duminică, 18 septembrie 2022

CAZUL PARADINE III

 



THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947)

Les créations d’Hitchcock ont toujours été étroitement liées aux producteurs qui l’ont fait travailler, parfois même très étroitement. C’est particulièrement vrai pour The Paradine case (Le Procès Paradine), qu’Hitchcock réalisa pour David O. Selznick. Bien que surveillé de très près par son producteur, qui garda la main mise sur le film du début à la fin de la production, le réalisateur parvint néanmoins à signer une œuvre qui, indéniablement, porte sa marque.
Accusée de meurtre, la belle Mrs Paradine n’a pas de mal à convaincre son avocat de son innocence. Le procès semble gagné d’avance. C’est sans compter avec les sentiments des uns et des autres…

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Au début de l’année 1946, Hitchcock avait fini de travailler avec la R.K.O. : Notorious (Les Enchaînés) était en boîte. Le contrat qui le liait à Selznick, lui, n’était pas expiré. Un dernier film allait les réunir : The Paradine case. L’idée venait du producteur qui souhaitait tirer un film du roman de Robert Hichens sorti en 1933. Qu’en pensait Hitchcock ? Pas grand-chose. Il avait déjà la tête ailleurs. Avec Sydney Bernstein, il était sur le point de créer la Transatlantic Picture, une société de production qui devait lui permettre – enfin ! – de devenir totalement indépendant. Le réalisateur se plia donc aux exigences de son producteur, acceptant des contraintes que, en d’autres circonstances, il aurait probablement refusées.

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

La situation du producteur ne facilita pas les choses. Selznick, en ce milieu des années 1940, était en perdition. Comme l’écrivit Spoto. « L’efficacité et le prestige de l’empire Selznick diminuait de jour en jour.» Et c’est d’une manière fébrile qu’il s’engagea, corps et âmes, dans The Paradine case. Il finit même par prendre en charge le scénario, fournissant la version finale de chaque scène quelques jours seulement avant leur tournage. De même, Selznick exigea de garder un contrôle très strict sur le déroulement de la réalisation, depuis le casting jusqu’au montage. Chaque scène devait obtenir son accord avant d’être filmée, et il visionnait les rushes chaque soir.

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Alors ? Alors Hitchcock connaissait son homme. Il travaillait avec Selznick, plus ou moins régulièrement, depuis 1939, date du tournage de Rebecca. Il s’en accommoda, donc. D’autant que Selznick ne voyait pas d’un bon œil l’indépendance prochaine de son réalisateur, à qui il aurait volontiers fait signer un nouveau contrat. Une phrase du producteur résume son état d’esprit à l’époque : « Nous devons voir les choses en face, Hitch nous échappe complètement. »

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ON SET – THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947)

PÉRIPÉTIES EN CHAÎNE

A posteriori, Hitchcock se montra très sévère avec les choix de son producteur ; notamment en matière de distribution : « Je ne pense pas que Gregory Peck puisse représenter un avocat britannique, car un avocat britannique est un homme très éduqué et qui appartient aux classes supérieures. » Plutôt que Peck, Hitchcock aurait préféré Laurence Olivier (le très britannique principal rôle masculin de Rebecca), voire Ronald Coleman. De même, il avait espéré pendant un temps convaincre une grande actrice d’effectuer son retour pour interpréter Mrs Paradine : Greta Garbo. Mais il avait dû y renoncer : Même Ann Todd, finalement, ne lui donna qu’à moitié satisfaction ; il dira d’elle dans ce film: « Elle était trop froide. »

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Cependant, le plus mauvais choix, à son avis, était celui de l’acteur qui incarnait le valet André Latour : « La pire erreur de la distribution était le choix de Louis Jourdan pour le rôle du valet. Dans The Paradine case, l’histoire est celle de la dégradation d’un gentleman avocat qui devient amoureux d’une cliente. Cette cliente est non seulement un assassin mais encore une nymphomane, et la dégradation est à son comble lorsque l’avocat doit confronter devant le tribunal l’héroïne avec un de ses amants qui est un valet. Cet amant, le valet, devait sentir le fumier, vraiment il devait sentir le fumier. » C’est là encore, Selznick qui avait Insisté pour que le valet soit incarné par un beau jeune homme, loin de la virilité bestiale à la façon de L’Amant de Lady Chatterley, dans le célèbre roman de D.H. Lawrence – qui évoque par nombre d’aspects Mrs Paradine. Hitchcock, lui, avait pensé pour ce rôle à Robert Newton. Pourquoi ? Pour ses « mains crochues, comme un diable ! »

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

L’écriture du scénario, basé sur le roman d’Hichens connut également de nombreuses péripéties, comme le rappela le réalisateur à François Truffaut : « Robert Hichens a écrit aussi Le jardin d’Allah, Bella donna et beaucoup d’autres romans. C’est un homme qui appartient au début du XXe siècle. Lorsque ce sujet a été choisi, nous avons écrit un traitement, Mrs Hitchcock et moi, afin que Selznick puisse établir un premier devis, ensuite j’ai demandé la collaboration d’un auteur de théâtre écossais, James Bridie, qui avait une très grande réputation en Angleterre. Il avait une soixantaine d’années et il était très indépendant. Selznick l’a fait venir à New York, mais comme personne n’est venu l’attendre sur le terrain d’aviation, il est retourné à Londres par l’avion suivant. Un caractère très indépendant. Alors il a travaillé le script en Angleterre et il nous l’a envoyé. Ce n’était pas une méthode de travail excellente. Ensuite, Selznick a voulu adapter lui-même le scénario. C’était son habitude pendant cette période. Il écrivait des scènes et il les faisait apporter sur le plateau tous les deux jours. » Et de conclure : « C’est une méthode impossible. »

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ON SET – THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947)

LA HITCHCOCK TOUCH

Heureusement, impossible n’est pas Hitchcock ! Ben Hecht (le scénariste de Spellbound (La Maison du docteur Edwardes) et de Notorious) fut appelé à la rescousse pour sauver le scénario. Il accepta 10.000 dollars pour cela, à condition que son nom n’apparaisse pas au générique… En même temps, Hitchcock s’envolait pour Londres, afin d’effectuer les repérages nécessaires, et notamment prendre les mesures exactes du palais de justice d’Old Bailey qui devait être entièrement reconstruit en studio.

PARADINE CASE, THE (1948)

THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Le 19 décembre 1946, le tournage débuta. Il se déroula sous la surveillance constante de Selznick jusqu’au 7 mai 1947, date à laquelle il prit fin. Ensuite, le producteur se chargea de monter lui-même The Paradine case. La première officielle devait avoir lieu au Radio City Music Hall de New York. Une semaine avant cette présentation, le jour de la Saint Sylvestre, Selznick fit projeter The Paradine case, en vue de participer à la course aux oscars. Les réactions furent sévères… pour Selznick « Facile et bavard » put-on lire dans la presse. Un seul homme trouvait grâce aux yeux de la critique : Alfred Hitchcock. Un journaliste résuma le sentiment général : « On aurait pu tailler avec une hache de bûcheron dans The Paradine case, mais la touche hitchcockienne est tout de même là. » De fait, malgré les conditions épouvantables de sa réalisation, The Paradine case comporte tous les éléments d’un Hitchcock – ce qui n’est pas peu dire, Donald Spoto, à ce sujet, a raison de rappeler : « Lorsque Hitchcock est moins original il reste tout de même plus intéressant que la plupart des metteurs en scène. » The Paradine case en est la preuve flagrante !

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L­A JUSTICE EN PROCÈS

« Pour moi, affirma Hitchcock, l’intérêt du film était de montrer une femme telle que Mrs Paradine, que l’on jette brusquement dans les mains de la police, toutes les formalités auxquelles elle doit se soumettre pour quitter la maison escortée de deux inspecteurs et disant à sa femme de chambre : « Je ne crois pas que le serai de retour pour le dîner » ; ensuite elle passerait la nuit suivante dans une cellule et n’en sortirait plus Jamais. Il y a un écho de cela dans The Wrong Man (Le Faux Coupable). » Le rapprochement avec le film qu’Hitchcock réalisera près de dix ans plus tard est tout à fait pertinent.

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Pourtant, dans The Wrong Man, le réalisateur, qui se basait sur un fait réel, s’en tint à une vision impartiale de la justice – même si l’erreur dont est victime Manny Balestrero ne donne pas une Image réjouissante de l’institution. La liberté que lui donnait la fiction, dans The Paradine case, lui permet d’appréhender la machine judiciaire avec une tout autre verve.

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ON SET – THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947)

Dans The Paradine case, en effet, c’est l’­institution judiciaire elle-même qui passe en procès, une institution gangrenée par la vénalité de ceux qui la président. Alors qu’un juge est censé représenter la sagesse, l’ordre et la civilisation, Sir Horfield n’est que corruption, bassesse et perversion. Son attitude lors du procès n’est pas dirigée par le sentiment de sa mission de juge, mais bien par le ressentiment – teinté de jalousie – qu’il éprouve à l’égard de Keane. À la base de ce ressentiment : le refus de ses avances par Gay Keane. Dans The Paradine case, les sentiments et les désirs prennent le pas sur la raison.

The Paradine Case (1947)Directed by Alfred Hitchcock Shown: Charles Laughton

THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Il en est de même pour l’avocat. Keane ne construit sa défense qu’en fonction de ses sentiments pour Mrs Paradine et sa jalousie vis-à-vis de Latour. Plus le procès avance, plus les éléments contredisent sa défense et plus Keane se cabre sur ses positions. L’amour rend aveugle, une fois de plus. Judy et quelques autres ont beau le mettre en garde, Keane réagit avec violence et refuse de voir la vérité, La chute n’en est que plus violente. Au total, c’est bien une image d’une machine judiciaire décadente que nous offre Hitchcock. La vue du Palais de justice délabré qui revient de manière récurrente dans le film, en est un symbole visuel manifeste.

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ON SET – THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947)

VALSE MACABRE

Dans cet univers perverti, la folie ou le crime semblent contagieux. En effet, comme Mrs Paradine s’est débarrassée de son mari par amour de Latour, Keane va tenter de se débarrasser de Latour par amour pour elle. Mais ces amours n’ont rien d’idyllique. Une odeur de mort règne sur le domaine de Vénus. Les sentiments de Keane pour sa cliente ne peuvent être dissociés de la menace de mort qui pèse sur elle. Avocat brillant, Keane seul pourrait la sauver. Sa volonté de se porter au secours de celle qui l’a séduit se double donc d’une question de vie ou de mort. Quand Keane pense abandonner le procès, il dit à sa femme: « On se fiche pas mal… » Sa voix s’interrompt un moment, avant qu’il finisse sa phrase : « …de ce qu’elle dira ». La mort de Mrs Paradine est toujours là, en filigrane. Dès lors, The Paradine case prend des allures de vaudeville macabre.

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Keane suit le même parcours qu’un autre personnage hitchcockien : Scottie Ferguson dans Vertigo (Sueurs froides). Comme ce dernier Keane tombe amoureux de sa cliente au fur et à mesure qu’il pénètre dans sa vie. Et comme Ferguson, il en oublie son propre rôle. L’avocat fait place à l’amant potentiel. On retrouve ici un thème cher au réalisateur : celui des relations professionnelles qui se transforment en relations sentimentales et au-delà, de la dichotomie entre apparence et réalité. Les apparences sont trompeuses et l’habit ne fait pas le moine semble nous rappeler Hitchcock : les robes de Keane et Horfield n’impliquent pas un comportement raisonnable et irréprochable. Un personnage échappe à cette valse macabre des passions : Judy. Elle est le pendant de la petite Ann Newton dans Shadow of a Doubt (L’Ombre d’un doute), ou de Barbara dans Strangers on a Train (L’Inconnu du Nord-Express). C’est la jeune fille intelligente qui garde son sang-froid quand tout le monde le perd, et qui permet d’apporter un éclairage différent sur le déroulement de l’intrigue. Judy commente la préparation du procès et le procès lui-même avec une grande lucidité, elle apporte une touche d’humanité dans un univers sinistré.

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Cet univers délétère trouve sa cohérence grâce au génie cinématographique d’Hitchcock. Le réalisateur, selon son habitude, introduit plusieurs éléments symboliques qui renforcent la cohésion du récit. Ainsi, l’image du glaive de la justice se retrouve dans un chandelier et un plafonnier, dont les formes font écho à cette première image symbolique. De même, les lunettes du juge et du procureur évoquent l’envers d’une justice ordinaire, c’est-à-dire une justice aux yeux bandés. Enfin, Hitchcock utilise avec un sens de plus en plus aiguisé le jeu d’ombres et de lumières, jeu auquel répond l’opposition du blanc et du noir, avec leurs symboliques respectives.

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THE PARADINE CASE (Le Procès Paradine) – Alfred Hitchcock (1947) avec Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Charles Coburn, Louis Jourdan et Alida Valli

Mrs Paradine ne porte pas du noir pour rien, pas plus que Gay Keane n’est vêtue de blanc par hasard. Le salut et l’ultime touche d’optimisme qui sauveront l’avocat et le monde qu’il représente viendront d’ailleurs d’elle. En effet, seule l’émotion qui se lit sur le visage d’Anthony Keane réagissant aux propos de sa femme le sauve. Mrs Paradine n’a pas échappé à la peine de mort, Keane, lui, réussira à éviter sa déchéance.

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Hitchcock rêvait-il d’être muscicien ? On peut le croire, à voir la fréquence des apparitions où il porte un instrument. Après une contrebasse de Strangers on a Train et avant le cornet à piston de Vertigo, Hitchcock apparaît ici portant un violoncelle et fumant un gros cigare. THE PARADINE CASE (1947)

L’HISTOIRE

Présentations – À Londres, deux policiers se rendent chez Maddalena Paradine qu’ils interrompent alors qu’elle est en train de jouer du piano. Ils lui apprennent qu’elle est accusée du meurtre de son mari, un aveugle. Mrs Paradine est emmenée par les deux policiers et conduite en prison. [voir l’extrait] Elle voit son avocat, Sir Simon Flaquer, qui lui promet un brillant défenseur en la personne de l’avocat Anthony Keane. Plus tard, de retour chez lui, Keane apprend à sa femme qu’il a accepté de prendre en charge l’affaire Paradine.

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Dîner chez les Horfield – Sir Simon Flaquer présente Anthony Keane à sa cliente dans le parloir de la prison. Keane confirme son engagement et sa décision de la défendre. Le soir, Keane et sa femme Gay, Flaquer et sa fille Judy vont dîner chez le juge Lord Horfield. Après le repas, ce dernier fait des avances assez grossières à Gay, qu’elle repousse. [voir l’extrait] De retour chez eux, Gay et son mari devisent comme un couple uni de choses et d’autres, d’un voyage d’anniversaire notamment, Toutefois, la jeune femme fait comprendre à Anthony qu’elle a deviné qu’il n’était pas insensible aux charmes de Mrs Paradine.

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Plaider non coupable – Discutant de l’affaire Paradine avec Flaquer, Keane se montre exagérément sensible concernant Mrs Paradine. Contre l’avis de Flaquer, il annonce vouloir plaider le suicide de Mr Paradine, ou alors son meurtre par son valet, André Latour. Mais Mrs Paradine refuse qu’on, accuse Latour. De son côté, Sir Simon Flaquer rappelle à Keane qu’il doit avant tout se préparer à réfuter l’accusation de meurtre portée contre Mrs Paradine Apprenant la situation, Judy suppose que Keane est amoureux de sa cliente et jaloux de Latour.

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Sentiments – Devant sa femme de plus en plus gênée par les sentiments que son mari éprouve pour sa cliente, Keane annonce qu’il renonce à l’affaire. Soulagée, elle le convainc pourtant de ne rien en faire, Keane part pour la maison de campagne des Paradine afin d’y mener des investigations. [voir l’extrait]

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Visite du manoir – Au manoir Keane est accueilli par André Latour, qu’il n’a jamais rencontré, mais qui le reconnaît pourtant immédiatement. La gouvernante lui fait visiter la demeure. Keane s’attarde dans la chambre de Mrs Paradine, et découvre que les appartements de Latour sont tout proches. Keane demande à Latour de lui faire visiter le jardin, mais le valet disparaît mystérieusement.

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Latour parle – Le soir à son hôtel, Keane entend frapper aux carreaux. C’est Latour qui vient lui parler. Mystérieux, le valet le met en garde contre Mrs Paradine, qu’il juge mauvaise. Agacé, Keane met fin à la discussion. [voir l’extrait] De retour à Londres, il va directement à la prison demander des explications à sa cliente sur l’attitude de Latour. Elle reste muette. [voir l’extrait]

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La plaidoirie de Gay – Gay, la femme de Keane, déjeune avec Judy et lui parle de son mari. Plus tard, chez elle, elle apprend par la presse que Keane est de retour à Londres et qu’il a rendu visite à Mrs Paradine – avant de venir la voir elle. Lorsque son mari rentre, Gay lui annonce qu’elle souhaite qu’il gagne son procès et sauve Mrs Paradine, elle pourra combattre sa rivale à armes égales.

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Début du procès – Le procès débute, Le serviteur des Paradine, Lakin, est le premier à témoigner, Mr Paradine a été empoisonné par un verre de Bourgogne servi dans sa chambre, Keane tente d’avancer l’hypothèse du suicide, hypothèse mise en doute par Horfield, juge au procès. André Latour est appelé à la barre à son tour, Son entrée semble marquer Mrs Paradine, ce que Keane remarque.

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Latour chancelle – Au second jour d’audience, Keane attaque André Latour qui, le jour de la mort de Mr Paradine, s’était vu congédier par son maître. Devant les offensives de Keane, Latour perd son sang-froid moment. Au moment où le procès est interrompu, Keane semble avoir marqué un point. Mais Mrs Paradine lui dit qu’elle refuse qu’il charge Latour, Keane est exaspéré et ne comprend pas.
Un verre de trop – Keane continue à interroger Latour, il tente de prouver qu’il a voulu dissimuler le verre de vin empoisonné en le lavant après le meurtre. Latour se défend mal. Mrs Paradine est appelée à la barre, Elle contredit Keane, en affirmant avoir elle-même lavé le verre. Le procès est suspendu. Contre toute évidence, Keane continue à croire Latour coupable. Judy le met en garde. [voir l’extrait]

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L’interrogatoire continue – Coup de théâtre : on annonce la mort de Latour, qui s’est suicidé! La nouvelle provoque l’aveu de Mrs Paradine : elle aimait Latour et a tué son mari. Keane, très troublé, reconnaît son erreur, plaide la clémence et demande à être remplacé, Il quitte le tribunal.
Suicide de Latour – L’interrogatoire continue. Coup de théâtre : on annonce la mort de Latour, qui s’est suicidé! La nouvelle provoque l’aveu de Mrs Paradine : elle aimait Latour et a tué son mari. Keane, très troublé, reconnaît son erreur, plaide la clémence et demande à être remplacé, Il quitte le tribunal.

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Renaissance – Le juge Horfield apprend à sa femme que Mrs Paradine sera pendue, Réfugié chez Flaquer, Keane parle de quitter le barreau, Flaquer tente de l’aider à se ressaisir, quand arrive Gay. Keane annonce vouloir quitter Londres. Mais Gay parvient à le convaincre de reprendre le combat. L’espoir renaît.

LES EXTRAITS
     

 

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                                       Alida Vali (1921-2006), Louis Jourdain (1921-2015

le dernier french lover  / ultima diva






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ROBERT SIODMAK (1904 - 1973)