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L'HISTOIRE
Professeur d'université vieillissant, le professeur Faust rumine les regrets d'une vie manquée quand un démon, Méphistophélès, lui apparaît pour lui proposer la richesse et la jeunesse éternelle en échange de son âme. Dans un premier temps réticent, le professeur se laisse amadouer devant le Prince Henri, jeune éphèbe plein de fougue et de passion.
ANALYSE ET CRITIQUE
La Seconde Guerre mondiale aura marqué une rupture profonde dans le cinéma de René Clair : lui, qui, trentenaire florissant, avait connu d’immenses succès dans les années 30 et était reconnu comme l’un des plus grands cinéastes français sinon mondiaux, avait pris en 1939 la direction d’Hollywood, où il avait tourné Ma femme est une sorcière, C’est arrivé demain ou Dix petits Indiens. Surtout, lors de cet exil américain (1), Clair avait lutté contre le redoutable mode de production local, fignolant son script à l’extrême et limitant les prises pour avoir la garantie du "final cut". Progressivement, il était ainsi devenu un orfèvre du scénario, et avait laissé croître en lui l’idée qu’un film pouvait être considéré comme achevé avant même son tournage, une fois le point final posé sur la dernière feuille. (2) Cette conception du médium cinématographique n’allait pourtant pas tarder à se heurter aux élans contradictoires de la création mondiale : c’est en effet à l’époque qu’émerge le néoréalisme italien, et la Nouvelle Vague française ne tardera pas. Sans forcément réaliser que ses aspirations ne vont pas forcément dans le sens de son temps, Clair s’ancre dans un cinéma de qualité un peu passéiste, dominé par la nostalgie des temps révolus (l’action du Silence est d’or (1947) se situe en 1910, celle des Grandes Manœuvres (1955) en 1913, et Les Belles-de-Nuit (1952) vogue de 1830 à 1789…) et marqué par un mode de fabrication des films méticuleux mais obsolète. Le temps cruel faisant son ouvrage, le nom de René Clair s’effacera des monuments de la grande famille du cinéma français, pour même aujourd’hui devenir parfois l’incarnation d’un cinéma "à l’ancienne", "trop" littéraire, "trop" propre, "trop" académique (3)… Si son cinéma mérite certainement ces qualificatifs, il serait injuste de n’en faire "que" des défauts : ils sont aussi la garantie d’une qualité d’écriture et de production, dont La Beauté du diable est parfaitement emblématique.
C’est à Rome que René Clair, à la fin des années 40, peaufine son projet d’une réadaptation du mythe de Faust, en collaboration avec le scénariste Armand Salacrou. Ayant le souci d’orienter son récit vers la fiction romanesque davantage que vers le réalisme poétique qui marquait certains de ses films du début des années 30, Clair crée un pays imaginaire, situe son action à une époque indéfinie et imagine pour les studios de Cinecitta, avec le chef décorateur Léon Barsacq (aux commandes quelques années plus tôt des Enfants du paradis de Marcel Carné), un ensemble sublime de décors excessifs et artificiels, des palais du Prince Henri aux ateliers de production d’or de Méphisto… Evidemment, cette grande théâtralité du cadre de l’action donnera du grain à moudre aux détracteurs du film, mais force est de reconnaître la puissance visuelle dégagée par certains lieux, dont l’artifice contribue à la dimension fantastique du film ; de la même manière, on pourra dénigrer certains effets de lumière ou de fumée plus théâtraux que véritablement cinématographiques, mais limiter la vision du film à ceux-ci présenterait une forme certaine de mauvaise foi. Extrêmement conscient du potentiel de la mise en scène cinématographique, René Clair utilise pleinement celle-ci à des fins narratives, et le film regorge d’astuces visuelles particulièrement ingénieuses : cette grande salle de bal qui se vide par la magie d’un contrechamp ; ces fonds peints qui se substituent l’un à l’autre par un simple effet de lumière ; et toute la séquence du miroir, baroque et géniale. Ce qui constitue l’un des points d’orgue du film fut évidemment l’une des séquences les plus compliquées à tourner (notamment pour ce changement de costume de Gérard Philipe à l’intérieur même d’un plan) mais s’avère de plus extrêmement touchante dans ce qu’elle révèle de la conception quasiment "méliesienne" du cinéma de René Clair : lors de cette séquence, La Beauté du diable retrouve une partie de la magie des origines du cinéma, dans l’émerveillement et le frisson qu’elle parvient à susciter conjointement.
Mais puisqu’on parle d’effet spécial, La Beauté du diable repose intégralement sur celui, démesuré et drolatique, que représente Michel Simon. Phénoménal de truculence, Simon se délecte en particulier à composer un Méphistophélès espiègle et menaçant, qui change de voix comme d’humeur, et dévore littéralement l’écran par sa présence de génial cabot. Le tournage ne fut cependant pas simple, et le tempérament du comédien ne fut pas étranger à cette ambiance parfois électrique : à l'époque, sa mère Véronique se meurt en effet, et Simon quitte d’ailleurs régulièrement le plateau pour se rendre à son chevet, à Plan-les-Ouates, en Suisse. Par ailleurs, si le film repose sur les épaules de ses deux "stars", la relation entre deux personnalités aussi radicalement opposées que Gérard Philipe (jeune, cérébral, tourmenté…) et Michel Simon (âgé, spontané, grivois…) s’avère compliquée : d’une nature déjà timide, et par surcroît échaudé par la réputation de briseur de "jeunes premiers" traînée par son partenaire, Philipe se méfie. Il a raison : Simon le regarde de haut, le sourcil circonflexe, et les propos qu’il tiendra plus tard trahissent son mépris pour la jeune gloire montante : « Gérard Philipe ? Un acteur ? Laissez-moi rire ! J’avais l’impression de jouer devant un mur. Il ne se préoccupait que d’une chose : trouver son meilleur profil ! » Philippe s’était par ailleurs rapproché de René Clair, Michel Simon s’agace également de l’attitude du cinéaste dont il admire pourtant profondément l’œuvre : « Tous les jours, Môssieur René Clair de l’Académie Française prenait son thé, le petit doigt en l’air. Et moi, systématiquement, je m’amenais pour dire une grossièreté. Il me détestait. » Si Simon crève l’écran, on peut toutefois trouver que sa performance ironique déséquilibre en partie le film : outre le décalage avec le sérieux romantique et désuet de certains partenaires (Philipe en jeune Faust, Nicole Besnard en Marguerite…), elle atténue en partie la dimension dramatique du film, dans l’ensemble plutôt grave.
Lors de la fameuse séquence du miroir, déjà évoquée plus tôt, on voit en effet le prince Henri devenir un dictateur, errant sur son cheval au milieu des ruines du pays qu’il a asservi. Dans la continuité des thématiques faustiennes autour du libre arbitre, de la cupidité humaine et des méfaits du pouvoir, évoquées de manière assez convenue par le film, René Clair avait pensé cette brève séquence en référence au contexte de peur de l’arme nucléaire, particulièrement présent dans la conscience collective à l’époque. Ainsi écrivait-il : « Le personnage qu’est Faust s’éclaire étrangement à la lumière de notre époque. Le grand courant d'activité intellectuelle qui poussait les alchimistes à la recherche de la pierre philosophale et des secrets de la matière s'est continué jusqu'à l'âge des découvertes atomiques. Et nos contemporains ont le privilège d'assister au spectacle étrange d’une humanité qui, ayant vendu son âme à la science, cherche à prévenir la damnation du monde vers laquelle l’entraîne ses propres travaux. » De fait, la sortie du film le 17 mars 1950 sera suivie, deux jours plus tard, par la signature de l’Appel de Stockholm, pétition contre l’armement nucléaire lancée par le Mouvement Mondial des Partisans de la Paix. Ce qui n’était qu’une forme de coïncidence chronologique provoqua finalement une forme de relecture rétrospective du film (paraît-il initiée par Aragon), qui faisait du Faust de René Clair un portrait déguisé de Frédéric Joliot-Curie, leader de ce mouvement anti-militariste. S’il s’agit d’une heureuse concomitance, celle-ci ne doit cependant pas être disproportionnée, et il nous semble tout à fait exagéré de faire du film de René Clair (cinéaste globalement peu engagé) un pamphlet anti-atomique en puissance.
Une autre facette importante du scénario nous semble bien plus fondamentale, révélée dans une différence sensible du scénario de Clair et Salacrou avec la version de référence du mythe de Faust : chez Goethe, Méphistophélès initie Faust aux jouissances terrestres, lui donne accès à un savoir infini, et le sert fidèlement jusqu’à la livraison de son âme. Mais contrairement à ce que nous montre le début de La Beauté du Diable, Faust n’y est pas un vieillard épuisé, et le pacte passé avec le démon ne repose pas particulièrement sur le don de la jeunesse éternelle (c’est à travers le personnage de Marguerite que Faust éprouve les joies de l’amour et de la jeunesse). Par ailleurs, dans le film de René Clair, ce n’est qu’une fois que Méphistophélès a fait naître la frustration chez lui, en le privant soudainement de tout ce qu’il lui avait offert, que Faust accepte de signer ce pacte auquel il s’est jusqu’alors toujours refusé. En plus de sa pertinente description de l’insatisfaction humaine (à peine dispose-t-on de quelque chose que l’on envisage ce qu’on pourrait avoir de plus), La Beauté du diable s’enrichit donc d’une composante précieuse autour du rapport de l'homme au temps qui passe, et son irrémédiabilité : c’est bien la jeunesse recouvrée qui attire le vieillissant docteur Faust, d’autant plus quand celle-ci s’incarne à travers la beauté inouïe, fougueuse et fière, de Gérard Philippe - mais aussi la victoire que cette jeunesse ambitieuse représente, au moins en apparence, sur la mort et sur la tragique impermanence de l’existence. Ainsi, comme l’évoque le titre, La Beauté du diable confère au personnage de Faust une indéniable composante charnelle, une aspiration au plaisir qui lui est offerte par la jeunesse et la beauté bien plus que par l’éternité. La belle, la grande, la magnifique idée du film, c’est donc bien ce transfert de caractères, cette inversion des rôles qui voit un démon insolent de jeunesse proposer à un barbu grabataire de devenir aussi beau que lui. Dans ce jeu sur la temporalité, Méphisto donne surtout à Faust l’opportunité de ne pas se contenter du présent : il est un instant magnifique quand Faust se redécouvre jeune, retrouvant son passé et bondissant comme un cabri ; et il en est un autre, ô combien exaltant, dans cette fameuse scène du miroir déjà plusieurs fois mentionnée, lorsque Méphisto offre à Faust - au moins en apparence - l’opportunité, le pouvoir incroyable, de prendre connaissance de son avenir et de dompter ainsi la fatalité.
Pour étendre, peut-être de façon un peu tirée par les cheveux, cette relation au temps à l'expérience même du spectateur, il faut tout de même avouer que La Beauté du diable a tendance à plonger celui-ci dans une sorte de torpeur dont on ne sait vraiment si elle est conséquence des pouvoirs infernaux de Méphisto ou si le film présente un vrai problème de rythme (ce que le critique Robert Chazal appelait une « lassitude distinguée ») ; et puis, certaines fulgurances visuelles, un noir et blanc splendide, quelques artifices merveilleux ou la voix de Michel Simon viennent soudainement nous agiter, bousculer notre somnolence, pour inscrire à jamais des images fortes dans notre imaginaire. Parfois considéré comme l’un des rares "classiques" du cinéma fantastique français, La Beauté du Diable n’est probablement pas un film parfait, mais c’est un film beau… à se damner !
(1) Au cours duquel il fut déchu de sa nationalité française par le régime de Vichy.
(2) Clair publia même certains de ses scénarios, à la fin de sa vie, préfacés et commentés, comme s’il s’agissait d’œuvres complètes, indépendantes des films qui en auront été tirés.
(3) Académie Française où René Clair fut élu en 1960, devenant le premier cinéaste à rejoindre les bancs de l’Institut de France.
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12 janvier 2018
La Beauté du diable (1950) de René Clair
La Beauté du diableAu seuil de la mort, le professeur Faust regrette de n’avoir accompli la grande œuvre dont il rêvait. Méphistophélès lui propose une seconde jeunesse et la réussite dans ses recherches. Mais, pour cela, il doit signer un pacte où il accepte de donner son âme…
Film célèbre et célébré du cinéma français, La Beauté du diable est un film qui impressionne beaucoup lorsqu’on le voit très jeune et laisse alors un souvenir bien enraciné dans nos esprits. Le revoir bien plus tard ne procure pas obligatoirement les mêmes émois. Ce n’est pas tant le fait que René Clair ait adapté la légende créée par Goethe pour en faire une allégorie de la menace nucléaire qui plane sur le monde de l’après-guerre qui pose problème. C’est plutôt le fait que rien ne semble fonctionner. Dès lors, tout paraît assez artificiel et l’ensemble se situe presque sur le ton de la farce. Michel Simon et Gérard Philipe ne s’entendait pas et cela se sent. Savaient-ils qu’ils jouaient dans le même film ? Michel Simon tire son épingle du jeu par la richesse de son jeu et ses envolées alors que Gérard Philipe reste assez terne. Quelques scènes sauvent l’ensemble comme la très belle (et délicate à réaliser) scène du miroir.
Elle: –
Lui : 3 étoiles
Acteurs: Michel Simon, Gérard Philipe, Nicole Besnard, Simone Valère, Carlo Ninchi
Voir la fiche du film et la filmographie de René Clair sur le site IMDB.
Voir les autres films de René Clair chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur René Clair…
Remarques :
* La Beauté du diable est une production franco-italienne, tournée à Cinecittà.
* Le scénario et les dialogues ont été écrits par René Clair et Armand Salacrou.
La Beauté du diable
Gérard Philipe et Michel Simon dans La Beauté du diable de René Clair.
Principales adaptations du mythe de Faust :
– Faust et Marguerite de Georges Méliès (1897)
– La Damnation du Docteur Faust de Georges Méliès (1904)
– Faust de F.W. Murnau (1926)
– La beauté du diable de René Clair (1950) avec Gérard Philipe et Michel Simon
– Marguerite de la nuit de Claude Autant-Lara (1955) avec Michèle Morgan et Yves Montand
– Doctor Faustus de Richard Burton et Nevill Coghill (1967) avec Richard Burton et Elizabeth Taylor
– Faust d’Alexandre Sokurov (2011)
Parmi les adaptations du mythe de Faust, il ne faut pas omettre « Marguerite de la nuit » réalisé en 1955 par Claude Autant-Lara d’après le livre de Pierre Mac Orlan. L’histoire se déroule dans le Paris des Années folles filmé dans de superbes décors expressionnistes. C’est Michèle Morgan qui joue le personnage de Marguerite et Yves Montand est Monsieur Léon alias Méphisto…
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La Beauté du Diable (1950) de René Clair
"Ne m'accable pas, Lucifer, les hommes sont plus cruels que l'Enfer."
Sacré Michel Simon qui pensait se jouer du jeune, beau et talentueux Gérard Philipe et s'est pris un méchant retour de bâton. C'est peu de dire que le Michel se démène comme un beau diable (après, j'arrête, promis) pour marquer de sa griffe cette version de Faust : roulant des yeux, jouant de sa voix de fausset grinçante puis allant chercher au fond de lui les accents les plus graves et caverneux, gesticulant à l'envi, ricanant comme Jean-Pierre Pernaut après la vision d'un sujet sur la fabrication de sabots, il s'en donne à cœur joie pour rester inoubliable. Gérard Philipe doit se contenter, dans un premier temps, d'imiter le maître - le passage du vieux Faust au Faust jeune - avant de pouvoir voler des ses propres petites ailes, en incarnant une jeunesse fougueuse, enamourée... puis désespérée... Bien aimé au départ, lorsque le jeune Faust se retrouve chassé de partout "n'étant point en règle", l'attitude protectrice et pleine de compassion de Marguerite, femme de cirque et gitane : c'est elle qui va le cacher de la police, prendre sa défense, le traiter humainement, sans même savoir que soixante ans plus tard, elle se retrouverait à sa place (un film politique qui s'ignore, c'est indéniable). Que dire sinon de ce petit classique du cinéma français qui étonne de bout en bout par le côté grandiose de ses décors - tourné à Cinécittà ?!, ah ben oui, rien d'étonnant ; qu'il s'agisse des immenses salles du palais, de l'incroyable atelier d’alchimiste de Faust ou des petites rues de la ville filmées la nuit tombée, il faut bien reconnaître qu'on en prend plein les yeux à ce niveau-là ; cela compense d'une certaine façon les maigres effets spéciaux à chaque fois que Lucifer est convoqué : un jeu de lumière digne d'une discothèque de village et de gros écran de fumée un peu cache-misère qui rappellent, au mieux, une soirée mousse - c'est un peu maigre. On se montrera en revanche plus satisfait par cette séquence au départ (le petit jeu avec les deux Michel Simon) ainsi que par la mise en scène très fluide lors de toute la partie "futuriste" - le destin de Faust - vue dans le miroir... Les jeux sur la lumière et sur les ombres demeurent également assez réussis, notamment à chaque fois que Méphisto exauce un voeu de Faust.
Le récit est plutôt malin (voilà que cela recommence...) en cela qu'il garde quelques grandes "idées" de la version de Goethe (le scientifique qui sent qu'il est passé à côté de l'essentiel dans sa vie ; l'amour pour Marguerite puis celui pour la princesse ; la possibilité pour Marguerite, jetée en prison, de vendre son âme et le refus de celle-ci) tout en se permettant une très large liberté ; bien aimé en particulier ce long travail de fond de Méphisto avant que Faust consente à vendre son âme (il résiste pendant les deux-tiers du film avant de bêtement céder - le fait de faire "passer la réalité pour un rêve" est également plutôt bien vu). Un autre passage est également assez croustillant (ça sent la guerre froide mes amis, si, si) lorsque Faust présente ses futures inventions au Prince et que Méphisto y va de son petit commentaire caustique pour motiver le souverain : toutes ces différentes avancées scientifiques peuvent avoir une application militaire (et annihiler l'adversaire) et notre Diable, en évoquant cette possibilité, d'être en terrain conquis avec le prince... pendant que Faust, lui, s'emballe au nom du progrès... Gérard Philipe pourrait-il finir par être damné, comment est-ce possible ? Clair joue forcément la carte du happy end mais en proposant un petit bonheur basique et tout mignon : vivre d'amour, d'eau fraîche et de voyages, nos tourtereaux partant dans une petite roulotte sur les routes de France... Hein, oui, bon les temps ont changé, indéniablement, ce ne serait plus envisageable à notre époque (Vos papiers s'il vous plaît, merci. Docteur Faust ? Ouais c'est ça, fous-toi de moi en plus : c'est moi qui vais t'envoyer en Enfer, mon frère, dans le premier charter...) Clair...
LA BEAUTÉ DU DIABLE
René Clair
40 CRITIQUES
SPECTATEURS
5,0 Publiée le 10 novembre 2013
Chef d'œuvre incontesté du
cinéma français, La Beauté du Diable revisite le mythe de Faust, avec le talent
de René Clair et le génie de Michel Simon et Gérard Philippe, qui échangent
"diaboliquement" leur rôle .
Je l'ai vu à la télé tout
petit, cela m'a énormément marqué ! Même si je ne l'ai guère revu beaucoup de
fois, je l'ai toujours dans ma vidéothèque! Du vrai cinéma injustement oublié
aujourd'hui et qui vaut largement toutes les daubes actuelles .
3,0 Publiée le 27 janvier 2017
La Beauté du diable est
considérée comme un classique du cinéma français d’après-guerre, et un des grands
films de René Clair. Sincèrement, plutôt enthousiaste au début, le film
m’apparait au final assez moyen. Plutôt pas mal, mais moyen malgré tout.
La faute d’abord à une histoire
qui peine à avancer. On évolue un peu dans la ouate avec ce film qui manque de
scènes vraiment forte, et qui distille un récit à la narration lente, avec
l’impression de séquences qui trainent en longueur, spécialement dans la
deuxième partie du film. Toutes les scènes qui tournent autour de Simone
Valère, et plus largement de la romance de Gérard Philipe sont longues, et
manquent de vie. On ne ressent pas franchement l’histoire d’amour, et j’ai eu
le sentiment parfois d’un film très ciselé qui, comme bien des films comme
cela, peine à laisser passer la flamboyance des sentiments et la fureur
baroquisante de ce qui se trame. La Beauté du diable est donc un film appliqué,
qui se laisse suivre, mais aux dialogues un peu théâtraux, et surtout qui mise
beaucoup sur le didactisme des échanges et bien moins sur l’image pour dire les
choses. C’est assez dommage pour cette relecture du mythe de Faust.
D’autant que l’image est
travaillée, mais c’est vrai qu’elle n’apporte pas grand-chose au récit. De
beaux décors, un noir et blanc soigné, des effets visuels discrets mais
convaincants, René Clair livre un film carré et appliqué, avec une mise en
scène solide mais toujours touchée un peu par son manque de vivacité. Les
scènes de danse, le transport des sentiments, et même certains moments clés
comme la première apparition de Méphistophélès, tout cela est filmé un peu trop
platement par René Clair. Si on peut difficilement trouver à redire d’un point
de vue technique, ce n’est pas spécialement imaginatif ou audacieux. Il y a
quelques exceptions, celle où Gérard Philipe découvre son avenir par exemple.
Le casting est bon. Gérard
Philipe et Michel Simon, voilà un face à face surprenant, et en mesure de faire
des étincelles. Gérard Philipe forme un duo convaincant avec Simone Valère,
autre jeune première charmante, et je dirai qu’ils collent bien à l’imagerie
romantique que l’on se fait de Faust, et que semble induire ici les décors.
Michel Simon est très bon aussi, c’est un acteur talentueux et toujours
imposant, mais à la limite il tranche un peu avec l’approche du film. Comme pas
mal d’acteurs à la truculence relativement écrasante, je pense par exemple à
Louis de Funès, leur jeu peut être aussi positif pour un film que négatif si le
métrage n’a cure de cette truculence. J’ai le sentiment que dans l’univers très
appliqué, soigné et maitrisé de René Clair, Michel Simon en fait un peu trop et
apporte parfois une forme de comique, volontaire ou non.
Maintenant, ce serait exagéré
de dire qu’il n’est pas bon, et au contraire certains trouveront même qu’il
apporte un soupçon de cette verve qui manque par ailleurs au film de Clair.
J’aurai préféré que Simon ne soit pas le seul à la porter.
La bande son est bonne, mais il
n’y a pas beaucoup plus de commentaire à faire la concernant.
Je conclurai en saluant un film
élégant, mais auquel René Clair a eu du mal à imposer une réelle profondeur,
une réelle force. La dramatisation reste un peu ténue l’histoire d’amour n’a
pas un relief particulier, et le côté théâtral revendiqué et audible dans les
dialogues par exemple, n’aide pas vraiment à donner du volume au métrage. Reste
une bande agréable à suivre et visuellement peu critiquable, mais ce n’est pas
un pilier comme je l’imaginais. 3.
3,5 Publiée le 21 septembre
2012
Le mythe de Faust revisité par
René Clair est bien étranger à la vision dantesque livrée en 1926 par Murnau.
On est plus proche dans l’imagerie du « Docteur Jekyll and Mister Hyde » de
Victor Fleming (1941). Plus que d'assister à une nouvelle variation sur le
thème éternel du combat intérieur qui tourmente chaque homme, on a le sentiment
que c’est la confrontation entre la truculence de Michel Simon et la jeunesse
insolente de Gérard Philippe qui intéressa René Clair. Michel Simon ne s’y
était d'ailleurs pas trompé dont les rapports avec son confrère furent pour le
moins distants. L’ambiance féerique crée par Clair a mal passé les ans et prend
souvent le pas sur l’attention portée au scénario un peu répétitif et sans trop
de consistance. C’est donc bien comme le souhaitait sans doute René Clair le
jeu des acteurs qui suscite notre intérêt. Simon cabotin en diable , le mot est
bien choisi, s’en donne à cœur joie montrant toute la variété de son jeu et
notamment celle de son registre vocal et gestuel. Philippe tour à tour enjoué
ou angoissé de son devenir, montre qu’il tenait une place à part dans le cinéma
français qui n'a jamais été réellement comblée depuis sa mort prématurée. Un
cinéma de son époque qui n'a pas pu acquérir le statut d'universalité et
d'intemporalité de celui d'un Carné ou d'un Renoir voir d'un Grémillon.
5,0 Publiée le 22 août 2014
Un excellent film fantastique
français. Gerard Philippe joue à la fois Méphistophélès jeune et Henri Faust
jeune. Michel joue à la fois Méphistophélès vieux et Henri Faust vieux. Le
Diable peut prendre toutes les apparences. La jeunesse de Henri Faust est la
beauté du diable.Un chef d'oeuvre.
5,0 Publiée le 14 juin 2012
Grandiose, intemporel,
poétique, diabolique. Je vends mon âme immédiatement. Mon film français
préféré, du grand art. Mon père m'a fais découvrir ce film quand j'avais 10-12
ans, 15 ans plus tard j'y suis toujours accro et en suis au moins à mon 100
visionnage avec la même admiration que la première fois que mes yeux ont posés
leur regard sur cette merveille !
3,5 Publiée le 9 mars 2017
Le thème de Faust revisité par
ce grand cinéaste qu'est René Clair. Et si l'ensemble n'est forcément pas à la
hauteur du chef--d'oeuvre de F.W.Murnau, il faut tout de même reconnaître qu'il
est bourré de qualités et que l'on passe un excellent moment de cinéma. Il y a
une bonne dose d'humour, Michel Simon et Gérard Philipe sont excellents, la
photographie et les décors sont magnifiques et la mise en scène offre de très
beaux moments - notamment celle où l'on voit le personnage de Gérard Philipe
qui regarde son avenir à travers un miroir.
2,0 Publiée le 8 janvier 2016
Beaucoup trop théâtrale, à la
limite du supportable. On sent dialogues souvent récités, les acteurs adoptent
des attitudes dignes des grands films du muet, le film a vécu..........
3,5 Publiée le 7 janvier 2013
Un très beau classique à la
mesure de sa réputation...une grande réussite du cinéma Français fantastique
!!!
3,5 Publiée le 9 avril 2013
Ce face-à-face entre Gérard
Philippe et Michel Simon vaut le coup d'oeil. La finesse des dialogues eT
l'excellence du jeu sont saisissants. L'histoire a parfois un côté un petit peu
trop théâtral, malgré ça on reste fasciné du début à la fin.
4,0 Publiée le 5 juin 2017
Que ne ferions-nous pas pour
retrouver un peu de jeunesse ? et une vie plus facile libéré des contraintes
financières ? Tout peut etre remis en question, quel est le sens de la vie ? Le
film de René Clair séduit par sa grande ambition formelle, sa dimension
fantastique et par les thèmes qu'il aborde, thèmes qu'il ne traite qu'en
surface, dépassé par les questions qu'il soulève. Reste l'affrontement
mémorable de Gérard Philippe tourmenté et d'un Michel Simon rigolard
4,0 Publiée le 9 avril 2011
Une brillante adaptation du
mythe de Fraust portée par deux acteurs au sommet de leur Art.
5,0 Publiée le 29 janvier 2013
Masterpiece,Masterpiece,Masterpiece,
il n'y a pas d'autres mots pour dire que ce monument du cinéma est l'un des
plus grands classiques du patrimoine français réalisé par l'un des plus grands
cinéastes avec Jean Renoir,Marcel Carné,René Clément,Henry-George Clouzo,Denis
de la Patelière,Christian Jacques,Maurice Tourneur et bien d'autres, depuis la
création du 7ème Art d'avant guerre,René Clair a tout inventé du cinéma , il
faisait parti des pionniers de l'age d'or du cinéma français.Il était l'un des
meilleurs de tout les temps.La Beauté du Diable est sans doute avec la version
du réalisateur allemand d'avant guerre de Friedrich Wilhem Murnau,Faust,une
légende allemande avec l’immense acteur acteur de "L'Ange Bleu",Emil
Janing l'une des deux meilleurs adaptations entre le diable Mephisto et
Faust.Ce film fut tourné complétement en Italie à Rome proche du Vatican dans
des décors incroyable de vestiges des vieux quartiers de la Capitale.La mise en
scène est d'une incroyable audace pour son époque avec peu d'effet
spéciaux,tout est dans la manière de se servir d'un plateau et d'une
camera,regardez le travail extraordinaire de René Clair avec sa camera
infiltrant à travers un miroir dans une pièce éclairé,un travail d'orfèvrerie
par ce grand cinéaste.ce drame fantastique ne s'arrête pas seulement là,sans
l’interprétation de ses deux acteurs principaux,les immenses stars françaises
Michel Simon et Gerard Philipe qui à tour de rôles dans des numéros troublants
où chacun des deux monstres sacrés se donneront la réplique dans ceux de
Mephisto et de Faust.Pourtant derrière les caméra le tournage était très
difficile,Gerard Philipe ne voulait pas jouer dans ce film,il se prenait pour
un arrogant,et René clair le traiter de" petit con" ,mais les deux
hommes par la suite vont devenir les deux meilleurs amis du monde,tandis que Michel
Simon détestait exécrablement Gerard Philippe à cause de sa beauté,il dira même
plus tard en parlant de lui,qu'il avait jamais vu un acteur aussi nul ,mais
rassurez vous ce n'est pas la première fois que Simon dira cela à un acteur,il
le fera à Jean Gabin,Louis Jouvet,Jean louis Barreau etc..etc,c'était sa
manière de provoquer et d'agacer tout le monde sur un plateau,mais il savait
qu'il avait en face de lui des grands acteurs.(la suite dans Notrecinema.com
sous le pseudonyme jamesbond)
5,0 Publiée le 1 octobre 2013
"La beauté du diable"
est une interprétation à la fois drôle et sérieuse du mythe de Faust. Le film
est resté étonnamment moderne malgré son grand âge. On reste impressionné par
la prestation des deux acteurs principaux, monstres sacrés - à juste titre - du
cinéma français : Gérard Philipe et Michel Simon.
5,0 Publiée le 20 janvier 2015
Attention, casque lourd et
lunettes de soleil s'imposent pour découvrir ce film français particulièrement
surprenant dans son style et son genre. Deux pointures flamboyantes se
disputent les rôles principaux afin de dépoussiérer avec talent "la
légende de Faust" Le visage marqué mais incroyablement expressif de Michel
Simon donne à Méphistophélès sa plus belle apparition sur le grand écran,
tandis que l'angélisme juvénile de Gérard Philippe amoureux, nous renvoie à
cette seconde chance que nous aimerions avoir lorsque les décennies commencent
à nous peser. Brillant, académique mais généreux, techniquement sans reproche
pour l'époque de la réalisation, nous avons là une des perles du cinéma
Hexagonal.
2,5 Publiée le 5 juin 2008
Le jeu est bien trop classique.
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LA BEAUTÉ DU DIABLE
3,5 Publiée le 17 mars 2022
La Beauté du diable est un joli
film de René Clair qui reprend à son compte le mythe de Faust. Le duo d'acteurs
Michel Simon / Gérard Philipe fonctionne parfaitement bien que le plus âgé des
deux ne voyait que dans le plus jeune, un acteur de la nouveau génération
engagé davantage pour son physique que ses talents de comédien.
A savoir aussi que lors d'un
dîner pour faire connaissance, le réalisateur et Gérard Philipe ne
s'apprécièrent guère pourtant faute de temps pour choisir un autre acteur, le
cinéaste se résolut à le faire tourner. Et ce fut le début d'une belle amitié,
devenant ainsi son acteur fétiche sur ses films suivants. René Clair lors du
décès de l'acteur, lui ferma les yeux après son dernier soupir.
Mais revenons sur le film,
c'est donc un joli film assez joyeux avec un ton par moment facétieux, les
décors sont d'une grande beauté (le tournage eut lieu dans les studios de
Cinecittà), c'est réalisé avec soin par contre j'aurais souhaité plus de
noirceur et de mystère dans cette histoire de jeunesse éternelle.
Par contre pour un vieux film,
l'ensemble supporte sans souci le cap des années contrairement à d'autres films
des années 50 ayant un style plus daté. Il y a juste parfois un flottement dans
le rythme, certains passages sont plus intenses que d'autres.
En bref, du joli cinéma
français qui explore avec élégance le fantastique avec un côté onirique
bienvenu (de manière peut-être un peu trop sobre).
5,0 Publiée le 28 janvier 2021
Un petit chef d'oeuvre des
années 50, remarquablement joué, surtout Michel Simon, grand et explosif dans
le final ! J'ai beaucoup aimé le scénario, son déroulé et les divers
possibilités offertes par Méphistophélès. Il y a plusieurs scénarios en un, de
nombreux traits de personnages, de belles astuces d'effets spéciaux et
d'excellents jeux d'acteurs et de tonalité. A découvrir, une oeuvre
intemporelle !
3,5 Publiée le 12 mars 2022
René Clair revisite le mythe de
Faust à travers cette comédie machiavélique pleine de charme et d’humour, aux
décors magnifiques, portée par le face à face réjouissant entre Michel Simon et
Gérard Philipe. 3,25
5,0 Publiée le 19 juin 2023
J'ai été hypnotiser par ce
combat entre le bien et le mal, la bonne conscience contre le diable, dirigé
magistralement par le cinéaste René Clair que je ne connaissais pas ! Un film
d'époque, de sa sortie en salles en 1950 et celle de l'histoire du 19ème Siècle,
un académicien se voit suivre et harceler par le diable qu'il ne voit que lui
seul pour sa bonté. L'homme de Lucifer lui offre le corps d'un garçon beau et
l'autre s'emparant du corps du bon vieux gentil. Le diable le pousse à faire
des choses pas biens et l'aura tout le temps derrière lui. La première chose
qui me frappe, c'est la virtuosité et l'inventivité de la mise en scène d'un
film Français de cette période là qui magnifie l'écran dans le genre
fantastique et c'est réussit. La deuxième chose, c'est la formidable
interprétation des deux personnages principaux, deux grands comédiens, Michel
Simon grandiose tout comme Gérard Philipe, ils s'epaulent bien dans
l'affrontement et c'est remarquable. Un chef d'œuvre du cinéma Français
d'autrefois qui est une sacrée surprise.
4,0 Publiée le 19 avril 2013
René Clair adapte le mythe de
Faust et l'arrange à la sauce "réalisme poétique" de l'époque. Le
résultat est saisissant et fonctionne à merveille, d'abord et surtout parce
qu'il a su confier les deux rôles principaux à des pointures : Michel Simon est
parfait en Méphistophélès, tour à tour gentil, guilleret et menaçant face à un
Gérard Philipe qui ne cesse de découvrir combien il se fait manipuler. Cette
rencontre fait des étincelles et René Clair sait créer l'atmosphère idéale (à
grand renfort de superbes décors et d'un éclairage très travaillé) pour
immerger le spectateur dans son histoire. De manipulation en manipulation en
passant par les échanges de corps, "La Beauté du Diable" ne cesse de
surprendre et montre bien l'inventivité du cinéma français.
4,5 Publiée le 12 juin 2012
« Même le pire des mendiants
possède une âme »
La beauté du diable est un très
bel essai intemporel sur l'impossibilité de découvrir la véritable nature des
choses ceci forçant un esprit éreinté par l'étude à faire machine arrière en se
réfugiant dans une éternelle jeunesse n'apportant que cupidités et jouissances
éphémères.
Le mythe est éternel. Une vie
se passe à tenter de comprendre le mécanisme de l'univers pendant que la
perversité et la convoitise n'en peuvent plus de sommeiller.
L'homme n'est et ne sera jamais
autre chose qu'une machine sensitive toujours prête à consumer les plus belles
motivations qu'elles soient culturelles ou scientifiques.
A la moindre tentation tout se
fragilise malgré un mécanisme d'auto-défense dans un premier temps performant
mais condamné à disparaître.
Le professeur Faust d’abord
réticent se laisse griser par un pouvoir exercé sur des êtres fragiles de tous
bords, manipulés comme des marionnettes divertissant un envoyé du malin
insensible et procédurier déchaîné et irrespectueux devant une meute versatile
et inconsistante.
Faust comprend rapidement que
ce que l'on désire avidement ne peut être qu'une poire pour la soif privée de
long terme, gommant la véritable nature d'un individu privé de la découverte de
la chose en soi .
La beauté du diable est un film
étonnant dont le contenu d'une modernité effarante montre qu'au fil du temps
l'homme tout en tentant de se fabriquer un esprit reste potentiellement sous
l'emprise des plaisirs terrestres et de leurs conséquences.
Un opus révélateur sur nos
besoins jouissifs toujours sur le point d'anéantir le plaisir d'apprendre même
si ce que l'on découvre ne reste que subjectif.
5,0 Publiée le 15 février 2022
très très bon film classique.
histoire d'un professeur qui se fait voler sa vie par le diable, il devras se
batte pour la récupérer et ainci mettre fin au cauchemar, il devra se battre
contre le diable.
4,0 Publiée le 7 avril 2011
Un style moins simple, plus
composite qu’il n’en a l’air : il est réducteur de n‘y voir qu‘une continuation
du réalisme poétique des années 30, même si, à l‘évidence c‘est la source
essentielle d‘inspiration. Le début commence comme du merveilleux parodique, la
suite plutôt comme un conte de fées, la fin ressemble à un conte philosophique
noir, avec quelque chose du roman gothique. Tout le génie de Michel Simon est
de savoir parfaitement accompagner ces inflexions, en passant de la truculence
au sardonique, et même à la cruauté. La très belle idée du scénario est
d’instituer un jeu de dédoublement et d’identification entre Faust et
Méphistophélès, les deux personnages intervertissant leur physique Celui-ci
devient la part démoniaque du professeur Faust, qui incarne lui-même le coté
savant perverti du démon. La marque de l’époque est dans l’allusion cryptée
mais évidente au péril atomique, dans la séquence finale. Il y a quelques
lourdeurs conventionnelles (la musique, les chœurs de la fin) et des séquences
un peu trop étirées, il est par contre difficile de ne pas être impressionné
par la beauté plastique des décors et de la photo.
4,0 Publiée le 10 juillet 2012
L'une des énième adaptation de
l'oeuvre de Goethe, La beauté du diable ne s'inscrit définitivement pas dans la
catégorie de celle qui ont pris l'eau. Restant assez fidèle à l'oeuvre initial,
le film de René Clair n'en oublie pas de faire dans l'originalité, commençant
son oeuvre avec beaucoup de force, sur une voix-off d'un acteur français à la
phonation assez particulière, agréable et séduisante, représentant tout à fait
la voix que l'on pourrait attendre d'un personnage représentant le diable. La
suite n'en est que plus satisfaisante, offrant de très belles idées de mise en
scène, ne tombant jamais dans les filets que pouvait tendre cette adapatation
d'une oeuvre difficile, c'est l'aspect novateur du réalisteur qui domine (la
séquence avec le miroir observé par Gérard Philippe, lui dévoilant sous ses
yeux l'épilogue entier de sa vie, jusqu'à son issue fatale, est plutôt
captivante et impressionnante). La musique assez imposante et tonitruante
apporte elle aussi beaucoup, mais c'est les acteurs qui se taillent la plus
belle part d'admiration, le duo Gérard Philippe/Michel Simon fonctionne à
merveille, l'un étant aussi plantureux et talentueux que l'autre, et
interprétant avec crédibilité les deux facettes de leurs personnages, tantôt
c'est Gérard Philippe qui nous fait frissoner en Méphistophélés, et nous
attendrit en Faust, puis Michel Simon reprend la main, nous inquiète et nous
terrifie littéralement en Méphistophélés (un rôle lui allant comme un gant) tantôt
il nous implore la compassion et la pitié en Faust, viellard proche de la mort.
Un bon film français, intéressant tant dans sa forme que dans son fond,,
inventif dans sa mise en scène, singulier dans son récit, et qui ne tombe à
aucun moment dans le cliché ou le baclé.
4,0 Publiée le 21 septembre
2014
Etrange adaptation du Faust de
Goeth,cette œuvre milite pour une simplicité des choses, de la vérité (de la
Vérité ?) en montrant comment la richesse qu'elle soit de parure et d'or ou
constituée de tas de billets (qui ne plaisent pas au prince !) sont des
illusions inspirées par le diable ici ou tout simplement par notre aveuglement
dans la réalité. La place de la femme, des femmes, tantôt mépris fascinant
tantôt salut de l'âme, est magnifique scénarisée. Les symboles sont simples
mais vont droit au cœur. Un film qui questionne aussi le savoir dans les livres
qui est utile mais finalement mort alors que Mephisto propose à Faust de
"revivre" la pratique et de réapprendre en (re)vivant son vécu et en
empruntant un autre chemin. Qui se prend au jeu de qui et qui se prend à son
propre jeu ? L'âme humaine peut elle surpasser ses propres errements ? Un film
intéressant à voir en ces temps de troubles matérialistes de remise en question
spirituelle.
4,0 Publiée le 7 novembre 2009
Succès en son temps, La Beauté
du Diable de René Clair revisitait le mythe de Faust avec un mélange de premier
et second degré, servi par une mise en scène oscillant entre lyrisme et
vaudivellesque, qui rend le film étonnement moderne, loin de tout académisme
(....)
4,0 Publiée le 21 août 2017
Une adaptation du mythe de
Faust aussi astucieuse que brillante avec deux acteurs juste parfaits à savoir
Gérard Philippe et aussi (et surtout) Michel Simon qui dévore l'écran avec
voracité en génial cabotin.
4,0 Publiée le 27 avril 2019
Cette variante du mythe de
Faust date de 1949/1950, une époque où la bombe atomique a été utilisée et où
l’utilisation de la science suscite des inquiétudes. René Clair insiste sur la
capacité démoniaque d’exploiter l’énergie formidable dans le moindre grain de
matière. « Transformer le monde grâce à la science voilà le but suprême ».
Contrairement au mythe originel
Mephisto n’obtient pas d’emblée la signature de Faust. Ce dernier obtient un
essai.
L’utilisation de la lumière
frappe comme dans le cinéma expressionniste.
Le passage du plan moyen au
gros plan n’est jamais gratuit.
Mephisto se retrouve souvent
dans la profondeur de champ tirant les ficelles.
L’utilisation du miroir pour
voir le futur et les trucages simples donnent une fluidité à la mise en scène
qui ne tombe pas dans le kitsch.
C’est bien sûr le duel
d’acteurs Michel Simon/Gérard Philippe qui domine la distribution. L’éclairage
du visage de Gérard Philippe sculpte ses traits juvéniles alors que les
modulations de la voix de Michel Simon donne à Méphistophélès toute l’ambiguïté
nécessaire.
Coproduction franco-italienne
tournée à Cinecitá, les décors sont très italiens : fontaine, campanile dans le
lointain...
Finalement Faust renoncera au
futur de destruction promis par la puissance de l’atome et le destin de
Mephisto est tout à fait différent du mythe de Gœuthe.
L’année de sortie du film est
lancé l’appel de Stockholm, mouvement pacifiste organisé en sous-main par
l’URSS que les protagonistes du film vont signer.
5,0 Publiée le 26 février 2018
La vie et l'amour éternelle,
l'argent facile, la puissance, le pacte avec le diable, autant de vices qui
attirent tous les hommes, même le plus grand des scientifiques. Et ce film met
en scène cet homme.
"L'enfer est sur la
Terre" affirme même Méphistophélès.
Ce film est une lutte entre le
bien et le mal comme en témoigne la mise en scène des dernières images avec les
statues des anges face à la fumée noire des enfers.
René Claire signe un film noir
en adaptant la damnation de Faust
3,0 Publiée le 11 février 2022
Le mythe de Faust revisité mais
que le jeu et les mimiques de Michel Simon rendent finalement plus comique que
réellement fantastique.
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3,5 Publiée le 30 juillet 2011
Un tres bon film fantastique
français portant un regard critique tout en étant comique sur l homme son
orgueil et son avidité
2,5 Publiée le 8 juin 2012
film qui parait daté maintenant
, reste l’interprétation de deux monstres sacrés qui nous emballent.
3,5 Publiée le 2 mars 2021
Conte philosophique tiré du
Faust de Goethe. Acteurs excellents, scénario d’équilibriste souligné par de
bons dialogues. Ainsi Méphisto: « Ta science est juste bonne à mesurer ton
ignorance » ou « L’enfer est moins cruel que les hommes... »
4,0 Publiée le 25 avril 2020
Un film de René Clair très
intéressant qui reprend à merveille le thème de Faust. Tous les thèmes
classiques de la tragi-comédie sont respectés, haute extraction des
personnages, des rebondissements (plutôt bien aménagés, encore que la fin ait
des longueurs regrettables) et même le dénouement heureux, toutefois plus
suggéré que montré, ce qui n'est pas plus mal et relève la saveur du film. Les
motifs faustiens sont également tous présents, pour notre plus grand plaisir :
le pacte, la duperie, le besoin d'être aimé... La distribution est bonne et,
même si Michel Simon surjoue souvent, ses expressions et sa présence donnent
une atmosphère intéressante au film et un relief quelque peu comique, voire
exubérante, au personnage de Mephisto, Gérard Philippe est, quant à lui,
impeccable. Je regrette, néanmoins, le caractère lisse des protagonistes : si
l'âme de Faust est bien mise dans le corps d'un jeune âme, je peux concevoir
que le don de la jeunesse le change et que l'amour soit son suprême bonheur
(thème en soi convenu, mais vraisemblable), mais je ne peux imaginer que les
années qu'il a consacrées à la science disparaissent ainsi et qu'il ne voit,
dans toutes ses recherches, qu'un moyen de flatter sa vanité. Même si son
repentir est réel, au point d'en braver le destin, comment un homme de ce
savoir peut-il ainsi se laisser entraîner, au surplus par l'être qu'il exècre
le plus... j'ai peine à le croire, et cela gâche mon plaisir, de penser que
l'avidité de la connaissance, même alchimique, ne soit jamais une fin en soi.
Je regrette également une deuxième moitié de film longuette et traînarde, qui
perd autant en esprit qu'en humour, même si le film reste de très bonne
facture.
5,0 Publiée le 19 avril 2012
HAAAA Michel Simon, si je
pouvais t'invoquer pour venir "habiter" certains de nos jeunes
acteurs...
J'étais tout jeune la première
fois, j'ai été très impressionné. On a tendance à enjoliver ses souvenirs de
jeunesse, mais là NON, vous êtes MONUMENTAL. Même, si l'ambiance générale du
film fait très désuète de nos jours, votre jeu d'acteur lui n'a pas une ride.
4,0 Publiée le 29 septembre
2006
La seconde carrière de René
Clair, dont ses oeuvres étaient empreinte d'une certaine mélancolie. Un très
bon film, avec d'autant plus la performance grandiose de Gerard Philipe et
Michel Simon dans des doubles rôles.
4,0 Publiée le 18 octobre 2009
La beauté du diable est un de
ces classiques particulièrement réussi où le ton est parfait chez chacun des
acteurs et l'histoire très bien menée ; Un vieux classique dont on aurait tort
de se priver.
5,0 Publiée le 16 août 2010
Deux grands du cinéma sur un
thème intemporel.
Faust n'a qu'à bien se tenir.
Conte philosophique à consommer
sans modération.
4,0 Publiée le 16 novembre 2006
La première scène du film est
superbe : on voit Gérard Philippe-Méphisto avec deux mèches en forme de cornes
pousser un petit rire en direction de Michel Simon. La mise en scène du film
ainsi que le montage sont assez modernes et bien faits. En revanche, le jeu
d'acteurs est souvent assez ringard et donne m'impression de venir directement
du théâtre antique. Gérard Philippe et Michel Simon montrent tout au long du
film leur grand talent et leur jeu du chat et de la souris est excellent. Au
final, seulement trois étoiles à cause du jeu d'acteurs un peu raté et surtout
car j'aurais aimé qu'un des thèmes du film, "La vie n'est
qu'illusion", soit nettement plus développé.
4,5 Publiée le 29 octobre 2012
un michel simon qui campe un
mephistopheles rabelaisien à souhait ! magnifique
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Posté le 19 mars 2013
CINEMA
LA BEAUTÉ DU DIABLE de René Clair : question de destin
Le professeur Faust est admiré de tous pour son savoir et ses découvertes scientifiques. Mais quand il se retrouve seul, dans sa vaste demeure, il se sent en situation d’échec. Echec de ne pas avoir percé autant de mystères qu’il l’espérait, et échec surtout d’être possiblement passé à côté de « la vraie vie », de la jeunesse. Le voilà alors poursuivi par un messager du diable, Méphistophélès, qui tient absolument à lui faire signer un contrat. Il promet à Faust de lui rendre sa jeunesse, d’être son serviteur…Faible, le professeur va se laisser séduire par l’idée d’une jeunesse retrouvée et va progressivement vendre son âme au diable. Quitte à faire voler en éclat sa réputation, tourner le dos à ses convictions. Devenu le jeune Henri, Faust va se retrouver au cœur d’une spirale infernale…
Adapté très librement du mythe de Faust, La beauté du diable est une œuvre étrange, qui suscite des émotions contrastées. Atmosphère très particulière, évoquant l’univers du conte tout en brouillant les repères…L’excellente idée du film est de jouer avec les physiques opposés de Michel Simon et Gérard Philippe. Le premier, vieillissant, fatigué, va prendre l’apparence du diablotin de second, vif et sexy. Ainsi, la figure de Faust devient machiavélique et son âme s’incorpore à un physique angélique. Si passer d’un corps à l’autre est si simple, préserver son âme, l’essentiel invisible, l’est moins. Les deux acteurs cabotinent beaucoup, ce qui peut à la fois troubler et s’avérer jouissif (notamment avec Michel Simon qui semble se muer en ogre).
Plus que le scénario, plus que l’interprétation, c’est bien le style (baroque) de l’œuvre qui emporte tout sur son passage. Difficile de mettre des mots dessus mais il règne un climat à la fois glauque et inquiétant, qui glace le sang. Comme si René Clair parvenait, par de petites fulgurances, à matérialiser toute la noirceur, la faiblesse de l’âme humaine. Et s’il est bien entendu question du temps qui passe, d’un homme qui refuse de vieillir, d’accepter le poids des années, La beauté du diable parle aussi et surtout de l’insatisfaction constante de l’être humain. On est vieux, on aimerait redevenir jeune. On redevient jeune, on aimerait être reconnu et riche. On devient riche, on veut conquérir le cœur d’une princesse…A force de courir après ce que l’on n’a pas, on ne peut que se mettre en danger. Et si le diable qu’a Faust en face de lui, c’était juste un peu lui-même au final ?
Nous emmenant dans le quotidien, les doutes, les paradoxes d’un homme impuissant face à son destin, ses envies, La beauté du diable est l’histoire d’une fuite perpétuelle, de désillusions et de désenchantements. Et aucun happy end, même finement amené, ne pourra nous sortir de la torpeur dans laquelle le long-métrage nous a plongé. Derrière ses airs de grand film classique, une œuvre troublante…
Film sorti en 1950 et disponible en DVD
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mardi 18 septembre 2012
"LA BEAUTE DU DIABLE" (de René Clair, 1950)
En quelques mots : Au seuil de sa vie, l'illustre professeur Faust se morfond de sa mort prochaine et de son œuvre incomplète. Réticent, il signe pourtant un pacte avec le Diable pour que celui-ci lui redonne la jeunesse, la gloire, l'amour et le génie ... en échange de son âme.
Est-ce que je ne serais pas moi-même en train de vendre mon âme au diable en classant ce film parmi les chefs d’œuvre du cinéma français ? Il n'est pas rare, en effet, d'entendre ça et là quelques critiques négatives sur ce film fantastique, sur la performance de Michel Simon notamment. Écrasant largement son partenaire qu'il détestait ("Gérard Philipe ? Un acteur ? Laissez moi rire !"), il livre une composition diabolique survoltée, drôle, terrifiante et omnipotente. On ne voit plus que lui, on n'entend plus que lui, et les amateurs du beau jeune premier, qui doit une partie de sa gloire à Fanfan la Tulipe, seront cruellement amers, tant son rôle est diminué par l'ogre Simon. On pourra dire aussi que celui-ci tend à amener son rôle dramatique vers la comédie, à travers quelques passages précis, ce qui pourrait déséquilibrer le film.
Je ne suis pas de cette catégorie perplexe, et je considère La beauté du diable comme un véritable chef d’œuvre.
Inspiré de la légende de Faust, le film montre un vieux professeur (M. Simon) qui retrouve la jeunesse dans le corps d'un jeune homme (G. Philipe), suivit en permanence par Méphistophélès, serviteur du diable, qui a prit l'apparence du vieux professeur. Le scénario est, de fait, habilement construit et offre de très belles séquences lyriques, pleines d'une poésie désespérée, telles le miroir qui montre l'avenir, le rêve éveillé de gloire de Gérard Philipe ou les appels de Faust à Lucifer.
On l'a dit, Michel Simon vampirise littéralement le film, avec génie, et je vous propose de revoir un extrait du film en vidéo, ci-dessous (qui faillit être coupé au montage, car René Clair n'aimait pas l'accent suisse que prenait Michel Simon en invoquant le Diable). Gérard Philipe est à l'aise dans son rôle de jeune premier, surtout dans la première partie. Les autres acteurs ont beaucoup de mal à exister, si ce n'est dans une moindre mesure la belle Simone Valère.
Tourné dans l'immédiate après-guerre, le film argue que pactiser avec le Diable ne peut provoquer rien de bon (on pourrait s'en douter) : ainsi Gérard Philipe découvre-t-il le destin tragique de ses découvertes : la guerre, la soumission des peuples, les destructions apocalyptiques. Métaphore possible de l'Occupation allemande, le film offre toutefois une issue optimiste, puisque le peuple se soulève contre l'envoyé du diable et la paix revient dans la ville. Ces dernières séquences, parfaitement filmées, sont très prenantes. La belle photographie mystérieuse de Michel Kelber s'allie avec merveille à la mise en scène soignée de René Clair, et apporte une ambiance semblable à La main du diable, de Maurice Touneur.
Casting du film : « La Beauté du diable »
Générique du film : « La Beauté du diable »
- RÉALISATION
- ÉCRITURE
- MUSIQUE
2 commentaires:
La beauté du Diable
Synopsis
Sur le point de mourir, le vieux professeur Faust sent que sa vie consacrée à la science a été totalement vaine et qu’il est passé à côté de l’essentiel. Mephisto lui apparaît et lui propose de troquer sa jeunesse contre sa vieillesse, puis la richesse et la gloire contre son âme. Il accepte.
Le film a vieilli, mais la mise en scène est brillante. Le duel entre ces deux monstres du cinéma français, jouant à la fois Méphisto et Faust, reste grandiose même s’il peut paraître un peu ringard (il faut se mettre dans le contexte de l’époque).
Fiche technique
Réalisation : René CLAIR Scénario : René CLAIR, Armand SALACROU Musique : Roman VLAD Photographie : Michel KELBER (directeur), Paul RONALD (plateau) Son : Robert BIART, Ennio SENSI Costumes : MAYO Montage : James CUENET Décors : Léon BARSACQ, Franco LOLLI Pays : France/Italie Date : 1949 Genre : Comédie dramatique Durée : 92 mn Interprètes : Gérard PHILIPE, Michel SIMON, Nicole BESNARD, Simone VALERE, Carlo NINCHI, Gaston MODOT N&b
La Beauté du Diable
La Beauté du Diable est un film de René Clair. Retraçant l'histoire de Faust, conte plusieurs fois repris dont la version de Goethe est une des plus célèbres, vieux professeur pleins de mérite qui a consacré sa vie aux études, aux découvertes et à la recherche de la création de l'or. Faus se retrouve à la fin de sa vie nez à nez avec Méphistophélès, sbire de Lucifer qui lui propose d'échanger son âme contre l'assouvissement de ses plus bas desseins, ses envies de jeunesse et de richesse. Le professeur lutte mais ce retrouve malgré lui avec le présent du diable, la jeunesse.
De cette seconde jeunesse, Faust lâche ses livres et ses recherches. Il goûte à la joie de vivre, au désir et à l'amour des femmes, à la recherche de puissance.
La première bonne idée du film est d'inversé les rôles au cours de l'histoire. Gérad Philipe joue d'abord Mephisto, puis Faust Jeune et inversement pour Michel Simon. La seconde, c'est la manière dont le film est construit. Il y a une vrai monté du besoin de Faust vis à vis du Diable qui s'installe petit à petit dans le coeur de l'homme. C'est assez bien monté pour que nous aussi on soit tenté de vendre notre âme au diable.
La Beauté du Diable est un très beau film classique. Il est porté par deux acteurs merveilleux qui a la limite justifient à eux-seuls de voir ce film. A voir donc si vous ètes férus de ce genre-là. Je n'ai pas grand chose à rajouter, parce que le visionnage remonte au mois dernier et mes souvenir sont moins précis. L'image et le son sont léchés à souhait, que du bonheur.
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