Gosford Park / Robert Altman / 2001
C'est en pleine campagne anglaise que se dresse le manoir de Sir William McCordle. Sa femme Lady Sylvia et lui reçoivent pour une partie de chasse au coeur de l'année 1932. Une galerie de personnalités les rejoignent, de la tante ruinée de Sylvia à un producteur de cinéma américain, en passant par la star Ivor Novello. Chaque invité n'est pas venu seul, les domestiques et dames de compagnie sont bien là, relégués à l'étage inférieur avec les cuisinières, les femmes de chambre et les maîtres d'hôtel. C'est dans ce microcosme à deux vitesses qu'ont lieu diverses intrigues de coeur et d'intérêt. Hypocrisie, adultère, scandale et meurtre vont venir pimenter la vie du manoir, le temps d'un week-end.
Titre québécois | Un week-end à Gosford Park |
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Réalisation | Robert Altman |
Scénario | Julian Fellowes d'après une idée de Robert Altman Bob Balaban |
Acteurs principaux | Michael Gambon |
Sociétés de production | Capitol Films Chicagofilms Film Council Meduza Produzione Sandcastle 5 USA Films |
Pays d’origine | États-Unis Royaume-Uni Italie |
Genre | Comédie dramatique Film policier Comédie policière |
Durée | 137 minutes |
Sortie | 2001 |
Gosford Park (ou Un week-end à Gosford Park1 au Québec) est un film à énigme italo-britannico-américain réalisé par Robert Altman, sorti en 2001.
Ce film, écrit par Julian Fellowes d'après une idée originale de Robert Altman lui-même, évoque une partie de chasse dans une grande propriété anglaise dans les années 1930. L'histoire s'intéresse autant aux aristocrates qu'aux domestiques, avec les intrigues, les potins… Puis, le maître des lieux est assassiné, ce qui ouvre sur une enquête de police façon Cluedo.
La série télévisée Downton Abbey - écrite et créée par le même Julian Fellowes - a été à l'origine pensée comme un produit dérivé de Gosford Park, mais au lieu de cela, quoique fortement inspirée par le film, elle a été élaborée comme une œuvre autonome et son intrigue se déroule à une période antérieure à celle du film, de 1912 à 1926.
Synopsis
. Sir William et Lady Sylvia Mc Cordle ont organisé en leur somptueuse propriété de Gosford Park, dans la campagne anglaise, une partie de chasse pour leurs relations, parents et amis.
Alors que les maîtres logent au premier étage de la vaste demeure et se rencontrent dans ses salons, la nombreuse domesticité de la maison ainsi que celle, tout aussi multiple et compliquée, des invités, est retranchée dans les cuisines et les couloirs du rez-de-chaussée. Cachotteries et mystères abondent : les sœurs de Lady Sylvia sont aussi malheureuses qu'elle-même, la fille de Sir William et Lady Sylvia, Isobel, dissimule à grand-peine un secret, plusieurs invités sont accablés de soucis financiers ou professionnels, et les domestiques errant en catimini savent presque tout sur les invités.
Survient un meurtre. Le mystère s’annonce, ici encore, entre mensonges et vengeance.
Anecdotes
- Avant d'être un film d'enquête policière, Gosford Park est surtout un film dépeignant la société anglaise de l'époque. Les deux niveaux — l'aristocratie et les serviteurs — sont symbolisés par les deux niveaux de la maison — le rez-de-chaussée et les étages pour l'aristocratie, les sous-sols pour les serviteurs —, et l'allégorie est renforcée par le montage parallèle. Il fait de nombreuses références à La Règle du jeu, le chef-d'œuvre de Jean Renoir. L'intrigue, quant à elle, est librement inspirée du roman d'Agatha Christie Le Noël d'Hercule Poirot.
- Les acteurs jouant les serviteurs ne portent aucun maquillage.
Réception critique
En France, à l'occasion d'une diffusion à la télévision en 2015, le film reçoit une excellente critique dans Le Monde Télévision où Thomas Sotinel met en avant la finesse presque ethnologique de la reconstitution de la société de l'époque ainsi que la qualité de la réalisation.
39 films 24histoire du cinéma : crise de l'image action
Réalisateur américain né le 20 février 1925 à Kansas City dans le Missouri. Il est le fils aîné d'un courtier en assurances et d'une descendante des pionniers du "Mayflower". Après des études secondaires chez les Jésuites, il fréquente l'université du Missouri où il obtient un diplôme d'ingénieur. Mobilisé dans l'US Air Force, il pilote un bombardier et profite de ses loisirs pour écrire des nouvelles dont certaines sont publiées. Après la guerre, il s'installe à Hollywood et tente de vendre aux studios les histoires qu'il a imaginées avec son ami George W. George. Deux sujets sont achetés et réalisés : Christmas Eve en 1947 et Bodyguard que tourne Richard Fleischer en 1948. Le séjour qu'il fait à New York est un échec. Pour subsister, il tatoue des chiens !
De retour dans sa famille à Kansas City, il est engagé par une compagnie de films industriels. Il peut enfin tourner en 1955 son premier long-métrage, The delinquents, qui ne sera distribué que deux ans plus tard. En 1956, il entreprend un documentaire sur James Dean avec un commentaire de Stewart Stem, le scénariste de La fureur de vivre. Le succès obtenu lui ouvre les portes de la télévision, où il travaillera de 1957 à 1964. Il réalise de nombreux téléfilms pour les émissions "Alfred Hitchcock Presents" et "Kraft Mystery Theatre" et collabore aux très célèbres feuilletons "Bonanza" et "Bus Stop". Un de ces téléfilms sera même distribué commercialement en 1964 sous le titre Nightmare in Chicago. En 1963, il constitue sa propre maison de production, la Lion's Gate Films, et en 1966, il tourne son troisième film, Countdown. Sa rencontre avec Sandy Dennis donne naissance à That cold day in the park (1969)
Mais Robert Altman ne connaît le succès international qu'un an plus tard avec M.A.S.H. (1970). Il utilise ce qui deviendra sa marque de fabrique : une forme narrative chorale où s'entrecroisent une multitude de personnages. Pourtant cette volonté de mélanger des individus, de diffracter le récit en une série de micro-fictions qui se répondent, accuse a contrario, une absence profonde de raccords.
Bien qu'apparenté au mouvement du Nouvel Hollywood, il ne fait pas parti du clan Coppolla, Spielberg, Lucas. Néanmoins 13 de ses 39 films sont réalisés durant cet age d'or s'étalant de 1967 avec Bonnie and Clide d'Arthur Penn jusqu'à 1980 avec La porte du Paradis de Michael Cimino. Robert Altman contribue ainsi très largement à la destruction des mythes du Septième Art outre-Atlantique. Que ce soit dansle film de guerre (M.A.S.H.), le western (John Mac Cabe) ou le policier (Le privé). Ne respectant rien, pas même les héros - comme le prouve le portrait peu flatteur qu'il trace de Buffalo Bill dans Buffalo Bill et les Indiens -, il crée une nouvelle manière de construire les films avec un récit éclaté mais toujours clair, illustré à merveille par Nashville, où il réussit à faire suivre au spectateur les histoires parallèles de vingt-quatre personnages. Critique subtil des moeurs de son pays, il fustige dans ses oeuvres les travers de ses concitoyens et présente au public une vaste fresque de "l'American Way of Life" dont l'aspect documentaire intéresse particulièrement les Européens.
Pendant les années soixante-dix, Robert Altman réussit quelques films mais il enregistre à la fin de la décennie une série d'échecs cuisants (Un couple parfait, Health, Popeye). Voulant prendre du recul vis-à-vis d'Hollywood, il s'installe à New York, d'où il fera par la suite de fréquentes incursions en Europe.
Il redécouvre à cette occasion la télévision, qu'il pratiqua intensivement de la fin des années cinquante au milieu des années soixante. Il adapte ainsi pour le petit écran deux pièces de Frank South, «Rattlesnake in a Cooler» et «Precious Blood» (sous le titre commun de «Two By South», 1982), «The Laundromat» de Marsha Norman (1985), et deux oeuvres de Pinter, «The Dumb Waiter» et «The Room» (1987). En 1988, il reprend «The Caine Mutiny Court Martial» («Ouragan sur le Caine : le Procès»), déjà porté à l'écran en 1954 par Edward Dmytryk, et confie à Brad Davis le rôle du capitaine Queeg, tenu jadis par Humphrey Bogart. Il s'essaie aussi à la mise en scène d'opéra. En 1983, il monte «Le libertin» («The Rake's Progress») de Stravinsky à l'Université du Michigan (une production reprise en 1987 à l'Opéra du Nord de Lille).
Au cinéma, il se tourne vers l'adaptation de pièces contemporaines, particulièrement propices à ses recherches stylistiques et à son travail avec les acteurs. Reviens, Jimmy Dean, Reviens, d'après Ed Graczyk, révèle le talent de comédienne de la chanteuse Cher. La distribution parfaitement homogène de Streamers, d'après David Rabe, reçoit un prix collectif d'interprétation au Festival de Venise. Dans le one-man-show Secret honor, Philip Baker Hall incarne un Richard Nixon grotesque et pathétique, vivant ses dernières heures à la Maison Blanche. Fool for love met en valeur l'acteur-dramaturge Sam Shepard dans une de ses oeuvres les plus romantiques, avec pour partenaire Kim Basinger, étonnamment sincère et touchante.
L'appel de l'Europe se fait sentir dès 1987 avec Beyond Therapy, tourné à Paris bien que censé se passer à New York. Altman participe ensuite, en compagnie d'autres réalisateurs, au patchwork opératique Aria. La vie de Vincent Van Gogh et ses relations avec son frère Théo lui inspirent une mini-série de quatre heures (réduite de moitié pour la diffusion en salles), où s'illustre le talent de Tim Roth dans le rôle du peintre à l'oreille coupée.
Ces expériences à l'étranger n'ayant pas eu le succès escompté, Altman retourne aux États-Unis. D'emblée, il frappe un grand coup avec The player, satire mordante de l'univers hollywoodien où l'on voit défiler, parfois pour quelques secondes seulement, près de quatre-vingt vedettes, de Julia Roberts à Bruce Willis en passant par Cyd Charisse et Jack Lemmon. Couvert de récompenses (2 Golden Globes, 3 citations à l'Oscar, British Academy Award de la mise en scène, Prix d'interprétation pour Tim Robbins et Prix de la mise en scène à Cannes) le film renoue avec la formule du kaléidoscope à multiples personnages qui avait fait le succès de Nashville et d'Un mariage.
L'année suivante, Altman reprend le même montage éclaté et une distribution tout aussi riche (plus de 20 rôles principaux) pour Short cuts, vision sardonique de la société américaine d'après Raymond Carver. Récompensé par un Lion d'Or à Venise et une citation à l'Oscar de la mise en scène, il complète cette très riche année 1993 en produisant Mrs. Parker et le cercle vicieux d'Alan Rudolph et en montant à Chicago l'opéra «McTeague» d'après le roman de Frank Norris qui inspira Les rapaces d'Erich von Stroheim.
Pamphlet décapant sur l'univers de la haute-couture, Prêt à porter bénéficie d'une extraordinaire distribution internationale allant d'Anouk Aimée et Jean Rochefort à Lauren Bacall et Forest Whitaker en passant par Sophia Loren et Marcello Mastroianni. De nouveau fermement établi à Hollywood, Altman peut alors retrouver ses racines avec Kansas city, film-hommage à sa ville natale et à sa musique de prédilection, le jazz.
Robert Altman est mort le 21 novembre 2006.
Filmographie :
1957 | The delinquents |
Avec : Tom Laughlin (Scotty), Peter Miller (Cholly), Richard Bakalyan (Eddy), Rosemary Howard (Janice), Helen Hawley (Mrs. White), Leonard Belove (Mr. White). 1h12. Un adolescent frustré, séparé de sa petite amie, entre dans une bande de jeunes délinquents. | |
1957 | L'histoire de James Dean |
(The James Dean Story, en collaboration avec George W. George). Avec : Martin Gabel (Le narrateur). 1h21. Documentaire, entrepris peu après la mort de James Dean. Altman utilise photographies et interviewes : tante et oncle qui l'ont élévé après la mort de sa mère à neuf ans, ses grands-parents, un ami chauffeur de taxi à New York et le propriétaire de son restaurant préféré à Los Angeles. Le père de James, qui était alors vivant n'est pas mentioné. | |
1967 | Countdown |
Avec : James Caan (Lee Stegler), Joanna Moore (Mickey Stegler), Robert Duvall (Chiz), Barbara Baxley (Jean), Charles Aidman (Gus), Steve Ihnat (Ross Duellan), Michael Murphy (Rick). 1h41. Prêt à tout pour arriver à la première lune, la NASA envoie un homme et un abri séparément, à sens unique. Il faut trouver pour survivre, il ne peut pas revenir avant Apollo est prêt. | |
1969 | That cold day in the park |
Avec : Sandy Dennis (Frances Austen), Michael Burns (Le garçon), Susanne Benton (Nina), David Garfield (Nick), Luana Anders (Sylvia), Edward Greenhalgh (Dr. Stevenson). 1h46. Une femme riche et solitaire, Frances Austen, invite un garçon aperçu dans le parc à proximité de son appartement et lui propose de vivre avec elle. | |
1970 | M.A.S.H. |
Avec : Donald Sutherland (Hawkeye Pierce), Elliott Gould ('Trapper John' McIntyre), Tom Skerritt (Duke' Forrest). 1h56. Hawkeye Pierce, Trapper John Mc Intyre et Duke Forrest rejoignent la 4077e Antenne Chirurgicale Militaire en Corée. Ils sont tous les trois chirurgiens de valeur et partagent le même goût pour les femmes et l'alcool et la même antipathie pour la discipline militaire. Le colonel Henry Blake qui dirige la 4077e Antenne le découvre vite. Duke et Hawkeye s'arrangent pour faire fuir le major Burns, un bigot stupide qui partage leur tente. L'arrivée d'une nouvelle infirmière, surnommée "Hot Lips" (Lèvres brûlantes), enchante le major Burns qui a, comme elle, une véritable vénération pour la discipline. Burns et "Hot Lips" préparent l'éviction de nos trois héros qui pour se venger installent tout un système de micros sous le lit où Burns et "Hot Lips" s'abandonnent à leurs ébats les plus fous. Les micros étant reliés à des haut-parleurs, toute la troupe bénéficie des murmures de ces ébats. "Hot Lips" finit par renoncer à ses projets vindicatifs et devient l'amie de Duke alors que Trapper et Hawkeye sont envoyés au Japon où ils mènent à bien une très brillante intervention chirurgicale sur la personne du fils d'un sénateur. De retour en Corée, ils participent à une délirante partie de football qui oppose le M.A.S.H. à une équipe militaire rivale. Comme il se doit, le M.A.S.H. remportera la victoire en utilisant les procédés les moins sportifs... | |
1970 | Brewster McCloud |
Avec : Bud Cort (Brewster McCloud), Sally Kellerman (Louise), Michael Murphy (Lt. Frank Shaft), William Windom (Weeks), Shelley Duvall (Suzanne Davis). 1h45. | |
1971 | John McCabe |
(McCabe and Mrs. Miller). Avec : Warren Beatty (John McCabe), Julie Christie (Constance Miller), Rene Auberjonois (Sheehan). 2h00. En 1902, John McCabe arrive à Presbyterian Church, petite ville minière en construction sur la frontière du Nord-Ouest des États-Unis. Joueur de poker incorrigible, il traîne une réputation de tueur. Une partie de la ville est aux mains de Sheehan, le tenancier du saloon, qui voit d'un mauvais oeil le nouveau venu entreprendre la construction d'un bordel pour lequel McCabe fait venir trois prostituées. Constance Miller, une tenancière de maison close, débarque un jour pour lui proposer de transformer sa minable maison de passe en un bordel de luxe. Très vite, les affaires prospèrent et prennent de l'extension, même si les deux associés s'opposent parfois sur la gestion de leur entreprise. Sans se l'avouer vraiment, ils sont aussi attirés l'un par l'autre. Quand deux envoyés de la puissante compagnie minière veulent racheter l'affaire, McCabe refuse leur offre dans l'espoir secret de faire monter les prix. Peu après, la compagnie délègue trois tueurs à gages dont l'un, Butler, fait semblant de connaître la réputation de McCabe qui, en réalité, n'a jamais tué personne. Cette fois, McCabe accepte l'offre qui lui est faite. Mais l'affrontement est inévitable. Il tente alors sans succès de trouver une solution auprès d'un homme de loi. Le lendemain, alors qu'une violente tempête de neige a éclaté, les tueurs se lancent à sa recherche. McCabe se débarrasse de l'un d'eux. Blessé au ventre, il se réfugie dans l'église bientôt ravagée par un incendie puis vient à bout d'un deuxième homme. Les habitants tentent d'éteindre le feu quand Butler tire une balle dans le dos de McCabe. Celui-ci fait le mort avant de se retourner contre son adversaire, qu'il abat d'une balle en pleine tête. Alors qu'il succombe à ses blessures, Constance Miller se réfugie dans une fumerie d'opium. | |
1972 | Images |
Avec : Susannah York (Cathryn), Rene Auberjonois (Hugh), Marcel Bozzuffi (Rene), Hugh Millais (Marcel), Cathryn Harrison (Susannah). 1h41. Poursuivie par une voix mystérieuse qui l'interroge sur son mari Hugh, bouleversée par l'apparition de René, un ancien amant mort trois ans auparavant dans un accident d'avion, Cathryn craque nerveusement. Hugh l'emmène se reposer dans leur cottage isolé au bord du lac en plein coeur de l'Irlande. Cathryn écrit des livres pour enfants. Elle va profiter de la solitude pour achever " A la recherche de la licorne". Mais, l'arrivée de son amant. Marcel, et de sa petite fille Susannah, en laquelle elle se retrouve enfant perturbe Cathryn. Dès lors, les fantasmes vont se mêler à la réalité. Hugh, Marcel et René apparaissent et disparaissent sans que l'on sache si Cathryn rêve ou non. Pour échapper à la folie, elle tue le fantôme de René et l'ombre de Marcel. Reste son propre double qu'elle croise sur la route au volant de sa voiture et précipite du haut de la falaise. Mais il s'agissait de Hugh que, souriante et soulagée, elle s'apprête à rejoindre. | |
1973 | Le privé |
(The Long Goodbye). Avec : Elliott Gould (Philip Marlowe), Nina van Pallandt (Eileen Wade), Sterling Hayden (Roger Wade). 1h52. En pleine nuit, Terry Lennox demande à son ami Philip Marlowe, qui est détective privé, de le conduire de toute urgence au Mexique. Marlowe accepte mais, à son retour, la police l'attend. La femme de Lennox, Sylvia, a en effet été retrouvée assassinée et Marlowe est soupçonné de complicité. Il est relâché lorsque l'on apprend que Terry s'est suicidé au Mexique après avoir laissé une confession écrite. Cette affaire a assuré à Marlowe une publicité inespérée et Eileen Wade charge Marlowe de retrouver son mari Roger, un écrivain alcoolique. Marlowe arrache Wade aux mains du dangereux docteur Verringer, mais il est molesté par le gangster Marty Augustine, qui est à la recherche des 350 000 dollars que convoyait Terry au moment de son départ. Roger Wade se suicide et Eileen révèle que c'est Roger qui avait tué Sylvia Lennox. Après avoir été renversé par une voiture, Marlowe se rend au Mexique et comprend que Terry n'est pas mort mais s'apprête au contraire à partager avec Eileen une idyllique retraite. Découvrant que celui qu'il croyait son ami, s'est servi de lui après avoir tué sa femme Sylvia, Marlowe l'abat. En partant, il croise Eileen et s'en retourne, guilleret, vers sa demeure. | |
1974 | Nous sommes tous des voleurs |
(Thieves Like Us). Avec : Keith Carradine (Bowie), Shelley Duvall (Keechie Mobley), John Schuck (Elmo 'Chicamaw' Mobley), Bert Remsen (T-Dub Masefield), Louise Fletcher (Mattie). 2h03. Dans les années 30, trois prisonniers s'évadent d'un pénitencier du Mississippi : Elmo Mobley (dit), T. Dub et le jeune Bowie Bowers qui, au lieu de faire carrière dans le base-ball, s'est égaré dans la criminalité. Après avoir emprunté la voiture du gardien Jasbo et changé de vêtements, ils se retrouvent chez le garagiste Dee Mobley, un parent de Chicamaw. Là, Bowie fait la connaissance de Keechie, une timide adolescente dont il tombe aussitôt amoureux. Mais le trio doit reprendre la route et, entre deux hold-ups, trouve refuge chez Mattie, épouse du frère de T. Dub, pour l'instant en prison. Mattie, déjà pourvue de deux enfants (Noel Joy et James) et d'une soeur cadette (Lula), voit d'un mauvais oeil ces nouveaux locataires, mais les tolère par esprit de famille. Pour déjouer les recherches de la police, les trois bandits décident de se séparer, et se donnent rendez-vous, à quelques semaines de là, pour un dernier hold-up à Yazoo. Chicamaw et Bowie partent dans deux voitures, mais Bowie est victime d'un accident et, pour couvrir leur fuite, Chicamaw doit abattre deux policiers arrivés sur les lieux. Chicamaw ramène Bowie, blessé, chez Dee, où il est soigné par Keechie. Une idylle naît entre les jeunes gens, qui s'installent dans une cabane au fond des bois. Contre l'avis de Keechie, Bowie part retrouver ses copains à Yazoo. Le hold-up tourne mal et les complices se séparent à nouveau. De sa retraite dans les bois, Bowie apprend que T. Dub a été tué et Chicamaw emprisonné. Il se rend à Pickens, dans le motel que T. Dub avait acheté pour Mattie, et demande l'hospitalité à celle-ci. Par un acte de bravoure insensé, il fait évader Chicamaw du pénitencier en prenant le directeur - le capitaine Stammers - en otage. Mais lorsque Chicamaw tue froidement Stammers, Bowie l'abandonne à son sort. De retour au motel, il est abattu par une escouade de policiers alertés par Mattie. Désabusée, Keechie, enceinte de Bowie, poursuivra sa route vers le Texas. | |
1974 | Les flambeurs |
(California split). Avec : George Segal (Bill Denny), Elliott Gould (Charlie Waters), Ann Prentiss (Barbara Miller), Gwen Welles (Susan Peters), Edward Walsh (Lew), Joseph Walsh (Sparkie), Bert Remsen (Helen Brown). 1h48. Comme d'autres boivent ou se droguent, Bill Denny et Charlie Waters jouent, partout, tout le temps, à n'importe quoi. Ils n'ont d'autre intérêt dans la vie que les cartes, les dés et les paris, sur des chevaux, des boxeurs, des lévriers, des équipes de foot ou de basket. Bill se prétend journaliste mais ne passe au bureau, au grand dam de son patron, que pour téléphoner aux bookmakers ou chercher de l'argent frais. Il est marié mais ne vit pas avec sa femme dont, par ailleurs, il ne parle jamais. Quant à Charlie, nul ne sait à quoi il emploie le peu de temps qui lui reste entre deux parties et deux paris. L'un et l'autre ont bien des copines, Barbara et Susan, prostituées de luxe qui sortent avec eux lorsqu'elles n'ont pas de client. Charlie vit chez elles, en tout bien tout honneur, parce que ça lui coûte moins cher. Et si Bill a eu un jour l'occasion d'honorer Susan, il y a renoncé avant d'avoir réussi à la déshabiller. Les deux compères préfèrent la franche rigolade, par exemple se faire passer pour des policiers des Moeurs et terroriser Helen Brown, un travesti client des filles. Parfois, ils tombent sur un bec, comme cette nuit où, après avoir raflé au poker tout l'argent de Lew, celui-ci les a rossés pour le récupérer. Mais au total, désinvoltes, hâbleurs et décontractés, Bill et Charlie sont d'autant plus heureux que les occasions de jouer sont innombrables : aux courses, où ils ne sont pas avares de tuyaux, fussent-ils percés comme celui qu'ils ont donné à Barbara, une turfiste aussi acharnée mais plus naïve qu'eux ; autour d'un ring où, faute d'argent, Charlie parie une casquette... et la gagne ; et même dans la rue où Charlie monnaye son adresse sous les panneaux de basket. Le seul vrai problème, c'est de trouver de l'argent, car le jeu coûte plus qu'il ne rapporte. Et Sparkie ne veut plus rien prêter à Bill, qui ne rembourse jamais. Alors Bill vend tout ce qu'il a, même sa voiture, pour aller jouer à Reno. Comme il ne peut se passer de son copain Charlie, les voilà associés. Bill est sûr de gagner : « Je le sens », répète-t-il à son compère, qui a trouvé quelque argent frais en rendant la monnaie de sa pièce à Lew, rencontré, tabassé et détroussé aux courses. Et Bill commence la tournée des grands ducs au poker, où il ramasse 11 000 dollars. Puis il passe à la table du 21, où son magot grossit. C'est ensuite la roulette et enfin le craps : Bill a une veine insolente et ses gains gonflent jusqu'à atteindre 82 000 dollars. Curieusement il ne semble pas se réjouir, comme si la chance l'avait rassasié, écoeuré. En revanche, Charlie prend ses 41 000 dollars et la ferme décision de les jouer au plus vite : la machine à perdre va repartir. | |
1975 | Nashville |
Avec : David Arkin (Norman), Barbara Baxley (Lady Pearl), Ned Beatty (Delbert Reese), Karen Black (Connie White), Ronee Blakley (Barbara Jean). 2h39. A la veille du festival de musique de Nashville, une foule de personnages se croisent. Le politicien qui fait campagne pour les présidentielles, des chanteurs confirmés qui se haïssent et pourtant feignent de s'admirer devant le public, les jeunes prêts à tout pour chanter sur une scène, les journalistes aux aguets de nouvelles sensationnelles. Les brèves rencontres, les problèmes familiaux, les intérêts. Et tout cela finit par l'assassinat d'une chanteuse par un illuminé. | |
1976 | Buffalo Bill et les Indiens |
(Buffalo Bill and the Indians). Avec : Paul Newman (Buffalo Bill), Joel Grey (Nate Salisbury), Kevin McCarthy (Maj. John M. Burke). 2h03. En 1885, William F. Cody, dit “Buffalo Bill”, est la vedette de son fameux “Wild West Show”. Ce spectacle peut se glorifier de présenter Annie Oakley, la championne de tir, et son mari, Frank Butler, qui est aussi son imprésario. Pour des millions d'Américains, Buffalo Bill représente le héros sans peur, l'incarnation idéale du pionnier américain. Mais dans les coulisses, la réalité est tout autre... | |
1977 | Trois femmes |
(Three Women). Avec : Shelley Duvall (Mildred "Millie" Lammoreaux), Sissy Spacek (Pinky Rose), Janice Rule (Willie Hart), Robert Fortier (Edgar Hart), Ruth Nelson (Mme. Rose), John Cromwell (M. Rose). 2h04. Pinky Rose, dix-huit ans, venant du Texas, est engagée comme aide-soignante dans un centre californien pour vieillards arthritiques. Millie Lammoreaux, vingt-cinq ans, elle-même native du Texas, est chargée de l'initier au métier. Les deux femmes sympathisent. Pinky est heureuse à l'idée de partager l'appartement luxueux de Millie. Dans un bar et centre " western ", en plein désert, elles font la connaissance d'Edgar, un cascadeur de cinéma, et Willie son épouse, enceinte, qui passe son temps à peindre de vastes fresques fantastiques et érotiques. Des incidents, d'ordre ménager, et la lecture, par Pinky, du journal intime de Millie sapent la bonne entente entre les deux femmes. Un soir, Millie, qui sous ses airs sophistiqués cache une profonde solitude, revient en compagnie d'Edgar. Pinky lui en tient rigueur, alors elle la chasse de l'appartement. Pinky tente de se suicider en se jettant dans la piscine de l'immeuble. Willie la tire de la noyade. Momentanément amnésique, Pinky ne reconnaît pas ses parents, mandés d'urgence par Millie, laquelle, se sentant coupable, accepte d'héberger Pinky durant sa convalescence. La jeune fille s'introduit, de plus en plus, dans la vie de son aînée, au point de rédiger à sa place le journal intime et de se laisser courtiser par Edgar. Un soir, le cascadeur, ivre, vient trouver les deux femmes et leur annonce que son épouse est en train d'accoucher, seule. Millie et Pinky se rendent d'urgence au chevet de Willie. Pinky, pétrifiée assiste alors à la naissance d'un enfant mort-né. | |
1978 | Un mariage |
(A Weddig). Avec : Desi Arnaz Jr. (Dino Sloan Corelli), Carol Burnett (Tulip Brenner), Geraldine Chaplin (Rita Billingsley). 2h05. Aux environs de Chicago, un grand mariage se déroule : Muffin, la fille de Tulip et Snooks Brenner, épouse Dino, le fils de Regina et Luigi Corelli. La mariée est issue d'une famille de modestes parvenus et le marié d'une vieille famille de la grande bourgeoisie du MidWest : c'est l'union des camionneurs et des aristocrates... | |
1979 | Quintet |
Avec : Paul Newman (Essex), Vittorio Gassman (Saint Christopher), Fernando Rey (Grigor), Bibi Andersson (Ambrosia), Brigitte Fossey (Vivia). 1h58. Dans une immensité neigeuse, un couple emmitouflé dans d'épais vêtements se dirige vers une gigantesque bâtisse métallique : la cité d'un univers qu'on ne peut situer ni dans le temps ni dans l'espace. Essex, chasseur de phoques, revient du Sud accompagné de sa femme Vivia, enceinte de quelques mois. Dans le village qu'il a autrefois habité, il retrouve Francha. Au cours d'une absence, une explosion criminelle tue Francha et Vivia. Essex part à la recherche du meurtrier dans un dédale de pièces et de couloirs; il surprend une étrange conversation et fait la connaissance d'Ambrosia, en qui subsiste un certain souvenir du passé, et qui détient une étrange liste, signée de sa main, sur laquelle figurent cinq noms. Dans cette société sans avenir, où toute chaleur humaine et amour ont disparu, la seule raison de vivre demeure le Quintet. Jeu aux règles mystérieuses, fixées selon le bon plaisir du juge-arbitre Grigor, dont le but, pour chacun des cinq participants, est de prendre la vie de l'autre. Essex prend part au jeu malgré lui... Pris pour un certain Redstone, son nom figure sur la liste ! Tour à tour, il rencontre d'étranges personnages : Deuca, Goldstar et St Christopher, prêcheur d'une religion disparue. Tous périront dans des conditions atroces, y compris Ambrosia que Redstone/Essex égorge; poussé par le seul élan vital... Seul survivant, Essex quitte le village, remonte vers le Nord, peut-être à la recherche d'horizons meilleurs. | |
1979 | Un couple parfait |
Avec : Paul Dooley (Alex Theodopoulos), Marta Heflin (Sheila Shea), Titos Vandis (Panos Theodopoulos), Belita Moreno (Eleousa), Henry Gibson (Fred Bott). 1h50. Le club de rencontres "Les grandes espérances" met en rapport deux coeurs solitaires : Alex et Sheila, Alex a la quarantaine, divorcé, il vit en famille sous la coupe d'un père dictatorial gardien vigilant des traditions et de la morale, amateur tyrannique et exclusif de la musique classique, dont il abreuve son entourage. Sheila, vingt-cinq ans, est chanteuse. Elle vit au sein de la communauté d'un groupe rock, mais sous ses dehors affranchis, la communauté lui pèse comme une encombrante famille. Alex et Sheila vivent les débuts mouvementés d'une improbable liaison qui se terminent quand même par un mariage le jour où se produisent sur scène, en parfait accord, l'orchestre symphonique et le groupe rock... | |
1979 | Health |
Avec : Carol Burnett (Gloria Burbank), Glenda Jackson (Isabella Garnell), James Garner (Harry Wolff), Lauren Bacall (Esther Brill), Paul Dooley (Dr. Gil Gainey). 1h45. En Floride se tient une importante convention sur la Santé que doit couvrir pour la télévision le célèbre présentateur Dick Cavett. Dans l'hôtel où se trouvent les congressistes, les sombres manoeuvres et les bruits de couloir vont bon train. L'enjeu est de taille : il s'agit en effet d'élire la direction d'un mouvement brassant des millions de dollars et comptant des milliers d'adeptes. En lice : la directrice en titre, Esther Brill, qui avoue devoir son éternelle jeunesse à une nourriture appropriée et à une virginité toujours intacte. À quatre-vingt-trois ans, il lui arrive cependant de divaguer et elle tombe fréquemment dans des états catatoniques dont Ruth Ann Jackle, son médecin attitré, la tire promptement à l'aide de piqûres dynamisantes. La principale rivale d'Esther est Isabella Garnell, beaucoup plus jeune, mais aux discours tout aussi abscons. Entre les deux, Gloria Burbank, l'émissaire de la Maison Blanche, est en mesure de faire pencher la balance. Il faut aussi compter avec l'outsider, le docteur Gil Gainey, un illuminé adepte de la thérapie par l'eau de mer qui passe son temps au fond de la piscine afin d'attirer l'attention des médias. Traînent aussi dans les parages Bobby Hammer, un escroc spécialisé dans les arnaques politiques et le mystérieux colonel Cody, représentant de vastes et occultes intérêts sudistes. L'attaché de presse d'Esther est l'ex-époux de Gloria, Harry Wolff, dont Ruth Ann, très portée sur le sexe, ne demanderait pas mieux que d'occuper les loisirs. En revanche, l'assistante d'Isabella, la frigide Willow Wertz, se demande avec étonnement d'où vient la réputation (très surfaite à son avis) des relations amoureuses entre hommes et femmes. L'impavide Sally Benbow, chargée des relations publiques de l'hôtel, essaie de faire régner l'ordre dans ce noeud de vipères et d'éviter le drame. Partisan d'Esther, Cody enrôle les services de Hammer lequel, déguisé en matrone, fait courir le bruit qu'Isabella est, comme lui, un transsexuel. Ébranlée par cette nouvelle, Gloria subit en outre les menaces à peine voilées de Cody et se réfugie dans la chambre de Harry, qui n'a aucun mal à la convaincre, pour sa propre sécurité, d'appuyer la candidature d'Esther. Cette dernière est donc triomphalement réélue. On apprend alors que Cody est en réalité son frère Lester, un doux dingue plutôt inoffensif, toujours prêt à l'aider dans ses campagnes électorales. | |
1980 | Popeye |
Avec : Robin Williams (Popeye le marin), Shelley Duvall (Olive Oyl), Ray Walston (Papi Poopdeck), Paul Dooley (J. Wellington Wimpy), Paul L. Smith (Brutus). 1h54. À la recherche de son père, Popeye le marin accoste dans le port de Sweethaven. Il trouve un logement dans la maison des Oyl. Au cours d'un repas, il apprend que la population est sous la coupe du terrible Brutus, lui-même aux ordres d'un tyran : le Commodore. Grâce à leur fille Olive, la famille Oyl connaît un traitement de faveur. Alors que sa fête de fiançailles bat son plein, Olive quitte la maison bien décidée à ne pas épouser Brutus. Près du port, elle rencontre Popeye. Au moment de le quitter, Olive découvre à la place de ses affaires un panier contenant un bébé que Popeye baptise Mimosa. Fou de rage à l'idée d'avoir un rival, Brutus fiche une bonne raclée au marin. Mimosa ayant prédit la victoire de Popeye face à un redoutable boxeur, Gontran, un ami des Oyl, décide d'utiliser les dons de voyance du bébé pour gagner au casino. Popeye, furieux, éparpille l'argent honteusement amassé. Mais Gontran kidnappe l'enfant et le vend à Brutus. Ce dernier ligote et bâillonne le Commodore qui s'opposait à l'enlèvement. Averti, Popeye arrive et réalise que le Commodore n'est autre que son père. Profitant de ces retrouvailles, Brutus s'enfuit avec Mimosa afin de trouver un trésor. Le marin donne la chasse à l'odieux personnage, en vient à bout grâce à une boîte d'épinard. Il sauve également Olive des tentacules d'une pieuvre monstrueuse | |
1982 | Reviens, Jimmy Dean, reviens |
(Come Back to the Five and Dime, Jimmy Dean, Jimmy Dean). avec : Sandy Dennis (Mona), Cher (Sissy), Karen Black (Joanne), Sudie Bond (Juanita), Kathy Bates (Stella Mae). 1h49. Au Texas, dans une petite ville, à l'occasion de la mort de James Dean, un groupe de fans vient se recueillir... | |
1983 | Streamers |
Avec : Matthew Modine (Billy), Michael Wright (Carlyle), Mitchell Lichtenstein (Richie), David Alan Grier (Roger), Guy Boyd (Rooney), George Dzundza (Cokes). 1h58. En 1966, trois jeunes appelés passent des journées entières à attendre, autant qu'à redouter, dans leur baraquement leur éventuel départ pour le Viêt-nam, au tout début d'une guerre qu'ils croient encore bénéfique. Roger, un Noir placide d'origine modeste, Billy, un étudiant carré qui essaie de s'adapter au milieu et Richie, un gosse de riche à l'homosexualité mal affirmée, forment malgré les tensions latentes dues à la vie communautaire, un groupe uni. Ils sont sous le commandement de deux sergents, Cokes et Rooney, constamment ivres, qui ressassent avec hébétude leurs souvenirs de combat et leurs remords vis-à-vis d'exploits plus ou moins glorieux durant la Seconde Guerre mondiale ou en Corée. Carlyle, un Noir désespéré qui vomit l'armée, recherche l'amitié de Roger, le seul autre garçon de couleur, et déverse sa hargne sur les deux autres, en provoquant notamment Richie sur son homosexualité. Roger parvient à le calmer et à faire admettre à ses compagnons sa violence et son franc-parler. Roger, Billy et Carlyle partent même ensemble en quartier libre d'un soir. Puis, de retour, Carlyle réclame qu'on le laisse seul avec Richie, consentant. Billy s'insurge, hostile à leur relation. L'ambiance dégénère. Sous le mépris et les injures de Billy. Carlyle craque, le poignarde, puis en état de choc, il tue également Rooney, arrivé entretemps. Carlyle arrêté, Richie et Roger restent seuls avec leur désespoir. Cokes surgit à la recherche de Rooney, dont il ignore la mort. Il l'attend en cuvant son vin et en leur confiant ses souvenirs avec une douceur inhabituelle. | |
1984 | Secret honor |
Avec : Philip Baker Hall (Richard Nixon). 1h30. | |
1985 | Vous avez dit dingues? |
(O. C. & Stiggs). Avec : Daniel Jenkins (O.C.), Neill Barry (Stiggs), Jane Curtin (Elinore Schwab), Paul Dooley (Randall Schwab), Jon Cryer (Randall Schwab Jr.), Laura Urstein (Lenore Schwab). 1h49. | |
1985 | Fool for love |
Avec : Sam Shepard (Eddie), Kim Basinger (May), Harry Dean Stanton (un vieil homme), Randy Quaid (Martin), Martha Crawford (la mère de May). 1h46. Un motel crasseux, à demi-abandonné, aux confins du Désert Mojave. May regarde passer avec crainte un van qu'elle connaît bien... Le conducteur du véhicule, Eddie, vient de parcourir des milliers de kilomètres à la recherche de celle qui l'a quitté, emmenant avec lui ses chevaux... | |
1987 | Beyond Therapy |
Avec : Julie Hagerty (Prudence), Jeff Goldblum (Bruce), Glenda Jackson (Charlotte), Tom Conti (Stuart), Christopher Guest (Bob). 1h33. Bruce et Prudence, qui se sont connus par petites annonces, se sont donné rendez-vous dans un restaurant français de New York, "Les Bouchons". Cette première rencontre ne se passe pas très bien : Bruce se targue d'être bisexuel et Prudence se montre facile ment effarouchée. Dans le restaurant, se trouve Zizi, la mère de Bob, le petit ami de Bruce. Elle s'empresse d'avertir son fils de l'inconduite de son compagnon. Bob passe son temps en thérapie de groupe, tandis que Bruce et Prudence ont chacun leur psychanalyste attitré : Charlotte et Stuart. Charlotte a du mal à trouver ses mots et s'amuse avec des jouets pendant ses consultations. Elle est aussi la mère d'Andrew, qui travaille comme serveur au restaurant " Les Bouchons". Stuart est préoccupé par sa virilité et suce son pouce quand il est stressé. Il est aussi l'ancien amant de sa cliente, Prudence. Les cabinets de Charlotte et Stuart étant contigus, les deux psychanalystes se retrouvent une ou deux fois par jour pour de " brèves rencontres sexuelles". Chacun de leur côté, Bruce et Prudence ont tenté à nouveau la voie des petites annonces. Sous des pseudonymes différents, ils ont la surprise de se retrouver aux "Bouchons". Décidément, ces deux-là sont faits pour s'aimer. Bruce invite Prudence à dîner dans l'appartement qu'il partage avec Bob, mais celui-ci refuse de leur laisser le champ libre. Et les coups de téléphone venimeux de Zizi ne font rien pour détendre l'atmosphère. Bob se réfugie chez Charlotte qui l'encourage à exprimer ses sentiments. Tout ce petit monde finit par se retrouver aux "Bouchons" où Stuart est en train d'espionner Bruce et Charlotte et où Bob se met à tirer sur tout ce qui bouge avec des balles à blanc. Enfin, c'est la réconciliation générale : Bruce et Prudence décident de se marier, Bob noue une idylle avec Andrew. Quant à Charlotte et Stuart, chacun reconnaît en l'autre le partenaire idéal. | |
1988 | Les Boréales |
Segment de Aria, film collectif coréalisé avec Robert Altman, Bruce Beresford, Bill Bryden, Derek Jarman, Franc Roddam, Nicolas Roeg, Ken Russell, Charles Sturridge et Julien Temple. Avec : Marion Peterson, Valérie Alain, Luke Corre, Jacques Neuville. 0h12. | |
1990 | Vincent et Théo |
Avec : Tim Roth (Vincent van Gogh), Paul Rhys (Théo van Gogh), Adrian Brine (Oncle Cent). 2h18. En 1987, à Londres. Les Tournesols, le tableau de Van Gogh, atteint un prix exorbitant lors d'une vente aux enchères chez Christie's. Un siècle plus tôt, Vincent Van Gogh survit péniblement. A 28 ans, il rompt avec ses parents et décide de se consacrer à la peinture. Théo, son frère, ne l'entend pas de cette oreille... | |
1992 | The player |
Avec : Tim Robbins (Griffin Mill), Greta Scacchi (June Gudmundsdottir), Fred Ward (Walter Stuckel). 2h04. Griffin Mill est un responsable de production dans une Major Company d'Hollywood. Comme ses collegues, arrogants et cyniques, il va en une seule journée se disculper d'un meurtre qu'il a pourtant commis, se débarrasser d'un collègue dangereux pour sa carrière et d'une assistante par trop amoureuse, et enfin séduire la femme de sa victime. | |
1993 | Short cuts |
Avec : Andie MacDowell (Ann Finnigan), Bruce Davison (Howard Finnigan), Jack Lemmon (Paul Finnigan), Tom Waits (Earl Piggot). 3h07. Des hélicoptères déversent sur Los Angeles une pluie d'insecticide. Stormy Weathers, l'un des pilotes, tente de renouer avec son épouse Betty, laquelle entretient une liaison avec le policier Gene Shepard. Confrontée aux mensonges abracadabrants de son mari, Sherri Shepard se confie à sa soeur Marian, une artiste peintre mariée à Ralph Wyman, chirurgien habile mais un peu coincé. Il Ralph tente de sauver le jeune Casey (fils d'Ann et Howard Finnigan), renversé par la voiture de Doreen Piggott, une serveuse de snack. L'enfant s'étant relevé apparemment sans dommage, Doreen le croit tiré d'affaire. Mais le choc psychologique de l'accident la rapproche de son conjoint Earl, un chauffeur de limousine porté sur la boisson.... | |
1994 | Prêt à porter |
(Ready to Wear). Avec : Anouk Aimée (Simone Lowenthal), Sophia Loren (Isabella de la Fontaine), Marcello Mastroianni (Sergio), Julia Roberts (Anne Eisenhower), Tim Robbins (Joe Flynn). 2h12. Paris. Les collections de haute couture. Kitty, reporter américaine, interviewe le petit monde qui débarque à Roissy. La semaine va être délirante, cinglante, mortelle même... Rivalités, ragots, chassés-croisés amoureux et professionnels... De La Fontaine, patron français de la mode, s'étouffe en mangeant. Deux flics balourds croient à un crime. Sa femme Isabella ne l'aimait pas et joue pourtant les veuves éplorées. Elle retrouve Sergio, transfuge de Moscou, un ancien amant qui la déçoit. Simone Lo, maîtresse de La Fontaine et directrice d'une maison concurrente, est la seule affectée; de plus, son fils et associé Jack vend à son insu son nom à Lammereaux, un riche bottier texan au goût douteux. Deux journalistes américains, Anne et Joe, contraints de cohabiter, passent leur temps au lit au lieu de suivre les défilés. Sissy, Nina et Regina, trois directrices de presse rivales sont prêtes au pire pour s'assurer l'exclusivité de Milo, photographe vedette, grossier personnage qui les humilie successivement. Sentant la fin prochaine de sa maison, Simone Lo joue la provocation : tous ses mannequins défilent nus ! Succès de snobisme autant que de scandale. Des créatifs reprennent l'idée et s'affairent autour d'un groupe de bébés : pourquoi pas la couche-culotte-couture pour cacher la nudité des origines ? | |
1996 | Kansas City |
Avec : Jennifer Jason Leigh (Blondie O'Hara), Miranda Richardson (Carolyn Stilton), Harry Belafonte (Seldom Seen), Michael Murphy (Henry Stilton), Dermot Mulroney (Johnny O'Hara). 1h58. Kansas City, 1934. La télégraphiste Blondie O'Hara a kidnappé Carolyn Stilton, épouse d'un politicien démocrate local, afin que ce dernier fasse libérer son mari Johnny, petit malfrat qu'elle adore : il est en effet prisonnier du cruel Seldom Seen, chef d'un gang noir et propriétaire d'une boîte de jazz où règnent l'alcool, le jeu et la musique. Johnny a maladroitement défié Seldom Seen, qui est furieux, et Blondie sait qu'elle doit agir vite. Carolyn, bourgeoise délaissée, recluse et droguée, trouve de l'intérêt à ce qui lui arrive et une certaine sympathie naît même entre sa ravisseuse et elle. Leur errance commence, dans une ville enfiévrée par des élections locales, avec violences, intimidations, magouilles, bourrage d'urnes... Des tractations s'engagent entre Stilton, ses amis politiques liés à la mafia italienne et l'intraitable Seldom Seen. Blondie espère, se cache avec son otage et se fait aider par une relation de travail, Addie Parker, une femme noire. Le fils de celle-ci, Charlie, adolescent passionné de jazz, et lui-même joueur de saxo, est fasciné par les musiciens de Seldom Seen. Johnny revient enfin, horriblement mutilé, et meurt. Carolyn tue Blondie, autant par pitié que pour se protéger. Elle jette ensuite sa drogue, rejoint son mari et constate que tout cela l'a empêchée de voter... | |
1996 | Jazz'34 |
Documentaire. Avec : Geri Allen, Ron Carter, Cyrus Chestnut, Craig Handy , Joshua Redman (Eux-mêmes), Harry Belafonte (Narrateur). 1h12. | |
1998 | The Gingerbread man |
Avec : Kenneth Branagh (Rick Magruder), Embeth Davidtz (Mallory Doss), Robert Downey Jr. (Clyde Pell), Daryl Hannah (Lois Harlan), Tom Berenger (Pete Randle). 1h55. Alors qu'un ouragan est annoncé sur Savannah, le brillant avocat Rick Magruder fête un nouveau succès professionnel puis raccompagne chez elle une des serveuses de la soirée, dont la voiture a été volée par son propre père, dit-elle. Rick, sûr de lui et séducteur, divorcé de Leeann, deux enfants, est touché par la détresse de la jeune femme, Mallory, victime d'un père fou : Dixon Doss, qui appartient à une secte mystique et qui l'a élevée dans la terreur. Il passe la nuit avec elle et, malgré l'avis de sa fidèle associée Lois, décide de la défendre contre Doss, qu'il fait interner pour menace et cruauté, après un procès où vient témoigner l'ex-mari de Mallory, Pete Randle, qui travaille au port. Mais Doss s'évade et Rick se sent bientôt en danger : agressions contre Mallory - qu'il demande à Lois d'héberger, et qu'il fait protéger par son ami Clyde Pell, " privé " alcoolique et viveur - puis, pire encore, menaces contre ses enfants, qui sont enlevés malgré ses précautions. Rick rejoint avec Mallory la cabane en pleine forêt où s'est réfugié Doss, l'affronte et le tue. Après des péripéties violentes, et avec l'aide de Lois et de Clyde, Rick récupère ses enfants. Il est inquiété par la police et comprend qu'il est tombé dans un piège tendu par Mallory et son ex-mari, qui avaient enlevé ses enfants, l'amenant à tuer Doss, certes monstrueux mais ici innocent, afin d'hériter de la forêt de bois précieux qu'il détenait. Rick affronte Peter sur son bateau, y découvre le cadavre de Clyde et, alors qu'il est en mauvaise posture, est sauvé par Mallory, qui abat involontairement son ex-mari et complice. Au tribunal, Rick, avocat déchu et prévenu ordinaire, croise une autre prévenue, Mallory. L'ouragan Geraldo est passé sur Savannah. | |
1999 | Cookie's fortune |
Avec : Glenn Close (Camille Dixon), Julianne Moore (Cora Duvall), Liv Tyler (Emma Duvall), Chris O'Donnell (Jason Brown), Charles Dutton (Willis Richland). 1h58. À Holly Springs, bourg endormi et sans histoires du Mississippi, " Cookie ", une veuve excentrique et à moitié impotente, décide d'en finir, malgré l'amitié attentionnée de Willis, un Noir indolent, sympathique pilier de bar : d'un coup de feu bien placé, elle va rejoindre son cher mari La nièce de Cookie, Camille, une pimbêche qui se pique de bonnes manières, est la première sur les lieux Choquée par le geste de sa tante, à qui elle vole un collier au passage, elle maquille ce suicide en meurtre Willis est suspecté, même si le shérif Boyle, contraint de l'incarcérer, ne croit pas à sa culpabilité. Camille a un autre gros souci : elle met en scène avec des comédiens amateurs une version édulcorée par ses soins de " Salomé " d'Oscar Wilde, avec sa soeur Cora - soumise et un peu demeurée - dans le rôle-titre. Autre élément perturbant : le retour dans la ville d'Emma, la fille scandaleuse de Cora, amie de Willis, émue par la mort de sa grand-tante, qu'elle préférait à Camille et à Cora Emma se console avec le beau Jason, jeune flic pas très malin mais bon amant, et, en signe de solidarité, rejoint Willis dans sa cellule, lieu de grande convivialité ouvert à tous : on y joue au scrabble, on y sert de bons repas et, accessoirement, l'avocat Palmer - Hérode dans la pièce de Camille - organise la défense de son client. Tucker, jeune enquêteur dépêché sur les lieux, aura du mal à s'y retrouver On apprendra qu'Emma n'est pas la fille de Cora mais de Camille, que Willis était en fait le neveu par alliance de Cookie Le comble : à la suite d'un faux témoignage maladroit de sa propre soeur, c'est Camille qui est accusée du meurtre de Cookie Arrêtée pendant la représentation de " Salomé ", elle prend la place de Willis dans la cellule, cette fois fermée à double tour Les autres, soulagés, pourront retourner à leur occupation favorite : la pêche au poisson-chat. | |
2000 | Dr T. et les femmes |
(Dr.T. and the Women). Avec : Richard Gere (Docteur Sullivan Travis, dit Docteur T), Helen Hunt (Bree), Farrah Fawcett (Kate Travis), Laura Dern (Peggy), Tara Reid (Connie Travis). 2h03. Le séduisant gynécologue Docteur Travis fait le bonheur des bourgeoises (et des snobes) de la haute société texane. Sa vie privée - jusque là sans histoire - est bouleversée par la maladie de sa femme, brutalement retombée en enfance. Entre sa clientèle qui le harcèle du matin jusqu'au soir et sa femme soudainement fêlée, en passant par le mariage de sa fille qui recèle plus d'un secret, le pauvre docteur ne trouve échappatoire qu'en chassant et jouant au golf avec ses potes. Un jour, il rencontre dans un de ses clubs une jeune femme. C'est le coup de foudre. Mais bien des surprises attendent le Dr T... | |
2001 | Gosford park |
Avec : Michael Gambon (William McCordle), Kristin Scott Thomas (Sylvia McCordle), Camilla Rutherford (Isobel McCordle). 2h17. C'est en pleine campagne anglaise que se dresse le manoir de Sir William McCordle. Sa femme Lady Sylvia et lui reçoivent pour une partie de chasse au coeur de l'année 1932. Une galerie de personnalités les rejoignent, de la tante ruinée de Sylvia à un producteur de cinéma américain, en passant par la star Ivor Novello. Chaque invité n'est pas venu seul, les domestiques et dames de compagnie sont bien là, relégués à l'étage inférieur avec les cuisinières, les femmes de chambre et les maîtres d'hôtel. C'est dans ce microcosme à deux vitesses qu'ont lieu diverses intrigues de coeur et d'intérêt. Hypocrisie, adultère, scandale et meurtre vont venir pimenter la vie du manoir, le temps d'un week-end. | |
2003 | Company |
(The Company) avec : Neve Campbell (Ry), Malcolm McDowell (Alberto Antonelli), James Franco (Josh), Barbara E. Robertson (Harriet), William Dick (Edouard). 1h52. La vie de la troupe du Joffrey Ballet de Chicago. Alberto Antonelli, dit Mr. A, dirige la compagnie avec poigne, des chorégraphies aux finances. Les danseurs travaillent sur la nouvelle création, "Blue Snake". Parmi eux, Ry, jeune femme discrète et travailleuse, fait la joie de ses professeurs et est promue pour de nombreux solos et duos. Elle est l'un des espoirs de la compagnie. Elle habite un studio face au métro aérien et croise le chemin de Josh, jeune cuisinier, dont elle tombe amoureuse. Mais il est difficile de se donner à sa vie sentimentale lorsqu'on est une étoile de la danse et qu'on se consacre à sa discipline. | |
2006 | The last show |
(A Prairie Home Companion). Avec : Woody Harrelson (Dusty), Tommy Lee Jones (Axeman), Garrison Keillor (G.K.), Kevin Kline (Guy Noir), Lindsay Lohan (Lola Johnson). 1h45. Ce samedi soir pluvieux à Saint-Paul dans le Minnesota, c'est la foule des grands soirs qui se presse au Fitzgerald Theater afin d'assister au show radiophonique et musical hebdomadaire « A Prairie Home Companion ». Mais ce soir n'est pas comme les autres. Après 30 ans de bons et loyaux services et de survie face au règne de la télévision, les vedettes soul et country du spectacle doivent donner leur dernière représentation. La station de radio vient d'être vendue à un groupe texan. Ce show est peut-être le dernier, mais le spectacle doit continuer... https://www.cineclubdecaen.com/materiel/ctfilms.htm |
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