Dramatis personae: Herman J. Mankiewicz, Orson Welles, William Randolph Hearst, Marion Davies, Louis B. Mayer, David O. Selznick, Upton Sinclair, Irving Thalberg, Joseph L. Mankiewicz
Herman J. Mankiewicz
Nom de naissance | Herman Jacob Mankiewicz |
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Naissance | New York, (États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Décès | Hollywood, Los Angeles, Californie (États-Unis) |
Profession | scénariste, producteur de cinéma |
Films notables | Les Invités de huit heures Le Magicien d'Oz Citizen Kane |
Herman Jacob Mankiewicz
[ˈhɝmən ˈd͡ʒeɪkəb ˈmæŋkəwɪt͡s] (1897-1953) est un scénariste et producteur de cinéma américain, devenu célèbre pour sa collaboration au scénario de Citizen Kane d'Orson Welles.
Vie privée
Herman Mankiewicz est né à New York et fut élève de l'université Columbia et de l'université de Berlin. Il est le frère aîné du scénariste et réalisateur Joseph L. Mankiewicz. Leurs parents, Franz Mankiewicz et Johanna Blumenau, étaient des immigrés juifs venus d'Allemagne. Il était un « enfant introspectif, plongé dans les livres qui, malgré son intelligence, n'a jamais reçu l'aval de son exigeant père », connu pour minimiser ses succès.
Ses enfants sont le scénariste Don Mankiewicz, le politicien Frank Mankiewicz et la romancière Johanna Mankiewicz Davis.
Producteur
Mankiewicz fut le producteur délégué de quelques premiers classiques de la comédie parlante comme Folies olympiques (1932), et trois films des Marx Brothers, Monnaie de singe (Monkey Business), Plumes de cheval (Horse Feathers), et La Soupe au canard (Duck Soup) entre 1931 et 1933.
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Orson Welles
Naissance | Kenosha |
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Décès | (à 70 ans) Los Angeles |
Sépulture | |
Nom de naissance | George Orson Welles |
Nationalité | |
Formation | Todd Seminary for Boys (en) École de l'Institut d'art de Chicago |
Activités | |
Période d'activité | - |
Père | Richard Head Welles (d) |
Mère | Beatrice Ives (d) |
Conjoints | Virginia Nicolson (d) Rita Hayworth (de à ) Paola Mori (de à ) |
Enfants | Michael Lindsay-Hogg Beatrice Welles (en) Rebecca Welles (d) |
George Orson Welles [ d͡ʒɔɹd͡ʒ ˈɔɹsən wɛlz], né le à Kenosha (Wisconsin) et mort le à Hollywood (Californie), est un artiste américain, à la fois acteur, réalisateur, producteur et scénariste, mais également metteur en scène de théâtre, dessinateur, écrivain et illusionniste.Il a été parfois crédité sous les noms de O. W. Jeeves ou G. O. Spelvin.
D'abord révélé à lui-même par le théâtre de Shakespeare, puis rendu célèbre par une émission de radio (La Guerre des mondes), Orson Welles devient une figure incontournable du cinéma avec son premier long-métrage, Citizen Kane (1941), que l'ensemble des critiques considère comme le film le plus important du xxe siècle.
Par la suite, son style cinématographique, mais aussi son jeu d'acteur, exercent une grande influence sur le cinéma des années 1950-1970, en particulier sur Stanley Kubrick. Artiste précoce et polymorphe, farouchement épris de son indépendance, amateur de cigares, de tauromachie et d'illusionnisme, Welles ne cesse tout au long de sa carrière de revenir au théâtre et à la littérature, aux grands textes classiques (Othello, Don Quichotte) comme aux contemporains (Le Procès). Se défiant du système de production et entretenant sa propre légende d'effets à la fois spectaculaires et énigmatiques, il laisse de nombreux films inachevés.
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William Randolph Hearst
Représentant des États-Unis 11e district congressionel de New York (en) | |
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- |
Naissance | San Francisco (États-Unis) |
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Décès | Beverly Hills (États-Unis) |
Sépulture | Cypress Lawn Memorial Park (en) |
Nationalité | |
Formation | Université Harvard |
Activités | |
Père | |
Mère | |
Conjoint | Millicent Veronica Willson |
Enfants | Randolph Apperson Hearst (en) George Randolph Hearst (en) William Randolph Hearst (en) John Randolph Hearst (en) David Whitmore Hearst (d) |
Propriétaire de | Hearst Castle, Beacon Towers, Syracuse Telegram (en), New York Daily Mirror (en), New York Morning Journal (d) |
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Parti politique |
William Randolph Hearst, né à San Francisco le et mort à Beverly Hills le , est un homme d'affaires américain, magnat de la presse écrite.
Biographie]
Origines
Son père, George Hearst, était un industriel multimillionnaire du secteur minier, originaire du Missouri et sénateur de Californie de 1886 à 1891.
Sa mère, Phoebe Apperson Hearst, était une institutrice du Missouri. À l'âge de dix ans, Hearst effectue un tour de l'Europe avec sa mère.
À seize ans, il entre à l'école St. Paul's, à Concord, capitale du New Hampshire. De 1882 à 1885, William étudie à l'université Harvard, mais il est expulsé pour avoir envoyé des pots de chambre contenant la photo du destinataire à des membres de l'institution.
Carrière
Il prend en 1887 la tête du quotidien San Francisco Examiner, que son père a reçu en guise de paiement pour une dette de jeu. Hearst donne au journal le surnom de « souverain des quotidiens » (Monarch of the Dailies), acquiert le meilleur matériel disponible et recrute des journalistes talentueux. Le journal publiera des révélations d'affaires de corruption et des articles sensationnalistes.
En 1895, Hearst rachète le New York Morning Journal, un quotidien peu rentable, et y engage des écrivains comme Stephen Crane et Julian Hawthorne. Il entre alors en concurrence directe avec son ancien mentor, Joseph Pulitzer, propriétaire du New York World, duquel il débauchera Richard F. Outcault, l'inventeur des bandes dessinées en couleurs. Hearst comprend très tôt le potentiel qu'il peut tirer de la bande dessinée naissante et recrute ou débauche les meilleurs dessinateurs et scénaristes de comics. Il lance les funnies (les rigolos), suppléments illustrés tout en couleur aux journaux du dimanche. Pour diffuser sur l'ensemble du territoire ses auteurs maison il crée le King Features Syndicate qui propose entre autres Blondie, Flash Gordon, Mandrake le Magicien, Mickey Mouse, Pim, Pam et Poum, Little Nemo, The Yellow Kid ou encore Terry et les Pirates.
Hearst est ainsi à l'origine du comic strip. Le prix du New York Journal, qui deviendra plus tard le New York Journal-American, est réduit à un cent et atteint des tirages sans précédent avec des articles sensationnalistes et malhonnêtes sur des sujets tels que le crime et les pseudo-sciences. Le bellicisme de l'écriture du journal en ce qui concerne les affaires étrangères, notamment l'insurrection cubaine, est réputé à l'époque. Hearst comme Pulitzer publient de fausses images de soldats espagnols enfermant des Cubains dans des camps de concentration où ils meurent de faim et de maladie. Après la guerre, il se vantera d'avoir investi plus d'un million de dollars pour déclencher la guerre hispano-américaine2.
Le terme américain yellow journalism (« journalisme jaune »), provenant de la bande dessinée The Yellow Kid publiée dans le Journal, était alors utilisé pour décrire le style de journalisme sensationnaliste qui résultait de cette concurrence.
Vers le milieu des années 1920, Hearst a fondé ou possède des journaux dans toutes les régions des États-Unis. Sa chaîne de journaux et périodiques comprend alors le Chicago Examiner, Boston American, Cosmopolitan, et Harper's Bazaar, en plus de sa propre agence de presse, l'International News Service. Hearst publie également des œuvres de fiction et produit des films.
Dans les années 1920, William Hearst fait construire le spectaculaire Hearst Castle, sur un ranch de 970 km2 à San Simeon, en Californie, un château qu'il meuble d'antiquités et d'œuvres d'art achetées en Europe, dont en 1928 le mobilier de la chambre à coucher de la comédienne française Mademoiselle Mars, acheté au téléphone à Stéphane Boudin, directeur de la maison Jansen, qui l'avait acquis lui-même de la comédienne Mary Marquet.
Il habite cette demeure avec sa maîtresse, Marion Davies, et il y organise de somptueuses réceptions. Millicent Willson, sa femme, dont il est séparé depuis longtemps, vit à New-York, où elle appartient à la haute société. Willson, une philanthrope active, crée en 1921 la fondation Free Milk Fund for Babies (Fonds pour du lait gratuit pour les bébés).
À l'apogée de sa fortune Hearst possède quelque 28 journaux importants et 18 magazines, ainsi que des services de presse, stations radio et compagnie de cinéma. Toutefois, la Grande Dépression des années 1930 affaiblira sa position et, en 1940, il a déjà perdu le contrôle personnel sur son empire financier de presse. C'est dans les années 1930 qu'il se rend en Allemagne et admire la force du nazisme.
Il meurt en 1951, à Beverly Hills, en Californie4 et est enterré au Cypress Lawn Memorial Park, à Colma, au sud de San Francisco.
Vie personnelle
Hearst est parfois accusé d'avoir provoqué la guerre hispano-américaine de 1898 pour augmenter les ventes de son journal. Sa propre carrière politique sera mise à mal à la suite de l'assassinat du président William McKinley, après la découverte de la publication par Hearst d'un poème satirique d'Ambrose Bierce faisant allusion à un éventuel meurtre de McKinley.
En 1903, William Hearst épouse Millicent Veronica Willson (1882–1974) à New York. Presque de 20 ans son aîné, Hearst la fréquentait depuis qu'elle avait seize ans. Le couple aura cinq fils : George Randolph Hearst (1904–1972), William Randolph Hearst Jr. (1908–1993), John Randolph Hearst (1910–1958), et des jumeaux, Randolph Apperson Hearst (1915–2000) et David Whitmire Hearst (1915–1986).
Bien que le couple restât marié jusqu'à la mort de Hearst, il se sépare de sa femme en 1926 et l'actrice Marion Davies (née Marion Cecilia Douras, 1897–1961) sera sa maîtresse durant plus de 30 ans.
Membre de la Chambre des représentants de 1903 à 1907, Hearst échoue dans ses tentatives pour accéder à la mairie de New York, en 1905 et 1909, et au poste de gouverneur de New York, en 1906. Il sera battu par le candidat Charles Evans Hughes lors de l'élection pour le poste de gouverneur. Opposé à l'Empire britannique, Hearst est opposé à l'intervention des États-Unis dans la Première Guerre mondiale et critique la formation de la Société des Nations. En 1929, le magnat de la presse américaine propose d'avancer des fonds en échange de l'exclusivité de l'information relative à un vol autour du monde du dirigeable « Graf Zeppelin ». Cette aide financière de 100 000 dollars exige de débuter et achever ce périple aérien à partir du territoire des États-Unis (Lakehurst N.J). Deux journalistes de Hearst, Lady Grace Drummond Hay et Karl von Wiegand, supporters inconditionnels du Zeppelin, embarquent le . Le krach boursier d' ne permettra cependant pas de donner de prolongement immédiat (l'ouverture d'une ligne régulière Europe-USA) à ce premier tour du Monde aérien, très largement réussi. Hearst s'attire les foudres de la gauche américaine en soutenant le nazisme dans les années 1930. De récentes recherches par l'auteur Louis Pizzitola indiquent que Hearst a participé au rallye de Nuremberg[réf. nécessaire]. Malgré tout cela, en 1938, il dénonce le pogrom de la nuit de Cristal quand les autres journaux le passent sous silence. Pendant la guerre civile espagnole, ses médias dénoncent constamment les actions des républicains5. Durant les années 1940, il sera un farouche opposant au communisme.
En 1947, Hearst faisait l'acquisition d'une villa à Beverly Hills (la « Beverly House »), achetée pour 120 000 dollars à la famille Thum, qui l'avait elle-même acquise auprès de son commanditaire, le banquier Milton Getz, en 19416. Construite dans les années 1920 sur les plans de l'architecte Gordon Kaufmann (en), la villa de 4 500 m2 avec piscine possède un jardin dessiné par Paul Thiene (en) et des aménagements intérieurs par Hugo Ballin, qui en font une demeure au style syncrétique, provençale, toscane et andalouse. Hearst y meurt. C'est dans cette demeure que le couple Kennedy passa sa lune de miel en 1953. Dans les années 1970, elle est louée pour le tournage de films, comme Le Parrain. Elle est rachetée en 1976 par le promoteur Leonard Ross7.
Wyntoon
Arthur Byne, un représentant de la « Hispanic Society of America », en quête de « bric-à-brac » pour les collections du musée, découvre en 1930 au cours de l’un de ses voyages, près de Burgos en Espagne, les ruines d'un monastère cistercien décrépit, Santa Maria de Ovila. Il fait du monastère quelques croquis qu'il envoie à William Randolph Hearst. Celui-ci ravi, décide d'acheter le monastère entier, de le démonter et de l'envoyer en Californie afin de l'intégrer à son projet de château, « Wyntoon », dans les forêts du Nord de la Californie, tout près de la rivière McCloud.
À cet endroit la mère de Hearst avait une vaste cabane de chasse qui a brûlé et Hearst compte bien la remplacer par un véritable château médiéval ; la chapelle elle-même doit devenir une énorme piscine de 150 mètres de long.
L'affaire est menée sur place par Julia Morgan, l'architecte de Hearst, déjà conceptrice de son palace de San Simeon, le Hearst Castle.
Lorsque le monastère est acheminé dans onze bateaux, le coût estimé de la construction explose et va bien au-delà de ce que Hearst peut payer. La Grande Dépression achève de ruiner le projet. Les pierres sont un temps stockées dans des entrepôts qui subissent plusieurs incendies ; celles qui subsistent sont maintenant abandonnées pêle-mêle dans le Golden Gate Park à San Francisco8.
Une autre version du projet, Wyntoon (en), sera réalisée par les architectes Willis Polk, Bernard Maybeck et Julia Morgan, mais sans les précieuses pierres du monastère espagnol.
Famille Hearst
En 1974, la petite-fille de Hearst, Patty Hearst, fait la une des journaux lorsqu’elle est capturée par un groupuscule de gauche connu sous le nom de l’Armée de libération symbionaise. Elle rejoindra par la suite l’organisation et sera mêlée à des activités criminelles qui mèneront à son arrestation pour cambriolage de banque.
La fille de Patty et donc arrière-petite-fille du magnat, Lydia Hearst-Shaw, est actrice et mannequin.
Le mythe Hearst
Le , le producteur de cinéma muet Thomas Harper Ince, souvent surnommé « le père du Western », meurt d'un infarctus du myocarde alors qu’il participe à une croisière d'une fin de semaine avec Hearst, Davies, et plusieurs autres personnalités notables d'Hollywood. Des rumeurs selon lesquelles Hearst aurait tiré sur Ince et utilisé son influence pour couvrir l’affaire circulent à l'époque. Le film Un parfum de meurtre, sorti en 2001, raconte une histoire inspirée par ces rumeurs. Toutefois, la théorie voulant que Hearst ait tué Ince est généralement jugée très improbable.
Un auteur, Kenneth Anger est formel et affirme que Hearts a tué accidentellement Ince d'un coup de révolver alors qu'il visait Charlie Chaplin, parce que celui-ci flirtait de manière trop poussée avec sa maitresse Marion Davis. L'accident aurait eu un témoin : la journaliste Louella Parsons. Hearst aurait acheté son silence en lui attribuant à vie le rôle de correspondant à Hollywood de tous les journaux qu'il dirigeait9[source insuffisante].
- Orson Welles représente la vie de Hearst dans un portrait à peine voilé dans son film épique Citizen Kane. Hearst était au courant de la production du film et mit en œuvre toutes les ressources à sa disposition pour l’arrêter et empêcher sa sortie, en partie parce qu’il considérait que le film était insultant vis-à-vis de Marion Davies, représentée dans la fiction comme une chanteuse ivrogne et sans talent. Le téléfilm historique Citizen Welles raconte les tentatives de Hearst d’empêcher la diffusion du film. Welles et le studio qui a produit Citizen Kane résistèrent à la pression, mais le conflit nuisit à la sortie du film, causant de piètres résultats au box-office, et mit en péril la carrière de Welles. Toutefois, les efforts de Hearst se sont révélés inutiles à long terme puisque, après sa mort, la popularité de Citizen Kane a augmenté au point que le film est souvent considéré comme un des plus grands films de tous les temps, et qu'il est devenu indissociable de la vie de Hearst
- Dans le roman Jouvence (After Many a Summer) d'Aldous Huxley, le personnage du milliardaire Jo Stoyte est fortement inspiré par Hearst
- Il fait partie des personnalités dont John Dos Passos a écrit une courte biographie, dans le troisième volume La grosse galette de sa trilogie U.S.A..
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- Louis B. MayerMickey Rooney, Judy Garland, et Louis B. Mayer
Naissance
Minsk, Empire russeNationalité Américain Décès
Los Angeles, États-UnisProfession Producteur de cinéma Louis Burt Mayer (né Lazar Meïr (Лазарь Меир) le à Minsk, Empire russe - mort le à Los Angeles, Californie) est un producteur de cinéma américain.
Biographie
Issu d'une famille juive, il émigre d'Ukraine avec elle à la suite des pogroms1 qui ont endeuillé l'Empire russe après l'assassinat du tsar Alexandre II. La famille débarque à New York et survit difficilement à Brooklyn. Louis B. Mayer commence à travailler très jeune et multiplie les petits métiers. Lorsque les premières salles de cinéma ouvrent à New York, il est enthousiasmé.
Il commence sa carrière en achetant une salle de cinéma en 1910 à New York. Le cinéma muet est alors en pleine expansion. Puis, au début de l'engagement américain en 1917, il quitte la côte Est pour la Californie. Il devient rapidement exploitant, distributeur et enfin producteur avec son entreprise, la Louis B. Mayer Pictures. Il déclare au fisc 1 161 753 dollars en 1937, ce qui en fait le plus haut salaire aux États-Unis à l'époque2.
Son entreprise (Louis B. Mayer Pictures, créée en 1918) fusionne ensuite avec Goldwyn Pictures Corporation (créée en 1917) et Metro Pictures Corporation (créée en 1915) pour fonder la Metro-Goldwyn-Mayer en 1924. Il y devient vice-président et un des « nababs » d'Hollywood.
Il participe notamment à embaucher plusieurs enfants stars à partir des années 1930, comme Shirley Temple et Mickey Rooney, gérant personnellement leur carrière1 (par exemple dans la série de films d'Andy Hardy). Judy Garland signalait d'ailleurs que lorsque sa mère voulait la sermonner, elle lui disait simplement "Je le dirai à M. Mayer"1.
L'homme possède en effet un rôle ambivalent au sein des studios : il est aussi craint qu'il est respecté. Connu pour ses largesses avec la gent féminine, il n'hésite d'ailleurs pas à faire des avances aux mères de ses jeunes artistes, profitant de sa toute puissance au sein des studios. Après avoir insulté Sara Taylor, la mère d'Elizabeth Taylor, il s'attira d'ailleurs les foudres de l'actrice, qui malgré son jeune âge, bénéficiait déjà d'un caractère bien trempé1. Il a deux enfants, notamment Irene Mayer Selznick.
Il est incarné par Martin Balsam dans le téléfilm Rainbow, sortie en 1979, par Howard Da Silva dans le film Maman très chère, sortie en 1981, par Al Waxman dans le téléfilm Judy Garland, la vie d'une étoile, sortie en 2001, par Stanlet DeSantis dans le film Aviator de Martin Scorsese sorti en 2004, par Richard Portnow dans le film Dalton Trumbo (Trumbo) de Jay Roach, sorti en 2015 et par Richard Cordery dans le film Judy de Rupert Goold sorti en 2019 .
Nom de naissance | Irving Grant Thalberg |
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Naissance | Brooklyn, New York, États-Unis |
Nationalité | Américain |
Décès | Santa Monica, Californie, États-Unis |
Profession | Producteur de cinéma |
Films notables | Folies de femmes Les Rapaces La Foule Hallelujah Freaks Grand Hotel Les Révoltés du Bounty Une nuit à l'opéra |
Irving Thalberg ( - ) est un producteur de cinéma américain des débuts du cinéma. Il était surnommé The Wonder Boy pour sa jeunesse et son habileté inégalée pour choisir les bons scénarios et en tirer des films à succès.
galée pour choisir les bons scénarios et en tirer des films à succès.
Biographie
Fils d’immigrés juifs allemands, Irving Grant Thalberg voit le jour au domicile de ses parents à Brooklyn. Né avec une malformation cardiaque, son enfance est marquée par les maladies. Souvent contraint au repos forcé, il montre cependant un goût certain pour les études et la lecture, et les ambitions que sa mère nourrit pour lui le poussent à l'excellence1. À l’issue de ses études, il se forme seul au secrétariat et est engagé au siège new-yorkais de la prestigieuse Universal Pictures. Il y travaille d'abord comme secrétaire de D. B. Lederman, l'assistant de Carl Laemmle, légendaire fondateur des studios Universal, avant que celui-ci ne le remarque et en fasse son secrétaire personnel. Brillant, opiniâtre, consacrant toute son énergie à son travail (plus tard, il sera connu pour travailler de longues heures la nuit), il est nommé cadre chargé des productions sur le site californien des studios, Universal City, à seulement 21 ans.
Rapidement, Thalberg apprend à compenser son apparence très jeune par une autorité certaine. Ainsi en 1922, il s’oppose à Erich von Stroheim concernant la longueur de Folies de femmes et contrôle tous les aspects de production de Notre-Dame de Paris (1923). Toutefois, en 1924, sa carrière prend un nouveau tournant quand il quitte Universal pour les productions Louis B. Mayer qui, peu après, s’uniront à Metro Pictures Corporation pour fonder la bien connue Metro-Goldwyn-Mayer. Thalberg est également célèbre pour avoir créé la « unit production management scheme » (« système de gestion d’unité de production »), les productions hollywoodiennes se sont finalement divisées en « units », divisant par là le contrôle créatif d’un film entre producteur, directeur, …
Il connaît son premier succès pour la MGM dès 1925 avec La Grande Parade dirigé par King Vidor. Par la suite, jusqu’en 1932, il supervise toutes les productions importantes et combine soigneusement la préparation des pré-productions avec des sneak previews (« avant-premières ») qui mesurent la réponse du public.
Mais, alors que son ardeur dans le travail lui permet de toujours obtenir les meilleurs résultats, Thalberg est rattrapé par la réalité d’une santé fragile. Atteint, depuis la naissance, de problèmes cardiaques, il est victime en 1932 d’un infarctus. Profitant de ce moment d’invalidité, Louis B. Mayer, qui jalouse depuis quelque temps le pouvoir et le succès de Thalberg, décide de le remplacer par David O. Selznick et Walter Wanger. Lorsque Thalberg reprend le travail, en 1933, il n’est plus qu’un des producteurs du studio. Néanmoins, il participe au développement de quelques-unes des plus prestigieuses entreprises de la MGM comme Grand Hotel (1932), Les Révoltés du Bounty (1935), La Malle de Singapour (1935), Une nuit à l'opéra (1935) avec les Marx Brothers, San Francisco (1936), et Roméo et Juliette (1936).
Sur le plan sentimental, à son arrivée chez MGM, Thalberg fréquentait l’actrice Norma Shearer. Il l’épouse en 1927 et souhaite faire d’elle une femme au foyer. Mais Norma refuse d’abandonner sa carrière d’actrice. Dès lors, son époux lui confiant de meilleurs rôles, elle deviendra la plus grande star de la MGM au cours des années trente. Ensemble, ils eurent deux enfants, Irving Jr. (1930–1987) et Katherine (1935-2006).
Thalberg n’est âgé que de 37 ans lorsqu’il meurt d’une pneumonie, à Santa Monica, en Californie pendant la pré-production de Un jour aux courses (1937), et Marie-Antoinette (1938).
Thalberg repose dans le grand mausolée du Forest Lawn Memorial Park de Glendale, en Californie. Norma Shearer l’y a rejoint en 1983, elle qui avait fait graver sur la tombe de son défunt mari : « My Sweetheart Forever » (« Mon bien-aimé pour toujours »).
Postérité et hommages
De son vivant, Thalberg refusait que son nom apparaisse à l’écran et on lui prêtait l’expression suivante : Credit you give yourself is not worth having (« les honneurs fait à soi-même n’en valent pas la peine »). C’est pourquoi vous ne le trouverez qu’au générique de deux films seulement. Ainsi, à la fin de sa dernière œuvre, Visages d'Orient (1937), on peut lire : To the Memory of Irving Grant Thalberg his last greatest achievement we dedicate this picture (« À la mémoire d’Irving Grant Thalberg, nous lui dédions ce film, sa dernière grande œuvre »). L’autre dédicace date de 1939 pour Au revoir Mr. Chips, un film qu’il avait mis en route peu de temps avant sa mort.
Un prix décerné par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences porte son nom.
- Francis Scott Fitzgerald, dans son dernier et inachevé roman, The Last Tycoon (Le Dernier Nabab), s’est largement inspiré de Thalberg pour créer son personnage principal : le fascinant Monroe Stahr. « Milton Stahr (qui est Irving Thalberg - et ceci est mon grand secret) […] Thalberg m'a toujours fasciné. Son charme étrange, sa beauté extraordinaire, son succès et sa générosité, la fin tragique de sa grande aventure » (Fitzgerald a remplacé ensuite Milton par Monroe)2. Tout comme Thalberg, Stahr est brillant, autoritaire, populaire, marié à la star du studio et fragile physiologiquement. Le livre a été adapté au cinéma en 1976 par Elia Kazan avec Robert De Niro dans le rôle principal mais aussi Robert Mitchum, Jeanne Moreau,Tony Curtis, Theresa Russell et Jack Nicholson. D’autre part, Robert Evans a également proposé sa vision de Thalberg en l'incarnant dans le film Man of a Thousand Faces de Joseph Pevney.
Naissance | Pittsburgh, Pennsylvanie (États-Unis) |
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Nationalité | Américaine |
Décès | (à 63 ans) Hollywood, Los Angeles (États-Unis) |
Profession | Producteur de cinéma |
David Selznick ( à Pittsburgh, Pennsylvanie – à Hollywood, Los Angeles, États-Unis), connu sous le nom David O. Selznick, fut l'une des icônes de l'âge d'or du cinéma en tant que producteur hollywoodien. Il est en particulier connu pour avoir produit le film à grand succès Autant en emporte le vent (Gone With The Wind) pour lequel il remporta l'Oscar du meilleur film. Ce film, un des plus populaires et réussis dans l'histoire d'Hollywood, gagna aussi deux autres Oscars et deux récompenses spéciales. Selznick reçut aussi l'Irving G. Thalberg Memorial Award la même année. Il obtint également l'Oscar du meilleur film l'année suivante pour Rebecca.
Biographie
David O. Selznick naquit dans une famille juive. C'est le fils du distributeur Lewis J. Selznick et de Florence A. (Sachs) Selznick. Il fit ses études à l'université Columbia et travailla en tant qu'apprenti dans la compagnie de son père jusqu'à ce que celui-ci fasse faillite en 1923. En 1926, Selznick emménage à Hollywood et, grâce aux relations de son père, décroche un emploi comme assistant à la MGM. Il quitte la MGM pour la Paramount Pictures en 1928 et travaille là jusqu'en 1931, année où il rejoint la RKO comme « directeur des productions ». Les années passées à la RKO sont fructueuses, car il produit quelques films remarquables, tels que Héritage ((en) A Bill of Divorcement), (en) What Price Hollywood et King Kong. En 1933, il retourne à la MGM. Ses films à succès incluent Les Invités de huit heures ((en) Dinner at Eight), David Copperfield, Anna Karenine ((en) Anna Karenina) et (en) A Tale of Two Cities.
Mais Selznick désirait devenir producteur indépendant et établir son propre studio de cinéma. En 1936, il atteint son but en formant la Selznick International Pictures et en distribuant ses films par United Artists. Son succès se poursuit avec des classiques comme Le Jardin d'Allah ((en) The Garden of Allah), Le Prisonnier de Zenda ((en) The Prisoner of Zenda), Une étoile est née ((en) A Star is Born), La Joyeuse Suicidée ((en) Nothing Sacred), Le Lien sacré, Intermezzo et, bien sûr, son chef-d'œuvre Autant en emporte le vent. En 1940, il produit Rebecca, le premier film hollywoodien du réalisateur Alfred Hitchcock, qui fit obtenir son second Oscar du meilleur film.
Après Rebecca, Selznick ferma la Selznick International Pictures et prit quelques congés. Ses activités financières incluent le prêt de plusieurs vedettes talentueuses à d'autres studios, telles qu'Alfred Hitchcock, Ingrid Bergman, Vivien Leigh et Joan Fontaine. En 1944, il retourne à la production avec la grande réussite de Depuis ton départ (Since You Went Away) qu'il écrivit lui-même. Suivirent aussi le grand classique, La Maison du docteur Edwardes ((en) Spellbound) et Le Portrait de Jenny ((en) Portrait of Jennie). En 1949, il coproduit l'œuvre mémorable de Carol Reed avec l'exceptionnelle participation du légendaire Orson Welles: Le Troisième Homme ((en) The Third Man).
Après Autant en emporte le vent, Selznick a passé le reste de sa carrière à essayer d'égaler le succès du film avec d'autres projets. Un des plus célèbres est sans aucun doute Duel au soleil ((en) Duel in the Sun). Avec son très gros budget, le film est réputé pour sa distribution composée de vedettes et pour avoir soulevé toutes sortes d'indignations morales face au script audacieux de Selznick. Il s'avère que ce film est un des premiers que le réalisateur Martin Scorsese ait vus dans sa vie, et qui l'inspira pour son futur métier.
Selznick passa la majorité des années 1950 à consolider la carrière de sa seconde femme Jennifer Jones. Son dernier film, la super-production L'Adieu aux armes ((en) A Farewell to Arms), mettant en scène Jennifer Jones et Rock Hudson, fut mal accueilli du public. Par contre, en 1954, il s'aventure victorieusement dans la production télévisée, produisant Light's Diamond Jubilee, qui entra dans l'histoire de la télévision en étant diffusé simultanément sur toutes les chaînes américaines.
Selznick est décédé le 22 juin 1965 après plusieurs crises cardiaques. Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park Cemetery à Glendale en Californie.
En plus de sa filmographie prestigieuse, David O. Selznick avait un instinct enthousiaste pour repérer de nouveaux talents et est salué pour avoir présenté au public américain Fred Astaire, Katharine Hepburn, Ingrid Bergman, Vivien Leigh, Louis Jourdan et Alfred Hitchcock. Il n'a cessé d'avoir une influence sur Hollywood jusqu'à la fin de sa vie.
Nom de naissance | Upton Beall Sinclair, Jr. |
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Naissance | Baltimore, Maryland |
Décès | Bound Brook, New Jersey |
Activité principale | Écrivain, journaliste |
Distinctions | Prix Pulitzer du roman en 1943 pour Les Griffes du Dragon |
Langue d’écriture | Anglais |
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Œuvres principales
- La Jungle (1905)
- Oil ! (1927)
Upton Beall Sinclair, né le à Baltimore, mort le , est un écrivain américain, auteur prolifique et promoteur du socialisme aux États-Unis.
En 1905, il accède à la célébrité avec son roman La Jungle, qui décrit l'abattage des bêtes et le conditionnement de la viande à Chicago. La réaction du public aux pratiques dénoncées dans le roman conduit la même année au Federal Meat Inspection Act (en). Upton Sinclair fait aussi partie des journalistes et écrivains engagés dans la dénonciation des inégalités en Amérique du début du xxe siècle, qualifiés de muckrakers («éboueurs »), par Théodore Roosevelt.
Biographie
Les parents de Sinclair sont des notables issus du Sud des États-Unis. La famille de son père se flatte d'une tradition de service dans la marine remontant jusqu'à la Guerre d'indépendance américaine. Son arrière grand-père, le commodore Arthur Sinclair, a ainsi servi dans la guerre de 1812 dans l'United States Navy (marine américaine). Lors de la Guerre de Sécession, ses fils rejoignent les rangs de la Marine confédérée.
Upton Sinclair naît cependant à Baltimore, Maryland, l'engagement de sa famille aux côtés de la Confédération ayant pesé sur la fortune familiale. Fils unique, Upton Sinclair vit ainsi une enfance mêlant richesse et pauvreté. Son père est alcoolique et sa famille proche est pauvre, mais le jeune Upton fait de longs séjours à New York dans une branche aisée de la famille de sa mère. Cette expérience des deux extrêmes de la société américaine le pousse sans doute vers le socialisme.
Pour payer sa scolarité au City College of New York, Sinclair écrit des billets d'humour et des histoires pour la presse, ainsi que des romans de gare pour l'éditeur Street & Smith. Il peut ainsi poursuivre sa scolarité à l'université Columbia.
Il vit ensuite l'essentiel de sa vie près de Pasadena en Californie puis à Buckeye dans l'Arizona et enfin à Bound Brook dans le New Jersey. Il a été marié trois fois.
Sa maison (Upton Sinclair House) à Monrovia, Californie est classée patrimoine historique (National Historic Landmark).
Le militant
Il rejoint le Parti socialiste d'Amérique en 19041. La même année il publie son premier grand succès, Manassas, un roman autour de la guerre de Sécession. Ce doit être le premier tome d'une trilogie, mais le succès foudroyant de La Jungle l'incite à changer de veine, bien qu'il revienne à Manassas des années plus tard pour le réviser profondément.
Avec les revenus tirés de la vente de The Jungle (La Jungle), Upton Sinclair fonde une communauté socialiste nommée Helicon home colony en 1906. Il y est rejoint par l'écrivain Sinclair Lewis. La colonie est ravagée par un incendie en 1907 qui détruit également une grande partie de ses archives. Entre-temps, sa candidature comme représentant du New Jersey au Congrès des États-Unis, avec l'investiture du parti socialiste, échoue de justesse.
Pour sa seconde aventure électorale, en 1934, il fonde le mouvement EPIC (End Poverty in California), également d'inspiration socialiste mais finalement intégré à l'aile gauche du Parti démocrate, dont il obtient l'investiture pour une candidature au poste de gouverneur de Californie. Sa tentative échoue face à une campagne qui le présente comme le fer de lance d'un coup d'État communiste, alors même que les communistes ne lui pardonnent pas de s'être associé à Hollywood pour adapter Que Viva Mexico ! de Sergueï Eisenstein. Pourtant, au regard des autres candidats, même de Roosevelt, la radicalité du programme de Sinclair est telle qu'il a « proposé l’autogestion ouvrière et la collectivisation des studios d’Hollywood2 ». Bien que sa campagne se solde par un échec, elle est parfois désignée aux États-Unis comme « la campagne du siècle » et on s'en souvient comme de la première où ont été mises en œuvre des techniques modernes de propagande, incluant les messages électoraux cinématographiques. Par ailleurs, lors des mêmes élections, le mouvement EPIC obtient plusieurs sièges à l'assemblée de Californie, ainsi que de nombreux mandats mineurs. Le jeune Robert A. Heinlein y prend une part notable, décrite dans un essai de 1946, How To be a Politician.
Que Viva Mexico
De 1931 à 1933, Sinclair tente de produire un film intitulé Que Viva Mexico !, dirigé et coproduit par Sergueï Eisenstein. Producteur médiocre, Sinclair ne parvient pas à aplanir les difficultés liées aux relations avec l'industrie cinématographique soviétique, et finit avec entre 150 000 et 200 000 pieds de bobines incomplètes
Cinéma
- Son roman Pétrole ! (Oil!) (1927) a été adapté en 2007 au cinéma par le réalisateur Paul Thomas Anderson sous le titre de There Will Be Blood.
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Nom de naissance | Joseph Leo Mankiewicz |
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Naissance | Wilkes-Barre, Pennsylvanie, États-Unis |
Nationalité | Américaine |
Décès | Mount Kisco , NY, États-Unis |
Profession | Réalisateur, scénariste, producteur |
Films notables | L'Aventure de madame Muir Ève L’Affaire Cicéron La Comtesse aux pieds nus Soudain l'été dernier Cléopâtre Le Limier |
Joseph Leo Mankiewicz [ˈd͡ʒoʊsəf ˈliːoʊ ˈmæŋkəwɪt͡s], né le à Wilkes-Barre en Pennsylvanie et mort le à Mount Kisco (New York), est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma américain.
Il est le frère d'Herman J. Mankiewicz, scénariste de films majeurs comme Citizen Kane d’Orson Welles.
Biographie
Joseph Leo Mankiewicz est le fils cadet de Franz Mankiewicz et Johanna Blumenau7, immigrés juifs venus d'Allemagne. Après ses études secondaires à la Stuyvesant High School, il s'inscrit à l’université Columbia où il obtiendra son Bachelor of Arts en 19288. Puis, sur les conseils de son père, il part à Berlin pour parfaire son éducation. À Berlin il est correspondant du Chicago Tribune, parallèlement, il s’intéresse au théâtre et au cinéma et est embauché par l’UFA pour traduire les intertitres des films destinés au marché anglo-saxon. À la suite de l'émission d’un chèque sans provision, il quitte précipitamment Berlin pour Paris. En 1929, son frère Herman qui travaille comme scénariste (Marx Brothers, Citizen Kane, etc.) à la Paramount Pictures11 lui suggère de rentrer le rejoindre. Joseph se voit chargé de la rédaction de sous-titres puis de scénarios pour des comédies simples (Skippy, 1931, nommé aux Oscars pour son scénario) et burlesques (pour W. C. Fields).
Passant à la MGM il obtient une nouvelle nomination aux Oscars du scénario pour L’Ennemi public no 1 tourné par W.S. Van Dyke. Alors qu’il exprime le souhait de tourner lui-même ses scénarios, Louis B. Mayer le nomme producteur — il produisit entre autres Furie12 de Fritz Lang, qui ne lui pardonna pas d’avoir procédé à des coupes, contre son avis, sur la fin du film.
En 1942, il se brouille avec L. B. Mayer et rejoint la 20th Century Fox. C’est à ce moment que Lubitsch, victime d’une crise cardiaque et incapable de tourner, lui confie la tâche de réaliser un film qu’il devait faire : Le Château du dragon (1946).
Mankiewicz rencontre ensuite le succès avec Chaînes conjugales14 (1949), qui remporte les Oscars du scénario et de mise en scène. L’année suivante il réitère la performance, obtenant exactement les mêmes prix pour Ève, qui remporte également l’Oscar du meilleur film.
En 1950 alors qu’il est président de la Screen Director Guild, Cecil B. DeMille profite d’une période où Mankiewicz est absent pour tenter une offensive pro-maccarthysme. À son retour, Mankiewicz s’oppose à la manœuvre et, soutenu par John Ford, repousse l’attaque.
En 1951, après avoir tourné L’Affaire Cicéron16, il quitte la Fox et Los Angeles pour aller s’installer au calme sur la côte Est.
En 1952, il adapte le Jules César de William Shakespeare pour la MGM18 et met en scène La Bohème de Giacomo Puccini pour le Metropolitan Opera.
En 1953, il crée sa propre maison de production, Figaro Inc., qui produisit l’année suivante La Comtesse aux pieds nus. Les films suivants rencontrent moins de succès. Il faut attendre 1959 pour que Soudain l’été dernier le ramène à l’avant-scène.
En 1960, il est appelé en urgence pour sauver le tournage de Cléopâtre. Très réticent, il accepte en échange d’une grosse somme d’argent et du sauvetage de Figaro Inc. du naufrage financier. Cléopâtre l’accapare jusqu’en 1963. Son montage fut remanié par Zanuck et Mankiewicz renia le film.
En 1967 sort Guêpier pour trois abeilles et en 1970, un western, Le Reptile.
En 1972, il tourne son dernier film, Le Limier.
Il se retire ensuite, se consacrant à la lecture et se tenant en retrait de l’industrie cinématographique.
Il décède des suites d'un infarctus le à 6 jours de son 84e anniversaire au Northern Westchester Hospital de Mount Kisco dans l’État de New York.
Il est enterré au cimetière Saint Matthew's Episcopal Churchyard de Bedford8 (comté de Westchester dans l’État de New York).
Commentaires
Réalisateur atypique du panthéon américain, ses films se caractérisent par une quasi absence d’action, au sens hollywoodien du terme, et l’importance prépondérante des flashbacks, des dialogues et des rapports entre les personnages. Ses têtes d’affiches couvrent le gotha de l’époque (Marlon Brando, Elizabeth Taylor, Bette Davis, Ava Gardner, Humphrey Bogart, Montgomery Clift, Gene Tierney, Vincent Price…) avec une prépondérance d’acteurs britanniques : George Sanders, Rex Harrison, Cary Grant, Richard Burton, Laurence Olivier, Michael Caine, James Mason, Maggie Smith…
Sa filmographie est relativement restreinte comparée à celle des autres grands noms du cinéma américain, mais peu de ses films sont passés inaperçus. Mankiewicz s’est même essayé au péplum (Cléopâtre qui fut jusqu'en 1995 le film le plus cher jamais réalisé ), à la comédie musicale (Blanches colombes et vilains messieurs) et au western (Le Reptile).
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