luni, 7 decembrie 2020

Mank, 2020 / film de David Fincher /

MANK: OBSESII IN ALB SI NEGRU 

https://vezionline.net/mank-2020.html


Dubla premiera:13 noiembrie 2020 in cateva sali;   4 decembrie 2020 pe platorma Netflix

Publié le 04/12/2020 - 05:53

Une scène de Mank. Gary Oldman, dans le rôle d’Herman Mankiewicz, nous sert de guide sur le tournage de Citizen Kane.

Ce 4 décembre, Netflix met en ligne Mank, un long-métrage sur Herman J. Mankiewicz, le coscénariste de Citizen Kane. Si le cinéaste s’en tire avec les louanges de la critique, les films sur la machine hollywoodienne restent épineux à produire.

“Est-ce qu’un film parlant d’un autre film est une forme d’art valide ? Oui, s’il est bon.” La remarque est de David Fincher, dont le dernier film, Mank, est mis en ligne ce 4 décembre sur Netflix. Dans ce long-métrage en noir et blanc, le réalisateur de Seven, Fight Club, Gone Girl, ou encore The Social Network, raconte la genèse d’un chef-d’œuvre sorti en 1941 et classé parmi les meilleurs films de tous les temps : Citizen Kane, d’Orson Welles. Il le fait à travers le regard du coscénariste du film, Herman J. Mankiewicz (le Mank du titre, incarné par Gary Oldman). “Le film nous montre un Mankiewicz luttant autant contre l’alcoolisme que contre l’ancien règne des studios d’Hollywood alors qu’il cherche à réaliser un des chefs-d’œuvre de sa carrière”, résume The Wall Street Journal.
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Fincher raconte le scénariste Herman J. Mankiewicz et revisite la petite histoire du grand Citizen Kane. Le 4 décembre sur Netflix.

De deux choses l’une. Soit vous connaissez sur le bout des doigts votre Hollywood des années 30. Dans ce cas, vous allez plonger paisiblement dans le nouveau David Fincher, à l’aise comme un poisson dans l’eau. Soit les figures de Louis B. Mayer, Irving Thalberg, Marion Davies … et bien évidemment d’Herman J. Mankiewicz ne vous sont guère familières. Et dans ce cas, conseil d’ami, attachez vos ceintures. Car la présentation de ces différents personnages dans l’entame de Mank nécessite vraiment de rester attentif. On est chez Fincher, donc tout va vite. Très vite. Hors de question de freiner la marche de son récit dans un geste scolaire de fiche Wikipedia. Et, tout au long du film, le réalisateur ne va d’ailleurs jamais cesser de bombarder le spectateur d’informations, dans un jeu virevoltant qui peut, si on baisse un instant la garde, laisser à distance.

Mais le jeu en vaut la chandelle ! D’abord pour cette galerie de personnages bigger than life qu’aucun scénariste de fiction n’aurait osé imaginer par peur d’en faire trop. Puis quand on comprend où Fincher veut en venir à travers la figure centrale de son récit, Herman J. Mankiewicz, le moins connu des deux frères (par rapport à Joseph, le réalisateur d'Eve, La Comtesse aux pieds nus, Soudain l’été dernier ou Le Limier). Mankiewicz est d’abord notre porte d’entrée pour raconter les petits arrangements et grandes magouilles des pontes des studios de cette époque, fabricants de fake news à haute dose, comme lorsque les boss de la MGM aident le magnat de la presse William Randolph Hearst (le modèle de Citizen Kane) à faire exploser en plein vol la candidature d'un opposant politique comme gouverneur de Californie en fabriquant et diffusant une multitude de fausses bandes d’actualité. Celui qui observe ce drôle de manège avec un mélange de sidération et de dégoût. Mais aussi celui qui va trouver l’occasion de jouer les vengeurs tout sauf masqués quand il comprend que sa plume – jusque là surtout connue et reconnue via son travail génial pour les Marx Brothers – va pouvoir faire vaciller la figure de Hearst en développant le scénario de Citizen Kane qui va jouer avec différents éléments de sa vie

Mank, c’est donc le combat du pot de terre contre le pot de fer. Mais un combat flamboyant, livré le sourire aux lèvres y compris – et surtout ! – lorsque les menaces et les pressions se font de plus précises et étouffantes. Cette réhabilitation du job de scénariste par un cinéaste qui n'écrit pas ses films, cette mise à mal gourmande de la figure d’Orson Welles ne viennent pas de nulle part. Ce Mank, Fincher l’a rêvé et initié avec son père Jack, lui- même scénariste et auteur du script avant sa disparition en 2003. Mank se lit donc aussi sous l’angle de l’hommage d’un fils à son père et ses années de galère. Et ce geste apporte une émotion subtile à un film auquel certains reprocheront sans doute son côté corseté, quelque peu refermé sur lui- même


                                     1.Amanda Seyfried (in rolul lui Marion Davies) in  Mank de David                                          Fincher; 2.Marion Davies in anii '30 

Car Mank est le film d’un obsessionnel, d’un fétichiste qui semble n’avoir filmé en digital que pour mieux retravailler l’image en post- production et lui donner à l’écran le cachet old school de ses fantasmes de cette époque, jusqu’à la sensation de pellicule légèrement brûlée. Ce petit jeu pourrait être excluant pour le spectateur, malgré le feu d’artifice de scènes époustouflantes, dont chacune à elle seule donne une bonne raison de découvrir ce film toutes affaires cessantes.

Sauf que Fincher a un autre atout majeur dans sa manche. Ce génie dans la direction d’acteurs. Gary Oldman donne corps dans tous les sens du terme à Herman Mankiewicz. Son œil malicieux, sa manière de se tenir comme s’il portait le poids du monde sur ses épaules, son regard qui soudain semble s’embuer mais sans jamais céder aux larmes, sa roublardise qui tente de masquer ses blessures intérieures apportent l’humanité enveloppante dont Mank semble parfois manquer. Et à ses côtés, Amanda Seyfried livre une des plus fortes compositions de sa carrière en Marion Davies, l’actrice qui fut pendant plus de 30 ans la maîtresse de Hearst et qui va jouer avec l’attirance et l’attachement que Mankiewicz éprouve pour elle pour essayer de lui tordre le bras en douceur. La subtilité de son interprétation rend le plus bel hommage à ce personnage, en en exposant toutes les facettes, de la vraie- fausse ravissante idiote à la fine manipulatrice. Ces deux-là, tout comme le film en lui- même, s’annoncent comme de redoutables candidats aux Oscars 2021, si la pandémie prête vie à la cérémonie. En attendant, la réussite de Mank se situe d’ailleurs. Dans l’envie, une fois le film terminé, de se replonger sans attendre dans Citizen Kane pour le savourer avec un autre regard…



David Fincher raconte le combat du scénariste Herman J. Mankiewicz contre l’homme d’affaires William Randolph Hearst. Derrière la reconstitution vintage taillée pour les Oscars, une réflexion sur la façon dont la matière grise peut faire trembler les empires. Fincherien à mort, donc.

De tous les cinéastes américains contemporains, David Fincher est celui qui aura le plus systématiquement mis en scène des personnages d’intellectuels. Journalistes lancés dans une quête obsessionnelle de vérité (ZodiacMillenium), surdouée goupillant un plan diabolique pour se venger de son mari (Gone Girl), étudiants d’Harvard faisant l’invention du siècle (The Social Network), agent du FBI cogitant aux techniques modernes de profilage (Mindhunter), flic passant ses nuits à la bibliothèque (Seven), théoricien d’un groupuscule anarchiste (Fight Club)…

Herman J. Mankiewicz, alias « Mank », scénariste, alcoolique, bon vivant, auteur de Citizen Kane, est le dernier né de cette tribu de gros cerveaux dysfonctionnels. Et c’est aussi, d’une certaine façon, leur prédécesseur, non seulement parce que l’action de Mank se déroule dans les années 30 et devance donc chronologiquement tous les autres Fincher, mais aussi parce que la première graine de ce film a été plantée au début des années 90, quand David Fincher, pas encore cinéaste, en a soufflé l’idée à son père Jack (auteur du scénario, décédé en 2003).

Il est assez fascinant de constater que Mank, œuvre d’un réalisateur clairement devenu « adulte » (regardant dans le rétro, rendant hommage à son père et à l’histoire d’Hollywood), est en réalité la concrétisation d’une idée de jeunesse. Tout était donc en place depuis le début… Mank reformule ainsi de façon limpide des questions qui traversent toute la filmographie de Fincher : en quoi l’intelligence peut-elle être l’agent de la subversion et du chaos ? La matière grise est-elle une arme suffisante pour changer le monde et renverser des empires ? Mank, on le comprend vite, est une sorte de Tyler Durden en costume de flanelle, l’ancêtre putatif de Lisbeth Salander.

QUI EST HERMAN MANKIEWICZ, LE HÉROS DE MANK ?

Mank dresse le portrait d’un homme qui va soudain trouver du sens à son occupation de scribouillard de luxe pour l’industrie du rêve, quand il comprend que sa plume pourrait bien faire vaciller le citoyen William Randolph Hearst (modèle de Kane dans le film d’Orson Welles), empereur des mass-media, désigné ici comme l’inventeur des fake news – en 1934, Hearst chercha à torpiller la campagne de l’écrivain socialiste Upton Sinclair au poste de gouverneur de Californie en fabriquant de fausses bandes d’actualité, avec l’aide des pontes de la M.G.M., Louis B. Mayer et Irving Thalberg.

Raconté via une myriade de flashbacks (comme, euh, Citizen Kane, oui), Mank éclaire la relation entre Mankiewicz, Hearst et la compagne de celui-ci, l’actrice Marion Davies, sous un jour inédit, à coups de scènes fastueuses et extraordinairement scénographiées, qui peignent Hollywood tour à tour comme une scène de théâtre et une ménagerie à ciel ouvert, peuplée de singes savants et de fauves menaçants. Les conversations entre Mayer et les employés de son studio ont lieu sur des plateaux de tournage lugubres, les banquets de la Hearst Mansion ressemblent à des pièces grotesques et décadentes… C’est un empire du faux, dont Mank va essayer de dire la vérité par la fiction.

POURQUOI CITIZEN KANE EST UN CLASSIQUE PARMI LES CLASSIQUES

Fincher lui-même a pensé son film comme un faux, une pure illusion d’optique. Ren Klyce, le concepteur des effets sonores du film, explique : « David m'a dit qu'il voulait que Mank soit un film qu'on aurait retrouvé sur une étagère, juste à côté de Citizen Kane. On se serait demandé de quoi il s'agit, on l'aurait dépoussiéré et on l'aurait regardé ». Epousant le langage visuel des films des années 30-40, avec fausses « brûlures de cigarettes » pour indiquer les changements de bobines, Mank entend procurer un feeling analogique, ouvertement nostalgique, comme Ed WoodThe Good German ou The Artist avant lui.

Sauf que Fincher, fidèle à ses habitudes de grand sorcier du numérique, a triché, shootant le film en digital pour ensuite mieux manipuler l’image en post-prod et lui conférer cette chaleur old-school, plaisante certes, mais au fond complétement factice. Une manière d’aller contre un certain passéisme en vogue à Hollywood (à ce titre, c’est l’anti-Tarantino) et contre la génuflexion systématique du cinéma américain à l’égard d’un passé mythifié (voir les films actuellement en préparation sur les tournages de Chinatown et du Parrain). C’est aussi, sans doute, la démarche esthétique la plus logique quand on fait un film sur une époque où le show-business a compris qu’il pouvait tordre la réalité à son bon vouloir, et faire dire ce qui lui chantait aux actualités filmées.

Le glacis fétichiste et un brin narquois dans lequel baigne le film empêche parfois de s’y perdre avec autant de délice qu’on aurait voulu. D’autant plus qu’il faut aussi se débattre ici avec la matière historique d’une densité affolante que manie Fincher. Comme pour The Social Network, une partie du pari de Mank consiste à bombarder le public d’informations, à faire tenir un déluge de faits et de mots d’esprit virevoltants dans les limites d’un métrage de deux heures et des poussières. Le plaisir que vous prendrez devant ce film sera forcément fonction de la connaissance que vous avez de Citizen Kane, de l’histoire de la Metro-Goldwyn-Mayer, et de l’excitation que vous procure (ou pas) l’idée de croiser les silhouettes de Ben Hecht ou Joseph Von Sternberg.

MANK : DAVID FINCHER A ÉPUISÉ LE CASTING

Mais si Fincher nous invite dans ce petit monde d’initiés, c’est pour mieux y mettre le feu – le film est d’ailleurs ponctué par l’image d’une actrice sur un bûcher et celle des flammes d’un âtre manquant de brûler Mankiewicz. C’est l’éloge d’un scénariste par le seul grand cinéaste de sa génération qui n’a jamais signé aucun script. Une méditation sur le cinéma comme art de la collaboration et du compromis en forme d’affirmation auteuriste absolue. Un hommage de Fincher à son père dans lequel il tue symboliquement Orson Welles – papa de tous les wonderboys du septième art. A la fin, la statue de Welles est à terre. Alors que Mank, lui, qui a passé le film alité, est enfin debout. Nul doute qu’à ce moment-là il est le double de Jack Fincher lui-même, comme ressuscité. Le scénariste suprême, l’homme de lettres idéal. Le père de tous les empêcheurs de penser en rond qui peuplent les films de son fiston.



Mank (film)

Mank est un film américain réalisé par David Fincher et sorti en 2020 en exclusivité sur Netflix. Il s'agit d'un film biographique sur le scénariste Herman J. Mankiewicz.

Synopsis

Mank traite principalement de la genèse du film Citizen Kane (1941)

Dans les années 1930, le scénariste Herman J. Mankiewicz est chargé d'écrire le scénario du film Citizen Kane, dont le personnage principal s'inspire de William Randolph Hearst. Souffrant après un accident de la route et alcoolique, le scénariste doit malgré tout tenir les délais fixés par le réalisateur du film, Orson Welles. Herman loge pour cela dans un ranch loué pour l'occasion à Victorville. Il y est surveillé de près, notamment par la jeune Rita Alexander (qui veille sur sa santé) et par John Houseman (qui veille au respect du rythme imposé). La relation entre « Mank » et le metteur en scène va s'avérer tumultueuse durant le processus de création du film.

En parallèle, on peut voir quelques années plus tôt l'évolution d'Hollywood après la Grande Dépression liée au krach de 1929. En 1934, la Californie est alors en pleine ébullition en raison des élections pour le poste de gouverneur de Californie opposants notamment Upton Sinclair et Frank Merriam. Mank se lie par ailleurs à Marion Davies, la maitresse de William Randolph Hearst

Fiche technique.Titre original : Mank,Réalisation : David Fincher,Scénario : Jack Fincher

Format : noir et blanc,Budget: 20-30 millions USD,Genre : drame biographique

Durée : 132 minutes,Date de sortie :Monde : 4 décembre 2020 sur Netflix

Distribution

Production, Genèse, développement et distribution des rôles

Le script de Mank a été écrit au début des années 1990 par Jack Fincher. Son fils, qui n'est autre que David Fincher, ambitionne alors de le porter à l'écran. Ce rêve est proche de se réaliser après la sortie de son film The Game (1997). À ce moment-là, le rôle de Herman J. Mankiewicz était prévu pour Kevin Spacey et celui de Marion Davies pour Jodie Foster (rôles finalement incarnés par Gary Oldman et Amanda Seyfried). En 1998, David Fincher possède environ 13 millions de dollars pour réaliser le projet. Mais son souhait de le tourner en noir et blanc provoque l'annulation des accords pour l'exploitation télé et vidéo et l'avortement du projet1. Jack Fincher décède en 2003.

En juillet 2019, il est annoncé que David Fincher va mettre en scène le projet avec Gary Oldman dans le rôle principal. Il s'agit de sa troisième collaboration avec Netflix en tant que réalisateur, après avoir dirigé quelques épisodes des séries House of Cards et Mindhunter.

En octobre 2019, Amanda Seyfried et Charles Dance rejoignent la distribution3.

Pour Mank, David Fincher s'est entouré de plusieurs habitués de son cinéma. Charles Dance avait déjà travaillé avec lui sur Alien3 (1992), Joseph Cross sur deux épisodes de Mindhunter (2017) et Jamie McShane sur Gone Girl (2014).

Tournage

Le tournage débute le 1er novembre 2019 à Los Angeles et s'achève le 21 février 20207, peu avant la quarantaine liée à la pandémie de covid-19.

Aucune version en couleur du film n'existe, bien que tourné avec des caméras 8K4.

Le perfectionnisme de David Fincher est tel que l'actrice Amanda Seyfried doit rejouer pas moins de 200 fois une même scène, pendant environ une semaine — scène dans laquelle elle ne possède aucune ligne de dialogue.

David Fincher contraignit Gary Oldman à jouer « au naturel », sans maquillages ni prothèses. Un choix contrastant avec sa performance oscarisée dans Les Heures sombres où, pour incarner Winston Churchill, il avait subi une lourde transformation physique.

Accueil critique

Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 88% d'opinions favorables pour 185 critiques et une note moyenne de 7,90⁄108. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 79⁄100 pour 42 critiques.

En France, le film obtient une note moyenne de 4,5⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 20 titres de presse10. Caroline Vié de 20 Minutes écrit notamment « rarement un film de plateforme n’a à ce point donné envie de retourner en salle ! ». Pour Alexandre Janowiak d’Ecran large, le film est « est une lettre d'amour cinéphile fascinante, mélancolique, créative, exigeante et ensorcellante » et l'un « des plus beaux tours de magie de David Fincher ». On peut lire dans Le Figaro « Si l'édition 2021 des Oscars a bel et bien lieu, il faudra d'autres chefs-d'œuvre pour empêcher ce film, son réalisateur, son scénariste défunt, tous ses techniciens, et ses merveilleux acteurs, Gary Oldman, Charlie Dance et la grande Amanda Seyfried, la belle, fragile et généreuse Marion Davies, de rafler toutes les statuettes ». Samuel Douhaire de Télérama écrit notamment « la réussite de ce film quasi expérimental, produit par Netflix parce qu’aucun studio hollywoodien n’en a voulu, est à la hauteur de sa folle ambition ».

Sur le site Internet du magazine Première, on peut lire une critique positive et élogieuse du film : « Mank est le film d’un obsessionnel, d’un fétichiste qui semble n’avoir filmé en digital que pour mieux retravailler l’image en post-production et lui donner à l’écran le cachet old school de ses fantasmes de cette époque, jusqu’à la sensation de pellicule légèrement brûlée. Ce petit jeu pourrait être excluant pour le spectateur, malgré le feu d’artifice de scènes époustouflantes, dont chacune à elle seule donne une bonne raison de découvrir ce film toutes affaires cessantes [...] Gary Oldman donne corps dans tous les sens du terme à Herman Mankiewicz. »

Du côté des avis plus partagés, Thomas Bonicel du site à-voir/à-lire.com écrit notamment « Si Fincher rate sans doute la case « grand film », il y a fort à parier qu’il s’en fiche, et a pris un plaisir immense à réaliser son onzième long-métrage, d’une élégance et d’une maîtrise rares, qui peut toutefois laisser son spectateur sur la touche. » Aurélien Allin de Cinémateaser regrette que « comme figé par des années de réflexion, par le poids du souvenir de ce père auquel il rend hommage, Fincher assèche son film ».

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Cast

Many other Hollywood icons are portrayed, including, George S. KaufmanGreta GarboJosef Von SternbergNorma ShearerEleanor BoardmanJoan CrawfordCharlie ChaplinGeraldine FitzgeraldBillie DoveRexford TugwellBette DavisClark GableCharles MacArthurDarryl F. ZanuckS.J. PerelmanCarole Lombard, and Eddie Cantor.


vezi bio:

David Fincher

David Fincher
Description de cette image, également commentée ci-après
Fincher à la première parisienne de Millénium en 2012.
Nom de naissanceDavid Leo Fincher
Naissance (58 ans)
DenverColoradoÉtats-Unis
NationalitéDrapeau des États-Unis Américaine
ProfessionRéalisateur
Producteur
Technicien des effets spéciaux
Films notablesAlien 3
Seven
The Game
Fight Club
L'Étrange Histoire de Benjamin Button
Séries notablesHouse of Cards
Mindhunter

David Fincher [ˈdeɪvɪd fɪntʃɚ]1, né le  à Denver (Colorado), est un réalisateur et producteur américain.

Il est principalement connu pour avoir réalisé les films SevenFight ClubL'Étrange Histoire de Benjamin ButtonThe Social Network et Gone Girl qui lui ont valu diverses récompenses et nominations aux Oscars du cinéma ou aux Golden Globes. Réputé pour son perfectionnisme, il peut tourner un très grand nombre de prises de ses plans et séquences afin d'obtenir le rendu visuel qu'il désire. Il a également développé et produit les séries télévisées House of Cards (pour laquelle il remporte l'Emmy Award de la meilleure réalisation pour une série dramatique en 2013) et Mindhunter, diffusées sur Netflix.

David Fincher a également réalisé de nombreux vidéoclips pour des artistes tels que Madonna ou Michael Jackson.

Biographie

Jeunesse et formation

David Fincher est né le 28 août 1962 à DenverColorado (États-Unis). Sa mère, Claire, est infirmière psychiatrique et travaille dans des programmes de désintoxication. Son père, Howard, connu sous le nom de Jack Fincher, est journaliste et chef de service pour le magazine Life. À l'âge de 2 ans, David et sa famille déménagent à Anselmo, en Californie. Le réalisateur George Lucas est alors un de ses voisins2[source insuffisante]. Inspiré par le western Butch Cassidy et le Kid, Fincher commence à faire des films avec une caméra 8 mm dès l'âge de 8 ans. La famille s'installe ensuite à Ashland, dans l'Oregon, où Fincher obtient son diplôme de fin d'année au lycée Ashland High School.

Il débute comme « technicien à tout faire » sur les films de John Korty puis devient technicien des effets spéciaux pour le film d'animation Twice upon a time sorti en 1983 . En 1983, il est engagé par la société d'effets spéciaux Industrial Light & Magic, où il travaille sur des films comme Star Wars, épisode VI : Le Retour du JediL'Histoire sans finLe Secret de la pyramide et Indiana Jones et le Temple maudit. Sur ce dernier film, il est à l'origine de l'effet visuel de la scène où Harrison Ford est suspendu à une échelle dans le vide, les autres techniciens ne parvenant pas à créer cette illusion.

En 1984, il quitte ILM et tourne une publicité préventive destinée à avertir les femmes enceintes des dangers du tabac pendant leur grossesse. Diffusée à la télévision pour l'American Cancer Society, cette publicité choc qui montre un fœtus en train de fumer attire l'attention des producteurs d'Hollywood et lui permet de réaliser le documentaire The Beat of the Live Drum en 1985.

En 1986, il s'associe avec les producteurs Steve Golin et Sigurjón Sighvatsson ainsi qu'avec les réalisateurs Dominic Sena, Greg Gold et Nigel Dick pour fonder la société de production Propaganda Films. La société révèle des cinéastes comme Spike Jonze ou Michael Bay, produit certaines œuvres de David Lynch et donne naissance à la révolution MTV grâce à ses vidéoclips.

Il continue ensuite à réaliser des publicités pour NikePepsiSonyConverseCoca-Cola ou Levi's, et de nombreux vidéoclips pour divers chanteurs et groupes de musique (notamment pour Michael JacksonMadonnaThe Rolling Stones et George Michael) ; avant de se tourner vers le cinéma.

Carrière

Années 1990 : Alien 3Se7enThe Game et Fight Club

Pour son premier long métrage, David Fincher réalise Alien 3, succédant ainsi à Ridley Scott et James Cameron, dont les films ont connu un succès critique et commercial : 78 millions de dollars de recettes aux États-Unis pour Alien, le huitième passager et 81 millions de dollars pour Aliens, le retour. David Fincher subit une certaine pression et de nombreux désaccords avec la production surviennent durant le tournage et le montage. Les producteurs, mécontents de la fin du film, en tournent une seconde5. Ainsi privé du final cut, David Fincher désavoue le procédé et renie le film par la suite. Le Alien³ sort néanmoins sur les écrans américains. L'œuvre est sombre, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le film rapporte 55 millions de dollars aux États-Unis, et en tout environ 159 millions de dollars à travers le monde pour un budget initial de 50 millions de dollars.

Basé à partir d'un scénario d'Andrew Kevin WalkerSeven raconte l'histoire de deux détectives (joués par Brad Pitt et Morgan Freeman) traquant un tueur en série machiavélique (interprété par Kevin Spacey) dont les meurtres sont commis à la suite de la violation d'un des sept péchés capitaux. Le film sort le  aux États-Unis. Ce thriller permet à Fincher d'être reconnu. Seven rapporte 100 millions de dollars de recettes aux États-Unis et plus de 320 millions de dollars à travers le monde, pour un budget initial de 33 millions de dollars.

The Game est le troisième film de David Fincher. Un riche homme d’affaires (interprété par Michael Douglas) accepte de participer à un mystérieux jeu de rôle qu'il a reçu en cadeau par son frère (joué par Sean Penn) à son anniversaire. Le thriller sort sur les écrans américains le  et rapporte 48 millions de dollars aux États-Unis, soit en tout environ 110 millions de dollars à travers le monde pour un budget estimé à 50 millions de dollars.

Le Fight Club sort sur les écrans américains. Ce long métrage est une adaptation du roman éponyme de Chuck Palahniuk. La distribution comprend Brad PittEdward Norton et Helena Bonham Carter dans les rôles principaux. David Fincher réalise un film riche d'un point de vue philosophique, violent et sombre, portant un regard critique sur la société de consommation. L'appartement du personnage que joue Edward Norton est entièrement meublé par Ikea. Le film est un échec au box-office, ne rapportant en tout que 100 millions de dollars à travers le monde pour un budget initial de 65 millions de dollars. Cependant le film renoue avec le succès grâce à sa sortie en DVD, il est depuis considéré comme un film culte.

Années 2000 : Panic RoomZodiac et L'Étrange Histoire de Benjamin Button

Après le controversé Fight Club, les studios proposent au réalisateur un « film de commande », c'est-à-dire un film déjà écrit : Panic Room. Basé sur un scénario de David Koepp, ce thriller en huis clos avec Jodie FosterKristen Stewart (dans son premier rôle important au cinéma), Forest Whitaker et Jared Leto sort le  aux États-Unis. Il permet au réalisateur de renouer avec le box-office car il rapporte plus de 96 millions de dollars sur le territoire américain, soit en tout 196 millions de dollars à travers le monde pour un budget initial de 48 millions de dollars.

Après cinq ans d’absence et plusieurs projets avortés (dont la réalisation de Mission impossible 3 suite à un désaccord artistique avec l'acteur Tom Cruise, ou encore Les Seigneurs de Dogtown qu'il se contentera de produire), David Fincher réalise son sixième long-métrage. Adapté du livre du même nom de Robert GraysmithZodiac, sort le  aux États-Unis. Les rôles principaux sont tenus par Jake GyllenhaalRobert Downey Jr. et Mark Ruffalo.

Le film s'inspire de faits réels et d'un des tueurs en série les plus célèbres de l’histoire des États-Unis : le tueur du Zodiaque qui sévissait en Californie entre 1966 et 1978 et qui a particulièrement marqué David Fincher lorsqu’il était enfant. En effet, lorsque ce dernier vivait avec sa famille dans le nord de la Californie, son père l'informa un matin au petit-déjeuner de la présence dans la région d’un assassin baptisé le tueur du Zodiaque. David Fincher expliquera par la suite : « Je me souviens lui avoir demandé ce que faisaient ces voitures de policiers qui encadraient nos bus de ramassage scolaire. Il m’avait expliqué qu’un tueur équipé d’un fusil à longue vue envisageait de tuer des enfants qui partaient de bon matin à l’école. J’avais la sensation d’être confronté au mal absolu6,7 ».

Le film, qui a été présenté en compétition officielle pour la Palme d'or au festival de Cannes 2007, est un échec au box-office, rapportant un peu moins de 85 millions de dollars à travers le monde pour un budget initial estimé à 65 millions de dollars8.

L'Étrange Histoire de Benjamin Button sort au cinéma en 2008. Ce long métrage est une nouvelle fois l'adaptation d'une œuvre littéraire, cette fois-ci celle d'une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald qui raconte l'histoire d'un homme qui naît dans le corps d'un vieillard et qui va rajeunir jusqu'à sa mort. Brad Pitt, avec qui il collabore pour la troisième fois, et l'actrice Cate Blanchett y tiennent les rôles principaux. Avec un budget initial de 150 millions de dollars, le film rapporte plus de 333 millions à travers le monde. Le film remporte trois Oscars lors de la 81e cérémonie des Oscars : l'Oscar de la meilleure direction artistique, l'Oscar du meilleur maquillage et l'Oscar des meilleurs effets visuels.

Années 2010 : entre cinéma et télévision

Entouré du scénariste Aaron Sorkin, et des trois principaux acteurs, au NY Film Festival, en septembre 2010

David Fincher revient en 2010 avec The Social Network. Adapté par Aaron Sorkin d'un roman de Ben Mezrich, le film retrace la création du célèbre réseau social Facebook. Les acteurs Jesse EisenbergAndrew GarfieldJustin TimberlakeArmie Hammer ou encore Rooney Mara intègrent la distribution. Le réalisateur convainc Trent Reznor du groupe Nine Inch Nails de composer la musique du film9. Fincher avait par ailleurs déjà utilisé un remix du morceau Closer de Nine Inch Nails dans le générique d'introduction de Seven, et avait également réalisé le clip de la chanson Only en 2005. Cette collaboration est une réussite, Trent Reznor et Atticus Ross remportent l'Oscar de la meilleure musique de film à la 83e cérémonie des Oscars. Le film remporte aussi l'Oscar du meilleur scénario adapté pour Aaron Sorkin, et l'Oscar du meilleur montageThe Social Network rapporte 225 millions de recettes à travers le monde, avec un budget initial de 40 millions de dollars.

Aux côtés de Daniel Craig et Rooney Mara, à la première parisienne de The Girl with the Dragon Tattoo, en janvier 2012.

Avec le film Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, David Fincher s'intéresse pour la troisième fois à un récit concentré autour d'un tueur en série en adaptant le roman policier suédois à succès Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson — ce roman avait déjà été adapté dans Millénium, film suédo-danois de Niels Arden Oplev sorti en 2009. Les deux rôles principaux sont tenus par Daniel Craig et Rooney Mara. Suite à une collaboration fructueuse avec les musiciens Trent Reznor et Atticus Ross sur son précédent film, le réalisateur fait de nouveau appel à eux pour composer la bande originale. Reznor et Ross produisent également une reprise de la chanson Immigrant Song de Led Zeppelin avec la participation de Karen O au chant, ce titre est utilisé dans le générique de début du film réalisé entièrement en 3D. Le film est sorti aux États-Unis le 21 décembre 201110 et le 18 janvier 2012 en France. Avec un budget initial de 90 millions de dollars, le bénéfice atteint sur le sol américain déçoit les producteurs puisqu'il ne rapporte « que » 102 millions de dollars. Les recettes mondiales, quant à elles, rapportent 232 millions de dollars.

En 2013, David Fincher se lance dans la série télévisée avec House of Cards. Il développe et coproduit la série avec l'acteur Kevin Spacey, qu'il retrouve 17 ans après Seven et 3 ans après The Social Network (film sur lequel Spacey a travaillé en tant que producteur exécutif). House of Cards est une adaptation écrite intégralement par le scénariste Beau Willimon, à partir du roman homonyme de Michael Dobbs et de la mini-série britannique qui s'en inspire. On y suit l'histoire de Frank Underwood (Kevin Spacey), un homme politique américain qui veut absolument devenir Président des États-Unis. Un homme de pouvoir, ambitieux, charismatique et rude, accompagné d'une épouse (incarnée par Robin Wright) tout aussi déterminée. L'actrice Kate Mara (sœur de Rooney Mara dont Fincher a lancé la carrière avec The Social Network et son adaptation de Millénium), fait aussi partie du casting de la série. Les deux premiers épisodes sont réalisés par David Fincher. La première saison de 13 épisodes a été diffusée à partir du  aux États-Unis sur Netflix. En 2018, House of Cards se termine après six saisons.

Avec la scénariste Gillian Flynn, à la première new-yorkaise de Gone Girl, au NY Film Festival, en septembre 2014.

En janvier 2013, David Fincher est pressenti pour réaliser l'adaptation cinématographique du roman Les Apparences (Gone Girl) de Gillian Flynn, dont les droits appartiennent à la 20th Century Fox11. Après l'annulation de son projet d'adaptation de Vingt mille lieues sous les mers12, le réalisateur se concentre donc sur ce film. Le tournage de Gone Girl débute en septembre 2013. Ben Affleck et Rosamund Pike y tiennent les rôles principaux. Le film sort aux États-Unis le . Ce thriller teinté d'humour noir est une satire implacable du mariage et des médias. Gone Girl dénonce l'hypocrisie d'une société américaine avide de toc, bercée d'illusions, qui idolâtre tant les apparences qu'elle va jusqu'à créer des monstres13,14Trent Reznor et Atticus Ross signent la bande-son. Avec un budget initial de 61 millions de dollars, le film devient le plus gros succès de David Fincher au box office avec plus de 167 millions de dollars récoltés aux États-Unis, soit au total 368 millions de dollars à travers le monde ce qui en fait, selon le site Web Deadline, l'un des films les plus lucratifs de l'année 201415.

Bien avant l'adaptation cinématographique de Brian De Palma en 2006, David Fincher voulait adapter le roman Le Dahlia noir de James Ellroy, avec Tom Cruise en tête d'affiche16. Finalement, le projet ne se concrétise pas, tout comme un projet d'adaptation de la bande dessinée de Jacamon et MatzLe Tueur. Cependant Matz et David Fincher vont garder contact et lorsqu'ils obtiennent l'autorisation de James Ellroy lui-même, ils décident d'adapter Le Dahlia noir en bande dessinée, éditée en France par Casterman en 2013.

En 2017, David Fincher revient à la série avec Mindhunter en tant que réalisateur. Il est également l'un des producteurs exécutifs avec sa femme Ceán ChaffinCharlize Theron et Josh Donen. Créée par Joe Penhall et produite principalement par Jim Davidson, elle s'inspire de l'ouvrage Mindhunter : Dans la tête d’un profileur aux Éditions Michel Lafon de John E. Douglas et Mark Olshaker17. La série raconte la naissance du profilage et retrace le parcours de deux agents du FBI, Holden Ford (interprété par Jonathan Groff) et Bill Tench (Holt McCallany), qui décident de mener une enquête aux méthodes révolutionnaires à la fin des années 1970. Ils interrogent alors des tueurs en série afin de mieux cerner leurs personnalités et ainsi pouvoir résoudre des affaires criminelles. La première saison comprenant 10 épisodes, dont 4 réalisés par David Fincher, a été diffusée sur Netflix à partir du .

Vie privée

De 1990 à 1995, il a été marié avec Donya Fiorentino, avec qui il a eu une fille, Phelix Imogen, née en 1994.

Il est marié à la productrice Ceán Chaffin18, qu'il fréquente depuis 1996.

Style

David Fincher est à classer parmi les réalisateurs « visuels ». Issu du monde des effets spéciaux et des vidéoclips, il maîtrise parfaitement les techniques permettant d'obtenir le rendu visuel qu'il désire, notamment en matière de photographie et de postproduction. Tout comme le réalisateur Stanley Kubrick, réputé pour son perfectionnisme et très attaché aux détails, il peut tourner un très grand nombre de prises de ses plans et séquences (par exemple, une centaine de prises avec Rooney Mara et Jesse Eisenberg lui ont été nécessaires pour tourner la scène d'introduction du film The Social Network19). Les génériques de ses films sont par ailleurs très travaillés et soignés20.

Les films de David Fincher ont en commun la thématique de la douleur psychique ou physique causée par le combat entre le bien et mall'enfermementla solitudel'obsession ou encore l'aliénation21.

Fight Club a été critiqué pour son orientation politique. On l'a accusé de propager un message fasciste22,23, voire nihiliste, ou à l'inverse anarchiste24, véhiculant un message libertaire.

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  • Intertext filmic
  • Le Dernier Nabab (The Last Tycoon) est un film américain réalisé par Elia Kazan, sorti en 1976 et adapté par Harold Pinter du roman Le Dernier Nabab de F. Scott Fitzgerald, paru en 1941.La figure du personnage principal s'inspire d'Irving Thalberg, producteur prodige des années 30 à Hollywood.

Gary Oldman (Hank dans le film de D.Pincher).  
Un film sur Winston Churchill / Darkest Hour (2017)
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Lily Collins (Rita Alexander dans Mank))
L'Exception à la règle (Rules Don't Apply) est un film biographique américain réalisé par Warren Beatty, sorti en 2016.

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