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mon cinéma à moi
[LE BLOG OÙ LE CINÉMA D'HIER RESTERA TOUJOURS À L'AFFICHE]
JOHN HUSTON
Cinéaste des destins dérisoires et des illusions perdues, John Huston a pris le contrepied des poncifs hollywoodiens pour délivrer une vision du monde où sa lucidité ironique était équilibrée par un puissant sentiment de fraternité humaine. L’homme était comme ses films : génial et indépendant.
Le producteur Henry Blanke a laissé une image frappante de son protégé à la Warnerer Bros., John Huston, qui avant même d’avoir fait ses preuves, était déjà une figure originale d’HoIIywood : « Un jeune poivrot ; indécrottablement immature. On le rencontrait à toutes les soirées avec sa frange et un singe sur l’épaule. Charmant. Très doué, mais sans aucune discipline. » [Cité dans « John Huston, un metteur en scène incontrôlable », James Agee, sur le cinéma, 1991.]
Ce portrait de l’artiste à trente ans ne fait pas mention d’une particularité – le nez écrasé – qui dénote un indéniable tempérament de puncheur. En fait, ce long jeune homme mince comme un fil a un passé glorieux de boxeur dans la catégorie poids légers : sur les vingt-trois combats qui ont animé sa morne scolarité, il n’a encaissé que deux défaites. Mais, au moment de passer professionnel, il a tout lâché pour la peinture jusqu’à ce que son père, l’acteur Walter Huston lui fasse découvrir une autre façon de s’exprimer, en l’attirant un soir dans les coulisses d’une scène new-yorkaise où il connaissait la consécration : là, Le désir sous les ormes d’Eugene O’Neill a mis John Huston littéralement K.O.
John Huston fait ses débuts d’acteur en 1924 et obtient le premier rôle dans une pièce de Sherwood Anderson, The Triumph of the Egg, qui lui vaut un franc succès. Ruint de Hatcher Hughes, également monté off Broadway, sera un échec qui ne l’atteindra pas vraiment : « Je ne me suis jamais pris au sérieux comme acteur. J’ai toujours pensé que mon père couvrait cette activité pour toute la famille. » [Entretien avec Rui Nogueira et Bertrand Tavernier, John Huston, dossier Positif-Rivages.]
Après une grave opération, Huston choisit le Mexique pour lieu de convalescence. Dans ce pays fascinant, qui résonne encore des fracas de la révolution, il se prend de passion pour les chevaux et entre dans l’armée mexicaine – avec un grade honorifique – pour accéder aux plus belles montures de l’escadron.
De retour en Californie, Huston épouse une brillante étudiante, Dorothy Harvey (mariage qui tournera bientôt au désastre), et se décide à travailler. Après avoir compris que la peinture est une activité trop aléatoire, il choisit l’écriture comme moyen de subsistance plus à sa portée. C’est un excellent conteur qui se révèle dans la nouvelle Fool, inspirée par son expérience de boxeur et que publie en 1925 l’American ,Mercury. Puis Huston suit les traces de sa mère en entrant au Daily Graphic : il a raconté avec beaucoup d’humour ses déboires de reporter dans son livre de souvenirs, An Open Book, paru en France sous le titre de John Huston par John Huston [Pygmalion, 1983]. Il fait ses premiers pas d’auteur dramatique avec Frankie et Johnnie (1929), une pièce pour marionnettes dont George Gershwin envisageait à la veille de sa mort de faire un opéra.
Le cinéma vient de lui ouvrir ses portes : figurant pour William Wyler, il décroche grâce à son père un petit rôle dans un court-métrage (Twoo Americans) de John Meehan. Engagé par Samuel Goldwyn, il exerce à l’Universal, à laquelle il est « prêté », ses talents de dialoguiste : d’abord dans A House Divided (1931), inspirée par la pièce Le désir sous les ormes, puis dans Law and Order d’Edward L. Cahn et dans Murders in the Rue Morgue (Double assassinat dans la rue Morgue, 1932), réalisé par Robert Florey d’après Edgar Allan Poe.
La Gaumont-British lui propose alors de venir travailler pour elle à Londres en qualité de scénariste. Mal accueilli par les directeurs du studio, les frères Balcon, auquel il a été imposé, Huston doit justifier d’un salaire trois fois supérieur à celui de ses collègues. Ses projets sont rejetés les uns après les autres, y compris une histoire qui aurait pourtant séduit Alfred Hitchcock. Sa collaboration avec Bryan Wallace, le fils du célèbre romancier populaire, pour un film sur le music-hall en Angleterre ne sera pas des plus convaincantes. Accaparé par la santé de sa femme, Huston se retrouve en rupture de contrat et réduit à chanter dans les rues pour survivre.
Revenu sur le sol américain avec la ferme intention de vivre de sa plume, il doit en passer par les hobbies d’un voisin : le badminton, où il excelle, et les échecs, auxquels il se jure bientôt de renoncer. Associé à l’aventure éphémère du Mid-Week Pictorial, destiné à rivaliser avec le magazine Life, Huston se voit confier par un ami le rôle-titre de Abe Lincoln en Illinois, qui fera un malheur à Chicago. Cette ville lui sourit décidément puisqu’il y rencontre celle qui deviendra sa deuxième femme, Lesley Black, une jeune Irlandaise de vingt ans. Grâce à elle, il allait trouver la stabilité qui lui permettrait de s’affirmer sur le plan professionnel.
La Warner achète l’histoire que Huston avait destinée à Hitchcock, « Three Strangers », et qu’il a réécrite avec Howard Koch. C’est à l’occasion de sa collaboration au scénario de Jezebel (L’insoumise, 1938), un mélodrame sudiste de William Wyler, qu’il rencontre le producteur Henry Blanke, qui allait se montrer un ami avisé. Ses qualités d’adaptateur valent à Huston d’être appelé à voler au secours de certains scénarios. Il dira par la suite avoir bénéficié à la Warner, très respectueuse de ses scénaristes, d’une grande liberté – malgré des horaires contraignants dont il saura très tôt se dégager. Lauréat du Laurel Award 1965, récompensé pour avoir « fait avancer la littérature du cinéma et contribué magnifiquement à la profession de scénariste », Huston ne cachera jamais qu’il n’aime pas écrire et que, dès qu’il le peut, il recourt au croquis, une façon de rester en relation avec la peinture.
Après s’être penché sur le cas du The Amazing Dr. Clitterhouse (Mystérieux docteur Clitterhouse, 1938) d’Anatole Litvak, Huston met à profit sa connaissance du Mexique dans Juarez (Juarez et Maximilien, 1939), dont William Dieterle est le réalisateur et Paul Muni la vedette. Il s’attaque ensuite à une autre biographie dramatique, spécialité de la maison, celle du célèbre médecin à qui l’on doit l’éradication de la syphilis : Dr. Erlich’s Magic Ballet (1940) verra son scénario sélectionné pour la course aux oscars. Huston s’offre alors un intermède consacré à la mise en scène de théâtre – A passenger to Bali, une pièce d’Ellis St. Joseph dont son père est l’un des interprètes – avant d’écrire Sergeant York (Sergent York, 1 941) pour Howard Hawks et Gary Cooper. High Sierra (La grande évasion, 1941) de Raoul Walsh lui a donné l’occasion d’adapter pour la seconde fois un auteur qu’il affectionne, William Riley Burnett, un des meilleurs spécialistes du « milieu ».
LA NAISSANCE DU FILM NOIR
Parce que son contrat lui en offre la possibilité, Huston aborde la réalisation avec un roman de Dashiell Hammett déjà porté deux fois à l’écran, The Maltese Falcon (Le Faucon maltais, 1941). Les précédentes versions, dues à Roy Del Ruth (1931) et à William Dieterle, qui s’en inspirait très librement dans Satan Met a Lady (1936), étaient passées assez inaperçues. Huston comptait bien réparer ce qu’il considérait comme une injustice envers ce « pur cinéaste de la page blanche » [Roger Tailleur].
Fidèle au récit, qu’il dira « avoir simplement mis en images », Huston filme – déjà avec « le montage en tête » – une chasse au trésor rocambolesque, nous donnant à voir un monde interlope dans lequel évolue une figure désormais mythique, le private eye, le détective privé. Le faucon marque la naissance du film noir et impose définitivement Humphrey Bogart, par suite du désistement d’un George Raft peu désireux de faire confiance à un débutant bénéficiant d’un budget de série B. Le cinéaste et l’acteur, amateurs de bonnes histoires copieusement arrosées, deviendront les meilleurs amis du monde.
Par sa violence retenue, The Maltese Falcon tranche avec les films de gangsters qui ont fait les beaux jours des années 1930 : « Le dialogue est le nerf, la raison d’être, l’arme absolue du vrai film noir, écrit Roger Tailleur. Dans Le faucon, ce ne sont pas les armes mais les hommes qui parlent : c’est un Scarface où les mitraillettes se taisent et où les personnages se mitraillent de mots. » [John Huston, dossier Positif-Rivages.] Mû par une morale sommaire étrangère à tout romantisme, qui consiste à « dénicher l’assassin de son associé », Sam Spade (Bogart) laissera partir pour Sing-Sing celle qu’il aime (Mary Astor), non sans la gratifier d’une tirade d’un cynisme magnifique qu’Hammet n’avait pas prévue : « Je t’attendrai. Si on te pend, je me souviendrai de toi… Il y a une seule chose en ta faveur : peut-être m’aimes-tu, et j’en récolterai sans doute nombre de mauvaises nuits, mais ça passera. »
Propulsé au niveau des meilleurs grâce à la réussite du Faucon, Huston se voit confier une distribution prestigieuse pour son film suivant, In This Our Life (L’amour n’est pas un jeu, 1942) : Bette Davis, Olivia De Havilland, Charles Coburn, George Brent et Dennis Morgan. Ce « mélo sentimental » (Huston) tiré d’un best-seller d’Ellen Glasgow présentait l’intérêt de montrer pour la première fois un Noir sans caricature ni condescendance. Howard Koch, auteur du scénario, avait prêté son concours à la troisième pièce de Huston, In Time to Come (1941), inspirée par Thomas Woodrow Wilson, le fondateur de la Société des Nations, et dont Otto Preminger allait assurer la mise en scène.
Pearl Harbor abrégera la carrière de la pièce et modifiera le dénouement des Across the Pacific (Griffes jaunes , 1942), un film d’espionnage dans lequel se trouvaient impliqués Humphrey Bogart et Mary Astor. Répondant à un ordre d’engagement dans le Signal Corps, Huston laissait Bogart ligoté sur une chaise et gardé par un nombre impressionnant de Japonais. Soucieux de verrouiller la fin de son film, le cinéaste n’offrait à son successeur Vincent Sherman d’autre solution que celle d’une délivrance invraisemblable, digne des pires bandes dessinées.
De sa participation à la guerre, Huston allait rapporter trois films qui constituent d’irremplaçables témoignages. C’est curieusement la beauté plastique de Report From the Aleutians (1943), le court-métrage en Technicolor qu’il a rapporté de la base servant de point de départ aux raids aériens américains sur le territoire japonais, qui vaudra à Huston les félicitations de ses supérieurs. Promu capitaine, il aura pour mission de couvrir la campagne d’Italie, dont le point stratégique est San Pietro, un petit village de la vallée de Liri. La bataille fut sanglante.
LE MYSTÈRE BRUNO TRAVEN
James Agee, considéré comme l’un des meilleurs critiques cinématographiques de son temps, écrivait dans The Nation (mai 1945) : « Aucun film de guerre que j’ai vu n’est aussi attentif au caractère écrasant des pertes humaines, au nombre des mètres perdus ou gagnés au cours d’actions militaires ; aucun n’a obstinément observé et analysé le sens d’un combat en termes aussi complexes et globaux – d’un point de vue militaire ; du point de vue des hommes qui se battent ; du point de vue des villageois et de leur village ; du point de vue, enfin, du monde environnant, de la nature, de l’existence et de l’espoir humain. » San Pietro (La Bataille de San Pietro, 1944) déplut à l’état-major et ne dut sa sortie publique qu’à l’intervention du général George C. Marshall.
James Agee s’indignera du sort réservé à Let There Be Light (1945), réalisé par un Huston passé au grade de major et décoré de la Légion du mérite, qui montre les soldats traumatisés par la guerre et les thérapeutiques employées pour leur réadaptation. Confisqué par le Pentagone, ce documentaire impressionnant ne sera projeté sur les écrans qu’en 1980. Huston, qui s’était fortement impliqué dans l’aventure, a fait à cette occasion une découverte capitale : celle de l’inconscient. De cette époque date son désir de consacrer un film à Sigmund Freud. En 1946, il monte Huis clos de Jean-Paul Sartre, l’auteur auquel il fera appel quand il décidera de mener ce projet à bien.
N’ayant pas obtenu de Jack Warner l’autorisation de mettre en scène The Moon for the Misbegotten, la dernière pièce d’Eugene O’Neill, Huston, profondément déçu, reprend un projet laissé en suspens, The Treasure of Sierra Madre (Le Trésor de la sierra Madre, 1948), un roman du mystérieux Bruno Traven. Sous cette identité se cache l’écrivain anarchiste Ret Maut, disparu d’Allemagne en 1922. Refusant de se montrer au grand jour, Traven, qui réside au Mexique, dépêchera à Huston son agent littéraire, Hal Croves, que le cinéaste finira par soupçonner d’être l’écrivain lui-même. Avec he Treasure of Sierra Madre, Huston sera l’un des premiers cinéastes américains à tourner intégralement à l’étranger et à filmer sans le recours à un spécialiste les scènes d’action, auxquelles prendront part des recrues locales.
En rade à Tampico, trois aventuriers se désespèrent : Dobbs (Bogart), éternel perdant, le jeune Curtin (Tim HoIt) , plein d’espoir, et le vieil Howard (Walter Huston), toujours prêt à repartir. Grâce à un billet de loterie gagnant, ils se lancent à la conquête des montagnes perdues : leur filon se révélera extrêmement riche. Mais, en proie à la fièvre de l’or, Dobbs mourra pour ses souliers et ses ânes, les bandits ayant dispersé la précieuse poudre dont ils ignorent la valeur. Et ses deux compagnons, constatant leur infortune, partiront d’un grand éclat de rire.
Cette fin donne le vrai sens des quêtes du Graal dérisoires et de l’apparente complaisance envers l’échec qui sont en filigrane de l’œuvre hustonien. Ce qui anime en fait le cinéaste, c’est le goût de l’aventure pour ce qu’elle apporte sur le plan humain : fraternité et connaissance de soi.
Le huis clos étouffant de Key Largo (1948), où Frank McCloud (Bogart), vétéran de la guerre d’Italie, subit sans broncher les insultes du caïd Johnny Rocco (Edward G. Robinson) sous les yeux de la belle Nora (Lauren Bacall), traduit un réel désenchantement : « J’avais mis un fragment d’un discours de Roosevelt dans la bouche du héros. Key Largo, c’était simplement les gens se retrouvant au sortir de cette guerre et découvrant que ce n’était pas du tout l’aube d’un nouveau monde, que c’était toujours le vieux, dont les gangsters sont un symptôme. » [Propos de Huston cités dans le Humphrey Bogart de Bernard Eisenchitz.]
Désireux de ne pas renouveler son contrat avec la Warner, Huston accepte de s’associer avec Sam Spiegel pour créer une firme indépendante. We Were Strangers (Les insurgés, 1949), où une poignée d’aventuriers tentent d’assassiner un dictateur cubain, inaugurent la production de l’Horizon Pictures et la collaboration du cinéaste avec Peter Viertel. De l’aveu même de son auteur, le film est peu réussi : « Le thème n’était pas très bien traité, la morale n’était pas claire et c’était trop sentimental. » [Entretien avec Rui Nogueira et Bertrand Tavernier, op. cit.].
Après avoir espéré faire du remake de Quo Vadis (1951) autre chose qu’un péplum, Huston devra laisser la place à Mervyn LeRoy, qui se montrera fort respectueux des lois du genre. Le cinéaste s’attaque alors à la pègre considérée comme un milieu ordinaire. Il fait dire à l’un des protagonistes de The Asphalt Jungle (Quand la ville dort, 1950), Emmerich, l’avocat marron (Louis Calhern) : « Les criminels sont des hommes. tout simplement. Après tout le crime n’est peut-être qu’une déformation du génie humain. » Dans ce film tiré d’un roman de W.R. Burnett, l’action – la préparation d’un hold-up – est un prétexte. Seuls les personnages intéressent Huston, qui fait de Sterling Hayden, le marin bourlingueur, un superbe tueur et de son vieil ami Sam Jaffe le cerveau de toute l’affaire. Marilyn Monroe trouve là son premier rôle réellement intéressant. The Asphalt Jungle inspira de nombreux remakes, et la programmation sur une chaîne télévisée française d’une version colorisée de ce film particulièrement nocturne déclencha une bataille juridique sans précédent.
La charge victorieuse (The Red Badge of Courage, 1951), d’après le célèbre roman de Stephen Crane sur la guerre de Sécession, décrit l’acte de bravoure d’un fantassin nordiste d’abord saisi par la peur et qui trouve ensuite le courage de se battre. Qui mieux qu’Audie Murphy, le soldat le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale (Huston l’avait rencontré en Italie), pouvait interpréter un lâche aussi exemplaire ? Après une preview désastreuse, le film, qui avait dû vaincre la résistance de Louis B. Mayer, persuadé de son insuccès, fut sévèrement mutilé.
Huston n’assiste pas au massacre. Il est déjà en Afrique sur la piste de son film suivant. Il a persuadé James Agee d’adapter un roman de C.S. Forester dont l’idée l’a enchanté : la rencontre pendant la Première Guerre mondiale d’une vieille fille missionnaire et d’un aventurier ivrogne, et leur épopée à bord d’un vieux rafiot baptisé « African Queen ». Katharine Hepburn et Humphrey Bogart seraient les protagonistes inattendus de cette savoureuse histoire d’amour. Agee, victime d’une crise cardiaque, ne pourra terminer le scénario – il signera peu de temps avant de disparaître celui de Night of the Hunter (La nuit du chasseur, 1955) de Charles Laughton. Lui succédera Peter Viertel, dont la belle santé se trouvera mise à rude épreuve : Huston l’entraînera en effet sur les repérages de sa passion favorite, la chasse de l’éléphant. Viertel rapportera de ces marches éreintantes un livre, Chasseur blanc, cœur noir, que Clint Eastwood portera à l’écran en 1990, restituant ainsi l’odyssée d’un fabuleux tournage qui a inspiré à Katharine Hepburn un récit plein d’humour : African Queen, ou Comment je suis allée en Afrique avec Bogart, Bacall et Huston et faillis perdre la raison (1987). Le casanier Bogart, qui fut sans doute le moins emballé par cette aventure, verra sa bonne volonté récompensée : African Queen (1951) lui vaudra l’unique oscar de sa carrière.
Depuis plus de dix ans, Huston souhaitait tourner une vie de Toulouse-Lautrec, avec l’intention de rendre à l’écran les couleurs de la palette du peintre. La biographie romancée de Pierre La Mure servir de base à Moulin-Rouge (Moulin-Rouge, 1952). Tourné à Paris, le film fut une véritable performance physique pour l’acteur José Ferrer qui dut jouer à genoux pour rendre la petite taille de l’artiste.
Le cinéaste globe-trotter, chassé par l’atmosphère irrespirable qui règne à Hollywood en proie au maccarthysme, décide de s’établir en Irlande, pays des chevaux et de la chasse au renard. Il achètera un superbe manoir, St. Clerans, dans le comté de Galway, et prendra en 1964 la nationalité irlandaise.
C’est avec Beat the Devil (Plus fort que le diable, 1954), tiré d’un roman de James Helvick (alias Claude Coburn), que Bogart et Huston vont se séparer. L’acteur, également producteur du film, est à la tête d’une de ces distributions hétéroclites dont le cinéaste a le secret : Jennifer Jones, Gina Lollobrigida, Robert Morley et Peter Lorre. Le divertissement, auquel l’écrivain Truman Capote prêta sa plume providentielle – il revendiquera par la suite la paternité exclusive du scénario (Lawrence Grobel, Conversations auec Truman Capote) -, n’est pas sans réussite : « Éclatement du film d’aventures, désossage des personnages du film noir, saine appréciation des vedettes, et un certain nombre de vérités dites au passage. » [Bernard Chardère, John Huston, dossier Positif-Rivages].
Abandonnant provisoirement ses obsessions de chasseur d’ivoire, Huston se lance à la poursuite de la Baleine blanche qu’Herman Melville avait traquée dans les 750 pages d’un roman difficile et fascinant. « En ce qui me concerne, déclara le cinéaste à Robert Benayoun, il n’y a aucune énigme. Il s’agit, noir sur blanc, d’un énorme blasphème. Achab est l’homme qui a compris l’imposture de Dieu, ce destructeur de l’homme, et sa quête ne tend qu’à le confronter face à face sous la forme de Moby Dick, pour lui arracher son masque. » [John Huston, « Les cinéastes », Lherminier.]
Moby Dick (1956) compte parmi les grands succès de Huston et lui valut un abondant courrier. Le cinéaste réaffirme dans ses Mémoires la satisfaction que lui procura et les critiques français se montrèrent plus réservés sur les qualités du film. Ainsi, Éric Rohmer parla dans Arts d’« artifice» et de « rhétorique laborieuse ».
Heaven Knows, Mr. Allison (Dieu seul le sait, 1957) fait partie des œuvres injustement sous-estimées du réalisateur. Moins spectaculaire qu’African Queen, le film mettait en scène une rencontre tout aussi improbable, celle d’une nonne et d’un marine rescapés sur une île déserte du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale : une histoire d’amour fou digne, selon Ado Kyrou, de La Mort en ce jardin de Luis Buñuel (1956). Deborah Kerr, qui avait déjà pris le voile dix ans plus tôt dans l’excellent Black Narcissus (Narcisse noir, 1947) des cinéastes anglais Emeric Pressburger et Michael Powell, y était merveilleuse face a un Robert Mitchum étonnant de maladresse et de sensibilité.
Tourné au Japon, The Barbarian and the Geisha (Le Barbare et la geisha, 1958) se voulait une « chronique délicate » relatant l’arrivée en 1850 du premier consul américain accrédité par le gouvernement japonais ; mais John Wayne, choisi pour incarner « la naïveté et la bonne volonté d’un géant barbare venu de l’Amérique provinciale et réaliste » (Benayoun), profita du départ de Huston vers d’autres horizons pour donner au film une allure musclée, plus conforme à son image.
Le cinéaste travaillait alors sur l’adaptation bâclée d’un livre de Romain Gary, The Roots of Heaven (Les Racines du ciel, 1958), que lui avait apportée le producteur Darryl F. Zanuck. Ce film que l’on peut qualifier de raté est l’avant-dernier d’Errol Flynn, qui se maintenait à coups de vodka tandis qu’hors du plateau le cinéaste, faisant fi du combat idéaliste mené par Morel (Trevor Howard) pour la sauvegarde des éléphants, ne désespérait pas d’enrichir son tableau de chasse de quelques superbes défenses.
Avec son premier western, The Unforgiven (Le Vent de la plaine, 1960), Huston donnait une œuvre personnelle dont le propos antiraciste – « la couleur de peau ne signifie rien, seuls comptent les rapports entre hommes de bonne volonté » – se voyait dénaturé par la réduction au montage du personnage de Johnny Portugal (un Portugais que l’on prend pour un Indien).
On ne peut voir The Misfits (Les Désaxés, 1961) sans émotion. Il s’agit du dernier film achevé de Marilyn Monroe, qui retrouvait le réalisateur de ses véritables débuts à l’écran. Pour la première fois, l’actrice ai un rôle spécialement écrit pour elle par son mari Arthur Miller, dont elle s’apprête à se séparer. « Le film raconte l’idylle d’une jeune femme sur le point d’obtenir son divorce, qui vient vivre dans le désert une histoire d’amour avec un vieux cow-boy « Les maris et les femmes s’entretuent » lui fait dire Arthur Miller. Cruel constat : Marilyn, hantée par ce fantasme d’être enfin une actrice de composition, était en train de vivre ce qui l’angoissait par-dessus tout, l’obligation d’interpréter à l’écran sa propre douleur. » [Jean-Luc Douin, Télérama.]
Dans ses souvenirs, Au fil du temps, l’écrivain a évoqué le calvaire enduré par l’actrice en proie à ses vieilles terreurs et le difficile tournage auquel ses retards et ses caprices donnèrent lieu. Clark Gable, qui fut d’une patience d’ange, succombera à une crise cardiaque deux jours après la dernière prise de vues.
Dans sa préface au Scénario Freud publié aux éditions Gallimard, J.-B. Pontalis rappelait les circonstances qui présidèrent au film que Huston allait consacrer au père de la psychanalyse : « Dans le courant de l’année 1958, le réalisateur américain John Huston demande à Jean-Paul Sartre d’écrire un scénario sur Freud ; plus précisément, selon une tradition assez hollywoodienne, sur le temps « héroïque » de la découverte, ce temps fort où Freud, renonçant à l’hypnose, invente progressivement, douloureusement, la psychanalyse. « L’idée de base, celle de Freud aventurier, dira plus tard Huston, vient de moi. Je voulais me concentrer sur cet épisode à la manière d’une intrigue policière. » »
La collaboration sera difficile entre le cinéaste et le philosophe, dont le trop abondant script ne sera finalement pas utilisé. Baignant dans une atmosphère onirique fort réussie, le film, rebaptisé Freud (Freud, passions secrètes, 1962) pour séduire un public réticent, eut à souffrir des tourments personnels de son acteur principal, Montgomery Clift, et de l’amputation de scènes essentielles.
LE SACRIFICE D’ABRAHAM
Si l’on peut suspecter le cinéaste de n’avoir réalisé The List of Adrian Messenger Le Dernier de la liste, 1963) que pour le plaisir d’y faire figurer une chasse au renard et de rendre méconnaissables quelques visages célèbres dans la pure tradition de Kind Hearts and Coronets (Noblesse oblige, 1949) de Robert Hamer, il faut lui reconnaître un art certain de l’imbroglio que son film suivant, The Night of the Iguana (La Nuit de l’iguane, 1964), viendra illustrer de la plus magistrale manière si l’on en croit Robert Benayoun, son meilleur exégète : « Huston (…) transforme ce carambolage morbido-masochiste de parias en une sorte de viol du thé par la sympathie, et tous les personnages en siphonnés géniaux : du poète-Mathusalem autosoporifique à la nymphette possessive dont le tempérament dément le nom très pur de miss Goodall, puis à la tenancière engigolée ou à l’institutrice lesbienne, tous sont pris avec une pincée de sel et arrachés au pâté de symboles laborieusement pelleté par Tennessee Williams. »
Du monumental projet auquel Dino De Laurentiis conviait Bresson, Welles, Visconti et Fellini, Huston assumera seul le poids écrasant : The Bible (La Bible, 1966), traitée comme un mythe universel, le conduira jusqu’au sacrifice d’Abraham. Devenu acteur à part entière avec The Cardinal (Le cardinal, 1963) d’Otto Preminger, pour son plus grand amusement, Huston incarne ici Noé, rôle auquel le prédestinaient sa naïveté, son amour des animaux et son goût de l’ivresse. Il interprétera un film inachevé d’Orson Welles (The Other Side of the Wind, 1970-1972) et plus modestement M, le supérieur de James Bond, dans Casino Royale (Casino Royale, 1967), dont il réalise un sketch.
« Il y a un fort dans le Sud où voici quelques années un meurtre fut commis. » Ainsi commence le second roman de Carson McCullers, que Huston va adapter avec sa fidèle collaboratrice Gladys Hill. Il était tentant, comme le suggère François Ramasse, de voir dans Reflections in a Golden Eye (Reflets dans un œil d’or, 1967) une « investigation de type psychanalytique sur les passions secrètes des désaxés », mais la réussite de ce film tient justement dans son « extériorité », qui fait écrire à Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier : « La tragédie se nouera très rapidement, en quelques regards, et tout le monde se détruira sans s’en rendre compte, sans avoir pu s’exprimer, sans avoir rien compris. » [Cinquante ans de cinéma américain.]
Mis en jambes par un petit film picaresque, Sinful Davey (Davey des grands chemins, 1969), Huston réalise la même année A Walk With Love and Death (Promenade avec l’amour et la mort), une ballade médiévale qui illustre à merveille le slogan de cette période agitée, « Peace and Love », avec l’ambition avouée de donner sa chance à sa fille Anjelica, alors âgée de seize ans.
Peinture au vitriol des milieux de l’espionnage international, The Kremlin Letter (La lettre du Kremlin, 1970) se voulait « le reflet du climat corrupteur de notre époque ». Huston prenait place, parmi ces figures extravagantes : laissant George Sanders tricoter des chaussettes et Orson Welles collectionner les tableaux, il incarne un vieil amiral farouchement opposé aux méthodes abjectes de la CIA. Le film, tiré du best-seller de Noel Behn, n’eut pas le succès escompté.
LES DÉCORS DE TRAUNER
Huston quittait la Finlande pour les États-Unis, où il n’avait pas tourne depuis douze ans. En choisissant Stockton en Californie, une des villes les plus touchées par le chômage, le cinéaste donnait le cadre approprié à une vision authentique du monde de la boxe, fait le plus souvent de combats minables et de héros obscurs. Fat City (1972) triompha hors compétition au Festival de Cannes, mais devait laisser le public indifférent.
Le juge Roy Sean, figure légendaire du Texas, allait suggérer à Huston un western fort divertissant, The Life and Times of Judge Roy bean (Juge et hors-la-loi, 1972). Déjà, dans The Westerner (Le Cavalier du désert, 1940), William Wyler s’était intéressé à ce personnage haut en couleur devenu un héros de bandes dessinées grâce ,à Morris et Goscinny.
Pastiche d’un film d’Hitchcock, The Mackintosh Man (Le Piège, 1973), dont Jacques Segond s’amusait à relever les clins d’œil, laisse place à une œuvre plus ambitieuse, inspirée d’une nouvelle de Rudyard Kipling, The Man Who Would Be King (L’homme qui voulut être roi, 1975). Ce beau film d’aventures, situé dans une Inde plus vraie que nature, reconstituée (au Maroc notamment) grâce au talent d’Alexandre Trauner, reçut un accueil chaleureux de la critique.
Huston allait donner une nouvelle preuve de son amour pour le Sud avec Wise Blood (Le malin, 1979), dont il décrivait ainsi le personnage central, un jeune évangéliste admirablement joué par Brad Dourif : « Cet homme est rébellion contre le mythe chrétien. C’est un mordu du Christ qui ne peut se remettre de cette morsure. Malgré un effort héroïque, il tombe naturellement victime de cette maladie. » [Cité par Henri Behar dans « Le malin sort du purgatoire, reprise d’un film culte de John Huston », Le Monde.] Fidèle à la dimension grotesque du roman de Flannery O’Connor, le cinéaste se permettait des coups d’audace dignes « d’un jeune cinéaste désireux de piétiner les règles» [Coursodon et Tavernier].
Entre-temps, Huston avait réalisé un court-métrage de commande, Independence (1975), commémorant l’indépendance américaine et qui devait être projeté jusqu’en l’an 2000 à l’Independence Hall National Park de Philadelphie.
On pouvait toutefois craindre avec Phobia et avec Escape to Victory) (A nous la victoire), sortis sur les écrans en 1980, qu’à soixante-quatorze ans ce géant d’Hollywood ne baissât les bras. Mais dès l’année suivante Huston ripostait dans un genre qu’il n’avait pas encore abordé, avec une comédie musicale, Annie, surprenante de fraîcheur et de vitalité.
Malgré son amour pour le whisky et le Mexique – qui constituent la trame de Under the Volcano (Au-dessous du volcan, 1984) -, Huston ne réussit malheureusement que partiellement à restituer la fascination exercée par ce livre culte de Malcolm Lowry, il est fort difficile à adapter. C’est à l’occasion de sa présentation au Festival de Cannes que le cinéaste reçut l’hommage du jury pour l’ensemble de son œuvre, exceptionnelle par sa longévité et sa diversité. Et son bel esprit d’indépendance : quoi de plus irrespectueux en effet que L’honneur des Prizzi (Prizzi’s Honor, 1985), cette satire savoureuse de la mafia à laquelle participaient la fille du cinéaste, Anjelica, et son compagnon, Jack Nicholson, dont la superbe était particulièrement mise à mal.
Huston choisissait ensuite de porter à l’écran l’un des maîtres de la littérature moderne, James Joyce, dans une œuvre de jeunesse, la nouvelle « The Dead » (1912), qui clôt le recueil The Dubliners. Gravement malade, condamné à la chaise roulante et aux bouteilles à oxygène, le cinéaste allait mener à bien son ultime combat – il décéderait le 27 août 1987 – auprès de sa fille Anjelica, entourée des merveilleux acteurs irlandais de l’Abbey Theatre et du Gate Theatre. Film d’une grande sérénité sur un mode apparemment mineur, Gens de Dublin (The Dead, 1987) s’inscrit dans « le prolongement de la dernière « manière » hustonienne, celle des œuvres limpides marquées au sceau de la simplicité formelle qu’atteignent certains créateurs à la fin de leur parcours artistique, quand ils n’ont plus rien à prouver et expriment la quintessence de leur expérience » [Michel Ciment, John Huston, dossier Positif-Rivages].
THE MALTESE FALCON (Le Faucon maltais) – John Huston (1941)
Une caméra plane au-dessus de San Francisco sur un air de swing endiablé, puis le nom de l’agence des détectives privés, « Sam Spade and Miles Archer », s’affiche en grandes lettres. L’objectif s’attarde sur le héros : quelques secondes suffisent à nous entraîner dans un tourbillon de mensonge, de trahison et de meurtre. Nous y sommes en bonne compagnie puisque le héros est le détective privé le plus célèbre d’Hollywood, Sam Spade, interprété par l’idole du film de gangsters et de détectives Humphrey Bogart.
THE ASPHALT JUNGLE (Quand la ville dort) – John Huston (1950)
Rendons hommage à ces messieurs, et en particulier à John Huston, pour leur magnifique travail ! Dès le tout premier plan, dans lequel la caméra suit un voyou en maraude qui se faufile entre les immeubles pour semer une voiture de police dans la grisaille humide de l’aube, ce film laisse entrevoir, sous des dehors aussi implacables et lisses que l’acier, la présence de tout un monde de personnalités déviantes et de criminels Invétères.
(1906-1987) | ||
39 films | ||
1 | ||
11 | ||
Trois périodes dans la carrière de Huston. De 1941 à 1951 il est le maître du film noir. De 1952 à 1971 il tourne surtout des adaptations. En 1972 avec "Fat city" il retrouve son originalité et redevient le cinéaste des perdants.
Le héros hustonien, malgré l'énergie qu'il déploie n'atteint pas son but, sauf si le hasard vient l'aider. Huston révèle la dimension tragique de l'existence, l'homme étant la proie de forces naturelles ou sociales qu'il ne maîtrise pas. Il accorde ainsi une grande importance au décor dont la dimension est toujours plus vaste que celle des individus. La liberté ne peut être que passagère, elle s'incarne surtout dans l'action. L'action vaut alors pour elle-même ; qu'importe le résultat.
Né dans une famille de comédiens (son père est l'acteur Walter Huston), il fait ses premiers pas sur scène à l'âge de 3 ans et entame même une carrière d'acteur à Broadway en 1925, qu'il abandonne pour s'engager dans la Cavalerie. En 1928, il écrit sa première pièce Frankie et Johnny, et obtient avec l'aide de son père un contrat de scénariste chez Universal en 1932. Il participe à l'écriture de trois films (dont Double Assassinat dans la rue Morgue de Robert Florey en 1932) avant de tout quitter pour l'Europe où il reste plusieurs mois. A son retour il se cherche encore, participe à l'édition d'un magazine et reprend même la comédie.
En 1938, il décide de se fixer et signe un nouveau contrat de scénariste aux studios de la Warner Bros. Il participe notamment à L' Insoumise (Jezebel) (1938) et La Grande évasion (High Sierra) (1941, qui révèle Humphrey Bogart). Il fait alors pression sur le studio pour pouvoir diriger son propre film et hérite du roman Le Faucon maltais, déjà adapté deux fois à l'écran. Le film fut un succés surprise.
En 1943, il devient correspondant de guerre et réalise trois documentaires, parmi les plus réussis du genre. A son retour, il adapte Le Trésor de la Sierra Madre pour lequel il engage à nouveau Humphrey Bogart et son père. Le film, sorti en 1948, fit gagner à John et Walter Huston, les seuls Oscars de leur carrière : ceux du meilleur scénario et de la meilleure réalisation pour le fils, et celui du meilleur second rôle pour le père. Il réalise ensuite trois films, dont Key Largo (1948) encore avec son acteur fétiche, Humphrey Bogart.
Il déménage ensuite pour la M.G.M. où il se voit confier la direction de Quo Vadis?. Mais il n'a aucun enthousiasme pour le projet, et convainc Louis B. Mayer de le laisser travailler sur Quand la ville dort (The Asphalt Jungle) (1950), dont il est également scénariste et producteur. Par la suite, La Charge victorieuse (The Red badge of courage) (1951) est un échec, mais John Huston retrouve à la fois un succès public et critique avec African Queen (1952), toujours avec Humphrey Bogart. Il réalise ensuite des films aussi différents que Moulin Rouge (1952), Moby Dick (1956) et Dieu seul le sait (1957). L'aura du réalisateur décline ensuite jusqu'au début des années 70. Seul Les Désaxés (The Misfits) (1961) rappelle ses premiers films, mais le film fut reconnu sur le tard.
Il retrouve le succés avec L' Homme qui voulut être roi (1975), qui lui vaut aussi d'être nominé à l'Oscar du meilleur scénario. Mais Phobia (1980), A nous la victoire (1981) et Annie (1982) sont de cuisants échecs et de plus, la santé du réalisateur s'affaiblit. Il rebondit pourtant, et revient au plus haut avec Au-dessous du volcan (1984), L' Honneur des Prizzi (1985, qui lui vaut sa dernière nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur réalisateur et l'Oscar du meilleur second rôle à sa fille, Anjelica Huston) et enfin Gens de Dublin (The Dead) (1987), son dernier film.
Filmographie :
1941 | Le faucon maltais |
(The Maltese Falcon). Avec : Humphrey Bogart (Sam Spade), Mary Astor (Brigid O'Shaughnessy), Peter Lorre (Joel Cairo). 1h40. Sam Spade et Miles Archer dirigent une agence de police privée. Miles est assassiné au cours d'une enquête et Sam Spade commence à soupçonner Brigid O'Shaughnessy, qui était à l'origine de celle-ci. Brigid demande à Sam de ne pas révéler son nom et de l'aider... | |
1942 | Griffes jaunes |
(Across the Pacific). Avec : Humphrey Bogart (Rick Leland), Mary Astor (Alberta Marlow), Sydney Greenstreet (Dr. Lorenz), Charles Halton (A. V. Smith), Victor Sen Yung (Joe Totsuiko). 1h37. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'espion Rick Leland doit entraver les projets du Dr Lorentz, lié aux Japonais. Il fait semblant de se vendre au plus offrant afin de rencontrer le Dr Lorenz. Il s'assure sa confiance et tombe amoureux de sa fille. Cette dernière disparaît, kidnappée par Lorenz qui veut transformer sa plantation en une base de bombardement... | |
1943 | Les Aléoutiennes |
(Report from the Aleutians). Avec : John Huston (narrateur), Walter Huston (voix des officiers), Milton Ashkin, Lyle A. Bean. 0h43. En 1942, John Huston fut envoyé sur les Îles Aléoutiennes à partir desquelles l'aviation américaine effectuait des raids contre le Japon | |
1945 | La bataille de San Pietro |
Avec : Mark W. Clark, John Huston (narrateur). 0h40. Chronique de la bataille livrée dans San Pietro et réflexion sur les horreurs de la guerre et le prix de la liberte reconquise. | |
1946 | Que la lumière soit |
(Let there be light). 0h58. Loin du mythe du soldat héros, la rééducation des soldats américains traumatisés par la guerre. | |
1948 | Le Trésor de la Sierra Madre |
(The treasure of the Sierra Madre). Avec : Humphrey Bogart (Fred C. Dobbs), Walter Huston (Howard), Tim Holt (Bob Curtin). 2h06. Dobbs et Curtis travaillent sur un chantier dont le chef part avec le salaire des ouvriers. Ils partent à sa recherche et récupèrent leur argent. Puis ils s'associent avec le vieil Howard pour exploiter un filon d'or dans la Sierra Madre. | |
1948 | Key Largo |
Avec : Humphrey Bogart (Frank McCloud), Lauren Bacall (Nora Temple), Edward G. Robinson (Johnny Rocco/Howard Brown), Lionel Barrymore (James Temple), Claire Trevor (Gaye Dawn), Thomas Gomez Richard ("Curly" Hoff), John Rodney (le député Clyde Sawyer), Marc Lawrence (Ziggy), Dan Seymour (Angel Garcia). 1.40. Frank, ancien officier, se rend dans une île au large de la Floride pour rencontrer Temple, le père de son ami, tué dans les combats en Italie, et Nora sa veuve. Temple est propriétaire d'un hôtel occupé par des hommes qui se révèlent être des gangsters. Lors d'un ouragan qui isole complètement la maison, les gangsters tentent de s'enfuir sur un bateau et obligent Frank à le piloter... Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Frank McCloud, commandant d'aviation démobilisé, va rendre visite à James Temple, le père de son meilleur camarade de guerre, tué durant la campagne d'Italie, et à sa veuve, Nora. Temple vit avec Nora dans un hôtel peu fréquenté, dont il est le propriétaire. Cet hôtel se trouve à Key Largo, l'une des nombreuses presqu'îles (" keys ") de cette région de la Floride. A l'arrivée de Frank, l'établissement est investi par une bande de gangsters. Leur chef est Johnny Rocco. Ils sont traqués par la police. Un ouragan se déchaîne, isolant totalement l'hôtel du reste du monde. | |
1949 | Les Insurgés |
(We Were Strangers). Avec : Jennifer Jones (China Valdés), John Garfield (Tony Fenner), Pedro Armendáriz (Armando Ariete), Gilbert Roland (Guillermo Montilla), Ramon Novarro ( Chief). 1h46. China Valdez rejoint les Cubains clandestins après que son frère ait été tué par le chef de la police secrète, Ariete. Elle fait la connaissance de Tony Fenner, un Américain expatrié, dont elle tombe amoureuse. Il planifie de creuser un tunnel sous le cimetière de la ville jusqu'à un terrain appartenant à un officiel, de le tuer et ainsi de provoquer le rassemblement de toute la hiérarchie cubaine à son enterrement afin de les tuer. | |
1950 | Quand la ville dort |
(The Asphalt Jungle). Avec : Sterling Hayden (Dix Handley), Louis Calhern (Alonzo D. Emmerich), Jean Hagen (Doll Conovan), James Whitmore (Gus Minissi), Sam Jaffe (Riedenschneider). 1h58. Evadé de prison, un détenu d'origine allemande vend à un avocat marron l'idée d'un casse mirifique dans une bijouterie. Le coup sera préparé et accompli avec une grande minutie. Mais si le hold-up lui-même réussit, l'affaire tournera mal pour chacun des participants; ils seront arrêtés, abattus ou blessés à mort. L'avocat, entre-temps, se sera suicidé. | |
1951 | La charge victorieuse |
(The Red badge of courage). Avec : Audie Murphy, Robert Easton. 1h09. L'atrocité de la guerre de Sécession à travers les yeux d'une jeune recrue. | |
1951 | L'odyssée de l'African Queen |
(The African Queen). Avec : Humphrey Bogart (Charlie Allnutt), Katharine Hepburn (Rose Sayer). 1h48. L'African Queen est le nom du bateau, plutôt délabré, d'un aventurier alcoolique et grossier, Charlie Allnutt. C'est Charlie qui apprend la déclaration de la guerre de 1914 à deux missionnaires anglais, Samuel Sayer et sa sœur Rose, établis dans un petit village du Congo, sur le fleuve Ruiki. Le pasteur meurt de gâtisme et d'insolation. Les troupes allemandes attaquent le village et Rose doit partir avec Charlie dans l'African Queen. Rose dont la vocation religieuse n'a nullement altéré le patriotisme, réussit à convaincre Charlie de se servir des explosifs qu'il a dans son bateau pour attaquer une canonnière allemande, la Luisa, sur un grand lac, à quelques centaines de kilomètres. L'African Queen réussit par miracle à surmonter tous les obstacles, à franchir les rapides et à arriver au lac. Rose et Charlie, que toutes ces aventures ont transformés, au point d'harmoniser leurs rapports et de tomber amoureux, échouent dans l'attaque de la Luisa, sont faits prisonniers et sont miraculeusement sauvés par l'épave à la dérive de leur bateau qui coule la Luisa et aura donc réussi, bien malgré eux, cette mission impossible. | |
1952 | Moulin Rouge |
Avec : José Ferrer (Henri de Toulouse-Lautrec), Zsa Zsa Gabor (Jane Avril), Suzanne Flon (Myriamme Hayam). 1h59. A la suite d'une chute dans un escalier du château familial d'Albi, Henri de Toulouse-Lautrec restera infirme toute sa vie : avec un corps d'adulte sur des jambes d'enfant... Aucune femme ne veut de lui. Henri trompe sa solitude en peignant. Il monte à Paris fréquente assidûment le cabaret du Moulin-Rouge et devient l'ami des vedettes de l'établissement, Jane Avril, La Goulue et Valentin le Désossé... | |
1953 | Plus fort que le Diable |
(Beat the Devil). Avec : Humphrey Bogart (Billy Dannreuther), Jennifer Jones (Mme Gwendolen Chelm), Gina Lollobrigida (Maria Dannreuther), Robert Morley (Petersen), Peter Lorre (Julilus O'Hara). 1h42. Quatre étranges personnages, d'origines diverses, Angleterre, Allemagne, Italie; un couple d'aventuriers fauchés, les Dannreuther; Gwendolen et Harry Chelm, à la recherche de la fortune, la première convaincue que le quatuor Petersen-O'Hara-Ross-Ravello est composé d'individus dangereux puisqu'aucun ne regarde ses jambes. Un objectif commun à tous : un soi- disant gisement d'uranium en Afrique. Pour y arriver, un rafiot, le " Nyanga ", mais pour lui faire quitter son port italien, il faudrait que le capitaine dessaoule ! Alors on attend... Gwen cherche à séduire Billy : Maria s'occupe d'Harry. Les quatre autres complotent. Le " Nyanga " prend enfin la mer; tout le monde est à bord. On s'espionne. Explosion, naufrage, canot de sauvetage. Les chasseurs d'uranium, sauf Harry resté sur le bateau, mort sans doute, échouent sur la côte d'Afrique. Ils sont capturés par une tribu arabe dont le chef est un fan de Rita Hayworth. Billy lui promet de lui faire rencontrer son idole s'il libère l'équipe. Et ça repart, sus à l'uranium. Trop tard... Harry, qui n'était pas mort, a mis la main dessus ! | |
1956 | Moby Dick |
Avec : Gregory Peck (Capitaine Ahab), Richard Basehart (Ishmael, le narrateur), Leo Genn (Starbuck, premier matelot), James Robertson Justice (Capitaine Boomer), Harry Andrews (Stubb, second matelot). 1h56. Un dimanche de 1841, le père Mapple, dans son sermon, met les marins en garde contre les dangers qui les guettent en mer. Le lendemain, le navire "Pequod" appareille pour la chasse à la baleine. Le capitaine Achab qui le commande n'a qu'une obsession : détruire Moby Dick, la Baleine Blanche. Cette idée fixe inquiète le second, Starbuck. Achab, en effet, est prêt à tout sacrifier pour satisfaire son obsession : il interrompt une pêche fructueuse pour aller croiser dans la région de Madagascar où fut signalée la dernière apparition de Moby Dick. Starbuck songe à faire relever le capitaine de son commandement. Après de longues semaines d'attente, la baleine blanche se montre enfin. Achab est à la proue de la baleinière la plus rapide. Plusieurs embarcations sont broyées par le monstre. Achab à son tour est happé par la corde du harpon, qui transperce le flanc de la bête blessée. Ivre de douleur, Moby Dick coule le "Pequod" avant de disparaître en entraînant Achab dans l'abîme. Seul survivant, Ismael, le mousse, sera recueilli par un bateau à proximité et racontera cette histoire... | |
1957 | Dieu seul le sait |
(Heaven knows, Mr Allison). Avec : Deborah Kerr (Soeur Angela) et Robert Mitchum (Caporal Allison, de l'USMC). 1h48. Unique occupant d'un radeau désemparé, un " marine ", Allison, combattant de la Seconde Guerre mondiale, échoue sur une île tropicale occupée par des soldats japonais. Sa surprise est grande lorsqu'il découvre la présence d'une religieuse, Soeur Angèle, qui, elle aussi, essaie d'échapper aux troupes ennemies... | |
1958 | Le barbare et la geisha |
(The Barbarian and the Geisha) Avec : John Wayne (Townsend Harris), Eiko Ando (Okichi), Sam Jaffe (Henry Heusken), Sô Yamamura (Gouverneur Tamura), Kodaya Ichikawa (Daimyo). 1h45. 1856. Un officier américain est envoyé au Japon pour établir des relations diplomatiques et y tombe amoureux d'une geisha. | |
1958 | Les racines du ciel |
(Roots of Heaven). Avec : Errol Flynn (Forsythe), Juliette Gréco (Minna), Trevor Howard (Morel), Eddie Albert (Abe Fields), Orson Welles (Cy Sedgewick), Paul Lukas (Saint Denis), Herbert Lom (Orsini). 2h01. Idéaliste et amoureux de la nature, Morel a décidé d'entreprendre une campagne pour interdire la chasse à l'éléphant. A Fort-Lamy, Morel rencontre plusieurs personnes qui décident de l'aider pour diverses raisons : Minna, une prostituée émue par son acharnement touchant, Quist, un naturaliste écologiste, le Baron, un aristocrate misanthrope, Forsythe, un Américain alcoolique qui tente de reconquérir le respect de soi-même. Petit à petit, Morel et ses compagnons en viennent à exécuter des coups de mains punitifs. Waitari, un nationaliste les rejoint dans le but secret de conquérir une certaine popularité. Habib, un trafiquant arabe organise une gigantesque battue à l'éléphant. Morel et ses compagnons s'opposent au massacre par la force. Un combat a lieu. Le baron et Forsythe sont tués. Les autres faits prisonniers. Un journaliste américain, Fields, en quête d'un bon reportage, parvient à les faire relâcher. Minna tombe malade; Morel décide de la conduire à l'hôpital. Au poste de police, loin de les arrêter, les forces de l'ordre, avec l'accord du gouverneur, rendent les honneurs à ce groupe courageux... | |
1959 | Le vent de la plaine |
(The Unforgiven). Avec : Audrey Hepburn, Burt Lancaster. Au lendemain de la guerre de sécession, l'altière veuve Mathilda Zachary, entourée de ses trois fils (Ben, Cash, Andy) et de sa fille Rachel, est parvenue à regrouper le troupeau de bovins qui est le seul patrimoine de la famille. Ils ont pour voisins Zeb Rawlins dont le fils aîné, Charlie, meurt transpercé par une flèche indienne, alors qu'il retourne chez lui, après avoir obtenu la main de Rachel. Un vagabond demi fou, le vieux Kelsey, colporte une étrange histoire: Rachel serait une indienne de la tribu Kiowa, jadis ravie aux siens par Mathilda en remplacement de sa propre fille mort-née. Pour conserver sa fille adoptive, Mathilda ment à tous effrontément et accuse Kelsey de mensonges. Elle fouette même le cheval sur lequel les fermiers de la région veulent le pendre après un jugement sommaire. Les fermiers comprennent que Mathilda a caché la vérité et tournent le dos à cette famille qui, pour sauver une Indienne, a laissé pendre un blanc. Découvrant que Rachel n'est pas sa soeur par le sang, Ben, fou de joie, ne cherche plus à cacher l'amour croissant qu'il éprouve pour elle. Amour réciproque, d'ailleurs. Mu par une haine viscérale des indiens, Cash s'enfuit. Voulant récupérer leur soeur de race, les Kiowas lancent une série d'attaques contre le ranch des Zachary. Le combat est sauvage et fait de nombreux morts dans les rangs des indiens. Mortellement atteinte, Mathilda expire en silence au milieu de ses enfants qui usent leurs dernières forces à défendre le ranch incendié par les peaux-rouges. Au dernier moment, Cash revient, leur apportant un secours inespéré. Enlacés, le visage noir de poudre, Ben et Rachel jurent de reconstruire leur foyer détruit. | |
1960 | Les désaxés |
(The Misfits). Avec : Clark Gable (Gay Langland), Marilyn Monroe (Roslyn Taber), Montgomery Clift (Perce Howland), Thelma Ritter (Isabelle Steers), Eli Wallach (Guido), James Barton (le vieil homme au bar), Kevin McCarthy (Raymond Taber). 2h04. Roslyn Taber vient de divorcer de son mari Raymond. Pour fêter l'événement, elle se rend dans un bar, à Reno, avec Guido dont elle a fait la connaissance. Ils y retrouvent Gay Langland, un cow-boy vieillissant dont s'éprend Roslyn. Gay et Roslyn partent vivre dans un ranch et Gay accepte de suivre Guido qui lui proposait d'aller chasser des mustangs sauvages. Il s'agit en effet de capturer ces chevaux qui, vendus à une importante fabrique de viande pour chiens, leur rapporteront ainsi de l'argent. Gay, Roslyn et Guido rencontrent Perce Howard qui doit participer à un rodéo. Au cours de cette manifestation, ils assistent à la défaite de Perce qui est violemment désarçonné. Gay, Roslyn, Guido et Perce qui a rejoint leur petit groupe partent alors chasser les chevaux. Indignée, Roslyn demande à ses amis de libérer les chevaux qui ont déjà été capturés. Guido qui s'est épris d'elle et croit que la liaison entre Gay et Roslyn est terminée propose de les libérer. C'est Perce qui libère finalement les chevaux. Gay en rattrape un, puis le laisse partir. Roslyn et Gay décident d'affronter ensemble leur avenir. | |
1962 | Le dernier de la liste |
(The List of Adrian Messenger). Avec : Kirk Douglas, George C. Scott. Adrian Messenger confie à son ami Anthony Gethryn, officier en retraite de l'Intelligence Service, une étrange mission : réunir des renseignements sur une liste de onze personnes. Peu de temps après, Messenger disparaît dans un accident d'avion. Gethryn poursuit ses investigations : il découvre ainsi que tous les noms de la liste concernent des hommes disparus récemment dans des accidents. Le dernier, Slattery, vient d'être retrouvé noyé. Dans la propriété du marquis de Gleneyre, quelques amis sont réunis pour une chasse au renard. Gethryn retrouve Raoul Le Borg, seul rescapé de l'accident d'avion dans lequel Messenger trouva mort, et qui courtise lady Jocelyn Bruttenholm, jolie veuve dont le fils Derek héritera un jour l'immense fortune du marquis. C'est à ce moment qu'entre en scène George Bruttenholm, cousin de la branche canadienne de la famille, qui est invité au château. Gethryn entrevoit l'horrible vérité : après la disparition de Derek, ce sera lui le seul héritier. Cet homme n'a pas hésité à assassiner froidement plusieurs dizaines de personnes témoins d'une trahison passée, pour s'approprier une immense fortune. Et Derek vient d'échapper de peu à un apparent accident. | |
1962 | Freud, passions secrètes |
(Freud). Avec : Montgomery Clift, Susannah York. Le jeune docteur Sigmund Freud, qui veut se spécialiser dans l'étude des maladies nerveuses, quitte Vienne, échappant ainsi à l'affection encombrante de son père et la bienveillance possessive de sa mère. A Paris, il se rend à l'hôpital de la Salpêtrière, où le docteur Charcot, soigne des hystériques. Il est impressionné par un curieux échange de manifestations hystériques sous l'influence de l'hypnose. De retour à Vienne, le jeune médecin pense braver les interdits pour soigner ses malades sans recourir à la thérapeutique officielle. Il ouvre un cabinet médical en collaboration avec le docteur Breuer. Ce médecin plus âgé, farouche partisan du traitement par l'hypnose, est le seul qui lui fasse confiance. En soignant Cécily Koertner, une jeune névrosée, Sigmund Freud découvre l'importance de la sexualité dans certains cas pathologiques, décèle les troubles produits par la censure mentale et formule l'hypothèse d'un conflit entre les forces mystérieuses de l'inconscient et les tabous de la vie consciente. Il interroge sa malade sous hypnose, explore le symbolisme des rêves, traque les actes manqués. Il note l'omniprésence de la libido, y compris chez l'enfant, considéré comme toujours comme symbole de pureté. Sa communication publique sur la sexualité de l'enfant, devant une assemblée de médecins, déclenche les moqueries et les protestations indignées. Même son ami Breuer refuse de le suivre dans cette direction. Freud persiste. Il confirme l'hypothèse de l'inconscient et mène à bien ses travaux sur le refoulement, le complexe d'Oedipe et la cure psychanalytique. | |
1964 | La nuit de l'iguane |
(The Night of the Iguana). Avec : Ava Gardner (Maxine Faulk), Richard Burton (Révérend T. Lawrence Shannon), Deborah Kerr (Hannah Jelkes), Sue Lyon (Charlotte Goodall), Skip Ward (Hank Prosner), Grayson Hall (Miss Judith Fellowes), Cyril Delevanti (Nonno). 1h58. Après avoir brutalement reproché à ses ouailles de mal se conduire, le révérend T. Lawrence Shannon porte sa colère contre Dieu en des termes blasphématoires. Fort heureusement, ses propos ont été proférés en l'absence des fidèles congédiés du temple, au préalable, avec perte et fracas. Shannon a pris sa décision, il quitte l'église pour toujours. Il tente de refaire sa vie comme guide pour une agence de voyage. C'est ainsi qu'il accompagne au Mexique un groupe d'enseignantes américaines placées sous l'autorité de Miss Fellowes, une autorité nécessaire car le nouveau défroqué se consume pour une jeunette de dix-huit ans, Charlotte, qui, il est vrai, n'est pas farouche. | |
1966 | La Bible - au commencement des temps |
(The Bible - In the beginning). Avec : Michael Parks (Adam), Ulla Bergryd (Eve), Richard Harris (Cain), John Huston (Noah, la voix de Dieu, le serpent, le narrateur), Stephen Boyd (Nimrod), George C. Scott (Abraham), Ava Gardner (Sarah). 2h56. La Genèse. Dieu crée le ciel et la terre, la lumière et les mers, les plantes et les arbres. Puis il crée les êtres vivants : les bêtes et l'homme, Adam, auquel il donne une compagne, Ève. Ceux-ci vivent dans le Jardin d'Eden ou Paradis. Mais ils mangent un fruit de l'Arbre de la Connaissance et ils sont chassés du Paradis. Le premier couple de la terre enfante dans la douleur le premier criminel de l'Histoire : Caïn qui tue son frère Abel par jalousie. La descendance de Caïn : les générations se succèdent... les crimes aussi, que le Père Éternel châtie par le Déluge, noyant toutes ses créatures à l'exception de Noé. Lui et sa famille sont sauvés, s'étant réfugiés à bord de l'Arche, abritant tous les animaux de la Terre. La terre se repeuple. La Tour de Babel, construite par l'orgueilleux Nemrod, est détruite par Yahvé qui disperse les hommes sur la Terre, parlant maintenant différentes langues. Le juste Abraham vit avec sa femme Sarah et sa tribu nomade sous de modestes tentes. Dieu lui accordera un fils à la fin de sa vie, après avoir détruit Sodome et Gomorrhe. Dieu ayant demandé à Abraham de lui sacrifier son fils arrête son bras à l'instant fatal. Tout ceci se passait " au commencement"... | |
1967 | Casino royale |
Film collectif coréalisé avec Val Guest, Ken Hughes, Joseph McGrath, Robert Parrish et Richard Talmadge. Avec : Peter Sellers (Evelyn Tremble), Ursula Andress (Vesper Lynd), David Niven (James Bond), Orson Welles (Le Chiffre), Joanna Pettet (Mata Bond), Daliah Lavi (The Detainer), Woody Allen (Jimmy Bond), Deborah Kerr, William Holden, Charles Boyer, John Huston. 2h11. | |
1967 | Reflets dans un oeil d'or |
(Reflections in a golden eye). Avec : Elizabeth Taylor (Leonora Penderton), Marlon Brando (Weldon Penderton). 1h49. Un fort militaire de Géorgie. Le major Penderton n'entretient plus de relations sexuelles avec sa femme, mais cette dernière a une liaison avec le lieutenant-colonel Langdon. Alison Langdon, très ébranlée par la perte d'une enfant malformée, se réfugie dans un monde de rêve, favorisée par son boy philippin, Anacleto... | |
1969 | Davey des grands chemins |
(Sinful Davey). Avec : John Hurt (Davey Haggart), Pamela Franklin (Annie), Nigel Davenport (un agent de police), Ronald Fraser (MacNab), Robert Morley (le Duc d'Argyll). 1h35. En 1821, en territoire écossais, le jeune Davey, bandit de profession, s'associe avec Mac Nab, un pickpocket. Mais le docteur Gresham les prend sur le fait lors d'un cambriolage. Il passe un accord pour les libérer en échange d'un cadavre... | |
1969 | Promenade avec l'amour et la mort |
(A Walk with Love and Death). Avec : Anjelica Huston (Claudia), Assi Dayan (Héron de Foix), Anthony Higgins (Robert de Loris), John Hallam (Sir Meles), Robert Lang (Le meneur des pèlerins). 1h30. Au printemps, le jeune étudiant Héron de Foix quitte Paris où l'hiver a été si froid que l'encre a gelé dans les encriers, pour marcher jusqu'à la mer. En chemin, il ne rencontre que haine, misère, cruauté, mensonge. Un colporteur veut lui vendre des morceaux de la Sainte Croix ou des pierres jetées à Marie-Madeleine; un pèlerin halluciné lui demande de renoncer à sa virilité, il ne s'échappe qu'en sautant à l'eau. Accueilli dans un château, il fait la connaissance de Claudia, une aristocrate hautaine qui hait le petit peuple. Elle lui offre de devenir son héros et lui donne son écharpe en gage. Après la destruction du domaine et l'assassinat de sa famille par des hordes de paysans, Claudia retrouve Héron et part avec lui. Pris sous la protection d'un cousin de la jeune fille, Héron est obligé de combattre aux côtés des chevaliers et se trouve contraint de tuer pour protéger sa vie. Bouleversé d'avoir répandu le sang, il s'enfuit avec sa dame. Réfugiés dans un couvent abandonné, les deux jeunes gens se donnent le mariage tandis qu'au loin grondent les fureurs d'une bataille. Après une première et dernière nuit d'amour, ils attendent la mort. | |
1969 | La lettre du Kremlin |
(The Kremlin Letter). Avec : Richard Boone, Dean Jagger. La " Lettre du Kremlin " est un document très compromettant qui prouve la collusion des Américains et des Russes en vue de détruire les installations nucléaires chinoises. Une équipe d'espions américains, sous la conduite de Charles Ronc, est envoyée à Moscou pour la récupérer. Elle comprend Ward, chef véritable de l'opération, Warlock, un homosexuel, Janis, un débauché, et B.A., une étrange jeune femme... Le groupe s'installe dans l'appartement d'un espion russe, Potkin, qui s'empresse de dénoncer les Américains à son chef direct, Bressnavitch. La police politique cerne le bâtiment. Mais Rone a réussi à trouver des preuves compromettantes concernant Bressnavitch. Il parvient à négocier sa liberté par le chantage. De toute manière, plus rien ne le retient en Russie : il a appris que la fameuse lettre est déjà à Pékin. A l'aéroport, Ward révèle soudain son vrai visage : c'était un agent double qui briguait la place de Kosnov, le chef de l'espionnage soviétique qu'il a fait éliminer. Ward a besoin d'un agent aux États-Unis, c'est désormais Rone qui tiendra ce rôle; pour s'assurer de sa loyauté, Ward gardera la jeune B.A. en otage... | |
1972 | Juge et hors-la-loi |
(The Life and Time of Judge Robin). Avec : Paul Newman, Ava Gardner. Roy Bean, un membre du “Baldy Mitchell Gang”, se retrouve au bout d'une corde après avoir vanté ses mérites en matière de pillage de banques. Mais heureusement pour lui, la corde est de mauvaise qualité. Ayant repris ses esprits, Bean, animé par la vengeance, se dirige vers la ville de Vinegaroon. Dans le saloon de cette cité à l'ouest du Pecos, les consommateurs n'en croient pas leurs yeux : un “revenant” ! S'ensuit une terrible bagarre dont sort vainqueur l'ex-pendu. Roy Bean devient alors le symbole de la loi et de l'ordre. Il profite immédiatement de l'occasion pour s'octroyer le titre de juge et choisit méticuleusement ses collaborateurs parmi ses anciens collègues, qui avaient mal tourné par manque d'occupation. Le “juge” retrouve Maria Elena, la belle Mexicaine qu'il avait entrevue après sa pendaison. Il en fait sa pupille, puis, plus tard, sa maîtresse. Non content de s'être promu juge, Bean étend ses activités en se nommant shérif, à l'aide d'une bible, de “lois”, d'un pistolet et d'une corde. Il est vite surnommé “le bourreau”. Sa position est du reste très enviée et bon nombre de prétendants se cassent les dents en essayant de prendre sa place. Bean passe aux affaires. Il ouvre une maison close, également maison de jeu, dirigée par une femme splendide, Lily Langtry. Le “juge” est devenu un notable au portefeuille confortable. Il fait entreprendre l'installation d'une ligne de chemin de fer. Dans l'entrefaite, Bean rebaptise la ville Langtry. Mais le “juge”, comme beaucoup de ses collègues, connaîtra une mort violente... | |
1972 | Fat city |
Avec : Stacy Keach, Jeff Bridges. Billy Tully erre dans les rues sordides de Stockton. À 29 ans, il est déjà un ancien espoir de la boxe. Sa femme l'a quitté et il s'est adonné à la boisson. Pourtant, Billy veut se sortir de sa déchéance. Il reprend l'entraînement auprès de Ruben Luna, son ancien manager, et rencontre Ernie Munger, un jeune amateur qu'il encourage à travailler... Dans un bar de Skid Row, Billy fait la connaissance d'Oma, une jeune alcoolique pathétique dont l'ami noir, Earl, vient d'être arrêté par la police. Billy prend sa place dans la vie de la jeune fille. Les quelques maigres dollars qu'il gagne dans les champs sont immédiatement dépensés en s'enivrant avec Oma. Ernie, qui a commencé à combattre, épouse sa petite amie Faye et croise parfois Billy dans les salles d'entraînement. Billy tente encore une fois de se ressaisir : il reprend l'entraînement avec Ruben. Mais Billy perd son premier combat contre Arcadio Lucero; puis il est évincé du coeur d'Oma par Earl, qui vient de sortir de prison... Billy et Ernie se rencontrent à nouveau dans un bar minable. Ernie vient de gagner un combat à Oakland. Billy, lui, vient de prendre conscience de son destin : il ne sera jamais de la race des vainqueurs... | |
1973 | Le piège |
(The Mackintosh Man). Avec : James Mason, Paul Newman. Sur les ordres de Mackintosh, un chef du contre-espionnage Rearden vole un lot de diamants. Dénoncé par un coup de téléphone anonyme, il est arrêté et condamné à vingt ans de prison. Peu après son incarcération, une organisation secrète, les "Scarperers", lui propose de le faire évader avec un agent communiste, Slade, contre la moitié de la valeur des diamants. Après une évasion spectaculaire, les deux hommes se retrouvent prisonniers dans une maison isolée en Irlande, sous la surveillance d'une "forte femme", Gerda. Rearden réussit à s'enfuir, mais il est poursuivi par ses gardiens qui ont découvert sa véritable mission : s'infiltrer dans les "Scarperers" pour mettre en évidence leurs liens avec le député Wheeler. Rearden contacte Mrs Smith, la fille de Mackintosh qui lui apprend que son père a été victime d'un attentat. Entre temps, Slade s'est réfugié sur le yacht de Wheeler, justement mouillé au large de l'Irlande et qui doit partir vers Malte. Au cours d'une réception, Mrs Smith, venue sur l'île avec Rearden, aperçoit Slade mais elle est enlevée par les sbires du député. Rearden avertit la police. Se sachant découvert, Wheeler donne rendez-vous à l'homme de Mackintosh dans une église. Il lui offre d'échanger la vie de Mrs Smith contre leur liberté à lui et à Slade. Rearden accepte, mais Mrs Smith abat Slade et Wheller pour venger son père. | |
1975 | L' homme qui voulut être roi |
(The Man who would be king). Avec : Sean Connery (Daniel Dravot), Michael Caine (Peachy Carnehan). 2h09. Ala fin du XIXèem siècle, Rudyard Kipling est un journaliste qui travaille à Lahore en Inde. Il rencontre deux anciens officiers de l'armée britannique, Daniel Dravot et Peachy Carnehan qui veulent se rendre dans le Kafiristan pour chercher fortune. Après un périlleux voyage, Dravot et Carnehan arrivent dans le village de Er-Heb... | |
1979 | Le Malin |
(Wise Blood). Avec : Brad Dourif (Hazel Motes), John Huston (le grand-père), Dan Shor (Enoch Emory). 1h50. Son service militaire, Hazel Motes revient dans son pays. Après avoir rencontré Asa Hawks, un aveugle qui essaie de convertir ses contemporains a ses convictions, Hazel décide de contre-attaquer en se mettant lui aussi à prêcher. Ce sera, toutefois, pour fonder une secte nouvelle : J'église sans Christ... | |
1980 | Phobia |
Avec : Paul-Michael Glaser, John Colicos.1h34. Dans une cabine de verre, le Dr Peter Ross et son patient assistent à la projection d'une séquence terrifiante sur l'écran géant de la salle de traitement de l'hôpital. Malgré l'opposition de son entourage et du conseil d'administration de l'établissement, le docteur Ross expérimente une nouvelle méthode de réhabilitation sur cinq criminels. Estimant que les phobies dont ils souffrent sont à l'origine de leurs méfaits, le docteur oriente sa thérapie sur ces peurs et ces phobies, allant jusqu'à soigner le mal par le mal. Cependant le sort s'acharne sur le Dr Ross et ses travaux. Une première patiente, Barbara Grey, meurt, victime d'une explosion. La police enquête et l'inspecteur Barnes doute des chances de réhabilitation des patients. Les uns après les autres, Henry Owen, Johnny Venuti, Laura Adams, les détenus sont assassinés, " victimes " de leur phobie. Barnes est convaincu que son enquête est sur le point d'aboutir. Se sentant responsable de la disparition de sa soeur, morte noyée alors qu'il n'avait que sept ans, Peter Ross est lui aussi atteint de phobie, et ses patients, coupables selon lui de ne pas faire de progrès malgré sa thérapie, sont exécutés... par ses soins ! Dans la salle de traitement, il confie tout à son amie Jenny St Clair et devant le corps de sa dernière victime, Peter Ross se donne la mort. | |
1981 | A nous la victoire |
(Escape to victory). Avec : Michael Caine (Capitaine John Colby), Sylvester Stallone (Robert Hatch), Max von Sydow (Major Karl von Steiner), Daniel Massey (Colonel Waldron de l'Armée britannique), Tim Pigott-Smith (Major Rose). 1h50. En 1943, au camp de prisonniers de Gensdorf, le football était l'activité favorite qui permettait de tuer l'ennui. Von Steiner, un officier allemand en visite au camp, a l'idée de proposer un match qui opposerait les prisonniers à l'armée nationale allemande, dans le dessein de relever tant le moral des alliés incarcérés que celui des soldats allemands. Ses supérieurs voient l'occasion de transformer ce plan en un immense projet de propagande nazie. Le match aura lieu au stade de Colombes devant cinquante mille Français et sera retransmis par les ondes dans le monde entier. Le colonel Colby, un anglais qui a fait partie des meilleures équipes de son pays dans les années 30, exige qu'en plus des prisonniers du camp qu'il aura choisis, soient enrôlés les plus fameux footballeurs des pays occupés. Hatch, le gardien de but, prépare son évasion. On lui demande de contacter la Résistance afin de coordonner la fuite de l'équipe. Celle-ci aura lieu par les égouts. Mais, après avoir rencontré André, Claude et Renée, à Paris, un contact s'avère à nouveau nécessaire avec le camp. Hatch accepte, à contre-coeur, de se faire réemprisonner afin de communiquer les nouvelles. Pendant le voyage, les prisonniers sont placés sous haute surveillance. L'évasion doit avoir lieu à la mi-temps. Le score est alors de quatre à un en faveur des Allemands. Les prisonniers refusent de s'engouffrer dans le tunnel creusé pour faciliter leur évasion. Ce match, qui a valeur de symbole, est plus important. Ils regagnent le terrain et, grâce à un jeu très brillant, emportent la victoire. | |
1982 | Annie |
Avec : Aileen Quinn (Annie), Albert Finney (Daddy Warbucks), Carol Burnett (Miss Hannigan), Tim Curry (Rooster), Bernadette Peters (Lily). 2h06. 1929. Dans un orphelinat new-yorkais, la petite Annie croit toujours que ses parents reviendront. Avec, comme directrice, l'autoritaire et alcoolique Miss Hanningan, la vie dans l'orphelinat est dure et Annie ne manque pas une chance de s'évader. Lors d'une de ses fugues, elle trouve Sandy, un chien qui la suit comme son ombre... même lorsqu'un agent de police la ramène à l'orphelinat. Un jour, la très belle Grace Farrel, secrétaire du milliardaire Oliver Warbucks, vient inviter un orphelin à passer le week-end dans sa somptueuse demeure. Grace choisit Annie contre le gré de Miss Hanningan. Sandy les accompagne. Annie est émerveillée par le luxe mais trouve moins charmant le très autoritaire milliardaire. Lorsque Sandy sauve Oliver Warbucks d'un attentat, les choses changent. Annie commence à bien s'entendre avec " Daddy " Warbucks qui est secrètement amoureux de Grace. " Daddy " Warbucks veut adopter Annie, mais celle-ci espère toujours revoir ses parents. Le milliardaire offre une forte récompense. Une foule de prétendus parents se présentent, notamment le frère de Miss Hanningan, Rooster, et son amie Lily. Mais les autres petites filles de l'orphelinat viennent prévenir Grace et " Daddy " Warbucks. Les escrocs sont déjà repartis avec Annie qui a compris la supercherie. Elle s'enfuit poursuivie par Rooster qui veut la tuer. La police sauve Annie et arrête les coupables, sauf Miss Hanningan qui a tenté de protéger la petite orpheline contre son frère. " Daddy " Warbucks adoptera Annie... et Sandy. Inspiré de la célèbre bande dessinee "Little Orphan Annie", creee en 1924 par Harold Gray, "Annie" raconte l'histoire d'une orpheline de dix ans qui doit se battre contre la mechancete et le despotisme de ses geoliers. Sa rencontre avec le milliardaire Olivier Wabucks va renverser la situation | |
1984 | Au-dessous du volcan |
(Under the Volcano). Avec : Albert Finney (Geoffrey Firmin), Jacqueline Bisset (Yvonne), Anthony Andrews (Hugh). 1h52. Mexique, 1938. Geoffrey Firmin, l'ancien consul britannique boit pour oublier le départ, depuis un an, de sa femme, Yvonne. Le jour se lève à peine que déjà Geoffrey commence la tournée des cabarets et des "cantinas". Il raconte dans l'une d'elles des souvenirs qui n'intéressent personne lorsqu'une femme entre. C'est Yvonne qui est revenue au pied de ce volcan aux deux sommets qui symbolisent, selon la légende, le couple uni... | |
1985 | L'honneur des Prizzi |
(Prizzi's Honor). Avec : Jack Nicholson (Charley Partanna), Kathleen Turner (Irene Walker), Robert Loggia (Eduardo Prizzi). 2h09. Lorsque Charley, italien, et Irène, polonaise, se rencontrent, c'est le coup de foudre. Ils s'aiment, ils se marient. L'histoire commence ici. Charley est l'exécuteur d'une des plus célèbres familles de la mafia, les Prizzi, et la belle Irène exerce en free-lance la même dangereuse activité. | |
1987 | Gens de Dublin |
(The Dead). Avec : Anjelica Huston (Gretta Conroy), Donal McCann (Gabriel Conroy), Dan O'Herlihy (M. Browne). 1h23. Dublin, le 6 janvier 1904. Les vieilles demoiselles Kate et Julia Morkan offrent une reception a leurs parents. Au cours de la soiree, un invite chante un air ancien qui emeut particulierement Gretta Conroy... |
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