joi, 31 decembrie 2020

Pierre Etaix 2

                                             Pierre Etaix, un Buster Keaton francez










Arte éditions (5 DVD)

L’intégrale Pierre Etaix

L’intégrale Pierre Etaix
1963 : Le soupirant ; 1965 : Yoyo ; 1966 : Tant qu’on a la santé ; 1969 : Le grand amour ; 1971 : Pays de cocagne. Il y a peu, ces cinq jalons de l’histoire d’un certain cinéma français fait de liberté et de poésie, n’étaient que des noms dans les diction­naires ; l’accès aux oeuvres se trouvait barré par de sombres calculs juridiques (le septième art étant « par ailleurs » une industrie). L’édition par Arte de l’oeuvre intégrale de Pierre Etaix est donc un évé­nement majeur. Films restaurés, comme il se doit aujourd’hui ; ce qui est toujours complexe, même sous la supervision de l’auteur. L’essentiel est d’avoir accès, d’un coup, à l’univers d’un auteur d’exception. Un auteur incompris. Car faire d’Etaix un comique est réducteur. Son cinéma, d’une pureté poétique rare, n’a pas pour fonction première de faire rire ; les vrais gags y sont même peu nombreux. Pour Etaix, la poésie est ce qui préserve du réel. La beauté qu’il distille dans ses films uniques est un masque léger posé sur la lourdeur du monde, cette laideur qui a pour nom, selon les circonstances, vul­garité, méchanceté, bêtise. Le miracle est que cette vision noire, phobique, ait produit par contraste un univers d’une telle délicatesse. La carrière d’Etaix a pris fin le jour où il entreprit de voir le monde en face : le film maudit qui en a résulté est le portrait le plus saisissant, le plus cruel qu’on ait fait de notre pays, sous le titre acide de Pays de cocagne ; la France des vacanciers de 1969 est obser­vée avec fascination et horreur. Qui a fait l’expérience de ce documentaire éprouvant comprend que la politesse d’Etaix est celle du désespoir.
Philippe Roger

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Décès de Pierre Étaix

Clown, peintre, affichiste, acteur, auteur et cinéaste, Pierre Étaix était tout cela à la fois. Né en 1928 à Roanne, Pierre Étaix a été l’assistant de Jacques Tati mais aussi son gagman ingénieux et l’auteur de la très belle affiche de Mon oncle. Après un passage par le music-hall et le slapstickPierre Étaix réalise son premier court métrage en 1961 co-écrit avec celui qui restera son ami et complice, Jean-Claude Carrière. Ensemble ils écrivent un autre court-métrage qui obtient l’oscar du meilleur court de fiction. Leur collaboration se poursuit et en 1963, Étaix réalise le très poétique Le soupirant couronné du Prix Louis Delluc. Suivent YoyoTant qu’on a la santé, Le grand amour et Le pays de Cocagne.

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Ses films resteront invisibles pendant longtemps suite à une triste querelle juridique sur les droits d’auteur avec son producteur. Il faudra attendre 2010 pour mettre fin à ce procès et pour que ses films soient enfin restaurés et diffusés.

Sa filmographie est mince, six films, mais laisse une empreinte indéniable dans le paysage du cinéma français. En digne héritier de Buster Keaton et de Laurel et Hardy qu’il adorait, Pierre Étaix a créé des films traversés par la poésie, le burlesque, la tendresse et une forme de douce tristesse face à l’absurdité de notre monde. Ses films sont aussi un vibrant hommage au cirque qu’Etaix aimait tant (il suffit de revoir Yoyo pour s’en persuader). Avec sa femme Annie FratelliniPierre Étaix fondera d’ailleurs L’école nationale de cirque en 1974 et s’y consacrera toute sa vie.


Pierre Etaix récupère (enfin) cinq de ses films

Posté par vincy, le 30 juin 2009

Première victoire après de nombreuses défaites Le cinéaste Pierre Etaix est devenu ces derniers mois un symbole de la défense du droit d'auteur. Etaix a remporté un Oscar en 1963 avec son court métrage Heureux anniversaire co-signé avec Jean-Claude Carrière et a réalisé cinq longs métrages. Homme de cirque et dessinateur, amateur de burlesque à l'instar de son ami Jerry Lewis, il fut aussi l'assistant-réalisateur de Jacques Tati sur Mon oncle

Vendredi 26 juin , le Tribunal de Grande instance de Paris l'a autorisé à recouvrer les droits sur cinq de ses films que lui contestaient depuis 2007 la société Gavroche Productions, qui n'a jamais exploité ses longs-métrages. La décision du tribunal étant exécutoire, les négatifs sont déjà partis aux Archives françaises du film (AFF) pour des vérifications techniques, notamment les éléments sonores.

Flash-back en 2004. Pierre Etaix et le scénariste Jean-Claude Carrière entrent en négociation avec la société Gavroche Productions, en vue de restaurer et d'exploiter quatre films qu'ils avaient co-écrits : Le SoupirantYoyoTant qu'on a la santé et Le grand amour, en plus d'un autre écrit par Pierre Etaix seul, Le pays de Cocagne. Ils signent un contrat de cession de droits d'auteur, donnant ainsi l'intégralité des droits sur les cinq oeuvres réalisées entre 1963 et 1970. Ce contrat, proposé par l'ancienne avocate du réalisateur, Me Francine Wagner-Edelman, cédait à la société Gavroche Productions, gérée par le producteur Alain Wagner, frère de l'avocate, les droits exclusifs de restauration, de représentation et d'exploitation des cinq longs métrages pour le monde entier. Mais la société de production ne leur avait adressé en retour aucun document d'acceptation. Deux ans et demi plus tard, les auteurs avaient donc fini par considérer que, faute d'engagement ferme de la part du producteur, le contrat était caduc.

Un contrat annulé et 10 000 euros de dommages 

Cependant Gavroche Productions s'est dépêché de contester cette interprétation, et, dès janvier 2007,  elle fait publier le contrat au Registre public de la cinématographie et de l'audiovisuel (RPCA). En réplique messieurs Etaix et Carrière engagent une action en justice en décembre 2007, soutenus par la SACD. Le TGI vient de leur donner raison, "en l'absence de consentements valablement échangés" et a prononcé la "nullité du contrat de cession de droits d'auteur publié au RPCA".

Le tribunal a aussi débouté la société de productions des poursuites de contrefaçon qu'il avait engagées contre la Fondation Groupama GAN pour le cinéma à qui elle reprochait d'avoir fait restaurer les négatifs de Yoyo et présenté le film lors de projections publiques en 2007 (Festival de Cannes, du Festival du cinéma de Paris). Gavroche productions devra d'ailleurs verser 10 000 euros de dommages et intérêts à la Fondation pour procédure abusive.

Pourtant ce même TGI de Paris avait créé la polémique. Le 28 novembre dernier, il avait rejeté vendredi la demande formée par Pierre Etaix et Jean-Claude Carrière, de "restaurer et d'exploiter non commercialement" ceux-ci. Tout en reconnaissant "l'importance pour le patrimoine cinématographique français des oeuvres en cause", le Tribunal avait estimé qu'un tel argument est "sans portée" sur le contentieux qui oppose les demandeurs à la société Gavroche Productions. En revoyant l'affaire, afin que le dossier soit jugé sur le fonds, il a laissé les milieux culturels s'emparer rapidement du sujet, devenu depuis une affaire politique. "Je me battrai jusqu'à la mort pour qu'aucun autre auteur ne subisse ce que je vis", avait alors affirmé Pierre Etaix, dont le ton inhabituellement tragique contraste avec les oeuvres burlesques.

56 000 signatures pour la pétition 

Car depuis, aucun de  ces cinq films puissent ne peut-être exploité ou restauré. La ministre de la Culture et de la Communication de l'époque, Christine Albanel, a souhaité une "issue rapide" du conflit juridique qui empêche la nouvelle sortie en salles des films de Pierre Etaix et a réaffirmé son "soutien moral" au cinéaste. Elle avait reçu une délégation, conduite par le comédien Jacques Weber et composée de Tom Novembre, Christophe Malavoy, Cabu et Jean-Paul Rappeneau qui lui avait remis une pétition de 56 000 signatures appelant à favoriser la diffusion des films de Pierre Etaix.

Etaix, 80 ans, a très mal vécu cet épisode. Accablé, il spérait que ses oeuvres très estimées soient diffusées de nouveau au plus grand nombre de son vivant. La décision de novembre dernier était pour beaucoup incompréhensible. Le cinéaste avait en plus trouvé un partenaie, la Fondation Thomson, qui s'engageait à restaurer les quatre négatifs à ses frais, et ne demandait ue le droit de sauvegarder son oeuvre. Des distributeurs réputés pour leur travail pour les films de patrimoine, Wild Side et Carlotta, avaient fait des offres fermes pour exploiter ces films et Arte souhaitait les diffuser lors d'une rétrospective. Cette demande pouvait aussi se ressentirsur les marchés internationaux.

Aussi les amis du cinéastes ont-il décidé de jouer l'opinion conte le système. Mise en ligne sur le site internet d'Etaix, une pétition avait recueilli près de 19 000 signatures, dont celles de Woody Allen et David Lynch, en quelques jours, avant de tripler son nombre grâce aux réseaux sociaux et à Internet. Le monde du cinéma belge s'est mobilisé le 18 novembre 2008 lors d'une soirée de soutien organisée au théâtre de la Toison d'or à Bruxelles.

C'est donc la fin d'un imbroglio juridique. Même si Gravroche peut faire appel d'ici un mois, on peut espérer (re)voir les films de Pierre Etaix en version restaurée prochainement. "Ce n'est que justice ! J'espérais ce dénouement heureux, j'ai attendu bien longtemps", a déclaré de son côté à l'AFP Pierre Etaix, vendredi dans la soirée. "Mon souhait est avant tout que mes films ressortent en salles et pour cela qu'ils soient restaurés au plus vite" a-t-il dit, ajoutant : "ce cinéma-là franchit très bien les frontières, car il n'a pas besoin de sous-titres".

http://ecrannoir.fr/blog/blog/2009/06/30/pierre-etaix-recupere-enfin-cinq-de-ses-films/

Pierre Etaix, un papillon s’est envolé

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DISPARITION

Il avait créé une école de cirque, travaillé avec Jacques Tati, réalisé cinq films dont le merveilleux «Yoyo». Cette aimable figure lunaire vient de s’éteindre

Pierre Etaix. Publié vendredi 14 octobre 2016 à 22:22

C’était un papillon posé sur l’échine de ce mastodonte qu’est le cinéma. Pas même: un rayon de lune… Pierre Etaix appartenait à cette classe rare d’artistes susceptibles de transcender la réalité du monde, de distiller la poésie de l’instant, de perpétuer la grâce de l’enfance. Le plus aimable, le plus discret, le plus génial des clowns français vient de s’éteindre dans sa 88e année. C’est au cirque que se dessine sa destinée: «J’ai vu des clowns à 4 ans et demi et j’ai eu envie de faire ce métier. Tout ce que j’ai appris dans la vie n’a eu qu’un seul but: faire rire les autres».

Il apprend à peindre et à dessiner, et aussi à jongler, à jouer du violon et de la mandoline. Jacques Tati l’engage comme gagman pour Mon Oncle. Il dessine des story-boards et illustre la novélisation que son ami Jean-Claude Carrière tire du film. Il épouse la première femme auguste, Annie Fratellini, avec laquelle il fonde en 1973 l’Ecole nationale du cirque, destinée à ceux qui rêvent des métiers du cirque sans être nés dans la sciure.

«Je suis venu au cinéma parce que j’avais fait le clown», expliquait-il. Il signe Le Soupirant (1962), Tant qu’on a la santé (1965), Le grand amour, et Le Pays de Cocagne (1969). Son chef-d’œuvre reste Yoyo, évocation délicate et nostalgique du monde du cirque dans lequel, pour les beaux yeux d’une écuyère, un milliardaire ruiné par le krach, prend la route.

Le goût du burlesque

Au cinéma, Pierre Etaix joue dans Pickpocket de BressonMax mon amour d’Oshima, Le Havre, d’Aki Kaurismäki… Il incarne un clochard au sang bleu dans Chant d’hiver d’Otar Iosseliani (2015). Il tient son rôle dans Les Clowns de Fellini. Le courant passe mal entre les deux hommes: le Maestro tient le clown pour un imbécile ou un ivrogne, quand Etaix voit en lui un enfant éternel. Il a aussi écrit une pièce de théâtre (L’âge de monsieur est avancé, hommage à Sacha Guitry), publié de nombreux livres illustrés…

                                               Pierre Étaix

Films notables  / Le Soupirant 1962  / Yoyo 1965 /  Le grand Amour 1969.

Pierre Étaix, né le 23 novembre 1928 à Roanne (Loire) et mort le 13 octobre 20161 à Paris2, est un cinéaste, acteur, clown, dessinateur, affichiste, magicien et dramaturge français.

Biographie

Pierre Étaix est le fils d'Édmond Étaix (1904-1964), négociant en cuirs et de Berthe Tacher (1907-1987)3,4.

Auteur, cinéaste, clown, dessinateur, affichiste, dramaturge, magicien, musicien et gagman, Pierre Étaix construit sa carrière essentiellement autour du comique et des arts du cirque. Sa maîtrise de l'image, du son et du comique dans chacun de ses films, où les gags évoluent sans cesse, font de Pierre Étaix l'unique représentant du slapstick en France, comme Jerry Lewis, l'un des derniers représentants aux États-Unis.

Dessinateur et graphiste de formation, initié à l’art du vitrail par le maître Théo Hanssen, il s’établit à Paris où il vit d'illustrations tout en se produisant dans les cabarets et music-halls, tels Le Cheval d'Or, Les Trois Baudets, l'ABC, l'Alhambra, Bobino et l'Olympia, ainsi qu'au cirque avec le clown Nino.

Il rencontre Jacques Tati en 1954 pour lequel il travaille comme dessinateur et gagman à la préparation de son film Mon oncle, puis comme assistant réalisateur sur le tournage en 1958. Il réalise l'affiche du film, ainsi que celle de la ressortie des Vacances de Monsieur Hulot. Il se produit avec son numéro de music-hall, en 1960, dans le spectacle de Jacques Tati : Jour de fête à l'Olympia. Pierre Étaix s'inscrit dans le prolongement des grands maîtres du slapstick (cinéma comique du temps du muet) tels Buster Keaton, Harold Lloyd, Harry Langdon, Max Linder, Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qu'il admire sans limite et auxquels il a rendu graphiquement de nombreux hommages.

Son apprentissage avec Jacques Tati de la construction comique proprement cinématographique le conduit assez naturellement à la réalisation de son premier court métrage Rupture, qu’il cosigne avec Jean-Claude Carrière. Au lendemain du tournage du film, Pierre Étaix présente à son producteur l'idée de son deuxième court métrage Heureux anniversaire, également cosigné avec Jean-Claude Carrière. Le film obtient, entre autres, l'Oscar du meilleur court métrage de fiction à Hollywood (Oscars 1963).

Il réalise son premier long métrage Le Soupirant en 1963, puis Yoyo en 1964, où il rend un vibrant hommage au monde du cirque qui le fascine depuis toujours. Il réalise ensuite deux autres longs métrages Tant qu'on a la santé (1965), Le Grand Amour (1968), tous co-écrits avec son ami, complice et partenaire le scénariste Jean-Claude Carrière5,6.

Durant l’été 1969, il réalise Pays de cocagne en 16 mm, film pour lequel il est honni par une grande part de la critique qui ne lui pardonne pas son triste constat de l'épanouissement de la société de consommation, au lendemain de mai 68, dans lequel il fait à la fois preuve d'une ironie mordante7 et de tendresse à l'égard des personnes qu'il filme à l'occasion de la tournée du Podium d'Europe N°1 lors du Tour de France (cyclisme). Dès lors, il subit une longue traversée du désert cinématographique8.

Devant la raréfaction des artistes de cirque français, Pierre Étaix prend la décision de fonder l’École nationale de cirque en 1973, avec Annie Fratellini (qu'il a épousée en 1969) et se produit durant les tournées de leur propre cirque. Il prend alors le rôle du clown blanc avec elle, après avoir longtemps joué l'Auguste (Yoyo).

Les sujets de films qui lui tiennent à cœur - quatre scénarios qu'il a écrits entre 1974 et 1986 : B.A.B.E.L, Aimez-vous les uns les autres ?, Nom de Dieu et Fôst -, ne verront jamais le jour. Le projet du film B.A.B.E.L est refusé par un grand nombre de producteurs sollicités. Le coût du film et la désaffection du public pour Jerry Lewis - son ami et frère de cœur - 9 qui devait jouer dans le film, sont les arguments invoqués par les producteurs et distributeurs qui ne pensent tirer aucun bénéfice d'une telle association. Malgré l’impossibilité de faire aboutir ses projets, il ne cesse de travailler.

En 1985, il signe sa première pièce de théâtre L'âge de monsieur est avancé, hommage à Sacha Guitry et à l'art du théâtre. On lui refuse cependant la mise en scène, que l’on confie à Jean Poiret. Devant le succès de la pièce, on lui demande l’adaptation télévisuelle en 1987. Il réalise le film et interprète le rôle principal avec pour partenaires Nicole Calfan et Jean Carmet. L'année suivante il répond à une commande de La Sept pour une soirée thématique sur Georges Méliès et réalise le court métrage en images de synthèse Méliès 88 : rêve d'artiste interprété par Christophe Malavoy, ainsi que le feuilleton Rapt de la série télévisée Souris noire qui obtient le FIPA d'argent.

En 1986, il propose à Coluche le rôle principal de son projet cinématographique Aimez-vous les uns les autres ? qui accepte aussitôt. Mais avec la disparition brutale de Coluche qui l'affecte douloureusement, il décide de tirer un trait définitif sur ce film alors en préparation.

En 1989, il se voit confier la réalisation du premier film de fiction en format omnimax, J'écris dans l'espace pour La Géode en 1989 ; commande qui lui est faite pour les célébrations du bicentenaire de la Révolution, autour d’un sujet imposé sur l'invention du télégraphe, dont il écrit le scénario avec Jean-Claude Carrière. Son intérêt pour le procédé - réservé jusque-là aux documentaires animaliers ou paysagers et à l'incontournable circuit des montagnes russes foraines - est motivé par cette nouvelle forme d'expression différant nettement du processus classique du cinéma, par le rapport qui est instauré entre le spectateur et l'image projetée. C’est avec ce dernier film que s'arrête la carrière cinématographique de Pierre Étaix.

Durant les années qui suivent, il réalise des affiches et des séries de dessins de commande pour diverses éditions.

En octobre 2009, c'est la consécration : le Festival Lumière à Lyon, qui s'est donné pour objectif principal la restauration de films ainsi que leur projection le temps du festival dans tout le Grand Lyon, crée une rétrospective Vive Pierre Étaix !.

En janvier 2010, il remonte sur les planches, avec son nouveau spectacle de music-hall Miousik Papillon, où, alliant musique et slapstick, il réapparaît sous les traits de Yoyo, à Bordeaux d'abord, puis à Lausanne et en tournée en France10.

En juin 2011, la revue GRUPPEN consacre une trentaine de pages à la publication d'une entrevue au cours de laquelle Pierre Étaix revient sur son parcours de clown et de cinéaste, et révèle l'envie intacte qui est la sienne de poursuivre son œuvre.

Le 16 novembre 2011, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui rend hommage à Los Angeles, lors de la soirée Pierre Étaix : The Laughter Returns.

Le 29 janvier 2012, il reçoit, à l'issue du Slapstick Festival, le prix Aardman / Slapstick à Bristol, prix décerné chaque année pour « excellence exceptionnelle dans le domaine de la comédie visuelle ».

En octobre 2012, il reçoit le prix Jean-Mitry au Festival de Pordenone (Italie) et présente en novembre à New York la ressortie de l'intégrale de ses films au Film Forum qui reçoit un véritable succès auprès de la presse et du public. Ses films ressortent en salles aux États-Unis et au Canada et sont diffusés sur la chaîne Movie Classic. C'est la société américaine The Criterion Collection qui prend en charge la distribution de ses films en coffret DVD et Blu-ray pour les États-Unis ; elle prévoit de sortir un coffret de huit films (cinq longs métrages et trois courts métrages) en avril 2013.

Depuis la fin novembre 2012, il revient en piste sous le chapiteau du cirque Joseph Bouglione à Chatou, sous les traits de son personnage légendaire de Yoyo, pour faire-valoir Pieric, son ancien élève de l'école.

En janvier 2013, Pierre Étaix est promu au grade de commandeur de l'ordre des Arts et Lettres, qu'il n'ira pas chercher11,12 et en juin, il reçoit le Grand Prix de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) qui le récompense pour l'ensemble de sa carrière.

Fin septembre 2014, il remonte sur les planches pour un spectacle unique au théâtre Berthelot de Montreuil, aux côtés de Michel Fau, Nicole Calfan, le magicien Pierre Switon, les clowns Housch-Ma-Housch et Pieric.

Il reçoit en mars 2015 un trophée d'honneur pour l'ensemble de sa carrière lors de la cérémonie du 10e anniversaire des Prix Henri-Langlois et Rencontres internationales du cinéma de patrimoine.

Son parcours est retracé sous forme d'abécédaire dans C'est ça, Pierre Étaix (Arte éditions / éditions Séguier)13, coécrit par sa troisième épouse Odile et son fils, Marc Étaix.

Il meurt des suites d'une infection intestinale le 14 octobre 2016 à Paris à l'âge de 87 ans14,15,16.

Les obsèques de Pierre Étaix ont eu lieu le 19 octobre 2016 en l'église Saint-Roch de Paris en présence notamment de Costa-Gavras, Jean-Paul Rappeneau, Mathilda May, Zinedine Soualem, Nicole Calfan, Christophe Malavoy, Hervé Vilard, Bernard Bilis, Gérard Majax, Pierre Triboulet, Jean-Claude Carrière et Serge Toubiana17.

Cession de droits
L'ensemble des films de Pierre Étaix a fait l'objet d'un litige concernant leur exploitation. Toutefois, la Fondation Gan pour le cinéma restaure en 2007 Yoyo et le présente au Festival de Cannes dans la sélection Cannes Classiques.

Certains grands noms du septième art, tels que Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Jeunet, Woody Allen et David Lynch se mobilisent en manifestant leur mécontentement. Un mouvement de soutien via une pétition en ligne circule alors sur l'internet.

En juin 2009, le tribunal de grande instance de Paris donne raison à Pierre Étaix et lui rend ses droits sur ces films, mettant un terme à un contentieux de cinq ans18,19. Gavroche Productions (la société qui estime détenir les droits des films de Pierre Étaix) décide de faire appel de la décision de justice, mais la cour d'appel confirme en 2010 le jugement de première instance. L'intégrale restaurée de l’œuvre de Pierre Étaix est à nouveau visible à partir de cette date.

Filmographie
Réalisateur
Longs métrages
1962 : Le Soupirant
1965 : Yoyo
1966 : Tant qu'on a la santé (version originale composée de 4 courts métrages: Tant qu'on a la santé, Nous n'irons plus au bois, Le Cinématographe et En pleine forme)
1969 : Le Grand Amour
1971 : Pays de cocagne
1971 : Tant qu'on a la santé (version au montage remanié, supprimant En pleine forme et le remplaçant par Insomnie)
1987 : L'Âge de monsieur est avancé
1989 : J'écris dans l'espace
Courts métrages
1961 : Rupture
1962 : Heureux Anniversaire
1963 : Insomnie
1987 : Souris noire : épisode Le Rapt (série télévisée)
1988 : Méliès 88 : rêve d'artiste (téléfilm)
2010 : En pleine forme: (tourné en 1966, figure à l'origine dans le montage initial de la version de Tant qu'on a la santé distribuée en 1966)
(w.fr.)
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ROBERT SIODMAK (1904 - 1973)