Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz | ||
1909-1993 | ||
21 films | ||
2 | ||
7 | ||
5 | ||
histoire du cinéma : : Pointes de présent https://www.cineclubdecaen.com/materiel/ctfilms.htm |
1 - Mise en scène
Le flash-back et la sophistication des dialogues sont les deux caractéristiques les plus visibles de l'oeuvre de Mankiewicz. Chaînes conjugales (1949) comporte trois flashes-back, Tout sur Eve (1950) et La comtesse aux pieds nus (1954) sept chacun. De plus, dans chacun de ces trois films, ce sont trois personnages différents qui les prennent en charge. Soudain l'été dernier (1959) comporte également un long et remarquable flash-back.
Selon Gilles Deleuze, Mankiewicz utilise le flash-back pour ausculter les bifurcations perpétuelles de la psychologie d'un personnage. Les points de bifurcations sont souvent si imperceptibles qu'ils ne peuvent se révéler qu'après coup, à une mémoire attentive. C'était déjà la question constante de Fitzgerald, dont Mankiewicz est très proche : "Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment en sommes nous arrivé là ?"
C'est ainsi une remémoration attentive qui conduit les récits de Mankiewicz. Dans son essence même, elle est voix qui parle, se parle ou murmure, et rapporte ce qui s'est passé. D'où la voix-off qui accompagne le flash-back. Parfois chez Mankiewicz le rôle spirituel de la mémoire fait place à une créature plus ou moins liée à l'au-delà : le fantôme de L'aventure de madame Muir, le revenant de On murmure dans la ville, les automates du Limier. Dans Chaînes conjugales, il y a la quatrième amie, celle qu'on ne verra jamais, qu'on entrevoit mal une fois, et qui a fait savoir aux trois autres qu'elle partait avec un de leurs maris (mais lequel ?); c'est sa voix off qui surplombe les trois flashes-back.
Au-delà du flash-back, la bifurcation est ainsi le sujet principal des films de Mankiewicz. Chacune des femmes de Chaines conjugales se demande à sa manière quand et comment son mariage a commencé à déraper, à prendre une voie bifurquante. Et même quand il y a une seule bifurcation, tel le goût pour la boue dans une créature fière et splendide (La comtesse aux pieds nus ) ses répétitions ne sont pas des accumulations, ses manifestations ne se laissent pas aligner, ni reconstituer un destin, mais ne cessent de morceler tout état d'équilibre, et d'imposer à chaque fois un nouveau "coude ", une nouvelle rupture de causalité, qui bifurque elle-même avec la précédente.
Une des plus belles fourches de Mankiewicz est dans On murmure dans la ville, où le médecin, venu annoncer au père que sa fille était enceinte, se retrouve en train de parler d'amour à la fille et la demande en mariage, dans un paysage onirique.
Dans Le reptile, l'honnête sherif que tout destinait à revenir à la prison rapporter l'argent, s'en va et passe la frontière.
Dans Le limier, deux personnages sont ennemis pour l'éternité, dans un univers d'automates ; mais il y a un monde où l'un des deux malmène l'autre et lui impose un costume de clown, et un monde où l'autre prend une tenue d'inspecteur, domine à son tour jusqu'à ce que les automates déchaînés brassent toutes les possibilités, tous les mondes et tous les temps.
Les personnages de Mankiewicz ne se développent jamais dans une évolution linéaire : les stades que parcourt Eve, prendre la place de l'actrice, lui voler son amant, séduire le mari de l'amie, faire chanter l'amie, n'entrent pas dans une progression, mais constituent chaque fois une déviation qui fait un circuit, laissant subsister sur l'ensemble un secret dont héritera la nouvelle Eve à la fin du film, point de départ pour d'autres bifurcations. Il n'y a en fait ni ligne droite, ni cercle qui boucle. "All about Eve" ce n'est pas exactement "Tout sur Eve", c'est plutôt "un bout", comme le dit un personnage du film : "Elle pourrait vous en dire un bout sur ce thème..."
Dans Soudain L'été dernier, s'il n'y a qu'un seul flash-back, quand la jeune fille retrouve à la fin le souvenir abominable qui la ronge, c'est que les autres flashes-back ont été inhibés, remplacés par des récits ou des hypothèses, sans annuler pourtant les bifurcations correspondantes qui laissent toujours subsister un inexplicable secret.
Ce qui est rapporté est toujours un dérapage, une déviation, une bifurcation. Mais bien que la bifurcation ne puisse en principe être découverte qu'après coup, par flash-back, il y a un personnage qui a pu la pressentir, ou la saisir sur le moment quitte à s'en servir plus tard pour le bien ou pour le mal. L'habilleuse secrétaire de l'actrice a compris immédiatement la fourberie d'Eve : au moment même ou Eve fait son récit mensonger, elle a tout entendu de la pièce d'à côté, hors champ, et rentre dans le champ pour regarder Eve intensément et manifester brièvement son doute. Plus tard le diabolique critique de théâtre surprendra une autre bifurcation d'Eve quand elle s'efforce de séduire l'amant de l'actrice. Il entend, et peut-être aperçoit, par la porte entrebâillée, comme entre deux champs. Il saura s'en servir plus tard, mais il a compris sur le moment. Dans les deux cas, nous ne sortons pas de la mémoire. Seulement au lieu d'une mémoire constituée comme fonction du passé qui rapporte un récit, nous assistons à la naissance de la mémoire, comme fonction du futur qui retient ce qui se passe pour en faire l'objet à venir de l'autre mémoire. Pour Mankiewicz, la mémoire ne pourra jamais évoquer et raconter le passé si elle ne s'était déjà constituée au moment où le passé était encore présent, donc dans un but à venir. C'est dans le présent que l'on se fait une mémoire pour s'en servir dans le futur quand le présent sera passé. C'est ce rôle d'épieur, ou de témoin involontaire qui donne toute sa force au cinéma de Mankiewicz : naissance visuelle et auditive de la mémoire. D'où la complémentarité du hors-champ et du flash-back : l'un renvoyant au personnage qui surprend la bifurcation l'autre renvoyant au personnage qui la rapporte au passé (parfois le même personnage, parfois un autre).
Mais si le flash-back et l'image souvenir trouvent leur raison d'être dans ces bifurcations du temps, cette raison peut agir directement, sans passer par le flash-back. C'est notamment vrai pour les deux grands films théâtraux, shakespearien Jules César et Cléopâtre. Dans Jules César, Mankiewicz insiste sur l'opposition psychologique de Brutus et de Marc-Antoine. Brutus apparaît comme un personnage absolument linéaire : sans doute est-il déchiré par son affection pour césar, sans doute est-il orateur et politique habiles, mais son amour pour la république lui trace une oie toute droite. Après avoir parlé au peuple, il permet à Marc-Antoine de parler à son tour, sans rester lui-même ou laisser un observateur : il se retrouve proscrit, promis à la défaite, seul et acculé au suicide, figé dans sa rectitude avant d'avoir pu rien comprendre à ce qui s'était passé. Marc-Antoine au contraire est l'être fourchu par excellence : se présentant comme soldat, jouant de son parler malhabile, à la voix rauque aux articulations incertaines, aux accents plébéiens, il teint un discours extraordinaire tout en bifurcations qui va retourner le peuple romain.
Dans Cléopatre, c'est la reine d'Egypte qui est devenue l'éternelle bifurcante, la fourchue, l'ondoyante tandis que Marc-Antoine n'est plus que livré à son amour fou, coincé entre le souvenir de césar et la proximité d'Octave. Caché derrière un pilier, il assistera à l'une des bifurcations de Cléopatre en face d'Octave, et s'enfuira dans le fond, mais toujours pour lui revenir.
2- Biographie
Joseph Leo Mankiewicz naît le 11 février 1909 à Wilkes Barre, Pennsylvanie. Il fait des études très brillantes à New York, puis à l'université de Columbia dont il sort titulaire d'une licence de lettres et de langues vivantes. Envoyé à Berlin en 1928 comme correspondant du " Chicago Tribune ", il traduit et rédige les sous-titres anglais des films U.F.A. L'année suivante son frère, Herman, le fait entrer à la Paramount comme rédacteur d'intertitres. A vingt ans, il est le plus jeune employé du service scénarios de la Paramount, en huit semaines, il rédige les intertitres de six films. Il adapte ensuite pour le comique Jack Oakie une pièce de Broadway, rebaptisée pour l'occasion Fast Company (1929). Dialoguiste prometteur, un seul film semble cependant avoir compté dans cette période Million dollar legs (1932). En novembre de cette même année, il est prêté à la R.K.O puis revient à la Paramount.
Il est ensuite engagé par La MGM où les films dont il écrit le scénario engrangent succès sur succès. Alors que Mankiewicz souhaite passer à la réalisation, Louis B. Mayer exige qu'il devienne producteur ("Il faut apprendre à ramper avant de marcher") considérant que la réalisation n'est qu'une tache d'exécution subalterne. Ces rapports avec Fritz Lang sur Furie et F. Scott Fitzgerald sur le tournage de Trois camarades de Borzage furent difficiles. Il triomphe avec Indiscrétions (The Philadelpia Story de George Cukor) dont le sujet avait été apporté par Katherine Hepburn. Il produit ensuite La femme de l'année où elle rencontre Spencer Tracy avec qui elle formera l'un des couples les plus célèbres d'Hollywood pendant de longues années.
Mankiewicz se brouille ensuite avec Louis B. Mayer qui comptait pourtant sur lui pour succéder à Irving Thalberg, décédé brusquement. En août 1943, il signe avec la 20th Century Fox. Enfin, en 1946, Joseph Mankiewicz aborde la réalisation. Le chateau du dragon, son premier film, porte déjà en lui tous les signes caractéristiques de son œuvre ultérieure : un dialogue intelligent et sensible, souligné par une caméra précise, élégante qui se meut dans un décor somptueux et raffiné. Scénariste de la plupart de ses films, Mankiewicz obtient deux années consécutives les Oscars de la meilleure mise en scène et du meilleur scénario pour Chaînes conjugales en 1949 et Eve en 1950. En 1953, il fonde sa propre maison de production, la Figaro Inc. qui sortira comme première réalisation La comtesse aux pieds nus; mais le gouffre financier de Cléopâtre lui coûtera son indépendance, car son contrat l'obligera à céder ses droits à la Fox. En dehors de ses activités cinématographiques, Mankiewicz fait aussi quelques mises en scène de théâtre, notamment La bohème au Metropolitan Opera de New York en 1952, et des dramatiques télévisées.
En constatant que la liberté individuelle, le plus précieux des biens, est rarement constructive, créatrice de bonheur et utile aux autres, Mankiewicz, cinéaste lyrique, cache sa colère et sa rage sous une analyse ironique et lucide des êtres humains pris dans les rets des masques sociaux .
Dans ses films, les femmes et le jeu de la vérité et du mensonge ont la part belle. Le dialogue est souvent le moteur de l'action, il n'accompagne pas les personnages, il commande physiquement leur mise en place et leur déplacement. Goût pour le pastiche et la mise en abîme pirandelienne, personnages vus sous des points de vu multiples (Eve, La comtesse) et glaces multiples où se mire une future vedette à la fin de Eve.
3 - Bibliographie :
- Gilles Deleuze, L'image-temps (Chapitre 3 : Du souvenir au rêve)
- Pascal Mérigeau : Mankiewicz, éditions Denoël, 1993
4 - Filmographie :
1946 | Le château du dragon |
(Dragonwyck). Avec : Gene Tierney (Miranda Wells), Walter Huston (Ephraim Wells), Vincent Price (Nicholas Van Ryn). 1h43. En 1844, non loin de New York, le dernier descendant d'une riche famille hollandaise, Nicholas Van Ryn, défend avec brutalité les privilèges acquis depuis deux siècles par ses ancêtres. La révolte gronde, menée par un certain Bleecker et soutenue par un jeune médecin, Jeff Turner. La vie va changer à Dragonwyck, l'immense et sinistre demeure des Van Ryn, lorsqu'y arrive une lointaine cousine, la charmante Miranda Wells, fille de fermiers très croyants... | |
1946 | Quelque part dans la nuit |
(Somewhere in the Night). Avec : John Hodiak (George Taylor), Nancy Guild (Christy Smith), Lloyd Nolan (Donald Kendall). George Taylor, soldat devenu amnésique après une blessure qui lui a valu une opération de chirurgie faciale, revient à Los Angeles avec comme seuls repères sur son passé un nom qui ne lui dit rien, Larry Cravat, et la lettre haineuse d'une femme, morte entre-temps.... | |
1947 | Un mariage à Boston |
(The late George Apley). Avec : Ronald Colman (George Apley), Peggy Cummins (Eleanor Apley), Vanessa Brown (Agnes). 1h38. | |
1947 | L'aventure de madame Muir |
(The Ghost and Mrs Muir). Avec : Gene Tierney (Lucy Muir), Rex Harrison (le fantôme), Georges Sanders (Miles Fairley). 1h44 Après un an an de veuvage sous le toit de son infâme belle-mère, Lucy Muir cherche un nouveau logement pour y vivre avec sa petite fille Anna et sa servante Martha. Malgrè les tentatives de dissusuation de l'agence immobilière, elle s'installe au bord d'une falaise dans une maison hantée. Lucy reçoit la visite du fantôme du capitaine Gregg, l'ancien propriétaire, qui, dit-on, s'est suicidé.... | |
1948 | Escape |
Avec : Rex Harrison (Matt Denant), Peggy Cummins (Dora Winton), William Hartnell (L'inspecteur Harris). 1h18. Derrière les barreaux de sa cellule, un homme observe un vol d'oies sauvages et se souvient… Un soir dans un parc de Londres, Matt Denant est abordé par une jeune femme. Ils bavardent quelques instants, puis Matt s'éloigne. Survient alors un homme qui accuse la femme de se livrer au racolage et veut la conduire au poste de police…. | |
1949 | Chaînes conjugales |
(A Letter to three wives). Avec : Jeanne Crain (Deborah), Linda Darnell (Lora), Ann Sothern (Rita), Kirk Douglas (George). 1h43. Trois amies, Deborah, Rita et Laura Mae, s'embarquent pour une croisière quand leur parvient une lettre d'une relation commune, Addie Ross : "Chères amies, je pars avec le mari de l'une d'entre vous." Le bateau a largué ses amarres. Dès lors, chacune des jeunes femmes va faire appel à sa mémoire pour déceler dans sa vie privée le signe révélateur de son infortune conjugale... | |
1949 | La maison des étrangers |
(House of Strangers). Avec : Edward G. Robinson (Gino Monetti), Susan Hayward (Irene Bennett), Richard Conte (Max Monetti). 1h41. Max vient de purger sept ans de prison. Il rend visite à ses frères, Joe, Tony et Pietro, directeurs de la banque Monetti. Ces derniers lui offrent de l'argent pour qu'il disparaisse. Max refuse. Réfugié dans la maison paternelle, il se souvient... Gino, petit émigrant, avait fait fortune en fondant une banque dans le quartier italien de New York, sans jamais tenir compte des lois en vigueur... | |
1950 | La porte s'ouvre |
(No Way Out). Avec : Richard Widmark (Ray Biddle), Linda Darnell (Edie Johnson), Stephen McNally (Dan Wharton). 1h46. Blessés par la police au cours d'un cambriolage, Ray et Johnny Biddle sont transportés à l'hôpital. Luther Brooks, le seul médecin, noir, de l'établissement, leur donne les premiers soins. Décelant chez Johnny les signes d'une tumeur au cerveau, il lui fait une ponction lombaire. Mais son patient décède pendant l'opération et Ray, raciste invétéré, accuse le médecin d'avoir sciemment tué son frère.... | |
1950 | Eve |
(All About Eve). Avec : Bette Davis (Margo Channing), Anne Baxter (Eve Harrington), George Sanders (Addison De Witt). 2h18. A New York, la jeune comédienne de théâtre, Eve Harrington reçoit ce soir-là, d'un vieux comédien, le "Sarah Siddons Award", qui est l'Oscar de la meilleure actrice de théâtre de l'année. A cette occasion, trois de ses proches, Karen, l'épouse du dramaturge Lloyd Richards, Margo Channing, actrice célèbre dont Eve fut la secrétaire, et Addison De Witt, critique théâtral influent, évoquent leur relation avec la triomphatrice de la soirée... | |
1951 | On murmure dans la ville |
(People Will Talk). Avec : Cary Grant (Noah Praetorius), Jeanne Crain (Deborah Higgins), Finlay Currie (Shunderson). 1h50. Le docteur Praetorius enseigne à la Faculté de médecine. Il dirige aussi l'orchestre des étudiants et alterne donc cours, répétitions et visites à sa clinique. Partout, Noah Praetorius est accueilli avec la chaleur et la sympathie que lui-même dispense généreusement à ses amis, collaborateurs et patients... | |
1952 | L'affaire Ciceron |
(Five Fingers). Avec : James Mason (Ulysse Diello), Danielle Darrieux (La comtesse Anna Staviska), John Wengraf (le comte Von Papen). Ankara, capitale de la Turquie neutre, 1943. Diello, valet de chambre de l'ambassadeur d'Angleterre, propose aux nazis de leur vendre des microfilms de documents secrets alliés. L'attaché d'ambassade d'Allemagne, Moyzisch, établit le contact avec l'espion Diello auquel il est donné le nom de code de " Cicéron". Diello fut jadis valet de chambre chez la comtesse polonaise Anna Slaviska, émigrée elle aussi à Ankara... | |
1953 | Jules César |
(Julius Caesar). Avec : Marlon Brando (Marc Antoine), James Mason (Brutus), Sir john Gielgud (Cassius). 2h00. En 44 avant Jésus-Christ, Jules César est virtuellement devenu le dictateur de Rome. Sa soif de puissance inquiète. Un groupe de conspirateurs a décidé de l'assassiner. Dirigés par Cassius, les conjurés cherchent le soutien du très respectable Brutus qui admire César mais considère son ambition contraire aux intérêts de Rome... | |
1954 | La comtesse aux pieds nus |
(The Barefoot Contessa). Avec : Humprey Bogart (Harry Dawes), Ava Gardner (Maria Vargas) Edmond O'Brien (Oscar Muldoon). 2h08. À l'enterrement de Maria Vargas, sous la pluie, Harry Dawes se souvient... À la recherche d'une nouvelle vedette pour leur film, le producteur Kirk Edwards et le réalisateur Harry Dawes découvrent à Madrid, dans un cabaret une danseuse, Maria Vargas. Kirk Edwards l'engage, et Maria Vargas devient, sous le nom de Maria d'Amata, une star hollywoodienne adulée... | |
1955 | Blanches colombes et vilains messieurs |
(Guys and Dolls). Avec : Marlon Brando (Sky Masterson), Jean Simmons (Sarah Brown), Frank Sinatra (Nathan Detroit). 2h30. Nathan Detroit dirige un établissement de jeux new-yorkais dont l'adresse change régulièrement pour dépister la police. Mais il manque cette fois-ci 1 000 dollars à Nathan pour pouvoir louer le garage de Joe Biltmore. Sky Masterson, joueur professionnel et séducteur bien connu, se vantant de pouvoir dîner le soir même à La Havane avec n'importe quelle femme, Nathan en profite pour parier avec lui 1 000 dollars qu'il ne pourra pas emmener la femme qu'il lui montrera... | |
1958 | Un américain bien tranquille |
(The Quiet American). Avec : Audie Murphy (l'Américain), Michael Redgrave (Fowler), Claude Dauphin (l'inspecteur Vigot). 2h00. A Saïgon, au printemps 1951, Stephen Pyle, jeune idéaliste américain, représentant de commerce, fait la connaissance du journaliste britannique Thomas Fowler et de sa maîtresse, Phuong. Tombé amoureux de la jeune Indochinoise, Pyle, honnête, le confesse à son rival... | |
1959 | Soudain l'été dernier |
(Suddenly last Summer). Avec : Elizabeth Taylor (Catherine Holly), Katharine Hepburn (Violet), Montgomery Clift (Cukrowicz). 1h54. Une jeune fille dérangée et mutique va peu à peu révéler à son psychiatre l'événement tragique qui l'a mise dans cet état. | |
1963 | Cléopâtre |
(Cleopatra). Avec : Elizabeth Taylor (Cleopâtre), Richard Burton (Marc Antoine), Rex Harrison (Jules César). 4h03. En 48 avant Jésus-Christ, l'Empire Romain et l'Égypte sont secoués par deux crises parallèles ; d'une part, la guerre civile au cours de laquelle César est victorieux de Pompée ; d'autre part, Ptolémée et Cléopâtre, tous deux héritiers régnants, se disputent la couronne. César qui a intérêt à ce que l'Égypte soit prospère, va mettre de l'ordre à Alexandrie. Cléopâtre le séduit... | |
1964 | Carol for another christmas |
Téléfilm avec : Sterling Hayden (Daniel Grudge), Eva Marie Saint (The Wave), Ben Gazzara (Fred), Barbara Ann Teer (Ruby), Steve Lawrence (Le fantôme des Noël du passé), James Shigeta (Le docteur), Pat Hingle (Le fantôme du Noël présent), Robert Shaw (Le fantôme desNoël du futur), Peter Sellers (Imperial Me). 1h24. Pamphlet fantastique contre la guerre d'après Charles Dickens | |
1967 | Guêpier pour trois abeilles |
(The Honey Pot). Avec : Rex Harrison (Cecil Sheridan Fox), Susan Hayward ( Mrs. Sheridan), Cliff Robertson (William McFly). 2h15. Le très riche Cecil Fox puise dans la représentation de "Volpone", pièce de Ben Jonson, l'idée de se moquer de ceux qui, sous couvert de l'amitié, n'en veulent cependant qu'à son argent. Pour l'assister dans sa mystification, il engage un acteur en chômage, un peu gigolo, William McFly. Fox feint d'être à l'agonie et invite à son chevet trois femmes qu'il a cru aimer et qui ont dit l'aimer... | |
1970 | Le reptile |
(There Was a Crooked Man). Avec : Kirk Douglas (Paris Pittman Jr.), Henry Fonda (Woodward Lopeman). 2h06. En 1883, six condamnés arrivent dans le pénitencier territorial de l'Arizona. Paris Pitman Jr a dérobé 500 000 dollars qu'il a dissimulés dans une cachette connue de lui seul. Le directeur de la prison, Skinner, est tué lors d'une émeute des détenus. Son remplaçant, Lopeman, est un progressiste qui veut se consacrer à l'amélioration du sort des prisonniers... | |
1972 | Le limier |
(Sleuth). Avec : Laurence Olivier (Andrew Wyke), Michael Caine (Milo Tindle), Alec Cawthorne. 2h20. Un richissime et aristocratique auteur de romans policiers anglais, Andrew Wyke, a invité un coiffeur londonien d'origine plébéienne, Milo Tindle, a lui rendre visite dans sa somptueuse résidence, aménagée et décorée avec un art consommé du trompe-l'œil. Maniaque de l'énigme et de la mystification, cachant mal son mépris pour ce parvenu dont il connaît la liaison avec son épouse, sans paraître jaloux pour autant, Andrew lui propose de simuler un cambriolage... |
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu