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JULIEN DUVIVIER ou l’artisan consciencieux
PANIQUE – Julien Duvivier (1946)
À la fin des années 1930, Julien Duvivier est devenu l’un des cinéastes français les plus réputés. Notamment grâce à ses deux films avec Jean Gabin (Pépé le moko et La Belle équipe) et, Un carnet de bal, un de ses plus grands succès commerciaux. A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste part aux Etats-Unis y continuer sa carrière en toute quiétude. Après y avoir réalisé un film The Great Waltz (Toute la ville danse) dont l’expérience le laisse un peu amer – l’industrie Hollywoodienne ne laissant pas toute leur liberté aux cinéastes – il revient en France le temps de deux grands films (La Fin du jour et La Charrette fantôme). Puis, il repart en Amérique accompagné d’autres grands cinéastes français fuyant la guerre, comme Jean Renoir et René Clair.
Après avoir tourné quatre autres films à Hollywood, Duvivier revient au pays à la Libération, où il lui sera reproché (tout comme Renoir et Clair) de s’être exilé pour échapper au conflit. Des attaques à son égard que l’on retrouvera en sourdine dans l’ambiance délétère de Panique, son premier film français d’après-guerre. Se sentant haï par les siens, Duvivier décide alors de s’accorder un palier professionnel. Décidé à ne pas revenir tout de suite dans une France qui ne veut plus de lui, il passe par Londres pour y tourner une adaptation d’Anna Karénine avec Vivien Leigh, la mythique Scarlett O’Hara de Gone with the Wind (Autant en emporte le vent). Mais le tournage, retardé suite à des problèmes de santé de l’actrice, oblige Duvivier à commencer à travailler d’Angleterre sur un autre projet. Ce sera Panique, une adaptation du roman de Georges Simenon, Les fiançailles de monsieur Hire, publié en 1933.
Un script que Duvivier a beaucoup retravaillé avec son scénariste Charles Spaak, quitte à s’écarter du livre de Simenon (à la différence de la version réalisée en 1989 par Patrice Leconte, un peu plus fidèle au roman). Le cinéaste précisait ses intentions dans un avant-propos : « Panique, n’est pas, au sens usuel du mot, l’adaptation du roman. En choisissant cette œuvre, nous y avons vu la possibilité – absente du livre – d’élargir convenablement dans ses conséquences, le plus banal des faits divers. En le faisant, Charles Spaak et moi, n’avons pas voulu ajouter un titre nouveau à la liste des films policiers. Si toute l’action tourne autour d’un crime, l’intérêt du sujet ne réside pas dans la découverte de l’assassin, ni même dans les péripéties de l’enquête. Nous avons voulu faire de Panique un film d’atmosphère sociale. » [Panique – Coffret « Héritage » – dossier sous la direction de Christophe Lemaire – TF1 Vidéo (2015)]
Panique (1946), se tourne dans un climat de grandes tensions, y compris personnelles pour Duvivier. Car la France de la Libération est rien moins qu’amicale pour ceux qui reviennent. En janvier 1945, Henri Diamant-Berger, dans Paris-Cinéma, a fustigé ceux qui ont, pour lui, renié la France – Duvivier, Renoir, Clair. S’ensuit une polémique qui ne contribue guère à apaiser le climat, et, dans Opéra, dès son retour en France, Duvivier renchérit. « Il paraît que Clair, Renoir et moi, nous avions. renié notre pays ! Un rien. » Et de dénoncer à mots couverts Diamant-Berger et quelques autres, comme l’acteur Pierre Blanchar, président du Comité de libération du cinéma français. Panique va porter la marque de ces douloureuses querelles.
Retrouvant comme un clin d’œil les studios de la Victorine à Nice, Duvivier y installe la banlieue de Villejuif pour sa deuxième (et ultime) adaptation d’un roman de Simenon. Au sortir de la guerre et de la collaboration, l’atmosphère politique et morale de la France libérée est des plus nauséeuses. Ceux qui ont collaboré de façon plus ou moins voyante sont condamnés, parfois par leurs pairs, dont la réputation n’est pas forcément meilleure. Pour Duvivier, l’atmosphère est d’autant plus lourde que Panique est un film cher dans un contexte de restrictions, et qu’il multiplie les déclarations bougonnes sur l’état de la France de la Libération, soit par inconscience, soit par cynisme. Mais on ne saurait lui en vouloir : sans le savoir, il est déjà au sommet de son œuvre d’après-guerre.
On ne saurait mieux dire. Panique, qui met en vedette Michel Simon, signe le magistral retour en terre française de l’auteur de La Belle Équipe. Il retrouve ses thèmes favoris, dans une atmosphère lourde et sordide, et avec une mise en scène parfaitement maîtrisée, inspirée. Transformant une nouvelle fois profondément la trame du roman de Simenon, Duvivier en fait une méditation allégorique et désespérée sur l’impossible dignité de l’homme intègre mais « auquel le don de plaire a toujours manqué ». Contrairement à l’apaisement dramatique qui avait présidé au détournement de La Tête d’un homme, Panique contracte le récit simenonien dans l’urgence de quelques mauvaises journées, et dans un lieu presque unique qui permet un ramassement des personnages, et un « typage » des plus assassins. M. Hire est outrageusement valorisé, et son combat du Juste contre l’abjection a tout à voir avec les règlements de comptes que Duvivier affronte à son retour des États-Unis.
Les tentations autobiographiques affleurent comme jamais, tout comme une haine avivée sans doute par le contexte revanchard de la France de l’Epuration. Michel Simon, à mille lieues de ses cabotinages de La Fin du jour, est tout bonnement exceptionnel et, si le film est fort mal accueilli par la critique, il reste rune des œuvres les plus sincères de Duvivier, qui ne sacrifie jamais la crédibilité de sa mise en scène et la violence de son scénario à son souci pourtant largement hargneux. Au vu du décor, on pourrait sans équivoque songer à celui du Jour se lève (1939), auquel Panique emprunte les mêmes immeubles comme symbole de l’isolement d’une âme humaine. Mais cette ressemblance n’est qu’un leurre, qui permet de mesurer l’écart entre le cinéma de Duvivier et celui du réalisme poétique, auquel il emprunte un tic mais non une fin. Duvivier exècre le romantisme facile, auquel il préfère une alacrité vive, précise, destructrice. [Julien Duvivier – Yves Desrichard – Bibliothèque du film – Durante – Collection Ciné-Regards (2001)]
Le tournage de Panique commence le 3 janvier 1946 aux Studios de la Victorine, à Nice, où a été reconstitué un vaste décor extérieur avec immeubles, boutiques, rues et fête foraine reproduisant tout un quartier de Villejuif. Un décor imposant qui fit monter la production du film à huit millions de francs, somme colossale pour l’époque. Pour le rôle d’Alice, la garce qui trahit les sentiments de Monsieur Hire, Duvivier cherchait une actrice pleine d’animalité sensuelle. Plusieurs stars de l’époque (Edwige Feuillère, Simone Simon, Madeleine Robinson) sont envisagées avant que Duvivier ne fasse appel à Viviane Romance, grande vamp du cinéma d’avant guerre avec laquelle il avait déjà tourné La Belle équipe et La Bandera aux côtés de Jean Gabin. Mais en 1946, la comédienne vit une période de doutes : bien qu’elle ait refusé de tourner pour la Continental- Films (société de production française financée par les capitaux allemands durant l’occupation), Viviane Romance est obligée par l’occupant de se joindre à d’autres acteurs populaires (comme Suzy Delair, Danielle Darrieux et Albert Préjean) pour visiter les studios de Berlin afin de servir la propagande de l’envahisseur. Ce qui lui valut – à l’instar de Sacha Guitry entre autres – d’être incarcérée quelques jours en prison à la Libération.
Sitôt libérée, l’actrice est prête à interpréter le rôle d’Alice. Folles coïncidences, l’actrice jouera dans le film le rôle d’une femme qui sort tout juste de prison, tandis que Michel Simon n’a, lui, à l’époque, pas tourné depuis trois ans, et vit comme un ermite, tout comme le personnage de Panique. Viviane Romance, se souvenant que Simon l’avait imposée dans Naples au baiser de feu en 1937 aux cotés de Tino Rossi et de Mireille Balin, est heureuse de le voir revenir au premier plan dans un film. Ce qu’il accepte, mais en précisant par contrat qu’elle doit apparaître avant lui au générique. Souci : Michel Simon est dans un état relativement paranoïaque à l’époque. Contrairement à Viviane Romance, il a, lui, tourné pour la ContinentaI Films (Au Bonheur des dames d’André Cayatte). Accusé d’avoir collaboré avec l’ennemi et même, d’avoir eu quelques propos anti-français pendant l’occupation, l’acteur se sent perpétuellement épié par des ennemis invisibles : ce qui fait l’objet d’un incident sur le plateau. Alors qu’un spot tombe du plafond en manquant de lui fracasser la tête, Michel Simon hurle le mot « rat » avant de s’enfermer dans sa loge, refusant de revenir sur le plateau de tournage pendant plusieurs heures. Encore un siamoisage évident avec son rôle de Monsieur Hire, qui est, lui, réellement persécuté par son entourage. Comme si la vie fictive de son personnage se mêlait à sa propre réalité.
La production du film est ainsi émaillée de diverses difficultés et autres incidents : alors qu’il devait commencer en octobre 1945, le tournage est retardé de trois mois suite à un incendie dans les Studios de la Victorine ; Michel Simon, lui, est arrêté pendant quinze jours suite à une sévère entorse, tandis que de nombreuses prises de vue sont refaites en raison de la mauvaise qualité de la pellicule. Sans compter sur une météo épouvantable qui sévit durant cet hiver 1946. Ce qui fera dire à un Duvivier amer, à une journaliste de Cinémonde : « Faut être un saint pour faire du cinéma. Ce métier-là vous ronge les nerfs, les tripes, le foie et les boyaux.» La production du film s’achève tant bien que mal au mois d’avril.
Panique raconte le quotidien d’un homme solitaire et asocial qui, regardé de travers par les habitants de l’agglomération parisienne où il réside, se retrouve accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. jusqu’à se faire traquer par la population dans un final des plus glaçants. Une vraie parabole sur les comportements les plus sombres de l’être humain, synthétisée ainsi par le journaliste jean-François Rauger : « Comment la communauté humaine peut fabriquer un bouc émissaire et le charger de tous les péchés du monde ». Panique est une vision à la fois métaphysique de la fatalité, ainsi qu’une chronique noire et pessimiste de l’humanité. Comme, dix ans auparavant, le montrait Fritz Lang dans Furie, lorsque Spencer Tracy était poursuivi par une foule déchainée, Duvivier scrute les travers douteux et les caractères ambigus des habitants d’un quartier d’une petite ville de banlieue, en détaillant toute leur veulerie et leur lâcheté ignominieuse. Une vision assez désespérée de la « masse » qui renvoie à un autre de ses films, Golgotha (1935), lorsque la foule hystérique se met à vouloir lyncher Jésus. [Panique – Coffret « Héritage » – dossier sous la direction de Christophe Lemaire – TF1 Vidéo (2015)]
Panique s’inscrit dans un courant noir par lequel certains films français de l’immédiat après-guerre renouent avec le désenchantement de la fin des années 1930, auquel ils ajoutent une nouvelle dose de désespoir et d’atrocité. Ce sont par exemple Les Portes de la nuit (1946), L’homme au chapeau rond (1946), Quai des orfèvres (1947), Manèges (1948) ou, plus proches du « réalisme poétique », Macadam (1946), Dédée d’Anvers (1947), Impasse des Deux Anges (1948). L’ensemble livre un tableau fort sombre d’une société vue sous ses angles les plus sordides, mais Panique établit, dans le genre, une sorte de record, avec son microcosme plus symbolique que réaliste, permettant à Duvivier de décliner sans aucune retenue les pires sentiments que lui inspirent ses semblables. Les mensonges, les lâchetés, la bêtise, la vulgarité des individus puis la force aveugle et inquiétante de la foule donnent la vision d’un monde où l’amour, la réflexion, toute élévation de pensée sont bannis, écrasés par une forme de sauvagerie. [Julien Duvivier « Le mal aimant du cinéma français » Vol 2 : 1940 – 1967 – Eric Bonnefille – Edition L’Harmattan – 2002]
Jamais encore, sauf peut-être dans David Golder, Duvivier n’avait à ce point étendu un regard pessimiste à l’ensemble de ses personnages, jusqu’au plus petit. C’est d’abord Alfred (Paul Bernard), mauvais garçon sans panache, Pépé le Moko de pacotille, dont il ne lui reste que la chemise noire, totalement dépourvu de scrupules, ni envers Mlle Noblet qu’il a apparemment séduite avant de la tuer, ni envers Hire à qui il fait porter la culpabilité, ni même envers Alice, qu’il a laissée faire de la prison à sa place. Celle-ci (Viviane Romance) est à peu près la Gina de La Belle équipe ayant vieilli de dix ans, toujours prête à user de ses charmes – et à jouer la comédie – pour arriver à ses fins. Prenant une part active dans la construction du piège se refermant sur Hire, elle est touchée, parfois, par quelques éclairs d’humanité : elle hésite un instant à attirer Hire sur la place où l’attend la foule ; elle est la seule à ne pas se repaître du spectacle du malheureux accroché au toit. Elle dissipe cependant très vite ces nuages de mauvaise conscience. [Julien Duvivier « Le mal aimant du cinéma français » Vol 2 : 1940 – 1967 – Eric Bonnefille – Edition L’Harmattan – 2002]
Autre figure importante de cette galerie de monstres, le boucher Capoulade (Max Dalban) , esprit étroit que tout écart d’une certaine nonne insupporte : la retenue et la solitude de Hire s’opposant à ses propres discours tonitruants et à sa marmaille ; la faiblesse anémique de sa femme, insulte à sa propre santé corpulente ; la fête foraine amenant de l’agitation et lui enlevant des clients (« on va plus pouvoir dormir et les clients vont se bourrer de sucreries »). L’abjection mise dans le personnage va jusqu’à lui faire offrir une escalope à une fillette pour lui faire raconter que Hire l’aurait attirée chez lui. Il y a encore Marcelle (Lita Recio), prostituée d’une effroyable vulgarité, incitant à une « justice » expéditive les hommes du quartier (qu’elle semble avoir à peu près tous comme clients), antithèse des filles de joie au grand cœur qui abondaient dans le cinéma d’avant-guerre, à commencer par Arletty dans Hôtel du Nord, dont elle cherche à reproduire la gouaille ; M. Sauvage (Guy Favières) , prêt à suivre la meute mais incapable de parler à Hire ; Cermanutti (Marcel Pérès), le forain qui ne trouve à redire au lynchage que parce que « un spectacle gratuit, c’est de la concurrence déloyale » ; Breteuil (Emile Drain), patron de l’hôtel, seul à respecter Hire mais pour l’unique raison que celui-ci paie régulièrement son loyer, et que l’on sent prêt à lancer d’autres rumeurs (« avec tous ces forains… D’abord, d’où ça vient, ces gens-là ? ») ; la crémière et autres commères du quartier, émoustillées par la découverte du cadavre et en quête des meilleures places pour assister au massacre final ; même les policiers (dont Charles Dorat) ne s’empressent guère pour sauver Hire… [Julien Duvivier « Le mal aimant du cinéma français » Vol 2 : 1940 – 1967 – Eric Bonnefille – Edition L’Harmattan – 2002]
La place de Villejuif autour de laquelle se déroule la majeure partie du film est une scène où se tient un spectacle continu, s’achevant dans la violence. Chacun joue un rôle : Alice et Alfred veulent dissimuler leurs relations passées et font semblant de faire connaissance ; Alice joue constamment une comédie avec Hire (le spectateur lui-même peut, un instant, être dupe lorsqu’elle prétend détester Alfred) ; Hire a une double vie et exerce son activité de voyant sous le nom du Docteur Varga ; Alfred est un des plus empressés pour que « Justice » soit faite, afin de mieux dissimuler sa culpabilité. Duvivier peut ainsi amplement jouer avec les apparences et en use même pour mieux étayer sa démonstration : en effet, il laisse planer des doutes sur Hire pour mieux montrer que les astuces cinématographiques (silhouette noire, musique étrange et climat inquiétant lors de la visite dans l’île, etc.) peuvent être trompeuses et que le spectateur qui s’y laisse prendre est moins éloigné qu’il le croit de la meute effrayante. Il serait exagéré de dire que l’on veut donner mauvaise conscience au spectateur, mais celui-ci est, au moins, amené à s’interroger… [Julien Duvivier « Le mal aimant du cinéma français » Vol 2 : 1940 – 1967 – Eric Bonnefille – Edition L’Harmattan – 2002]
La charge du passé et du destin, écrasant tant de personnages de Duvivier avant-guerre, se fait encore sentir ici. On croit suffisamment à la vie « écrite à l’avance » pour aller consulter une cartomancienne, et Hire lui-même, en Dr Varga, gagne sa vie en établissant des horoscopes. Chacun est poursuivi par un passé lourd à porter : Alice sort de prison, ce qu’elle dissimule mais peut difficilement oublier car elle a eu une remise de peine et se sait surveillée ; Alfred croit pouvoir enfouir son crime, mais une photo compromettante le perdra ; Hire traîne des souvenirs qui lui ont gâché la vie : sa mère lui a toujours préféré son frère (comme Poil de Carotte… ) puis, croyant trouver le bonheur dans le mariage, il a vu son seul ami partir avec son épouse. Les ruines de ce passé consistent en quelques photos et une maison fantôme annonçant celle de Marianne de ma jeunesse. [Julien Duvivier « Le mal aimant du cinéma français » Vol 2 : 1940 – 1967 – Eric Bonnefille – Edition L’Harmattan – 2002]
A la sortie de Panique le 15 janvier 1947, les critiques sont en général assez acerbes. Comme celle de Jean Vidal, parue dans L’Ecran français et qui, comme beaucoup de ses confrères ainsi qu’une partie du public, ne supporte pas le nihilisme du film. Il écrit : « J’ignore si la vision du monde de Julien Duvivier est le fruit d’ une méditation prolongée ou la conséquence d’un tempérament malheureux. Mais je sais que, bien souvent, j’éprouve devant ses films une espèce de malaise où le dégout se mêle à l’humiliation. C’est ce qu’on retrouve, à travers l’œuvre de ce réalisateur. Non seulement la même conception amère et sans espoir de la destinée, mais ce qui est plus grave, un mépris de l’homme qui blesse et qui révolte .» Quelques autres, par contre, le défendent. Comme Pierre Velghe dans le quotidien France libre qui synthétise assez justement le film : « Duvivier nous tient en haleine sous une espèce de charme dangereux dont il est difficile de se débarrasser et qui encombre nos nuits de visions de cauchemars. »
Si Panique engrange des scores honorables dans les salles françaises avec 2 495 625 entrées, il est loin d’obtenir les chiffres d’autres succès de 1947 comme Le Silence est d’or de René Clair (4 179 396 entrées), Le Diable au corps de Claude Autant Lara (4763 241 entrées), Quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot (5 544 721 entrées), et, premier de l’année, Le Bataillon du ciel d’Alexandre Esway (8 649 691 entrées), aujourd’hui bien oublié. Des années plus tard, Duvivier se confiera à une journaliste de Cinémonde : « Panique est le film le plus significatif de ma carrière, car il veut dire quelque chose.» Une affirmation à l’égard de nombreux de ses détracteurs qui n’ont toujours vu en lui – pour le mieux – qu’un habile technicien. Alors qu’une copie a été envoyée pour une éventuelle programmation au festival de Cannes de 1946, les sélectionneurs lui préfèrent même La Symphonie pastorale de Jean Delannoy, que Duvivier devait d’ailleurs réaliser, et qui remporte au passage la Palme d’Or.
Panique est devenu avec le temps un des grands films oubliés et mésestimés de Julien Duvivier pendant plus d’une trentaine d’années. Jusqu’à ce qu’il sorte de sa léthargie au début des années 1980, grâce à de multiples diffusions dans des cycles consacrés au réalisateur, notamment dans le cadre du Cinéma de minuit de Patrick Brion. Panique sort ainsi de l’oubli et regagne ses galons de grand classique du cinéma français. Voir ce qu’en dit le cinéaste / cinéphile Bertrand Tavernier sur son blog : « Il faut saluer dans Panique la magistrale utilisation du décor, avec un sens de l’espace inouï : une manière de jouer sur les perspectives et les diagonales qui laissent pantois ». [Panique – Coffret « Héritage » – dossier sous la direction de Christophe Lemaire – TF1 Vidéo (2015)]
Pendant le tournage de Panique, Duvivier prépare l’écriture d’un nouveau film, Quand les lilas refleuriront, situé en 1890-92 à Paris, dans le monde du théâtre et celui des courtisanes. Il en rédige le scénario en collaboration avec Pierre Rocher et Henri Jeanson. Les deux interprètes principales sont choisies dès le départ : Danielle Darrieux doit tenir le rôle d’une chanteuse de café-concert, et Viviane Romance celui d’une courtisane. Les deux actrices ont donné leur accord de principe. Parmi les autres personnages du film, figurent un grand escroc et un journaliste pamphlétaire avec, en fond, l’évocation du scandale de Panama. Il est question d’en tourner deux versions – anglaise et française – à Rome, au printemps 1947. Mais le projet est écarté pour des raisons politiques : l’une des scènes devant se dérouler à la Chambre des députés dans le cadre du scandale de Panama, la Censure a en effet averti la production qu’elle empêcherait la sortie du film à l’étranger. [Julien Duvivier « Le mal aimant du cinéma français » Vol 2 : 1940 – 1967 – Eric Bonnefille – Edition L’Harmattan – 2002]
LES EXTRAITS
D’AUTRES EXTRAITS SERONT MIS EN LIGNE PROCHAINEMENT.
(1896 -1967) | ||
67 films | ||
1 | ||
6 | ||
histoire du cinéma : naturalisme |
Julien Duvivier naît à Lille le 8 octobre 1896. L'amitié et l'exemple de Pierre Bertin le décident à tenter une carrière d'acteur. Il entre à l'Odéon en 1916. Il tient quelques petits rôles, mais s'oriente vite vers le cinéma, d'abord comme acteur, puis comme assistant (entre autres, de Louis Feuillade, André Antoine, Marcel L'Herbier, etc.), avant de réaliser, en 1919 le premier de ses soixante-sept films : Hacelmada où le prix du sang, avec Séverin-Mars. (Souvent décrit comme l'un des moins prometteurs d'un cinéaste débutant).
Le négatif du second, La réincarnation de serge Renaudier, fut détruit par un incendie avant son exploitation. Il redevient assistant et scénariste avant de réaliser, en 1922, les Roquevillards, d'après Henry Bordeaux, qui inaugure sa série d'adaptations d'œuvres littéraires. Pour la compagnie Le Film d'Art, il adapte des romans de Ludovic Halévy (L'abbé Constantin), Jules Renard (Poil de carotte) et Pierre Frondaie. On lui doit également une série de films religieux : Credo ou la tragédie de Lourdes, L'agonie de Jérusalem, La vie miraculeuse de Thérèse Martin, un genre où il s'illustrera plus tard avec Golgotha (en 1935) et les Don Camillo (1951 et 1953...).
Son dernier film muet est une adaptation d'Au bonheur des dames, d'après Émile Zola, avec Dita Parlo et Andrée Brabant. En 1957, il réadaptera ce même livre, avec Gérard Philipe et Danielle Darrieux.
Son premier film parlant est aussi le premier rôle parlant d'Harry Baur : David Golder. Il retrouvera Harry Baur dans des films comme Les cinq gentlemen maudits, Poil de Carotte (avec Robert Lynen, son film préféré), La tête d'un homme (sa première adaptation de Simenon), Golgotha, Le Golem, Un carnet de bal.
Puis il tourne Maria Chapdelaine, son premier film avec Jean Gabin, avec qui il se lie d'amitié, au point de le convaincre d'être Ponce Pilate dans Golgotha et avec qui, surtout, il réalisera ses films les plus célèbres : La Bandera (1935) La belle équipe (1936) et Pépé le Moko (1937). Duvivier comme Marcel Carné et Jean Grémillon est alors l'un des maîtres du réalisme poétique.
C'est le succès international de Pépé-le-Moko qui permet à Duvivier de recevoir une invitation de la MGM en 1938 pour diriger une somptueuse comédie musicale Toute la ville danse, une biographie du compositeur Johann Strauss. Duvivier reviendra en Amérique pendant la seconde guerre mondiale où il réalise quelques films à grand budget comme, Les contes de Manhattan (1942) et Flesh et Fantasy (1943).
Après la guerre, Duvivier revient en France sans retrouvé la popularité acquise préalablement. En 1946, son film, Panique, une description sinistre de l'avarice et de l'hystérie humaine est un échec commercial et est durement condamné par la critique qui y voit un retour au réalisme poétique des années 30. Et, de fait, vers la fin des années 40 et des années 50, les films de Duvivier seront effectivement très noirs, explorant les tares de la nature humaine- Sous le ciel de Paris (1951) et Voici le temps des assassins (1956). Il alterne avec des comédies populaires tels que Le petit monde de Don Camillo (1951) où il entame une série de films avec Fernandel et lui permet de gagner un prix au festival de Venise en 1951. Le dernier grand film de Duvivier est Pot-Bouille (1957), qui combine le réalisme sinistre du roman de Zola avec la farce populaire. Peu de temps après avoir terminé Diaboliquement votre en 1967, Duvivier meurt tragiquement dans un accident de voiture, âgé de 71 ans.
Bibliographie : Yves Desrichard, Julien Duvivier, Bibliothèque du Film et Durante Editeur, collection ciné-regard, 2001.
Filmographie :
1919 | Haceldama ou le Prix du sang |
Avec : Camille Bert, Severin Mars, Jean Lorette, Pierre Laurel, Suzy Lile. 1h25 (1550m). Un homme secret, Landry Smith, vit en Corrèze avec sa pupille Minnie. Sa femme de charge, Kate, jalouse et méchante soudoie Bill le Loup, gaucho mexicain, qui débarque pour tuer Landry. Arrive en meme temps dans la region Jean Vivier dont le père s'est suicidé autrefois par la faute de Landry. Tous deux se disputent l'amour de Minnie. | |
1920 | La réincarnation de Serge Renaudier |
(film détruit accidentelement) | |
1922 | Le logis de l'horreur |
(Der Unheimliche Gast). Avec : Jeanne Helbling (Elle), Max Haker (Lui). 510m. Un couple en lune de miel sur la Côte d'Azur. Alors qu'ils se promènent, ils sont maudits par une vieille femme en noir. Plus tard, leur voiture tombe en panne et ils trouvent refuge dans un inquiétant château en ruine... | |
1922 | Les Roquevillard |
Avec : Jeanne Desclos (Edith Frasne), Maxime Desjardins(François Roquevilalrd), Nick Mertens (Marguerite Roquevillard), George Melchior (Maurice Roquevillard), Edmond Van Daële. 1960m Issu d'une famille de magistrats très conventionnelle, Maurice Roquevillard devient l'amant de la femme de Maître Frasne, notaire. Ils partent en Italie, mais Frasne, perfidement conseillé, accuse le jeune homme de vol. Sa femme vend ses biens afin de l'indemniser, pour éviter le scandale, et meurt... | |
1922 | L'ouragan sur la montagne |
Avec : Lotte Lorring (Violet Cooper), Marguerite Pillat (Olga Orloff). 1860m. Premier film tourné, après la guerre, en collaboration avec l'Allemagne. Péllicules détruites. | |
1923 | Le reflet de Claude Mercoeur |
Avec : Camille Beuve, Gaston Jacquet (Claude Mercoeur), Jean Prévost (Jérome de Prévert), Maud Richard (Gilberte Heurlize). 1h15. Claude Mercoeur, un ministre débordé dans son travail, accepte les services d'un sosie pour le décharger de certaines activités. Mais sa fiancée, abusée par la ressemblance, s'étonne des bonnes mais soudaines intentions de son fiancé à son égard. Alors que le sosie tombe amoureux de la fiancé, Mercoeur est retrouvé mort et défiguré. | |
1924 | L'oeuvre immortelle |
Avec : Suzanne Christy (Lucienne Derval), Rika Hopper (la mère de Lucienne), Jimmy O'Kelly (Stéphane Manin), Mary O'Kelly (la soeur de Stéphane), Jacques van Hoven (Charles Bosquet), Maurice Widy (Coudret). | |
1924 | Coeurs farouches |
Avec : Desdemona Mazza, Rolla Norman, Gaston Jacquet, Jean Lorette. 1h05. Quatre frères montagnards sont tous amoureux d'une même femme. L'un d'eux va la sacrifier. | |
1924 | La machine à refaire la vie |
1924 | Credo ou la tragédie de Lourdes |
Avec : Marcel Chabrier, Angèle Decori, Georges Deneubourg, Armand Dutertre, Gaston Jacquet, Henry Krauss, Denise Legeay, Jean Lorette, Pierrette Lugan, Desdemona Mazza. 1h34. Suzanne a la foi matérialiste de son père, grand chirurgien, au désespoir de son fiancé. Elle se laisse influencer par Jean-Eli, un prophète révolutionnaire, atteint d'une grave maladie incurrable. Son fiancé parvient à l'emmener à Lourdes, et le miracle se produit. | |
1925 | Poil de carotte |
Avec : Henry Krauss (Monsieur Lepic), Charlotte Barbier-Krauss (Madame Lepic), André Heuzé (François). 1h48. Dans une petite ville de province, Madame Lepic, cancanière, hypocrite et méchante réunit chaque semaine ses voisines pour médire tranquillement. Monsieur Lepic, égoïste et indifférent préfère alors quitter le domicile. François Lepic est scolarisé dans la ville chef lieu du département. Il y rédige une composition au sujet de la famille qui commence par ces mots : "La famille est la réunion sous un même toit de plusieurs personnes qui ne peuvent pas se sentir"... | |
1925 | L'abbé Constantin |
Avec : Jean Coquelin (L'abbé Constantin), Pierre Stephen (Paul de Lavardens), Claude France (Mrs. Scott), Georges Lannes (Jean Reynaud), Geneviève Cargese (Bettina Percival), Louisa de Mornand (Comtesse de Lavardens), Georges Deneubourg (Comte de Larnac), Angèle Decori (Pauline), Roberto Pla (Bernard). 1h13. L'Abbé Constantin veut rompre les relations avec le château d'un petit pays français, depuis qu'il appartient à deux américaines. Mais les deux étrangères vont tout faire pour l'en dissuader. | |
1926 | L' homme a l'Hispano |
Avec : Huguette Duflos (Lady Oswill), Georges Galli (Georges Dewalter), Luc Dartagnan (Le garde), Acho Chakatouny (Lord Oswill), Angèle Decori (Antoinette). 1h50. Ruiné, Georges Dewalter rencontre Lady Oswill qui le croit riche parce que son ami Deleone lui a prété une Hispano. Ils s'aiment et Georges dépense ses derniers billets. Reconnu par Oswill, il décide de disparaître... | |
1927 | Le mystère de la tour Eiffel |
Avec : Valentine Bordie, Régine Bouet, Bouzique, Jean Diéner, Jimmy Gaillard, Raymond Gardanne, Pierre Hot, Gaston Jacquet, Alex Mandres, Frédéric Mariotti. Les freres Mironton forment l'attraction d'un spectacle forain. L'un d'eux fait un fabuleux héritage. Mais l'association des Compagnons de l'Antenne veut l'empêcher de toucher ce milliard. Cette redoutable confrérie siège à la tour Eiffel, elle réserve au frère Mironton des aventures impossibles et d'innombrables traquenards. | |
1927 | Le mariage de mademoiselle Beulemans |
Avec : Andrée Brabant, Suzanne Christy, Jean Dehelly, Gustave Libeau. 1h05. A Bruxelles, M. Beulemans veut être nommé Président du Syndicat de la Brasserie. Il est soutenu par Seraphin Meulemeester, le fiancé de Suzanne Beulemans. Mais Seraphin et Suzanne décident de rompre, le père Meulemeester se présente contre le père Beulemans. Grâce à un employé, Albert Lapierre, M. Beulemans remporte l'élection. | |
1927 | L'agonie de Jérusalem |
Avec : Joe Alex, Raymond Blot, Paul Franceschi, Gransdet, Gaston Jacquet, Berthe Jalabert, Marguerite Madys, Léon Malavier, Georges Péclet. 1h42. Jean-Louis étudiant tranquille à Paris cache sa vie de révolutionnaire à ses parents catholiques vivant en Palestine et à la riche Alice. Le groupe auquel il appartient, charge un individu douteux de faire sauter un pont en Palestine. Celui-ci, éconduit par Alice, se venge en révelant aux parents de Jean-Louis, ses activités cacahées | |
1927 | Le tourbillon de Paris |
Avec : Gina Barbieri, Léon Bary, Lil Dagover, Hubert Daix, Gaston Jacquet, René Lefèvre. Par amour de l'opéra, Lady Aberton a abandonné son foyer et l'époux qui l'a chérissait. Mais bientôt le vide de son existence lui apparaît. Loin du monde elle se refugie dans un chalet, où deux hommes se souviennent d'elle, son mari et un ami, homme de lettres à qui elle doit son succès. Elle rentre avec son mari, mais de nouveau la ville la happe... | |
1929 | La vie miraculeuse de Thérèse Martin |
Avec : Janine Borelli, Simone Bourday, André Marnay, François Viguier. L'autobiographie de Thérèse Martin, qui devint Sainte Thérèse de Lisieux, suivie d'abord dans sa famille, puis dans les besognes quotidiennes du Carmel. | |
1929 | La divine croisière |
Avec : Charlotte Barbier-Krauss, Thomy Bourdelle, Suzanne Christy, Angèle Decori, Louis Kerly, Henry Krauss, Jean Murat, Line Noro, Georges Paulais, Henri Valbel. 1h30. Simone aime en secret le capitaine sous les ordres de son père, Jacques. A bord du bateau ou se trouve le jeune homme, a lieu une mutinerie, car Mareuil, l'un des membres de l'équipage, convoite la précieuse cargaison. Contrainte par son père, Simone doit épouser un aventurier. Mais, on annonce la perte du navire. Il faut partir à sa recherche... | |
1929 | Maman Colibri |
Avec : Jeanne Dax, Jean Gérard, Hélène Hallier, Maria Jacobini, Francis Lederer. 1h55. Irène de Rysbergue n'a pas trouvé dans le mariage la tendresse souhaitée. Son mari est indifférent. Richard, son fils ainé est un garcon renfermé. Seul le plus jeune lui témoigne de la gentillesse. Irène prend un jeune amant et fuit avec lui. Elle se rend compte de son âge et décide de revenir dans sa famille où un petit-fils est né. | |
1929 | Au bonheur des dames |
Avec : Dita Parlo (Denise Baudu), Pierre de Guingand (Octave Mouret), Germaine Rouer (Mme. Desforges). 1h25. L'essor des grands magasins au siecle dernier à travers l'histoire d'une orpheline qui monte à Paris pour travailler chez son oncle marchand de draps. | |
1930 | David Golder |
Avec : Harry Baur (David Golder) Jackie Monnier (Joyce) Jacques Grétillat (Marcus) Camille Bert (Tubingen). 1h25. David Golder, un puissant banquier polonais, apprend que l'argent ne fait pas tout lorsqu'il découvre que sa femme le trompe et que sa fille n'est pas de lui. Choisissant par vengeance de tout abandonner, il périt lors d'un naufrage alors qu'il revenait en France. | |
1931 | Les cinq gentlemen maudits |
Avec : Harry Baur (Mr. De Marouvelle) René Lefèvre (Le Guérantec) Robert Le Vigan (Strawber) Marc Dantzer (Sidney Woodland). 1h27. Tanger, cinq hommes se voient prédire un destin funeste par un sorcier qu'ils ont importuné | |
1932 | La Vénus du collège |
1932 | Allo Berlin? Ici Paris ! |
Avec : Josette Day (Lily), Wolfgang Klein (Erich), Karel Stepanek (Max), Germaine Aussey (Annette), Hans Henninger (Karl). 1h29. Dans un standard téléphonique à Paris, la jeune française Lily a sympathisé, entre deux transmissions d’appels, avec l’Allemand Erich, qui travaille dans un standard du même type à Berlin. Malgré la barrière des langues, une idylle va-t-elle se nouer à distance ? Elle a reçu la photo du jeune homme et il doit venir à Paris. Rendez-vous est fixé sur le quai d’une gare.... | |
1932 | Poil de Carotte |
Avec : Harry Baur (Monsieur Lepic), Robert Lynen (Poil de Carotte), Louis Gauthier (le parrain), Simone Aubry (Ernestine Lepic). 1h31. François Lepic vient passer ses vacances chez ses parents, dans le Morvan. Agé de douze ans, avec des cheveux roux, le visage marqué de taches de rousseur, on le surnomme "Poil de Carotte". Dernier né, il est détesté par sa mère.. | |
1933 | La machine à refaire la vie |
Remake de la version muette de 1924. | |
1933 | La Tête d'un homme |
Avec : Harry Baur (Commissaire Maigret), Valéry Inkijinoff (Radek), Alexandre Rignault (Joseph Heurtin). 1h40. Le commissaire Maigret essaie d'innocenter du crime d'un autre Joseph Heurtin, un simple d'esprit que tout accuse. | |
1935 | Le petit roi |
Avec : Robert Le Vigan (Le fou), Robert Lynen , Camille Bert , Béatrice Bretty , Clément , Arlette Marchal , Hubert Prélier , Jean Toulout. 1h30. La Pannonie est un petit royaume d’Europe centrale, inconnu sur les cartes. À sa tête, le jeune roi Michel, âgé de douze ans à peine. L’état de siège a été décrété à Grochol, la capitale, en raison des troubles qui secouent le pays. Le pouvoir est dirigé en fait par le régent Paul, qui préside de monotones conseils des ministres et soumet le petit roi à un régime strict, assorti de mornes leçons d’Histoire. L’enfant vit cloîtré dans une forteresse, à l’écart des intrigues de la Cour et pleurant sur le sort de sa mère, qu’il croit morte. Seuls, son fidèle chambellan Yampol et sa gouvernante, Barbara, lui apportent un peu de réconfort dans sa solitude dorée. Cependant, le comte Marski, ami du régent, complote dans l’ombre, le socialiste Storek rêve de renverser la dynastie, et un anarchiste, Zoltyk, projette l’assassinat du petit roi, qu’il rend responsable de la misère du peuple : il s’en est d’ailleurs ouvert en confession à l’archevêque, lequel n’ose intervenir. La tentative de meurtre a bien lieu, lors des grandes fêtes de Svintila, sainte patronne du royaume. Le roi en réchappe par miracle. Magnanime, il demande la grâce du rebelle, qui a été jeté en prison. Mais ce dernier est exécuté. Ébranlé par ces événements, le roi tombe gravement malade : un spécialiste venu de Paris, le professeur Bonnard, ordonne un traitement d’urgence, au bon soleil de la Côte d’Azur. Michel s’y refait une santé, grâce aux soins énergiques que lui prodiguent ses sujets restés fidèles. Une amitié se noue avec une petite fille de son âge, Lillie Ware. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il retrouve sa mère, qui vit en France sous le nom de comtesse Slasko. À présent, il n’est guère pressé de retourner dans son pays, d’autant que la République y a été proclamée. Storek a pris le pouvoir. Le petit roi vivra désormais heureux en, exil, entouré de l’affection des siens. | |
1934 | Le paquebot Tenacity |
Avec : Raymond Aimos, Nita Alvarez, Léon Arvel, Mady Berry, Camille Beuve, Albert Broquin, Jeanne Byrel, Mme. Calvé, Charles Camus, Jeanne Duc. 1h25. Dans Paris en proie à la crise, les films exotiques du samedi soir font rêver et des annonces mirifiques prétendent qu'au Canada, tout, est possible. Ainsi Bastien, un ouvrier, veut-il persuader son ami le timide Ségard, de partir là-bas avec lui. Ils gagneront toujours plus qu'avec la figuration de cinéma qu'ils en sont réduits à faire avec d'autres chômeurs. Ségard hésite, laisse le sort dire oui à sa place et les deux candidats à l'exil se retrouvent au Havre pour prendre le paquebot " Tenacity". Ils doivent attendre quelques jours et rencontrent le pittoresque père Hidoux, mi-clochard, mi-travailleur à temps partiel, qui revendique hautement sa liberté. Il leur conseille de loger à la pension Cordier. Effectivement, la patronne cuisine bien et la serveuse, Thérèse, est gentille. Ils font la fête " Chez Louisette ", un bouge où Bastien rencontre la belle Émilienne. Le jour dit les deux amis embarquent, avec quelques regrets pour Ségard, très attiré par Thérèse. Comme dit la chanson, " le départ c'est le renouveau ! " Mais le bateau tombe en panne, revient à quai pour une semaine au moins Et Bastien prête maintenant attention à Thérèse, Ségard accentue sa cour pour maintenir son avantage. Un soir, pourtant Bastien, seul avec la jeune fille, la fait boire et elle se donne à lui. Ségard ne se doute de rien. Thérèse éprouve des remords, Bastien aussi pour qui, jusqu'à présent, toutes les femmes se ressemblaient Il décide de ne plus partir et de faire sa vie avec Thérèse. Il en avertit Ségard par une lettre qu'il lui fait remettre peu avant le départ par le père Hidoux, " L'amour, c'est plus fort que tout ", écrit-il pour se justifier. Ségard, déçu en amitié et en amour, dit à Hidoux : "c'est la première fois qu'un vrai désir me vient de partir". Le bateau largue les amarres, pour de bon, cette fois, " Les chagrins traînent sur le quai, c'est défendu de les embarquer ", dit la complainte qui accompagne son départ. | |
1934 | Maria Chapdeleine |
Avec : Madeleine Renaud (Maria Chapdelaine) André Bacqué (Samuel Chapdelaine), Suzanne Desprès (Laura Chapdelaine), Jean Gabin (François Paradis). 1h15. Une maison isolée, au nord du Canada, dans la province du Québec. Là vit la douce et belle Maria Chapdelaine, avec ses parents et ses frères et soeurs. La ville la plus proche est Peribonka où, un jour de printemps, Maria et son père Samuel rencontrent François Paradis, le trappeur parti depuis si longtemps. A l'évidence, François éprouve les sentiments les plus tendres pour la jeune fille, que courtisent également un brave et fruste bûcheron, Eutrope Gagnon, et Lorenzo, un citadin aux belles manières qui vient régulièrement commercer dans la région, Mais c'est le trappeur que Maria préfère; il s'est d'ailleurs déclaré le premier, promenant de l'épouser à son retour du chantier où il passera l'hiver à gagner l'argent de leur ménage. La mauvaise saison est revenue, Les Chapdelaine ne pourront même pas assister à la messe de minuit car les chutes de neige ont coupé les chemins. Au long des jours et des nuits, Maria prie en silence pour que François lui revienne vite. Celui-ci, impatient s'est imprudemment mis en route, en pleine tempête, rêvant de passer Noël avec sa bien-aimée. Mais c'est son cadavre qui est ramené au village en ce jour de la nouvelle année que la famille Chapdelaine y venait fêter... A leur tour, Gagnon et Lorenzo se déclarent : l'un offre à Maria la sécurité au pays, l'autre l'aventure de la grande ville. La jeune fille ne sait que répondre. C'est alors qu'une nouvelle épreuve vient frapper les Chapdelaine, Laure, la mère, tombe malade : le médecin comme le guérisseur avouent leur impuissance. La pauvre femme s'éteint. Aux obsèques, le curé prêche : "Au pays de Québec, rien ne doit mourir et rien ne doit changer." Lorenzo se résigne et s'en va; Maria annonce à Gagnon qu'elle est prête à l'épouser. | |
1935 | La Bandera |
Avec : Annabella (Aischa la Slaoui), Jean Gabin (Pierre Gilieth), Robert Le Vigan (Fernando Lucas), Raymond Aimos (Mulot). 1h40. Pierre Gilieth a commis un meurtre dans un bar de Montmartre. Il réussit à quitter la France et échoue dans un bouge de Barcelone. Bientôt à bout de ressources, il s'engage dans la Légion étrangère espagnole, où il se lie avec deux compatriotes, Mulot et Lucas, eux aussi, apparemment, victimes du destin... | |
1935 | Golgotha |
Avec : Le Vigan (Jésus-Christ), Harry Baur (Hérode), Jean Gabin (Ponce Pilate), Juliette Verneuil (Marie). 1h37. Une foule transportée de joie et d'espoir escorte Jésus le prophète qui entre à Jérusalem. Cette ferveur populaire inquiète les Princes des prêtres et les Anciens du peuple qui forment le projet de capturer Jésus et de le faire mourir. Et Jésus dit à ses disciples qui l'accompagnent : "Vous savez que la Pâque se fait dans deux jours et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié."... | |
1936 | Le Golem |
Avec : Harry Baur (Empereur Rudolf II), Germaine Aussey (Comtesse Strada), Roger Karl (Chancellier Lang), Raymond Aimos (Toussaint), Charles Dorat (Rabbi Jacob), Roger Duchesne (Trignac), Truda Grosslichtová (Mme. Benoit), Ferdinand Hart (le Golem). 1h18. En 1610, à Prague, sous le règne de Rodolphe II, Jacob est le seul à connaître le moyen de redonner vie au Golem, une créature d’argile cachée dans la synagogue et jadis animée par la magie de son maître, le Grand Rabbin Loew. Tandis que le ghetto est ravagé par la peste, l’empereur, faible d’esprit, féru de sciences occultes et entouré de charlatans exploitant sa candeur, voudrait s’emparer du Golem qui, selon la légende, marquera la fin de son règne en se réveillant. Pour apprendre où il se trouve, il fait arrêter Jacob. Pendant ce temps, sur la route de Prague, sa maîtresse, la comtesse Strada, rencontre Trignac, un antiquaire français. À la demande de la comtesse, jalouse que l’empereur envisage d’épouser Isabelle d’Espagne pour raison politique, Trignac vole le Golem et le cache dans la salle des fêtes du château. Mais Rachel, qui aime Jacob en secret, l’implore d’intercéder auprès de l’empereur pour libérer son bien-aimé. Trignac est reçu par Rodolphe et, en lui offrant divers objets qu’il prétend magiques, fait libérer Jacob. Alors que le ghetto est mis à sac par les spadassins de Rodolphe, les Juifs supplient Jacob de faire appel au Golem pour les défendre. Mais, invoqué par la Kabbale, l’esprit du rabbin Loew avertit que la créature ne pourra être ranimée que lorsque « rugira la bête ». Accusés de complot, un grand nombre de Juifs vont être exécutés sur ordre du chancelier Lang et de Friedrich, le chef de la police. Parmi eux se trouve Rachel qui, entendant rugir les lions de la ménagerie de Rodolphe, redonne vie au Golem grâce à la formule que Jacob lui a révélée. Semant la terreur, la créature détruit les suppôts de l’empereur et brise les portes du ghetto. Une fois Rodolphe remplacé par son frère, l’archiduc Mathias, Jacob efface sur le front du Golem le signe magique qui lui donne vie et il retombe en poussière. | |
1936 | L'homme du jour |
Avec : Maurice Chevalier (lui-même / Alfred Boulard), Elvire Popesco (Mona Talia), Raymond Aimos (le vieil acteur), André Alerme (Cormier de la Creuse), Charlotte Barbier-Krauss (la patronne), Josette Day (Suzanne Petit), Simone Deguyse (la petite femme), Marguerite Deval (la vieille dame), Renée Devillers (la fleuriste). 1h02. Avec son amie Suzanne, Alfred Boulard rêve de music-hall et de succès. Il passe une audition dans l'indifférence et retourne à son quotidien : sa pension de famille, l'hôpital où il est électricien. Le hasard veut qu'il sauve la grande comédienne Mona Thalia en lui donnant son sang. Pour les journaux où s'étale sa photo, il devient. éperdue de reconnaissance tapageuse, Mona veut aider Alfred, qu'elle trouve beau garçon, et en faire un tragédien. Suzanne, elle, retient l'attention de Cormier, le gros ami de Mona, prêt à favoriser ses fragiles dispositions de chanteuse. Mais Alfred contrôle mal sa célébrité : bains de foule, jalousie et haine... Mona révèle sa vraie nature de snob colérique qui s'encanaille sur une passade. Et Suzanne doit subir les assauts de Cormier. La mère d'Alfred comprend les illusions que se font les jeunes gens. De plus, la gloire est éphémère : un nouvel apparaît, qui renvoie Boulard aux oubliettes. Alfred règle des comptes avec un pensionnaire indélicat, comprend la gentillesse de la fleuriste de sa rue qui l'aime secrètement et, revenu à lui, se rend au music-hall où Suzanne fait des débuts calamiteux en première partie de Maurice Chevalier. Ce dernier confirme Alfred dans ses sages résolutions : chacun sa place et mieux vaut être spectateur que mauvais acteur. Réunis à nouveau, les jeunes gens écoutent Chevalier dans son dernier succès. | |
1936 | La belle équipe |
Avec : Jean Gabin (Jean), Charles Vanel (Charles), Viviane Romance (Gina). 1h40. Cinq ouvriers chômeurs parisiens, dont un étranger menacé d'expulsion, gagnent le gros lot à la Loterie. L'un d'eux, Jean, a l'idée de placer cet argent en commun dans l'achat d'un vieux lavoir de banlieue en ruines, qu'ils transformeront en riante guinguette dont ils seront copropriétaires.... | |
1936 | Pépé le Moko |
Avec : Jean Gabin (Pépé le Moko), Mireille Balin (Gaby Gould), Line Noro (Inès), Lucas Gridoux (Inspector Slimane). 1h30. Le gangster Pépé le Moko s'est réfugié dans la casbah d'Alger pour échapper à la police. Il y rencontre une touriste parisienne, dont il tombe amoureux. La jeune femme va involontairement servir à faire sortir le bandit de sa retraite pour finir par tomber dans un guetapens... | |
1937 | Un carnet de bal |
Avec : Harry Baur (Alain Regnault), Marie Bell (Christine Sugere), Pierre Blanchar (Thierry Raynal), Fernandel (Fabien). 2h05. Christine de Guérande vient de perdre son mari. En fouillant dans ses affaires elle retrouve le carnet de son premier bal, alors qu'elle n'avait que seize ans. Nostalgique et déprimée, elle décide de savoir ce que sont devenus ses cavaliers d'alors et part à leur recherche... | |
1938 | Toute la ville danse |
(The Great Waltz / La grande valse). Avec : Fernand Gravey (Johann Strauss II), Luise Rainer (Poldi Vogelhuber), Miliza Korjus (Carla Donner), Hugh Herbert (Julius Hofbauer), Lionel Atwill (Comte Anton 'Tony' Hohenfried), Curt Bois (Kienzl). 1h44. Renvoyé par la Banque Commerciale de Vienne, le jeune Johann Strauss forme un orchestre et se fait engager au café Dommeyer. Un soir, par sa musique, il attire l'attention de la chanteuse de l'Opéra Impérial Carla Donner et compose une valse pour elle. Mais la jeune femme se moque de lui. Furieux, Johann retourne dans son humble milieu, épouse sa fiancée, Poldi Vogelhuber, et décide de composer de la musique pour les gens du peuple. Lors d'une émeute des Viennois pour obtenir une constitution démocratique, Strauss revoit Carla à laquelle il vient en aide, et comprend qu'il n'a cessé de l'aimer. Grâce a l'appui de Carla, il obtient une subvention de l'empereur François-Joseph pour écrire un opéra. Le soir de la première, en entendant Carla chanter la merveilleuse musique qu'elle inspira à Johann, Poldi comprend que le bonheur de son mari n'est plus auprès d'elle et s'efface. Mais son geste généreux aura pour effet de ramener Johann à son foyer où il vieillira entouré de la reconnaissance de tous les Viennois et de l'amitié de François-Joseph... | |
1938 | La fin du jour |
Avec : Michel Simon (Gabrissade), Victor Francen (Gilles Marny), Louis Jouvet (Raphaël Saint-Clair). 1h40. L'abbaye de Saint-Jean-la-Rivière est une institution charitable pour les vieux comédiens sans ressources; une menace de fermeture plane cependant sur la maison de retraite où vient d'arriver le beau Saint-Clair. | |
1940 | La charrette fantome |
Avec : Pierre Fresnay (David Holm), Marie Bell (Soeur Maria), Micheline Francey (Soeur Édith), Louis Jouvet (Georges), Jean Mercanton (Pierre Holm), Ariane Borg (Suzanne), Alexandre Rignault (Le géant), Robert Le Vigan (Le père Martin), Palau (Monsieur Benoît), René Génin (Le père Éternel). 1h33. Celui qui entend, seul, le grincement d'un tombereau en marche, le bruit des roues obsédant comme une plainte, celui-là va mourir. Aussi vieille que le monde, la charrette fantôme n'a jamais cessé de rouler. Quant au charretier, c'est la Mort elle-même qui lui choisit un remplaçant. Chaque année, à la Saint-Sylvestre c'est l'homme qu'elle emporte au douzième coup de minuit. David Holm, un souffleur de verre, aigri et malade, est devenu un mauvais garçon. Il maltraite sa femme et ses enfants, donne un exemple déplorable à son frère et va s'enivrer dans un bouge, la dernière nuit de l'an, avec son inséparable ami Georges dit " l'Étudiant". Au cours d'une altercation, ce dernier frappé d'un coup de couteau meurt alors que sonne le dernier coup de minuit et la fatale charrette l'emporte. David est accusé du crime. Il se réfugie à l'Armée du Salut qui essaie, dans cette ville du Nord, d'apporter aux miséreux un peu de réconfort, de chaleur. C'est dans cet asile que le vagabond. rencontre sœur Edith qui s'attache à lui et veut le sauver. Elle lui fait promettre de revenir l'année suivante à la même date. Le printemps arrive. La déchéance de David s'accentue; sa femme, ses enfants s'enfuient. Pierre, son frère, tourne mal. Seule, sœur Edith dont la santé s'altère continue de lutter pour le salut de cette âme. Venue chercher David à sa sortie de prison, la jeune salutiste est brutalisée par celui qu'elle aime, et, l'année finie, attendra vainement son retour. Elle est mourante. David, battu à mort par un clochard, entend s'approcher de la charrette fantôme. Le moribond supplie alors la Mort de le laisser vivre pour réparer le mal qu'il a fait : sa femme veut se tuer, son frère est un dévoyé, sœur Edith se meurt. Georges, le charretier, se laisse fléchir et, pour un an, consent encore à parcourir les routes de l'au-delà. | |
1940 | Untel pére et fils |
Avec : Raimu (Jules Froment), Michèle Morgan (Marie Froment-Léonard), Louis Jouvet (Pierre Froment / Félix Froment), Suzy Prim (Estelle Froment adulte), Renée Devillers (Gabrielle Froment), Georges Biscot (Noblet), Colette Darfeuil (L'entraîneuse du Moulin Rouge), Harry Krimer (Robert Léonard). 1h53. De 1870 à 1939, la saga de la famille Froment s'étire entre trois guerres et se veut représentative du destin des Français moyens étalé sur trois générations. 1871-Tout commence au Siège de Paris; Pierre Froment qui vit à Montmartre est tué dans un engagement de gardes mobiles et sa femme ne lui survit pas. Estelle, l'aînée des enfants, va élever ses deux frères Félix et Bernard. L'oncle Hector, bon vivant et insouciant, met de la bonne volonté pour aider sa nièce dans sa lourde tâche. Les années passent: Félix qui aime l'aventure s'est embarqué pour les colonies. Bernard, devenu instituteur, épouse Gabrielle; leurs noces sont pleines de pittoresque et un soir de 14 juillet, la jeune femme donne le jour à deux jumeaux: Alain et Marie. 1910- L'oncle Hector continue de bambocher, Alain Froment se consacre à l'aviation. Mane s'éprend de Robert Léonard, peintre d'avenir; elle l'épouse. 1914- Alain se fait tuer à bord de son avion. Estelle, toujours dévouée est infirmière, Bernard inculque l'amour de la patrie à ses élèves et Félix se dévoue jusqu'à la mort dans une colonie française. L'après-guerre est à la fois amère et folle. Léonard a perdu un bras; il ne peut plus peindre mais il crée avec Marie, très sensible à l'air du temps, une maison de couture qui prospère. Leur fils Christian doit être médecin, mais, la guerre éclate et en septembre 1939 Christian s'unit à Nicole, avant de partir vers le front. | |
1941 | Lydia |
Avec : Merle Oberon (Lydia MacMillen), Edna May Oliver (Sarah MacMillan), Alan Marshal (Richard Mason), Joseph Cotten (Michael Fitzpatrick), Hans Jaray (Frank Andre), George Reeves (Bob Willard), John Halliday (Fitzpatrick, le majordome), Sara Allgood (Mary, la mère de Johnny), Billy Ray (Johnny), Frank Conlan (le vieux Ned). 1h44. Lydia, une dame âgée revient avec ses trois anciens amants sur le récit de sa vie. Elle leur révèle qu'elle en aimait un quatrième, présent ce soir là. En arrivant, celui qu'elle a tant désiré ne la reconnaît même pas. | |
1942 | Six destins |
(Tales of Manhattan). Avec : Charles Boyer (Paul Orman), Rita Hayworth (Ethel Halloway), Ginger Rogers (Diane), Henry Fonda (George), Charles Laughton (Charles Smith), Edward G. Robinson (Larry Browne), Paul Robeson (Luke), Ethel Waters (Esther), Eddie 'Rochester' Anderson (Rev. Lazarus), Thomas Mitchell (John Halloway). 1h18. Six sketches autour de l'itinéraire d'un habit de soirée, qui passe tour à tour entre les mains d'un acteur, d'un jeune couple, d'un chef d'orchestre, d'un clochard et d'un escroc avant de finir chez un fermier qui en habille son épouvantail. | |
1943 | Obsessions |
(Flesh and fantasy). Avec : Edward G. Robinson (Marshall Tyler) Charles Boyer (Paul Gaspar) Barbara Stanwyck (Joan Stanley) Betty Field (Henrietta) Thomas Mitchell (Septimus Podgers) Robert Cummings (Michael) Charles Winninger (King Lamarr) Anna Lee (Rowena). 1h38. Troublé par un rêve récurrent, Doakes s’entretient avec Davis, dans leur club commun, de la valeur des rêves prémonitoires et de l’intrusion de l’irrationnel dans la vie quotidienne. 1. Davis raconte à Doakes une histoire à ce sujet : Henrietta se croit laide et a renoncé à toute vie sentimentale. Le jour du Mardi Gras à La Nouvelle-Orléans, le visage recouvert d’un masque qui lui donne une beauté artificielle, elle tombe amoureuse de Michael. Cédant avec réticence à l’insistance du jeune homme qui veut voir son vrai visage, la jeune femme se rendra compte que l’amour l’a transfigurée et l’a rendue belle. 2. Encouragé par Davis, Doakes lit maintenant l’aventure survenue à l’avocat Marshall Tyler, qui doutait des dons de divination de Septimus Podgers. Certaines prédictions du vieux bonhomme s’étant réalisées, Tyler lui demande de lui lire les lignes de la main. Podgers finit par avouer à Tyler qu’il est sur le point de commettre un meurtre. L’avocat s’interroge longuement sur la personne qu’il aurait des raisons de vouloir tuer. À bout de nerfs, il finira par assassiner Podgers lui-même sur un coup de folie. 3. Le Grand Gaspar est un funambule qui exécute tous les soirs un numéro extrêmement dangereux. Un jour, à la suite d’un cauchemar dans lequel il s’est vu faire une chute mortelle après avoir aperçu une jeune femme dans l’assistance, il ne trouve pas le courage de faire son numéro car la femme de son rêve se trouve dans la salle. Plus tard, sur le bateau qui l’emmène aux États-Unis, il fait la connaissance de l’inconnue, qui s’appelle Joan Stanley. Tombé amoureux, il retrouvera le courage d’exécuter son tour à New York, tandis que Joan sera arrêtée par la police : elle est l’ancienne complice d’un audacieux cambrioleur. | |
1944 | L' imposteur |
(The Impostor). Avec : Jean Gabin (Clément) Ellen Drew (Yvonne) Richard Whorf (Lieutenant Varenne) Dennis Moore (Lafarge) Peter Van Eyck (Hafner) Eddie Quillan (Cochery) Allyn Joslyn (Bouteau) Tours, 14 juin 1940. Clément, meurtrier d'un agent de police, va être guillotiné quand des avions allemands détruisent entièrement la prison où il était incarcéré. Seul survivant, il s'enfuit. Vers Bordeaux, il monte dans un camion militaire dont tous les soldats meurent sous les bombardements. Miraculeusement épargné, Clément revêt l'uniforme et s'empare des papiers du sergent Lafarge. À Saint-Jean-de Luz, il fait la connaissance d'un soldat, Monge, et du lieutenant Varenne, au moment où le maréchal Pétain demande l'armistice. Ensemble, ils embarquent sur un cargo pour l'Afrique. Arrivé à Brazzaville, Clément s'engage dans les Forces Françaises Libres tout en pensant déserter et fuir au Congo belge. | |
1946 | Panique |
Avec : Viviane Romance (Alice Moulin), Michel Simon (Mr. Hire), Paul Bernard (Alfred), Lucas Gridoux (Mr. Fortin). 1h32. Dans un petit quartier de Paris, une vieille dame est retrouvée assassinée. Le responsable, un petit truand nommé Alfred l'a tué après avoir volé son sac à main contenant une forte somme d'argent. Seul Mr. Hire, un homme solitaire et que personne n'aime, connaît la vérité. | |
1948 | Anna Karenine |
Avec : Hugh Dempster (Stefan Oblonsky) Vivien Leigh (Anna Karénine) Ralph Richardson (Alexeï Karénine) Kieron Moore (Comte Vronsky) Sally Ann Howes (Kitty) Niall MacGinnis (Lévine) Austin Trevor (Colonel Vronsky) Gino Cervi (Enrico). 1h50. Epouse delaissée d'un haut fonctionnaire, Anna Karenine s'éprend du capitaine Vronsky, avec lequel elle s'enfuit en Italie. A son retour en Russie, son mari lui ferme sa porte et refuse de divorcer. Il fait croire à leur enfant que sa mère est morte... | |
1949 | Au royaume des cieux |
Avec : Juliette Gréco (Rachel), Serge Reggiani (Pierre Massot), Suzy Prim (Mlle. Chamblas), Suzanne Cloutier (Maria Lambert), Jean Davy (L'aumônier), Max Dalban (Barattier). 1h45. Maria Lambert, orpheline de 17 ans, arrive entre deux gendarmes à la Maison d’éducation surveillée de Haute-Mère, perdue dans une contrée gorgée d’eau, où l’inondation menace. Interrogée par Mme Bardin, la directrice, Maria, placée dans des familles qui l’ont exploitée ou maltraitée, semble un cas banal. Mme Bardin meurt subitement et Mlle Chamblas la remplace. C’est une vieille fille refoulée et sadique, adepte de la manière forte. Ainsi enferme-t-elle Maria dans un cachot quand elle découvre que la jeune fille aime profondément Pierre, un ouvrier électricien rencontré à Paris. Sortie de cellule, Maria raconte à ses compagnes son histoire, et surtout son amour pour Pierre. Même Dédée et Gaby, les deux meneuses rivales, se laissent gagner par sa ferveur, Maria est sûre que Pierre viendra la sortir de sa prison. Effectivement, il a pris pension non loin de là et fait passer un message à celle qu’il aime par Margot, une fugueuse qu’on ramène à Haute-Mère. Les filles s’opposent aux sévices injustes de Mlle Chamblas, qui s’aliène aussi le curé et Mlle Guérande, une éducatrice plus libérale. Elles veulent aussi que Maria retrouve Pierre. Avec la complicité de toutes, et surtout de Camille, la «politique» au tempérament suicidaire, Maria parvient à rejoindre Pierre, après la messe de Noël, alors que les digues ont craqué et que l’inondation tourne à la catastrophe. À Haute-Mère, la révolte gronde : Mlle Chamblas, malmenée par les filles, fuit et se fait mordre sauvagement par le molosse qui garde les lieux. Mlle Guérande, nommée directrice, s’efforce de ramener l’ordre et la confiance, mais toutes pensent au couple enfin réuni. | |
1951 | Black Jack |
Avec : : George Sanders (Mike Alexander), Herbert Marshall (Dr. James Curtis), Patricia Roc (Ingrid Dekker), Agnes Moorehead (Mrs. Birk), Marcel Dalio (Capitaine Nikarescu (sous le nom Dalio)), Howard Vernon (Capitaine du Schooner), Dennis Wyndham (Fernando Barrio), José Jaspe (Jose), José Nieto (Inspecteur Carnero). 1h30. Mike Alexander vit du trafic d’armes et de la contrebande de l’or. Réfugié à Palma de Majorque, il attend un chargement de 500 000 dollars de drogue en provenance de Singapour, qui doit lui permettre de faire un dernier gros coup et de prendre sa retraite. Nikarescu, un louche trafiquant qui transporte des réfugiés indésirables en Europe sur son cargo le « Chalcis », vient lui demander son aide. Mike lui conseille de débarquer son chargement humain dans l’île d’Aguileras à l’insu des autorités. Mais Nikarescu saborde son bâtiment, entraînant la mort de tous ses passagers. La jeune Ingrid Dekker, que Nikarescu a sauvée par convoitise, rencontre à Palma la très riche et excentrique Emily Birk, qui la prend sous sa protection. Venu visiter l’épave à moitié échouée du « Chalcis » en compagnie d’Ingrid, Mike découvre le crime de Nikarescu. À Palma, le docteur Curtis, un vieil ami de Mike spécialiste en médecine tropicale, fait une cour assidue à Emily. Cette dernière avoue à Ingrid qu’elle est un agent d’Interpol chargé d’arrêter Alexander, un trafiquant notoire qui défie toutes les polices du monde, et demande à la jeune fille de l’aider dans son enquête. Deux jours plus tard, Alexander prend possession des stupéfiants transportés par l’« Atlantis ». Mais il se fait ravir la cargaison par Nikarescu, complice d’Emily – en réalité une trafiquante. Le véritable agent d’Interpol est le docteur Curtis, qui procède à son arrestation tout en apprenant avec regret que son vieil ami Alexander est compromis dans une affaire de drogue. Mike récupère le chargement et élimine Nikarescu, puis jette la drogue à la mer. Racheté aux yeux d’Ingrid, il part avec elle sur son yacht, le « Black Jack ». Refusant de répondre aux injonctions des garde-côtes, il est abattu alors qu’il allait sortir des eaux territoriales. | |
1951 | Le petit monde de Don Camillo |
Avec : Fernandel (Don Camillo), Gino Cervi (Peppone), Louise Sylvie (Mme. Christina), Véra Talchi (Gina), Charles Vissières (L'évêque). 1h44. D'âpres rivalités de clocher font bouillonner le petit village italien de Bassa. Le maire du pays, Peppone, un rouge, vient de triompher aux élections et son succès est dur à Don Camillo, sympathique curé de choc, qui, dans l'ombre du presbytère, s'entretient presque amicalement avec Notre Seigneur... | |
1951 | Sous le ciel de Paris |
Avec : Brigitte Auber (Denise), Raymond Hermantier (Mathias), Louise Sylvie (Mlle. Périer), Daniel Ivernel (Georges Forestier). 1h55. Entre le moment où Étienne Lambolle enragé pécheur à la ligne, quitte son logis parisien pour les berges du fleuve et celui où il revient chez lui à l'heure où s'allument les réverbères, quelques personnages vont vivre au fil des heures une journée marquée pour chacun d'eux par le destin qui va se plaire à les réunir, à les contrarier, à les favoriser ou à les anéantir... | |
1952 | La fête à Henriette |
Avec : Dany Robin (Henriette), Michel Auclair (Maurice), Michel Roux (Robert), Julien Carette (Ficard), Louis Seigner (Le premier scénariste), Henri Crémieux (Le second scénariste), Daniel Ivernel (Inspecteur Massard). 1h58. Nous allons vivre en compagnie d'une aimable jeune fille, une journée dans la capitale, la journée du 14 juillet, et, puisque cette " seconde main " d'une maison de couture s'appelle Henriette, elle pourra croire que toute la liesse populaire est là pour lui rendre hommage. Henriette cependant balance entre deux amoureux. L'un, photographe et bon garçon, s'appelle Robert, mais une belle écuyère, Rita Solar, lui fait les yeux doux, à quoi il n'est pas indifférent. L'autre, prénommé Maurice, est à la fois inquiétant et séduisant. Le mystère l'environne. Est-ce un voleur, un criminel ou un fou - ou s'amuse-t-il à composer un personnage ? Henriette, tantôt souriante, tantôt angoissée va de l'un à l'autre au hasard des bals de quartier et sous les lueurs des feux d'artifice. Ce faisant elle rencontre un pochard sentencieux, Antoine, des agents de police qui se transforment en déménageurs, un inspecteur de la sûreté, Adrien Massard, honteux de son état... On finit par apprendre que deux auteurs en mal de scénario s'amusent au gré de leur fantaisie à tirer les ficelles de tous ces pantins; qu'ils inventent, rectifient ou effacent avec l'aide de Nicole, leur scripte, les péripéties qui ponctuent le jour de la fête à Henriette et que, si l'un voit la vie en noir, l'autre au contraire la voit en rose. Qu'importe après tout puisque l'aventure d'Henriette n'est qu'une des multiples facettes de la vie de Paris quand le petit peuple est dans la rue pour célébrer la prise de la bastille. | |
1953 | Le retour de Don Camillo |
Avec : Fernandel (Don Camillo), Gino Cervi (Peppone), Alexandre Rignault (Néro), Edouard Delmont (Spiletti). 1h55 Don Camillo est muté dans le village perdu de Brescello, dans la montagne, pour en remplacer le prêtre qui vient de mourir. Arrivé dans le froid et la neige, il essaie de parler avec Jésus, qui ne lui répond pas. Peppone décide la construction d’une digue pour protéger les terres menacées d’inondation. Cagnola, un riche propriétaire de vignes, s’y oppose... | |
1954 | Marianne de ma jeunesse |
Avec : Marianne Hold (Marianne), Pierre Vaneck (Vincent), Isabelle Pia (Lise), Gil Vidal (Manfred), Jean Galland (Le capitaine). 1h42. Le domaine d'Heiligenstadt s'étend dans un décor de lacs et de forêts et abrite un groupe d'adolescents et d'enfants que leurs parents fortunés ont exilés pour n'en être pas embarrassés. Des bandes se sont organisées : celle des Sages que dirige Manfred, celle des Brigands commandée par Alexis. | |
1954 | L'affaire Maurizius |
Avec : Daniel Gélin (Léonard Maurizius), Madeleine Robinson (Elisabeth), Charles Vanel (Procureur Andergast). 2h20. Etzel, le fils du procureur Andergast, découvre que son pére a, jadis, fait condamner à la réclusion à vie un homme, Léonard Maurizius, sur de simples présomptions. L'affaire, qui remonte à dix-huit ans, fut à l'origine de la brillante carrière du magistrat. Etzel décide de faire sa propre enquête... | |
1956 | Voici le temps des assassins |
Avec : Jean Gabin (André Chatelin), Danèle Delorme (Catherine), Gérard Blain (Gérard Delacroix) . 1h53. Chatelin, un restaurateur prospère du quartier des Halles à Paris, voit arriver dans son restaurant Catherine, une jeune femme désemparée. Très vite, il en tombe amoureux. Mais il ignore que Catherine est guidée par Gabrielle, son ex-femme, afin de le séduire et de lui soutirer toute sa fortune... | |
1956 | L'homme à l'imperméable |
Avec : Fernandel (Albert Constantin), Bernard Blier (Raphaël), Jacques Duby (Maurice), Judith Magre (Eva), Mireille Perrey (Mme. Constantin), Jean Rigaux (Blondeau). 1h46. Sa femme partie en province pour une affaire de famille, Albert Constantin, clarinettiste au Châtelet, se retrouve seul et désemparé devant les tâches quotidiennes. Blondeau, un ami de l’orchestre, le pousse à en profiter et à rendre visite à une choriste, Eva, que l’on dit très… accueillante. Il hésite puis se rend chez elle, à Montmartre, vêtu d’un imperméable. Dans l’escalier, il est abordé par un personnage douteux, Raphaël, qui semble surveiller la belle. Constantin entre chez Eva : elle lui tombe dans les bras, morte, un poignard planté dans le dos ! Notre homme fuit, affolé. Peu après, il reçoit la visite de Raphaël, qui réclame de l’argent pour se taire. Il ne reste plus à Constantin qu’à trouver le vrai coupable, et à empêcher le maître-chanteur de nuire, le tout discrètement, sans avertir la police qui, elle, recherche «l’homme à l’imperméable». Bien sûr, il faut avoir terminé avant le retour de l’épouse voyageuse. Il y parviendra de justesse, après être passé par toutes les angoisses, avoir côtoyé des prostituées — dont Florence, qui a tué Eva par jalousie car elle intéressait trop le pâle Maurice, son souteneur et amant en titre — et s’être retrouvé au milieu de divers truands, parfois américains, tandis que les cadavres tomberont en pluie serrée autour de lui, témoin involontaire d’une dizaine de règlements de compte et autres crimes. Quand son épouse revient, tout semble en ordre : il est à sa place dans l’orchestre. Tout au plus a-t-il adopté un petit chien, que la musique incommode et qui aboie, «orphelin» de son maître, Raphaël, mort lui aussi dans la tourmente. | |
1957 | Pot-Bouille |
Avec : Gérard Philipe (Octave Mouret), Danielle Darrieux (Caroline Hédouin), Dany Carrel (Berthe Josserand). 1h55. Octave Mouret, qui a le génie du commerce, arrive à Paris où ses amis les Compardon lui ont trouvé un emploi et une chambre. Il est premier commis "Au Bonheur des Dames", magasin de frivolités, tenu par Mme Hédouin... | |
1958 | La femme et le pantin |
Avec : Brigitte Bardot (Eva), Antonio Vilar (Matteo), Espanita Cortez (Maria Teresa), Michel Roux (Albert), Lila Kedrova (Manuela). 1h40. Le riche et fier Matteo Diaz aime et admire sa femme, l’altière Maria-Teresa. Mais celle-ci est infirme, et le bel Hidalgo trouve ailleurs les plaisirs qu’elle ne peut lui donner. L’épouse accepte avec tristesse cette situation. Un jour, Matteo aperçoit une petite sauvageonne, Eva, fille d’un “collabo” français, Marchand, réfugié en Espagne. Il la désire violemment, mais Eva, qui le trouve trop beau, trop riche, trop au-dessus d’elle, se montre d’une coquetterie appuyée... | |
1958 | Marie-Octobre |
Avec : Danielle Darrieux (Marie-Octobre), Paul Meurisse (François), Bernard Blier (Julien Simoneau). 1h40. De nombreuses années après la Libération, dix anciens résistants du réseau "Vaillance" sont invités dans un château par Marie-Hélène Dumoufin, dite Marie-Octobre, aujourd'hui directrice d'une maison de couture. Jadis leur réseau fut démantelé et leur chef tué... | |
1960 | La grande vie |
(Die kunstseidene mädchen). Avec : Giulietta Masina (Doris), Agnes Fink, Gustav Knuth, Gert Froebe, Harry Meyen. 1h45. Doris recherche l'impossible : amour et argent. De liaison en liaison, elle reste cependant souvent seule et sans amour. | |
1960 | Boulevard |
Avec : Jean-Pierre Léaud (Georges), Magali Noël (Jenny Dorr), Pierre Mondy (Dicky), Monique Brienne (Marietta), Jacques Duby (Pittore), Robert Pizani (Paulo). 1h34. Jojo, un jeune homme solitaire, vit dans une mansarde. Il est déçu par la vie, déçu parce que la jeune fille qu'il aime est amoureuse d'un autre homme. Il tente de se suicider et sera sauver de justesse par ses voisins. | |
1962 | La chambre ardente |
Avec : Jean-Claude Brialy (Marc Desgrez), Nadja Tiller (Myra Schneider), Walter Giller (Michel Boissard. 1h51. Marc Desgrez et sa femme Lucie passent leurs vacances dans le château bavarois de leur oncle Mathias, dont ils espèrent l'héritage. Celui-ci vit seul avec son infirmière, trois domestiques et son ami, le Dr Hermanus, chassé de la profession pour avortement. Tous deux s'adonnent à la sorcellerie, Mathias descendant d'une empoisonneuse. | |
1962 | Le Diable et les dix commandements |
Avec: Michel Simon (Jérôme Chambard "Dieu en vain ne jureras" "Les dimanches tu garderas"), Claude Nollier (La Supérieure "Dieu en vain ne jureras"), Nina Myral (Une paroissienne "Dieu en vain ne jureras") Albert Michel (Le maraîcher "Dien en vain ne jureras"). 1h25. Prologue : Homme à tout faire dans une communauté de religieuses, Chambard va être renvoyé par la mère supérieure parce qu’il ne cesse de jurer. Mais l’évêque en visite, un ami d’enfance, intervient en sa faveur à condition qu’il apprenne les dix commandements. 1. Le riche Philip a offert un collier de grand prix à Françoise, la jeune amie de sa femme Micheline, pour qu’elle devienne sa maîtresse. Françoise fait croire à son mari Georges qu’elle a trouvé un ticket de consigne dans un taxi. À la gare, Georges récupère un sac dans lequel Françoise a glissé le bijou… qu’elle découvre peu après au cou de Micheline. 2. Denis, jeune séminariste, a juré de venger sa sœur, qui vient de se suicider. Il provoque Garigny, le souteneur responsable, et se fait abattre par lui devant un ami inspecteur. 3. Dieu en personne rend visite à des paysans. Sur le point de mourir, la grand-mère lui demande d’accomplir un miracle. Le grand-père retrouve l’usage de ses jambes, mais en réalité, il simulait la paralysie pour ne plus travailler. Quant à « Dieu », il venait de s’échapper d’un asile psychiatrique… 4. Pierre Messager rend visite à Paris à l’actrice Clarisse Ardant qui, selon son père, serait sa vraie mère. Mais en découvrant une femme légère et futile, il reviendra bien vite auprès de ceux qu’il considère comme ses vrais parents. 5. Victime d’un hold-up à la banque dont il est le caissier, Didier retrouve son agresseur et lui dérobe la valise contenant le produit du larcin. Mais, dans un bar, il échange par mégarde la valise avec celle d’un ouvrier du bâtiment. C’est lui qui sera arrêté par la police. | |
1963 | Chair de poule |
Avec : Robert Hossein (Daniel Boisset), Jean Sorel (Paul Genest), Catherine Rouvel (Maria), Georges Wilson (Thomas), Lucien Raimbourg (Roux). 1h50. Capturé à la suite d’un cambriolage manqué et condamné au bagne pour un assassinat commis par son complice Paul Genest qu’il n’a pas dénoncé, Daniel Boisset réussit à s’évader lors de son transfert. Il échoue dans une petite station service isolée en Haute-Provence tenue par l’accueillant Thomas, qui lui offre du travail. Mais Maria, la femme de Thomas, de vingt ans sa cadette, découvre par hasard dans le journal que Daniel est en fuite. Menaçant de le dénoncer, elle lui demande d’ouvrir le coffre-fort dans lequel son mari cache ses économies. Sous la contrainte, Daniel s’exécute, mais l’intrusion inopinée de Thomas provoque le drame : Maria le tue et Daniel n’a pas d’autre choix que d’enterrer le corps dans le garage. Averti par son ancien complice, Paul est venu lui apporter des papiers pour lui permettre de quitter le pays. Alors que Paul accompagne Maria en ville, Roux, le beau-frère de Thomas, attiré par le magot, survient accompagné de son fils. Dans la bagarre qui s’ensuit, le fils est tué, Roux et Daniel grièvement blessés. Dès son retour, Paul administre les premiers soins à Daniel. Invité à son tour à ouvrir le coffre, il s’approprie l’argent et assassine Maria, qui l’avait surpris. Estimant qu’il a payé sa dette envers Daniel, Paul s’enfuit en l’abandonnant. Mais la gendarmerie, avertie par Roux, a établi des barrages sur la route. En tentant de s’échapper, Paul percute la pompe à essence de la station et provoque l’explosion de sa voiture. | |
1967 | Diaboliquement votre |
Avec : Alain Delon (Georges Campo), Senta Berger (Christiane Campo), Sergio Fantoni (Frédéric Launey). 1h35. Après un accident de la route et trois semaines de coma, un homme, frappé d'amnésie, se voit imposer une identité et un passé dans lesquels il ne se reconnaît pas. Il s'appellerait Georges Campo, serait propriétaire d'un château — avec un domestique chinois, Kim — et l'époux d'une charmante Christiane... https://www.cineclubdecaen.com/materiel/ctfilms.htm |
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