marți, 13 octombrie 2020

Onirica (2014) // Bruegel. Moara si crucea (2011)--Lech Majewski

 


Lech Majewski (n.1953)


Lech Majewski

Lech Majewski
Description de cette image, également commentée ci-après
Lech Majewski en 2013.
Naissance (67 ans)
Katowice
Pologne
NationalitéFlag of Poland (normative).svg Polonais
ProfessionRéalisateurscénariste
Films notablesBruegel, le Moulin et la Croix

Lech Majewski, né à Katowice (Pologne) le , est un metteur en scène, scénariste, réalisateur, producteur, peintre et poète polonais. Il est l'auteur d'une douzaine de films, dont Basquiat, de trois opéras et cinq pièces de théâtre.

Biographie

Lech Majewski a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie et il est diplômé en 1977 de l'École nationale de cinéma de Łódź, où il a étudié la mise en scène avec Wojciech Has. Il tourne ses deux premiers longs métrages en Pologne puis part en Angleterre en 1981 et aux Etats-Unis où il restera pendant la période communiste. En 1992 il produit et réalise Gospel according to Harry avec Viggo Mortensen.

En 1995, il travaille avec Julian Schnabel en tant que scénariste sur le film Basquiat qu'il coproduit, où David Bowie joue le rôle d'Andy Warhol. La même année, il met en scène l'opéra The Black Rider de Bob WilsonTom Waits et William Burroughs à Heilbronn et Carmen de Georges Bizet à l'Opéra Nationale de Varsovie coproduit par Canal+ Polska. En 1999, il tourne Wojaczek, film sur la vie du poète maudit Rafał Wojaczek, qui reçoit plus de vingt Prix dans des festivals internationaux. En 2000, il devient membre de l’European Film Academy.

En 2002, The Roe’s Room est présenté au Museum of Modern Art de New York et à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris.

En 2006, le MoMA consacre une rétrospective de son œuvre cinématographique et vidéographique1. Il présente à cette occasion Blood of the Poet, une séquence de trente trois vidéos.

En 2009, il réalise son exposition de photographies Natures singulières à la Galerie Basia Embiricos à Paris2.

En 2009, il tourne un film consacré au peintre Pieter Brueghel l'Ancien, qu'il coécrit avec l'historien d'art Michael GibsonBruegel, le Moulin et la Croix affiche une belle distribution, notamment Rutger HauerMichael York et Charlotte Rampling3,4. Ce film,sorti en France, le , invite le spectateur à pénétrer dans le tableau Le Portement de Croix (1564) pour y suivre la vie de ses personnages3,4.

En 2013, il préside le jury du Grand Prix du Festival international du cinéma indépendant Off Plus Camera de Cracovie.

w.fr.

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Filmographie

Réalisateur

1978 : Zwiastowanie

1980 : Zapowiedz ciszy

1980 : The Knight (Rycerz)

1986 : Flight of the Spruce Goose (Lot Świerkowej Gęsi)

1988 : Prisoner of Rio (Więzień Rio)

1994 : Gospel According to Harry (Ewangelia według Harry'ego)

1997 : La Chambre des biches (Pokój saren)

1998 : The Roe's Room (Pokój Saren)

1998 : Wypadek

1999 : Wojaczek (Life Hurts)

2000 : Angelus

2004 : The Garden of Earthly Delights (Ogród rozkoszy ziemskich)

2007 : Blood of a Poet

2011 : Bruegel, le Moulin et la Croix (The Mill and the Cross)

2019 : Valley of the Gods

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Bruegel, le Moulin et la Croix (titre original : The Mill and the Cross) est un film polono-suédois de Lech Majewski sorti en 2011.

   Le Portement de croix de Bruegel l'Ancien.

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Bruegel, le Moulin et la Croix (titre original : The Mill and the Cross) est un film polono-suédois de Lech Majewski sorti en 2011.

Il est inspiré par la toile que Pieter Bruegel l'Ancien peignit en 1564Le Portement de Croix, et s'appuie sur le livre de Michael Francis Gibson1.

Synopsis

En 1564, alors que les Flandres subissent l’occupation des Espagnols, Pieter Bruegel l’Ancien achève son chef-d’oeuvre Le Portement de Croix. Le film plonge le spectateur au coeur du tableau, en dévoile l’architecture et redonne vie pour une journée à ses personnages - auxquels viennent s’ajouter Bruegel lui-même et le collectionneur Nicholas Jonghelinck -, restituant ainsi une époque marquée par la pauvreté, la violence et la mort.

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Charlotte Rampling dans

Inspiré par une étude du critique d'art Michael Gibson sur Le Portement de croix de Pieter Bruegel l'Ancien, le film Bruegel, le moulin et la croix vient étendre l'une des lignées cinématographiques les plus restreintes : l'adaptation d'une oeuvre picturale à l'écran. Genre délicat s'il en est, au croisement des arts, il est souvent porté par une ambition forte, parfois démesurée, esthétiquement totalitaire.

Dès le tout premier plan, Bruegel se révèle être de ces films-là. Dans un lent silence, la caméra et l'oeil avancent le long d'un décor peuplé de modèles vivants, aussi immobiles que possible, attendant d'offrir au pinceau du maître ses couleurs. Le pari ne saurait être plus clair : il ne s'agit pas de raconter l'histoire du tableau, pas seulement.

Il faut retrouver en deçà de la toile la pose originelle, ses teintes, son tremblé, son imperfection tout entière, avant qu'elle ne trouve à s'aplanir sous le pinceau du maître, éternisée. Et tandis que le modèle se dédouble entre la toile et l'objectif, la caméra construit plan par plan, comme trait par trait, une image de tableau.

EXERCICE D'ESTHÉTIQUE

Lenteur et silence. La création s'élabore par succession de poses. Le travail sur la lumière est admirable, les couleurs éblouissantes, la composition si parfaitement rigoureuse qu'on en pourrait tracer, les yeux fermés, chaque ligne de force. Les hommes et femmes en costume, filmés sur fond vert, sortent vigoureusement du décor.

Toutes les quinze ou vingt minutes, un personnage modèle prend la parole avec la solennité d'un homme de foi. Il parle peu. Chaque phrase vient presque en trop, comme un blasphème contre l'image : entre la sentence et l'aumône, une clef nécessaire aux faibles que nous sommes, à dépendre petitement des mots. L'ultime échange du peintre avec son commanditaire sonne comme une leçon d'histoire de l'art conçu comme art sacré, et la belle métaphore de l'araignée travailleuse prend des allures de parabole.

Le projet Bruegel fut, à n'en pas douter, un exercice d'esthétique passionnant, fixé dans un réseau arachnéen de grandes questions sur l'art et la manière, le rapport de l'oeil à la toile, les liens et les écarts de la toile à l'écran. Mais à multiplier ainsi les cadres et les poses, le film de Lech Majewski, peintre à ses heures, rappelle bien malgré lui l'histoire de Pierre Ménard, ce héros de Borges qui consacra sa vie à réécrire mot par mot, à l'identique, le Don Quichotte de Cervantès.

Les modèles oubliés au dernier plan du film, la toile qui avait toujours été là réapparaît, comme s'il ne devait rester qu'elle. Dans les pas de Pierre Ménard, Lech Majewski touche à son but. Du second comme du premier, peut-être, l'écrivain aurait-il été tenté de conclure qu'"il n'y a pas d'exercice intellectuel qui ne soit finalement inutile".

L'affiche du film

Film polono-suédois de Lech Majewski avec Rutger Hauer, Charlotte Rampling, Michael York. (1h31).


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ROBERT SIODMAK (1904 - 1973)