https://www.youtube.com/watch?v=FIJZgJuqoUI
BRUEGEL- in viziunea lui Lech Majewski
« Bruegel, le Moulin et la Croix », un voyage au cœur de la peinture de Bruegel
Le Portement de Croix de Peter Bruegel l’Aîné
Le portement de croix, l’un des grands tableaux de Pierre Bruegel l’Aîné aujourd’hui au Kunsthistorisches Museum à Vienne relate ostensiblement un épisode de la Passion du Christ. Peint en 1564, l’œuvre mesure 170 cm par 124 cm et représente un vaste paysage peuplé de quelques 500 personnages qui, pour la plupart, vont de la ville au fond à gauche vers le Golgotha au fond à droite. D’autres personnages, paysans, bergers et journaliers se dirigent vers la ville avec des denrées qu’ils se proposent de vendre au marché.
Au milieu d’eux, les condamnés, le Christ et les deux larrons, se dirigent vers le lieu d’exécution entouré d’une troupe de soldats en tuniques rouges précédés par la bannière des Habsbourg, l’aigle à deux têtes.
Ceci nous laisse entendre que le sujet du tableau est double. Il relate certes la passion du Christ, mais il fait aussi allusion à la brutale répression politique et religieuse que connurent les Pays-Bas à l’époque de Bruegel, quand le pouvoir espagnol suppliciait les hérétiques, « les hommes par l’épée, les femmes enterrées vives. » En effet, la Réforme connaissait alors un certain succès dans les Flandres et le Brabant.
La scène est complexe et se présente en fait comme un scénario que le regard parcourt et découvre par étapes successives. One peut même dire qu’il s’agit d’une miniature à une très grande échelle. Il serait d’ailleurs commode de l’observer à la loupe, tant les détails sont minuscules.
La scène est dominée par une haute et improbable formation rocheuse surmontée d’un tout aussi improbable moulin. On se demande en effet comment on fait pour y acheminer le grain à moudre et comment on redescend la farine qui est ainsi produite. Mais le moulin de Bruegel est sans doute une forme symbolique et il est intéressant de noter que le meunier devant son moulin se trouve posté au même endroit que la figure de Dieu le Père, observant la terre depuis son trône dans les nuages, dans la tradition picturale flamande antérieure. Il semblerait donc que le moulin doive être une métaphore du cosmos qui tourne jour et nuit au-dessus de nos têtes comme un moulin.
Le Christ lui-même, quoiqu’il soit placé au centre exact du tableau, est bien caché – minuscule et vêtu de gris au sein de la foule, on a du mal à le distinguer. Cela donne à entendre que l’événement décisif, l’événement qui transforme le monde, passe inaperçu.
Au premier plan la Vierge avec les Saintes Femmes et Saint Jean sont traités dans un style très différent du reste tableau – un style archaïsant qui évoque celui de van Eyck ou de van der Weyden. Ce contraste entre le pathos tragique de ce groupe et la verdeur amusée qui caractérise le traitement de la foule est propre à Bruegel qui, par l’ampleur de sa vision mérite d’être reconnu comme le Shakespeare des Flandres.
C’est le peintre lui-même que l’on reconnaît enfin, tout au bord du tableau, à droite, observant la scène qu’il va bientôt peindre. On pourrait enfin imaginer que l’homme qui pleure à ses côté est Nicholas Jonghelinck, le banquier anversois qui allait acquérir le tableau.
Le tableau est donc une méditation à la fois religieuse, morale et politique touchant à la violence, l’indifférence et l’inconscience humaines.
Critique d’art, historien de l’art, anthropologue, romancier, depuis 1970, Michael Gibson écrit sur l’art et la culture dans l’International Herald-Tribune et de nombreuses autres publications (New York Times, Art in America, The Drama Review, Connaissance des Arts, etc).
Sa monographie consacrée au Dadaïsme et à Marcel Duchamp (Duchamp-Dada, NEF-Casterman, 1991), reçut la récompense du Livre d’Art International de Prix Vasari en 1991. Michael Gibson a consacré d’autres monographies à Paul Gauguin (Polygrafa), Odilon Redon, L’art symboliste (Taschen) Alexander Calder et de nombreux artistes contemporains.
En 2000, TV Polonia a diffusé Un Américain à Paris et la Question Polonaise, deux films documentaires d’une demi-heure de Stefan Szlachtycz consacrés à Francis Gibson, sa vie, son œuvre et son histoire familiale – et notamment celle de son père, Hugh Gibson, le premier envoyé des Etats-Unis en Pologne en 1919.
Il écrit actuellement, avec le réalisateur polonais Lech Majewski, le scénario d’un film consacré au Portement de Croix de Pierre Bruegel l’Aîné.
Cette émission existe en version anglaise : The Way to Calvary, by Pieter Bruegel
Michael Gibson, Portement de croix, Histoire d’un tableau de Pierre Bruegel l’Aîné, Noêsis, Collection L’œuvre, Paris 1996
Michael Gibson, The Mill and the Cross, Acatos, Lausanne, 2001
https://www.canalacademie.com/ida2841-Le-Portement-de-Croix-de-Peter-Bruegel-l-Aine.html
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LE MOULIN ET LA CROIX DE MICHAEL FRANCIS GIBSON
EST UNE ANALYSE DETAILLÉE DU PORTEMENT DE CROIX
DE PIERRE BRUEGEL L'AÎNÉ
D’abord publié en français sous le titre Le Portement de Croix de Pierre Bruegel l’Aîné, par les éditions Noêsis, puis en anglais par Acatos, Lausanne en 2001 (sous le titre The Mill and the Cross), cet ouvrage fur applaudi par le by le New York Times Book Review qui le déclara "aussi lisible et fascinant qu’un roman d’espionnage de premier ordre.”
Pour une critique de la nouvelle édition du livre, voir: http://laregledujeu.org/grau/2012/08/06/178/notes-pour-une-histoire-de-l%E2%80%99art-constructive/
En 2011, après quatre années de tournage et d’un travail de postproduction sur ordinateur sans précédent, le réalisateur polonais, Lech Majewski, montra son Bruegel – Le Moulin et la Croix, un film de long-métrage avec Charlotte Rampling, Michael York et Rutger Hauer. Voir la bande annonce, les commentaires de la presse et d’autres renseignements sur www.themillandthecross.com. Pour la critique du Monde, voir http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/12/27/pieter-bruegel-l-ancien-star-de-cinema-malgre-lui_1623106_3476.html
Cette nouvelle édition avec quelques ajouts de texte, (dont un extrait du scenario, des photos du tournage et des images du film), présente également de nombreux détails du tableau que personne ne semble avoir eu l’occasion de voir à ce jour. Comme le raconte Gibson, il examinait un lot de photos de détails fournies par le Kunsthistorishes Museum, lorsqu’il fut stupéfait de découvrir plus d’une centaine de petites œuvres originales cachées à l’intérieur dela grande. L’une d’elles, en particulier, l’impressionna.
“Si vous regardez vers la droite du Moulin et son rocher improbable,” dit-il, “vous apercevrez une lande désolée où un petit bonhome, penché contre le vent
chemine d'un pas lourd vers le sommet de la côte où une éclaboussure de soleil paraît l’attendre. Mais j'eus le souffle coupé en voyant que Bruegel avait pris la peine de peindre une petite plus qui tombait en diagonale sur la lande. "Cette petite pluie," me dis-je, '"tombe là-haut depuis près de 450, et pourtant, je suis peut-êtree le premier à la voir depuis le jour où Bruegel a posé ses pinceaux.”
(Note de l'éditeur: Sur plus ample renseignement, il apparait que les conservatuers de la pienture flamande, qui sont autoriser à approcher le tableau de plus près, ont bien remarqué la pluie qui tombe.)
Cette nouvelle édition contient une reproduction sur deux pages de l’œuvre dans son ensemble, et 130 détails de tous les coins de l’œuvre, dont bon nombre paraîtront tout aussi imprévues que la pluie sur la lande.
LE LIVRE ET LE DVD SONT
DISPONIBLES SUR CE LIEN
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Le Portement de Croix est un tableau peint par Pieter Brueghel l'Ancien en 1564. Il est conservé au musée d'histoire de l'art de Vienne à Vienne
Artiste | Pieter Brueghel l'Ancien |
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Date | 1564 |
Type | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) | 124 × 170 cm |
Propriétaires | |
Collection | |
N° d’inventaire | GG_1025 |
Localisation | Musée d'histoire de l'art de Vienne, Vienne |
Description
Le tableau associe deux thèmes fort répandus. Il s'agit d'une part du Portement, ayant déjà inspiré à Jan van Eyck la composition de vastes paysages et, de l'autre, d'une anticipation de la Déploration, figurée en plan rapproché sur un mode plus intimiste. Tous deux sont noyés dans une multitude de personnages accessoires faisant l'objet d'un travail de création aussi attentif que les scènes chrétiennes elles-mêmes. Dès l'époque de Brueghel, cette trouvaille picturale témoignait d'une volonté de se mesurer aux anciens maîtres. La rhétorique et la théorie de l'art ont appelé de telles interprétations Æmulatio.
Au cinéma
Le film Bruegel, le Moulin et la Croix du réalisateur polonais Lech Majewski fait revivre la journée d'une douzaine de personnages extraits du tableau. Des techniques numériques et de véritables acteurs animent la toile pour en faire un tableau vivant1.
UN TABLEAU DE BRUEGEL PREND VIE AU LOUVRE
Pour les Journées internationales du film sur l'art, le Louvre présente «Bruegel, le Moulin et la Croix», reconstitution animée du tableau flamand. Impressionnant.
C'est un tableau vivant que l’auditorium du Louvre va projeter le 2 février. Le scénario de Bruegel, le Moulin et la Croix repose entièrement sur «cette colossale miniature» peinte en 1564, d’1,70 m sur 1,24m et riche d’au moins 500 personnages qui se dirigent vers le Golgotha, certains d’à peine un millimètre.
Le réalisateur polonais, Lech Majevski, également auteur d'une biographie de Basquiat, a extrait une douzaine de personnages qu’il fait vivre une journée complète, du matin jusqu’au soir. Pour cette reconstitution vivante du tableau, il a fait notamment appel aux acteurs Charlotte Rampling et Michael York. La toile s’anime sur le principe du tableau vivant grâce aux techniques numériques les plus pointues et permet d’observer des personnages dont «on ne peut s’approcher à moins d’un mètre» dans le musée viennois qui l’accueille, le Kunsthistoriches Museum, précise Gibson. Pour la véracité du récit, le cinéaste polonais Lech Majevski s’est adjoint les services de l’historien d’art spécialiste de Bruegel, Michael Gibson.
Ses Journées sont l’occasion pour le musée du Louvre de jouer l’intermédiaire entre les salles d’expositions et les salles obscures. Pour cette 4e édition, qui dure jusqu’au 5 février, le musée entend rendre compte de la créativité, historique et contemporaine, des films sur l’art. Il va par exemple emmener les visiteurs-spectateurs dans les travaux de réfection du Rijks Museum d’Amsterdam, derrière l’épaule de Picasso, Tapiès ou Basquiat, ou aux pieds de la danseuse étoile Aurélie Dupont. La programmation comprend de nombreuses projections, rencontres, débats, avant-première et concerts. (Programme détaillé sur le site: www.louvre.fr. Dominique Poiret
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