vineri, 19 martie 2021

Quo vadis 2

 Relire aujourd'hui Quo vadis 

par Étienne Wolff

https://www.persee.fr/docAsPDF/bude_0004-5527_2002_num_1_2_2070.pdf



Annibale Carracci, Christ Appearing to Saint Peter on the Appian Way (also known as Domine quo vadis), 1601-02, oil on wood, 77.4 x 56.3 cm (The National Gallery)





Église Santa Maria in Palmis

Église Santa Maria in Palmis
L'église en 2009.
L'église en 2009.
Présentation
Nom localChiesa di Santa Maria in Palmis ou Chiesa del Domine quo vadis
CulteCatholique romain
TypeÉglise paroissiale
Début de la constructionxviie siècle

L'église Santa Maria in Palmis ou église Domine Quo Vadis (en français : Sainte-Marie-des-Palmes1 ou « où-vas-tu Seigneur ?») est une église romaine, située dans le quartier Appio-Latino sur la via Appia, au croisement de la via Ardeatina.

Historique

L'église est construite au xviie siècle sur le site d'une chapelle remontant au ixe siècle érigée sur le lieu de la vision de saint Pierre, rapportée dans les actes de Pierre, lors de laquelle, fuyant Rome et les persécutions de Néron, il rencontre Jésus à qui il demande « Domine Quo vadis ? » (« Seigneur où vas-tu ? ») et qui lui répond « Venio Romam iterum crucifigi » (« Je vais à Rome me faire crucifier de nouveau »), comprenant ainsi qu'il doit retourner dans la ville et affronter son martyre.

L'église héberge la Congrégation de Saint Michel Archange.

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Quo vadis ? (roman)

w.fr.

Quo vadis ? (titre original : Quo vadis. Powieść z czasów Nerona, littéralement : Quo vadis : une histoire du temps de Néron) est un roman historique de l'écrivain polonais Henryk Sienkiewicz, publié d'abord sous la forme de feuilleton dans la revue Gazeta Polska à partir de mars 1895, puis sous la forme de roman en 1896.

En France, il est traduit pour la première fois en 1900 sous le titre : Quo vadis : roman des temps néroniens1.

Très grand succès de librairie, Quo vadis a été traduit dans plus de cinquante langues et a été plusieurs fois adapté au cinéma.

Résumé

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Quo vadis ? (qui signifie en latin « Où vas-tu ? ») raconte l'histoire des amours d'un patricien, Marcus Vinicius, et d'une jeune fille chrétienne, Callina, surnommée Lygie, fille du roi des Lygiens mort au combat, au ier siècle sur fond de persécutions subies par les chrétiens sous Néron. Vinicius est le neveu de Pétrone, esthète nonchalant et manipulateur qui veut favoriser ses amours avec Lygie mais, imprudemment, attire l'attention de Néron sur la beauté de celle-ci. Néron est décrit comme un jeune homme tiraillé par ses passions, amateur de festins et déjà sur la pente du crime, et c'est encore Pétrone qui, voulant flatter les goûts poétiques de Néron, lui suggère involontairement l'idée de faire allumer l'incendie de Rome. Néron fait ensuite accuser les chrétiens de ce crime et ordonne leur persécution. Lygie, jetée dans l'arène pour les jeux du cirque et attachée à un aurochs, est sauvée par son serviteur, le colossal Ursus. L'apôtre Pierre, chef de la petite communauté chrétienne, veut s'enfuir mais à la sortie de la ville, suivant une légende chrétienne reprise par l'auteur, rencontre le Christ qui lui demande de retourner à Rome pour y subir le martyre. Vinicius, devenu chrétien, épouse Lygie2.

Analyse

Le titre évoque la question qu'aurait posée saint Pierre fuyant Rome et rencontrant Jésus-Christ portant sa croix : « Quo vadis, Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? »). Sienkiewicz transpose en fait l'oppression russe sur la Pologne alors divisée, le tsar représenté par Néron voulant convertir les catholiques uniates à l'orthodoxie. Sienkiewicz, lors de ses séjours en Italie, se réunissait en effet avec des résistants polonais à Rome dans une chapelle sur la via Appia, lieu où aurait été prononcé le « Quo vadis… ? »

Le nom de Lygie vient des Lugiens ou Lygiens, peuple antique souvent considéré au XIXe siècle comme étant à l'origine des Polonais2.

Les sources littéraires du roman viennent en partie des Actes de Pierre, bien que l'auteur ait plus probablement utilisé les récits des guides romains que les Actes de Pierre directement3. L'érudition classique non négligeable de Sienkiewicz lui permet de peindre de Néron en « monstre », à la fois terrifiant et fascinant, à partir des récits de Suétone et Tacite mais réinterprétés par la tradition chrétienne qui voit en Néron le premier persécuteur du christianisme et la Bête de l'Apocalypse2.

Peu après la publication de la traduction française, Sienkiewicz dut se défendre, par un article publié dans le Figaro, d'avoir plagié des romans français, et notamment Les Martyrs de Chateaubriand, Acté de Dumas père et L’Antéchrist de Renan. Il affirmera n'avoir pas lu les deux premiers et s'être servi du troisième, comme de bien d'autres romans européens mais surtout de sources latines. Il estimait que cela était « son droit, comme celui de tout romancier4. »

Réception

En France, Quo vadis ? est apprécié du grand public et fait de Sienkiewicz l'auteur polonais le plus lu en France, mais mal accueilli par le milieu intellectuel : le critique Ferdinand Brunetière l'accuse, à tort, de plagiat, l'écrivain catholique Léon Bloy lui reproche de donner une image caricaturale du christianisme ; Léon Daudet y voit une machination juive, du fait que son éditeur français, Thadée Natanson, est juif. Au contraire, Anatole France et d'autres anticléricaux lui reprochent son excès de catholicisme2. Mieux reconnu dans le reste de l'Europe, il vaudra à Sienkiewicz de recevoir le prix Nobel de littérature en 19055. Diffusé dans des collections pour la jeunesse, son potentiel de violence et d'érotisme laisse une profonde impression à de futurs écrivains comme Henry de Montherlant6 qui dit y avoir découvert « le vrai Pétrone, plus vivant et plus riche que celui de Tacite »2.

Galerie

Illustrations de Quo vadis ?

Festin au palais de Néron, par Ulpiano Checa y Sanz.

Ursus sauvant Lygie pendant les jeux du cirque, par A. D. M. Cooper.

L'apôtre Pierre prêchant aux chrétiens aux catacombes, par Jan Styka.

 

Adaptations

Ce roman historique a fait l'objet de nombreuses adaptations au théâtre et au cinéma :

Cinéma / Télévision

1901 : Quo vadis ?, film muet français de Lucien Nonguet et Ferdinand Zecca ;

1910 : Quo vadis ?, film muet français d'André Calmettes, aujourd'hui perdu ;

1912 : Quo vadis ?, film muet italien de Enrico Guazzoni ;

1924 : Quo vadis ?, film muet italien de Gabriele D'Annunzio et Georg Jacoby ;

1951 : Quo vadis, film américain en couleur de Mervyn LeRoy avec Robert Taylor et Deborah Kerr ;

1985 : Quo vadis ?, série télévisée italienne de Franco Rossi ;

2001 : Quo vadis ?, film polonais de Jerzy Kawalerowicz.

Théâtre / Musique

1901 : Quo vadis ?, drame en cinq actes et dix tableaux d'Émile Moreau, créé le 17 mars 1901 au théâtre de la Porte-Saint-Martin7 ;

1909 : Quo vadis ?, opéra en cinq actes et six tableaux d'Henri Cain, musique de Jean Nouguès, créé le 26 novembre 1909 au théâtre de la Gaîté-Lyrique8. La première de l'opéra aux États-Unis a été donnée en 1911 au Metropolitan Opera de New York9.

Bande dessinée

Henryk Sienkiewicz, Patrice Buendia et Cafu, Quo Vadis ?, Levallois-Perret, Glénat, coll. « Le Monde présente - Les grands classiques de la littérature en bande dessinée », 2017, 55 p. (ISBN 978-2-35710-531-7)

Traductions françaises

Bronisław Kozakiewicz et J. L. de Janasz, La Revue blanche, 1901.

C. de Baulny-Rother, Einsiedeln, Benziger, 1901, éd. illustrée, contenant 17 gravures originales, 3 vues, 2 cartes et 2 plans.

Halpérine-Kaminsky, traduction nouvelle et complète illustrée par Jan Styka, Paris, E. Flammarion, 1901-1904.

Édition illustrée de 570 aquarelles par William Julian-Damazy, Paris, Édition du Jubilé, 1903.

P.-A. de Roncey, nouvelle traduction complète d’après l’original, illustrations de Tofani Paris, Garnier frères, 1904.

Roger Des Varennes, Paris ; New York, Nelson, 191410.

Maria Cieszewska, nouvelle traduction, Paris, Libretto, 2016.

 Relire aujourd'hui Quo vadis 

par Étienne Wolff

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IV. LA TRADITION DE LA CULTURE CLASSIQUE

Relire aujourd'hui Quo Vadis 

Le roman historique a toujours été très populaire, même s'il n'a pas bonne presse dans les milieux intellectuels. En effet on l'y accuse d'être un genre faux qui allie deux notions apparemment antinomiques, le roman et l'histoire, la fiction et le réel. Aussi certains écrivains écartent-ils le qualificatif jugé dévalorisant de roman historique, quand bien même il serait approprié: ainsi Marguerite Yourcenar pour ses Mémoires d'Hadrien. En réalité les lecteurs qui goûtent les romans historiques se soucient peu de ces querelles, appréciant dans le genre une lecture facile et agrémentée d'exotisme. On peut dater sa naissance au début du XIXe siècle avec Walter Scott, qui connut dans toute l'Europe un succès énorme et exerça une profonde influence sur la production romanesque ultérieure. Tout le siècle, le roman historique attirera de nombreux auteurs. C'est un genre qui permet en effet, tout en ressuscitant un passé plus ou moins proche, de montrer sous les différences d'époque la permanence de certains sentiments, conflits, mentalités. Et souvent derrière le passé s'inscrit en filigrane le présent. Ainsi Cinq-Mars de Vigny se situe certes sous Louis XIII, mais pose le problème de la monarchie, très actuel dans la France de 1826. Le roman historique peut donc mêler à un dépaysement dans le temps un propos critique ou malicieux sur les hommes, la société et l'histoire contemporains. Le roman historique se fonde sur une documentation précise, mais conserve ses droits à l'imagination: il mélange par exemple personnages réels et personnages fictifs. Ses périodes de prédilection ont varié. Walter Scott avait mis le Moyen Age à la mode. Cependant l'Antiquité a été bien représentée aussi au XIXe siècle avec Les derniers jours de Pompéi (1835) de l'Anglais Bulwer-Lytton, Acte (1839) d'Alexandre Dumas, Salambô (1862) de Flaubert ou Ben Hur (1880) de l'Américain Wallace, pour nous limiter à quelques exemples particulièrement célèbres. À la fin du siècle notamment, la mode décadente a suscité un renouveau d'intérêt pour la Rome impériale qui dépasse largement le cercle des artistes décadents. Tel est le contexte général dans lequel va écrire Sienkiewicz. 218 ETIENNE WOLFF Henryk Sienkiewicz est né en 1846, dans une famille de noblesse terrienne, en Pologne russe. Quand il vient au monde, la Pologne n'a pas d'existence politique. Elle est partagée, depuis 1815, entre l'Autriche, la Prusse et la Russie, une situation qui durera jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. L'écrasement du soulèvement de 1863 a plongé le pays dans la résignation. Sa famille étant bientôt ruinée, Sienkiewicz, après des études médiocres, vit de leçons particulières et devient chroniqueur dans différents journaux, ce qui lui permet, dès 1874, de faire des voyages à l'étranger. Il y respirait un air plus libre, rencontrait des Polonais émigrés, vivait une existence plus aventureuse (aux Etats-Unis, en Afrique). Il se marie pour la première fois en 1881, et évolue vers un catholicisme et un conservatisme modérés. Sa situation économique s'améliore avec la notoriété croissante que lui valent ses uvres, en France généralement oubliées. Il voyage sans cesse à travers l'Europe, en touriste ou en curiste, ce qui ne l'empêche pas de se remarier deux fois. La publication de Quo vadis, en 1896, lui assure une renommée mondiale et l'aisance. Il reçoit en 1905 le prix Nobel de littérature, récompense dont il fait une reconnaissance implicite de l'existence de la Pologne. Réfugié en Suisse pendant la guerre, il y meurt à Vevey en 1916. En 1926 ses cendres furent transférées dans la cathédrale de Varsovie. Sienkiewicz a, en dehors de ses articles, écrit en majorité des romans historiques, ancrés dans l'histoire de la Pologne et glorifiant le passé national : Par le fer et le feu, Le déluge, Messire Wolodyjowski, réunis sous le titre de Trilogie, Les chevaliers teutoniques, etc. Quo vadis constitue donc une exception apparente sur la genèse de laquelle il faut s'interroger. Le premier voyage en Italie de Sienkiewicz date de 1879. Il y écrit, parmi différents articles, une Lettre sur Rome. Par la suite, il séjournera plusieurs fois dans la ville éternelle jusqu'en 1893, et l'on peut voir par ses articles quels y sont ses centres d'intérêt. Il découvre par l'intermédiaire d'artistes polonais la petite chapelle commémorant l'apparition du Christ à saint Pierre fuyant Rome, qui porte en fait le nom de Santa Maria délie Piante. En 1892, il consacre une nouvelle aux premiers chrétiens, intitulée Suivons-le! Le projet de Quo vadis apparaît pour la première fois dans une lettre d'août 1893 : il s'agira d'une épopée chrétienne à la gloire des premiers chrétiens victimes de la persécution de Néron. Sienkiewicz se documente, lisant notamment avec grand soin Tacite et Suétone, mais aussi beaucoup d'autres RELIRE AUJOURD'HUI QUO VADIS 219 ouvrages anciens et modernes. Après un an et demi de réflexion et d'étude, il commence la rédaction en février 1895 et l'achève un an plus tard. Comme beaucoup de romans du XIXe siècle, et ce grâce à la naissance de la presse à bon marché, le livre paraît d'abord en feuilleton, à partir de mars 1895. Le choix de l'Antiquité romaine s'explique par plusieurs raisons. Il y a alors chez Sienkiewicz un désir de fuir le présent pour des motifs aussi bien personnels que littéraires. Les motifs personnels, ce sont la privation de patrie et, surtout, les péripéties de son deuxième mariage, rompu puis difficilement annulé. Les motifs littéraires, c'est d'une part que Sienkiewicz n'a pas été satisfait de ses quelques tentatives pour situer l'action de ses romans dans le présent (Sans dogme, La famille Polanieckij, d'autre part qu'il est dégoûté par le réalisme de la littérature contemporaine, notamment celui de Zola, dont il a plusieurs fois attaqué la doctrine. A partir de là, l'Antiquité présentait deux avantages. D'abord elle offre le recul nécessaire pour trouver des symboles universels et parler de l'invariant humain, et sa culture présente une certaine valeur de généralité tout en stimulant l'imagination. Ensuite, elle est le moment de la naissance du christianisme et, à ce titre, a toujours retenu l'attention des Polonais, en particulier depuis l'époque romantique. Sienkiewicz est donc parti d'un épisode des Actes de Pierre, uvre d'édification apocryphe du début du IIIe siècle, selon lequel Pierre, enfermé dans la prison Mamertine, parvient à s'échapper et quitte Rome. Hors de la ville, il voit Jésus lui apparaître. Pierre lui demande : « Seigneur, où vas-tu (Quo vadis, Dominer). -Je vais à Rome me faire crucifier à nouveau», répondit Jésus. Alors l'apôtre, comprenant le sens de cette apparition, revient à Rome où il subit le martyre, crucifié peutêtre la tête en bas, avant d'être enseveli sur la colline Vaticane où se dresse la basilique qui porte son nom. De l'autre côté il y a Néron, un empereur que les historiens anciens (Tacite, Suétone) ont présenté comme un monstre, dont les chrétiens, parce qu'il organise la première persécution, feront l'Antéchrist ou la bête de l'Apocalypse de Jean, et qui, passant couramment pour l'incarnation du tyran détraqué, exerce - à ce titre peut-être - une incontestable fascination depuis deux mille ans. Rappelons au passage, sans vouloir excuser Néron, son extrême jeunesse quand le pouvoir formidable d'empereur lui est confié : il n'a pas encore dix-sept ans, c'est un adolescent. 

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ROBERT SIODMAK (1904 - 1973)