NORTH BY NORTHWEST (La Mort aux trousses) – Alfred Hitchcock (1959)
Publicitaire sans histoire, Roger Thornhill se retrouve soudain plongé malgré lui dans une histoire d’espionnage hallucinante qui le mène des rues de New York aux vertigineux sommets du mont Rushmore. Tourné entre Vertigo (Sueurs froides) et Psychose, North by northwest (La Mort aux trousses) est animé par un souffle de légèreté. Le film est à juste titre reconnu comme le plus grand thriller comique d’Hitchcock, qui parvient ici à concilier audace morale et grand succès populaire. Il deviendra un exemple pour la génération suivante des films d’espionnage, James Bond inclus.
L’ESPION MALGRÉ LUI
Divertissant et moralement osé pour l’époque, North by northwest est un des plus grands succès d’Hitchcock. L’intrigue policière à rebonds, menée avec humour, est écrite, interprétée et réalisée avec le plus grand savoir-faire. Si les scènes d’ivresse ou de séduction, tout comme le regard cynique porté sur les services secrets, deviendront banals dans les années 1960, elles étaient encore audacieuses dans le Hollywood des années 1950. Beaucoup d’éléments de North by northwest se transformeront en clichés ressassés dans les films d’espionnage qui se multiplieront au cours des années 1960 et 1970 : les dialogues humoristiques mêlés à une action violente, l’architecture surréaliste et les scènes fantastiques, le rythme effréné, la figure du patron des services secrets excentrique mais bienveillant, la belle espionne, le truand élégant et son bras droit brutal à la sexualité ambiguë, et, enfin, l’intrigue insensée.
Hitchcock disait à qui voulait l’entendre que North by northwest était une synthèse de tous ses films américains, née d’une gestation beaucoup plus longue que n’importe quelle autre de ses œuvres.
LA GENÈSE D’UN CHEF-D’ŒUVRE
Vers 1950, Hitchcock commença à penser à la réalisation d’un film qui culminerait dans une scène sur le mont Rushmore, une montagne située dans le Dakota du Sud célèbre pour ses quatre têtes monumentales de présidents américains sculptées à même la roche. Il imaginait alors un héros ressemblant à ses « faux coupables » habituels, grimpant sur les sculptures. Non sans humour, il avait alors baptisé le projet L’Homme dans le nez de Lincoln.
En 1952, le journaliste Otis Guernsey lui suggéra l’idée d’un film montrant un américain ordinaire, mais débrouillard, confondu avec un espion et pourchassé à travers tout le pays par une bande d’assassins. L’approche de Guernsey était mièvre et sans originalité ; Hitchcock en retint néanmoins le principe, et l’intégra dans son projet en cours de maturation, au point d’en parler à plusieurs reprises à divers scénaristes tout au long de la décennie.
DILEMME
Il faudra attendre le tournage de Vertigo pour qu’il trouve enfin le bon collaborateur. Ernest Lehman, un scénariste nominé aux Oscars pour Sabrina (1954) et Sweet smell of success (Le Grand Chantage, 1957), avait accepté de travailler avec lui sur l’adaptation du roman de Hammond Innes The Wreck of the Mary Deare, un vieux projet d’Hitchcock qui présentera trop de difficultés et sera finalement abandonné.
ERREUR SUR LA PERSONNE
Toutefois, Lehman se montra très intéressé par ce qu’Hitchcock désignait alors comme « une idée provocante qui [l’]obsédait depuis longtemps ». De plus, le scénariste voyait dans l’histoire de L’homme dans le nez de Lincoln l’opportunité de satisfaire une ambition personnelle : écrire un « véritable film animé, [avec] de l’esprit, de la sensualité, de la finesse, du suspense, [et] de nombreux sites hauts en couleur ».
D’autres idées vinrent se greffer sur le projet initial : l’homme innocent (appelé Thornhill dès le début) serait confondu avec un homme qui n’existe pas ; un meurtre à l’ONU fut prévu ; l’enchaînement de scènes d’action à travers le pays devait atteindre son point d’orgue lorsque le héros serait suspendu à un nez présidentiel – « une prouesse exceptionnelle », selon Hitchcock.
Dans le projet de Guernsey, Thornhill était représentant de commerce. Hitchcock et Lehman en firent un cadre de haut vol, grand buveur, travaillant à Madison Avenue, au cœur de l’industrie publicitaire américaine où Lehman avait commencé sa carrière. Le scénariste profitera d’ailleurs du dialogue de la première scène, entre Thornhill et sa secrétaire, pour régler ses comptes avec la publicité.
SYNOPSIS
En 1957, Hitchcock apporta un projet de deux pages à la MGM. (Le projet est connu aujourd’hui sous le nom de ln a Northwesterly Direction). Puis, il partit en vacances aux Caraïbes, Après avoir parcouru pendant deux semaines les sites désignés par le réalisateur (Manhattan, Long Island où est située la villa de Townsend, Chicago et le mont Rushmore), Lehman se mit au travail. Au retour d’Hitchcock, en février 1957, 65 pages de scénario étaient achevées.
Si Hitchcock se montra content du résultat, il fallut toutefois encore plusieurs mois d’échanges et de réécriture avant que Lehman ne fournisse le scénario plein d’esprit et de rebondissements qui donnera au film toute sa saveur.
Jusque-là, le rôle de Thornhill avait été pensé pour James Stewart, qui, d’ailleurs, y tenait. Hitchcock, lui, attendait. Vertigo n’avait pas obtenu le succès qu’il avait escompté.
CARY GRANT
L’engagement de James Stewart auprès de la Columbia, en contrepartie de l’engagement de Kim Novak sur Vertigo, permit à Hitchcock d’esquiver le problème avec élégance et d’engager un autre de ses acteurs fidèles, Cary Grant, qui obtint finalement le rôle de Thornhill. Bien qu’âgé de quatre ans de plus que Stewart, Grant pouvait incarner un personnage plus jeune (dans North by northwest, l’actrice qui joue sa mère a onze mois de moins que lui !) et plus séduisant, ce qui ne manquerait pas d’attirer un public féminin et de gonfler les ventes à l’étranger. Cary Grant signa un contrat de 450 000 dollars, assorti d’un pourcentage sur les bénéfices.
Les producteurs souhaitaient avoir l’élégante Cyd Charisse pour le rôle féminin, mais Hitchcock lui préféra Eva Marie Saint. L’actrice fut ravie de se mettre entre les mains du maître, qui apporta autant de soin dans le choix de ses toilettes qu’il en avait pris pour l’habillement de Kim Novak dans Vertigo. Il choisit ses vêtements selon l’ambiance de chaque scène, expliquant qu’elle devait être « habillée de couleurs vives pour les ambiances tristes, et vêtue sobrement durant les scènes energiques ».
LIEUX DE TOURNAGE
Le film devait être tourné en Technicolor par le chef opérateur favori d’Hitchcock, Robert Burks. Ensemble, ils décidèrent d’utiliser le format Vistavision, une technique avec laquelle l’un et l’autre s’étaient familiarisés à la Paramount et qu’ils savaient parfaitement bien utiliser.
Hitchcock commença officiellement à travailler pour la MGM en juin 1958, et se rendit à New York, Chicago et Rapid City en août. Le premier tournage devait filmer Cary Grant sortant d’un taxi devant le bâtiment de l’ONU. N’ayant pas obtenu l’autorisation de tourner sur les lieux, Hitchcock filma depuis une camionnette garée sur le trottoir d’en face. On remarque d’ailleurs que des passants reconnaissent l’acteur.
EN STUDIO
Bien qu’ayant d’abord obtenu le droit de filmer le mont Rushmore, Hitchcock se vit retirer l’autorisation quand les responsables comprirent qu’il souhaitait tourner une scène de poursuite impliquant des morts, ce qui, selon eux, porterait atteinte au monument. Hitchcock ne resta donc que deux jours à Rapid City, puis il termina le tournage de la scène en studio. Furieuse, l’administration demanda qu’on retire son nom du film. Hitchcock accepta en haussant les épaules…
En novembre, les scènes de studio étaient terminées. Le montage pouvait commencer. Le budget avait explosé, passant des 3 millions de dollars prévus initialement à 4,3 millions – ce qui n’était pas sans agacer les producteurs de la MGM. En avril 1959, Hitchcock réalisait encore de nouvelles prises.
INDÉPENDANCE
La MGM jugeait également le film trop long (avec ses deux heures et quart, c’était le plus long d’Hitchcock) et demanda des coupes, notamment la suppression complète de certaines scènes. Mais le contrat laissait au réalisateur un contrôle artistique total sur le film. Hitchcock put ainsi ignorer les appels frénétiques et toujours plus fréquents de la MGM.
La seule chose qu’il abandonna pour des raisons financières fut un projet de générique montrant Thornhill dans le monde de la publicité. L’idée fut remplacée par l’animation de Saul Bass.
APAISER LA CENSURE
Pendant que la postproduction avançait, Hitchcock dut apaiser la susceptibilité de la censure, qui s’intéressait notamment beaucoup à l’homosexualité trop évidente de Leonard et aux relations hors mariage d’Eve et Thornhill.
Hitchcock fut obligé d’effectuer quelques modifications dans son film. Ainsi, certaines scènes, qui avaient été tournées comme prévu dans le scénario, durent ensuite être doublées avec de nouveaux dialogues, laissant aux seules personnes capables de lire sur les lèvres le plaisir d’avoir accès à la version originale du scénario.
Toutefois, le réalisateur ne put s’empêcher d’avoir le dernier mot… La scène finale du film avait été modifiée afin de faire clairement référence à Mme Thornhill, et légitimer ainsi les rapports hors mariage d’Eve Kendall et Roger Thornhill. Mais Hitchcock ajouta ensuite la séquence du train pénétrant dans un tunnel – une scène qui n’avait jamais été soumise à la censure.
BO – North by Northwest / La mort aux trousses (Prélude) – Bernard Hermann
DES LONGUEURS ?
En avril 1959, une projection du film entièrement monté renforça les critiques des producteurs, qui estimaient que le film était vraiment trop long. Ils demandèrent des coupures, par exemple la suppression de la scène où Thornhill et Eve se retrouvent dans les bois après la fusillade du restaurant. Hitchcock consulta son avocat, qui l’assura que le contrat ne pouvait être rompu. Le film put donc sortir comme il l’entendait.
SUCCÈS
La sortie de North by northwest eut lieu deux mois plus tard, le 1 er juillet 1959, à Chicago. Le film fut apprécié par la critique, et il n’allait pas tarder à devenir un grand succès commercial mondial. Dans un premier temps, sa seule diffusion en Amérique du Nord entraîna déjà des bénéfices, et il atteignit rapidement le sommet du box-office de l’année.
North by northwest fut nominé trois fois aux Oscars : meilleur scénario (Ernest Lehman), meilleure direction artistique (Robert Boyle, William Horning, Merrill Pye, Henry Grace, Franck McElvy) et meilleur montage (George Tomasini). Mais il n’en obtint aucun !
L’HISTOIRE
Kidnapping
L’arrière-plan en treillis du générique se transforme progressivement en un immeuble new-yorkais et laisse place à un enchaînement de scènes de rue. Roger Thornhill, un publicitaire, dicte ses messages à sa secrétaire tout en prenant un taxi pour se rendre à une réunion à l’hôtel Plaza. Là, deux gorilles le prennent pour un certain George Kaplan et le kidnappent sous la menace d’une arme.
Mr Townsend
Thornhill est emmené dans une villa sur Long Island, où il est interrogé par un certain Townsend. On lui fait avaler une bouteille de whisky, puis un des gorilles l’installe au volant d’une voiture sur une route côtière sinueuse. L’ayant éjecté par la portière de la Mercedes volée, Thornhill, ivre mort, parvient à se maintenir sur la route en zigzaguant, avant qu’une voiture de police ne vienne s’encastrer dans la sienne.
Ivresse à charge
Dans le commissariat, Grant se livre à une scène d’ivresse des plus hilarantes. À son procès, sa mère ajoute encore à l’humour. L’enquête de la police ne trouve rien pouvant étayer la version des faits de Thornhill sur ce qui s’est passé dans la villa. Sa mère et lui se rendent à l’hôtel Plaza, à la recherche de George Kaplan. Pour 50 dollars, Mme Thornhill accepte de demander la clé de la chambre de Kaplan, où son fils découvre une photo du prétendu Townsend.
L’insaisissable Mr Kaplan
Roger Thornhill interroge la femme de chambre et le garçon d’étage. Personne n’a réellement vu Kaplan – dont les costumes sont visiblement bien trop petits pour Thornhill. Les deux malfaiteurs retrouvent les Thornhill dans un ascenseur bondé où Mme Thornhill tente de détendre l’atmosphère en plaisantant. Roger Thornhill parvient à s’échapper en utilisant avec brio la foule et la galanterie. Il saute dans un taxi et va à l’ONU. Pour la première fois, il utilise le nom de George Kaplan.
Un mort à l’ONU
L’homme qui a interrogé Thornhill dans la villa n’était pas Lester Townsend : celui-ci se fait tuer d’un coup de poignard dans le dos. Soupçonné du meurtre, Thornhill s’enfuit. Une scène dans les bureaux de la CIA, où trône un énigmatique personnage appelé Professeur, nous révèle que Kaplan est un personnage fictif. Le fait qu’il soit confondu avec Thornhill arrange les agents secrets, qui sont prêts à sacrifier sa vie pour mettre la main sur le truand Philip Vandamm. Thornhill, déclaré fugitif, se faufile jusqu’au train en partance pour Chicago.
Couchette cachette
Dans le train, Thornhill échappe aux contrôleurs grâce à une jeune femme blonde. Plus tard, dans le wagon-restaurant, il se retrouve assis en face d’elle. Elle lui avoue avoir arrangé cette situation et se présente sous le nom de Eve Kendall. Lui dit s’appeler Jack Phillips, mais elle connaît son vrai nom. Un flirt commence : elle l’invite dans sa cabine, une proposition particulièrement franche pour l’époque ! Quand la police monte dans le train à la recherche de Kaplan, c’est dans sa couchette murale qu’il se cache.
La valse des uniformes
Thornhill s’est confié à Eve au sujet de l’identité de Kaplan. Seuls dans la minuscule cabine, ils s’embrassent, s’étreignent et roulent le long des murs, ce qui suggère, sans la montrer, une scène d’amour. Eve remet un message à l’employé des wagons-lits, qui le transmet à Vandamm et Leonard, eux aussi présents dans le train. À Chicago, Thornhill descend du train avec Eve, portant ses bagages et vêtu d’un uniforme de porteur. Eve va téléphoner à Kaplan. La découverte d’un porteur dépouillé de son uniforme donne lieu à une valse de policiers se jetant sur tous les porteurs à travers la gare.
Extérieur
Dans une scène pleine d’humour, Thornhill, toujours recherché par la police, se cache derrière un masque de mousse à raser. Eve est toujours en train de téléphoner ; on comprend qu’elle parle à Leonard et non à Kaplan. Elle indique ensuite à Thornhill que George Kaplan le rencontrera à un arrêt de car en dehors de la ville. Sur place, Thornhill ne voit rien d’autre que quelques voitures passant rapidement et un avion bas sur l’horizon. Arrivé en voiture, un fermier blasé lui dit attendre le car dans le sens opposé. Juste avant de partir, il note que l’avion déverse de l’insecticide à un endroit où il n’y a pas de plantations.
Un ciel bleu et limpide
L’avion attaque Thornhill, qui se cache dans un champ de maïs. Ensuite, Thornhill arrête un camion-citerne dans lequel vient s’encastrer l’avion. Au cœur de la confusion qui s’ensuit, Thornhill vole un pick-up et fonce vers Chicago. Toute la séquence dans les champs est filmée avec un minimum de dialogues, un bruitage naturel et sans aucune musique.
À la recherche de Kaplan, Thornhill se rend à sa dernière adresse. Là, il découvre qu’il est parti avant l’heure à laquelle Eve affirme lui avoir parlé. Thornhill comprend qu’il a été trahi. Il aperçoit Eve dans le hall de l’hôtel et la suit dans sa chambre, où elle semble surprise, mais sincèrement heureuse de le voir.
Double déception
Le gros titre d’un journal annonce deux morts dans l’accident d’avion. On ignore qui sont ces deux morts, mais l’un des agresseurs du début ne réapparaîtra plus. Eve et Thornhill s’opposent : il veut la garder près de lui, elle souhaite s’en débarrasser. En définitive, Thornhill lui joue un tour et la suit jusqu’à une salle de ventes aux enchères, où il la retrouve en compagnie de Vandamm et Leonard.
La salle des ventes
Il les accoste et menace de se rendre au commissariat, mais les issues sont bloquées par les hommes de Vandamm. Dans une scène qui évoque le meeting politique des Trente-Neuf Marches, Thornhill échappe à ses agresseurs en simulant l’ivresse et en enchérissant d’une manière totalement irrationnelle. Arrêté, il se présente comme l’assassin de l’ONU aux agents qui le conduisent au commissariat. Mais au lieu de l’arrêter, les policiers reçoivent l’ordre de le déposer à l’aéroport.
Présidents morts
Le Professeur, qui se trouvait à la vente, lui annonce qu’ils vont à Rapid City, où vit Vandamm. Thornhill accepte de coopérer avec lui seulement après avoir appris qu’Eve est un agent double et que sa vie est en danger. Vandamm, Leonard et Eve rencontrent Thornhill dans le restaurant proche du mont Rushmore. La discussion tourne mal, et Eve tire sur Thornhill avec un revolver. Thornhill s’en sort indemne et retrouve Eve. Il apprend qu’elle doit partir le soir même avec Vandamm.
Microfilm
Thornhill est détenu à l’hôpital. La radio annonce que Kaplan a été grièvement blessé dans une fusillade. Sachant qu’Eve part durant la nuit, Thornhill s’échappe et se rend en taxi devant la maison futuriste de Vandamm, au sommet du mont Rushmore. Là, il peut épier Vandamm. Leonard demande un tête-à-tête à Vandamm avant son départ. Sans entendre toute la conversation, on apprend qu’un microfilm est caché dans une statuette achetée à la salle des ventes. Thornhill voit avec horreur Leonard apprendre à Vandamm qu’Eve l’a trompé. Vandamm décide de se débarrasser d’elle au-dessus de l’océan – la sensation de menace est accentuée par les mouvements de caméra.
Au sommet
Thornhill grimpe jusqu’à la chambre d’Eve pour l’avertir, mais la jeune femme sort de la pièce au moment où il arrive. Il jette alors un mot écrit sur une boîte d’allumettes à ses initiales. Ils se voient brièvement. Eve suit Vandamm pour récupérer la statuette. Thornhill est arrêté par la gouvernante, qui le menace avec une arme. Vandamm emmène Eve jusqu’à l’avion. Des coups de feu éclatent. Quand Thornhill arrive enfin, Eve saisit la statuette. Les portes du jardin étant fermées, ils doivent fuir à pied et se retrouvent au sommet du monument.
La fuite
Poursuivis par Leonard et son aide, ils commencent à descendre sur les visages monumentaux. l’aide est précipité vers la mort depuis le menton de Washington. Leonard s’empare de la statuette et pousse Eve, qui est retenue de justesse au-dessus du vide par Thornhill. Leonard tente de lui faire lâcher prise en lui écrasant la main, quand un coup de feu le précipite à son tour dans le vide, brisant la figurine. Au loin, on voit Vandamm arrêté, qui déclare : « Pas très élégant d’utiliser de vraies balles… »
Un dernier message
La dernière minute du film est composée de deux séquences typiquement hitchcockiennes. D’abord, la transition entre Thornhill tentant de hisser Eve sur la falaise et la même Eve tirée dans la couchette du train qui ramène les deux amants, mariés, vers la côte Est. Cette ellipse boucle l’histoire d’amour (le film repose sur le très classique schéma hollywoodien en trois actes : un homme rencontre une femme, il la perd, puis la retrouve). Ensuite, la séquence finale du train pénétrant dans un tunnel, probablement ajoutée par Hitchcock pour réagir à la censure qui n’avait cessé de le gêner durant tout le tournage.
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