, Montgomery, est un antisémite. Les soupcons de Finlay se portent sur ce dernier. | ||||||||||||||||||||
1949 | L'obsédé | |||||||||||||||||||
(Obsession) | ||||||||||||||||||||
1949 | Donnez-nous aujourd'hui | |||||||||||||||||||
(Give us this day). Avec : Sam Wanamaker (Geremio), Lea Padovani (Annuziata), Kathleen Ryan (Kathleen), Charles Goldner (Luigi), Bonar Colleano (Julio).2h00 Geremio, un jeune immigré italien à New York, courtise par courrier une italienne, Annunziata, lui mentant en lui affirmant être propriétaire d'une maison. Après leur mariage, il doit ainsi en louer une pour leur lune de miel de trois jours. Il devient encore plus difficile d'épargner suffisamment d’argent pour sortir de leurs taudis lors de la dépression de 1929, qui plus est avec une famille, qui compte maintenant trois enfants. | ||||||||||||||||||||
1952 | Mutinerie à bord | |||||||||||||||||||
1952 | L'homme à l'affût | |||||||||||||||||||
1952 | Eight Iron Men | |||||||||||||||||||
1953 | Le jongleur | |||||||||||||||||||
1954 | Ouragan sur le Caine | |||||||||||||||||||
(The Caine mutiny). avec : Humphrey Bogart (Lt. Cmdr. Philip Francis Queeg), José Ferrer (Lt. Barney Greenwald (sous le nom Jose Ferrer)), Van Johnson (Lt. Steve Maryk), Fred MacMurray (Lt. Tom Keefer), Robert Francis (Ens. Willis 'Willie' Seward Keith), May Wynn (May Wynn).2h04. Un Officier de la Marine prend en plein océan le commandement du dragueur de mines dont le Capitaine est devenu subitement fou. La tempête fait courir un grand danger à l'équipage et au bateau. | ||||||||||||||||||||
1954 | La lance brisée | |||||||||||||||||||
(Broken Lance). Avec : Spencer Tracy (Matt Devereaux), Robert Wagner (Joe Devereaux), Jean Peters (Barbara), Richard Widmark (Ben Devereaux), Katy Jurado (Señora Devereaux), Hugh O'Brian (Mike Devereaux). 1h36. Un fermier, propriétaire d'un petit empire, se remarie avec une indienne. Ce qui n'est pas du goût de ses fils provenant d'un premier mariage. | ||||||||||||||||||||
1955 | Vivre un grand amour | |||||||||||||||||||
(The end of the affair). Avec : Deborah Kerr (Sarah Miles), Van Johnson (Maurice Bendrix), John Mills (Albert Parkis), Peter Cushing (Henry Miles), Michael Goodliffe (Smythe), Stephen Murray (Père Crompton). 1h45. Maurice Bendrix, un jeune romancier, rencontre Sarah, femme d'Henry Miles, un haut fonctionnaire. Très vite, ils se prennent de passion l'un pour l'autre. Malgré son amour pour Maurice, Sarah éprouve un sentiment de péché qui la conduit à la mort... | ||||||||||||||||||||
1955 | Le rendez-vous de Hong Kong | |||||||||||||||||||
1955 | La main gauche du Seigneur | |||||||||||||||||||
(The Left Hand of God). Avec : Humphrey Bogart (Jim Carmody), Gene Tierney (Anne Scott), Lee J. Cobb (Mieh Yang), Agnes Moorehead (Beryl Sigman), E.G. Marshall (Dr. David Sigman), Jean Porter (Mary Yin). 1h27. A la suite de la destruction de son avion, Jim Carmody devient le conseiller militaire de Yang, un général chinois. Un missionnaire est tué et Carmody prend son identité. Il s'éprend d'une infirmière, Ann Scott, mais sa soutane est un obstacle. Il tente de sauver un village de la destruction. | ||||||||||||||||||||
1956 | La neige en deuil | |||||||||||||||||||
1957 | L'arbre de vie | |||||||||||||||||||
(Raintree County). Avec : Montgomery Clift (John Wickliff Shawnessy), Elizabeth Taylor (Susanna Drake), Eva Marie Saint (Nell Gaither), Nigel Patrick (Prof. Jerusalem Webster Stiles), Lee Marvin (Orville 'Flash' Perkins), Rod Taylor (Garwood B. Jones). 3h02. Nell ne parvient pas à se déculpabiliser de la mort de ses parents dans l'incendie de leur maison et tout son comportement en est perturbé. Amoureuse de John Wicliff Sharwnessy, elle se laisse courtiser par John Garwood Jones et elle faute. Pendant la Guerre de Secession, elle s'enfuit avec l'enfant vers le Sud. | ||||||||||||||||||||
1958 | Le bal des maudits | |||||||||||||||||||
(The young lions). Avec : Marlon Brando (Lt. Christian Diestl), Montgomery Clift (Noah Ackerman), Dean Martin (Michael Whiteacre), Hope Lange (Hope Plowman), Barbara Rush (Margaret Freemantle), May Britt (Gretchen Hardenberg). 2h47. La destinée de trois soldats de nationalité différente qui vont traverser la Deuxième Guerre Mondiale. Le Lieutenant Christian Diestl de l'armée allemande désaprouve de plus en plus les motivations de la guerre, alors que le G.I. américain Ackerman se retrouve la tête de turc d'un Capitaine, et le soldat Whiteacre, comédien célèbre dans le civil, culpabilise d'être pistonné à l'arrière des lignes du front... | ||||||||||||||||||||
1959 | L'homme aux colts d'or | |||||||||||||||||||
(Warlock) avec : Henry Fonda (Curt Blaisdell), Richard Widmark (Johnny Gannon), Anthony Quinn (Tom Morgan), Dorothy Malone (Lily Dollar), Wallace Ford (Juge Holloway), Tom Drake (Abe McQuown). 2h02. A Warlock, en 1865, la petite ville de l'Ouest est bien difficile à gérer car elle est sous l'emprise de la bande d'El Pablo. Deux hommes, le shérif et son assistant, tentent de faire régner la loi, tandis qu'un des bandits, Johnny Gannon quitte la bande pour se joindre à eux. Chacun des trois hommes veut faire la justice, sa justice. | ||||||||||||||||||||
1959 | The blue angel | |||||||||||||||||||
1962 | Walk on the wild side | |||||||||||||||||||
1962 | The reluctant saint | |||||||||||||||||||
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1964 | Les ambitieux | |||||||||||||||||||
1964 | Rivalités | |||||||||||||||||||
1965 | Mirage | |||||||||||||||||||
Avec : Gregory Peck (David Stillwell), Diane Baker (Shela), Walter Matthau (Ted Caselle), Kevin McCarthy (Sylvester Josephson), Jack Weston (Lester), Leif Erickson (le Major Crawford Gilcuttie). 1h48. David Stillwell est amnésique. Un jour, il se voit entouré par des hommes mystérieux qui lui réclament un dessin contenu dans sa serviette. Mais elle ne contient rien. Menacé, David demande de l'aide à un détective privé. Petit à petit, la mémoire lui revient. Il se souvient qu'il était un physicien attaché à la recherche scientifique. | ||||||||||||||||||||
1966 | Alvarez Kelly | |||||||||||||||||||
Avec : William Holden (Alvarez Kelly), Richard Widmark (Col. Tom Rossiter), Janice Rule (Liz Pickering), Patrick O'Neal (Maj. Albert Steadman), Victoria Shaw (Charity Warwick), Roger C. Carmel (Capt. Angus Ferguson). 1h56. En pleine guerre de Sécession, alors qu'il doit confier 5000 têtes de bétail aux nordistes, Alvarez Kelly est capturé sur son chemin par le colonel Tom Rossiter. Ses troupes étant affamées, Rossiter va obliger Kelly à lui livrer le troupeau, mais l'armée de Lincoln, déterminée à récupérer la marchandise, va tendre une embuscade spectaculaire à ses voleurs. | ||||||||||||||||||||
1968 | La bataille pour Anzio | |||||||||||||||||||
(Lo Sbarco di Anzio). Avec : Robert Mitchum (Dick Ennis, le correspondant de guerre), Peter Falk (Cpl. Jack Rabinoff), Robert Ryan (Général Carson), Earl Holliman (Sgt. Abe Stimmler), Mark Damon (Wally Richardson), Arthur Kennedy (Maj. Gen. Jack Lesley). 1h57. L'une des batailles les plus dures de la Seconde Guerre Mondiale : les Alliés tentèrent de faire reculer les lignes allemandes arrêtées à Anzio. | ||||||||||||||||||||
1968 | Shalako | |||||||||||||||||||
Avec : Sean Connery (Moses Zebulon 'Shalako' Carlin), Brigitte Bardot (Comtesse Irini Lazaar), Stephen Boyd (Bosky Fulton), Jack Hawkins (Sir Charles Baggett), Peter van Eyck (Baron Frederick Von Hallstatt), Honor Blackman (Lady Julia Baggett). 1h53. 1882. Le baron prussien Frederic Von Hallstatt organise pour quelques amis, dont la tres belle comtesse Irina Lazaar, un safari dans l'Ouest américain. Mais la jeune femme est attaquée par des Apaches et ne doit sa survie qu'a l'agent fédéral chargé de veiller à l'application du traité de paix. | ||||||||||||||||||||
1972 | Barbe-bleue | |||||||||||||||||||
1975 | He is my brother | |||||||||||||||||||
1975 | ||||||||||||||||||||
Edward Dmytryk
Edward Dmytryk (September 4, 1908 – July 1, 1999) was a Canadian-born American film director. He was known for his 1940s noir films and received an Oscar nomination for Best Director for Crossfire (1947). In 1947, he was named as one of the Hollywood Ten, a group of blacklisted film industry professionals who refused to testify to the House Un-American Activities Committee (HUAC) in their investigations during the McCarthy-era 'Red scare'. They all served time in prison for contempt of Congress. In 1951, however, Dmytryk did testify to HUAC and rehabilitated his career. First hired again by independent producer Stanley Kramer in 1952, Dmytryk is likely best known for directing The Caine Mutiny (1954), a critical and commercial success. The second-highest-grossing film of the year, it was nominated for Best Picture and several other awards at the 1955 Oscars. Dmytryk was nominated for a Directors Guild Award for Outstanding Directorial Achievement in Motion Pictures. |
Career
Dmytryk worked as a messenger at Famous Players-Lasky (forerunner of Paramount Pictures) for $6 per week while attending Hollywood High School. He progressed to projectionist, film editor, and by age 31, a director and a naturalized citizen of the United States.
1930–1940s
Dmytryk worked in the editing department on films such as The Dance of Life (1929), Only Saps Work (1930), The Royal Family of Broadway (1930), Make Me a Star (1932), The Phantom President (1932), and If I Had a Million (1932). He helped edit two Leo McCarey movies: Duck Soup (1933) and Six of a Kind (1934).
He edited College Rhythm (1934), and then did Leo McCarey's Ruggles of Red Gap (1935).
Dmytryk made his directorial debut with The Hawk (1935), a low-budget, independent Western.[4] He returned to editing duties at Paramount, but was assigned to B films:Too Many Parents (1936), Three Cheers for Love (1936), Three Married Men (1936), Easy to Take (1936), Murder Goes to College (1937), Turn Off the Moon (1937), Double or Nothing (1937) with Bing Crosby, and That Navy Spirit (1937). Dmytryk also edited Bulldog Drummond's Peril (1938) and Prison Farm (1938). He moved his way to A movies with Zaza (1938), directed by George Cukor. Leo McCarey asked him over to RKO to edit Love Affair (1939). He returned to Paramount to edit the Bob Hope comedy Some Like It Hot (1939).
Dmytryk did some uncredited directing on Million Dollar Legs (1939) with Betty Grable. This encouraged Paramount to allow him to direct Television Spy (1939). He followed it with Emergency Squad (1940), Golden Gloves (1940), and Mystery Sea Raider (1940) with Carole Landis.
Dmytryk went to Monogram Pictures to direct the musical Her First Romance (1940).
He went over to Columbia to direct for its B picture unit: The Devil Commands (1941) with Boris Karloff, Under Age (1941), Broadway Ahead (1941), Hot Pearls (1941), Secrets of the Lone Wolf (1941), Confessions of Boston Blackie (1941), and Counter-Espionage (1942), a "Lone Wolf" movie.
Dmytryk signed a contract to RKO, where he continued to direct B movies, starting with Seven Miles from Alcatraz (1942). However, he then made Hitler's Children (1943), which turned out to be a massive "sleeper" hit, earning over $3 million.
It did not immediately change his career; he stayed doing B movies such as The Falcon Strikes Back (1943), and then went to Universal for Captive Wild Woman (1943). Back at RKO, he directed Behind the Rising Sun (1943), a Hitler's Children-style thriller about the Japanese. It was another box-office sensation, and Dmytryk was promoted to A films.[7]
Dmytryk directed Ginger Rogers, RKO's biggest star, in the melodrama Tender Comrade (1943), which was a huge hit. He followed it with Murder, My Sweet (1944), adapted from Raymond Chandler's novel Farewell, My Lovely by John Paxton and produced by Adrian Scott; the star was Dick Powell, whose performance as Philip Marlow completely revitalized Powell's career. Dymtryk did Back to Bataan (1945), a war film starring John Wayne, then he was reunited with Powell, Paxton, and Scott for the popular film noir Cornered (1945). He did Till the End of Time (1946), a drama about soldiers coming back from the war, which was a big hit, and went to England to make So Well Remembered (1947) with Paxton and Scott.
Dmytryk, Scott, and Paxton then collaborated on the hugely successful thriller Crossfire (1947), for which Dmytryk received a Best Director Oscar nomination. He was established as RKO's leading director.
Hollywood Ten
After the war, many Americans were alarmed by Soviet actions in Europe, and by reports of covert Communist activity in the U.S. This period has been dubbed the Second Red Scare. The House Un-American Activities Committee (HUAC) investigated Communist Party influence in the film industry, and Dmytryk was among those called to testify about it before HUAC in 1947. Dmytryk briefly had been a Communist Party member in 1944 and 1945. He was persuaded by his former party associates to join nine other Hollywood figures in a public refusal to testify. The Hollywood Ten were cited for contempt of Congress and sentenced to prison terms.[8] Dmytryk was fired from RKO.
Dmytryk fled to England and unofficially was ostracized.[when?] In England, he made two films for producer Nat Bronstein: a thriller Obsession (1949), and Give Us This Day (1949), a neo-realistic movie sympathetic to the working man, based on the novel Christ in Concrete. The latter movie, which was successful in Europe, was released as Christ in Concrete in the United States and quickly suppressed. When his passport expired, Dmytryk returned to the United States, where he was arrested and imprisoned.
After several months behind bars, Dmytryk decided that he had been duped by the Communists. They had cost him exile and imprisonment so they could win sympathy for the "Ten" as persecuted innocents. He agreed to testify and to name people he claimed were Communist Party members. He served four months and 17 days in Millspoint Prison, West Virginia.[9]
On April 25, 1951, Dmytryk appeared before HUAC for the second time, answering all questions. He spoke of his own brief party membership in 1945, and named party members, including seven film directors — Arnold Manoff, Frank Tuttle, Herbert Biberman, Jack Berry, Bernard Verhous, Jules Dassin, and Michael Gordon, and 15 others. He said he was prompted to change his mind by the Alger Hiss case, the discovery of spies in the U.S. and Canada, and the invasion of South Korea.[9] He said that John Howard Lawson, Adrian Scott, Albert Maltz, and others had pressured him to include Communist elements in his films. His testimony damaged several court cases that others of the "Ten" had filed.[10][9]
He recounted his experiences of the period in his 1996 book Odd Man Out: A Memoir of the Hollywood Ten.
1950s-1980s
Dmytryk's first film after his testimony was Mutiny (1952) from the King Brothers.[11] Independent American producer Stanley Kramer then hired Dmytryk to direct a trio of low-budget films for Kramer's company, which released through Columbia: The Sniper (1952), Eight Iron Men (1952) and The Juggler (1953) with Kirk Douglas. In between, he directed Three Lives (1953), a short film for the United Jewish Appeal,.[12] Kramer then selected Dmytryk to direct Humphrey Bogart and Van Johnson in The Caine Mutiny (1954), a World War II naval drama adapted from Herman Wouk's Pulitzer Prize-winning novel which proved to be a great critical and commercial success for Columbia Pictures. It ranked second among high-grossing films of the year, and in 1955, received Oscar nominations for Best Picture and Best Actor.
Dmytryk went over to 20th Century Fox, where he directed Spencer Tracy and Robert Wagner in Broken Lance (1954). He went to England to do The End of the Affair (1955) for Columbia, then returned to Fox to make Soldier of Fortune (1955) with Clark Gable, The Left Hand of God (1955) with Bogart, and The Mountain (1956) with Tracy and Wagner. Dmytryk produced the latter. Dmytryk went to MGM, then under his old RKO boss Dore Schary to make Raintree County (1957) with Montgomery Clift and Elizabeth Taylor. At Fox, he did The Young Lions (1958), a popular war film with Clift and Marlon Brando, then the Western Warlock (1959) (which he produced), and a flop remake of The Blue Angel (1959).
Dmytryk made Walk on the Wild Side (1962) for producer Charles Feldman. He produced and directed The Reluctant Saint (1962). He had a huge hit with The Carpetbaggers (1964) from the novel by Harold Robbins for producer Joseph E. Levine. He was given Where Love Has Gone (1964), another Robbins adaptation by Levine. This was followed by the Gregory Peck thriller Mirage (1965), the William Holden Western Alvarez Kelly (1966), a war film Anzio (1968) and Shalako (1968), a Western with Sean Connery and Brigitte Bardot,.
Dmytryk wrote and directed Bluebeard (1972) with Richard Burton. He did the little-seen He Is My Brother (1975) and The 'Human' Factor (1975). His last film was Not Only Strangers (1979).
In the 1980s, Dmytryk entered academic life. He taught about film and directing at the University of Texas at Austin and at the University of Southern California film school. He wrote several books on the art of film-making (such as On Film Editing and On Screenwriting). He also appeared on the lecture circuit, speaking at various colleges and theaters, such as the Orson Welles Cinema.
Personal life and death
Dmytryk married actress Jean Porter on May 12, 1948.[13] He died age 90 on July 1, 1999 in Encino, California from heart and kidney failure. He was buried at the Forest Lawn Memorial Park, in Hollywood.[14]
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