miercuri, 28 aprilie 2021

Un film din 1932: GRAND HOTEL (Edmund Goulding)

 







-Grand Hotel. People coming, going. Nothing ever happens.

-Grand Hotel, lumea vine, lumea pleaca, nimic de remarcat.

Lumea vine, lumea pleaca, hotelurile raman

Edmund Goulding, 1891–1959, regizor si scenarist britanic. Punctul  de varf al carierei: Grand Hotel, Oscar pentru cel mai bun film, 1932. Alte doua filme care merita mentionate: Dark Victory (Victorie intunecata, 1939) cu Bette Davis, si The Razor's Edge (Pe muchie de cutit, 1946) cu Gene Tierney and Tyrone Power.

Grand Hotel

Grand Hotel este un film american din 1932 regizat de Edmund Goulding. În rolurile principale joacă actorii Greta Garbo, fratii Barrymore (John si Lionel) și Joan Crawford. A câștigat Premiul Oscar pentru cel mai bun film, la concurenta cu Shanghai Express al lui Josef von Sternberg

Filmul se bazează pe o piesa de teatru adaptată după romanul Menschen im Hotel (1929) de Vicki Baum, autoare vieneza naturalizata americana, foarte in voga in epoca: Viata si moarte in Bali (1937)  Hotel Sanhai (1937)

Actori

Greta Garbo ... Grusinskaya – Dansatoarea

John Barrymore ...  Baron Felix von Gaigern

Joan Crawford ... Flaemmchen – stenografa

Wallace Beery ...  Director General Preysing

Lionel Barrymore ... Otto Kringelein

Ferdinand Gottschalk ... Pimenov

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Synopsis

Plusieurs personnages plus ou moins en rupture avec leur monde se croisent et se rencontrent au Grand Hotel de Berlin. On y rencontre l'industriel Preysing qui doit impérativement signer la fusion de son entreprise pour en assurer la survie ; un de ses anciens employés, Otto Kringelein, qui souhaite profiter des quelques semaines qui lui restent à vivre ; Flaemmchen, une sténographe requise pour la signature de la fusion ; la ballerine russe Grusinskaya qui soupire après ses succès passés et le baron Felix von Gaigern que l'adversité a transformé en voleur d'hôtel pour rembourser ses dettes. La ballerine s'éprend du voleur.

Grand Hotel est un lieu clos où se mêlent la séduction, la négociation, l'amour, l'ambition, la recherche des plaisirs, la fugacité, la rivalité, l'amitié et la mort. Il est en cela le grand précurseur des films choral, et d'une des caractéristiques du cinéma américain à rassembler en un lieu une micro-société En cette époque du début du parlant, le central téléphonique fait office de catalyseur et se retrouvera souvent comme élément intégré au cadre des histoires,

Le Grand Hôtel de Berlin où les riches cohabitent avec les ruinés ou ceux qui rêvent d’être riches. Le début du film donne le tournis. C’est un défilé perpétuel de clients mondains qui évoluent dans le grand hall et se donnent en représentation. L’attrait magnétique de l’argent est le thème central du film. Le réalisateur réunit une pléiade d’acteurs connus tels que les frères Barrymore (John et Lionel), Greta Garbo, Joan Crawford, Wallace Beery. La danseuse célèbre mais malheureuse en amour rencontre l’escroc amoureux, Le riche patron croise la jolie secrétaire qui rêve d’ascension sociale. Le petit employé qui sait qu’il va mourir bientôt veut enfin s’éclater et goûter la vie en dépensant ses économies. Bref, tout ce petit monde rêve ou chute. On passe très vite de l’ébriété à l’angoisse, du bonheur au désespoir. C’est très bien fait et observé malgré quelques petites longueurs.

Ce grand hôtel est un lieu de passage mais aussi un lieu où échouent des destins bien différents, l’occasion ou le prétexte pour nous exposer des tranches de vie qui, malgré leur apparence d’opulence et de facilité, sont marquées par la solitude. Aidé par une brillante brochette d’acteurs (Garbo en tête) et de superbes décors, le film prend parfaitement son envol et les dialogues sont très enlevés et plaisants. Le film n’a pas pris une ride, que ce soit sur son superbe décor (art déco) ou sur son scénario.

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Sugestie de lectura

Vicki Baum: toute l'humanité dans un hôtel

La réédition d'un chef-d'oeuvre oublié.

Par Jean Soublin. Publié dans Le Monde, le 27 septembre 2007

C'est un des best-sellers du XXe siècle, publié en 1929. Un roman "moderne" à l'époque où le mot avait encore une connotation excitante. Les comportements, les passe-temps, les anxiétés y sont "modernes", comme la déco, naturellement.

Vicki Baum, une Viennoise qui travaillait à Berlin chez le grand éditeur Ullstein, avait déjà publié en Autriche et en Allemagne, notamment Hélène Wilfur, un roman à succès sur l'émancipation des femmes. Elle utilise ici le procédé inauguré par Balzac et repris par Eugène Dabit dans Hôtel du Nord : peindre la société à partir de la clientèle d'un hôtel. Celui-ci prospère à Berlin, et l'auteur en étudie minutieusement les mécanismes. Les personnages sont naturellement très datés : un beau pilote de chasse, un blessé de guerre devenu morphinomane, une jeune demi-mondaine qui veut "réussir"... Leurs passe-temps aussi sont de l'entre-deux-guerres : les matches de boxe, le fox-trot, l'automobile, le cinéma...

Mais on aurait tort de considérer ce roman comme une relique Art déco : le clinquant, les paillettes, le champagne risquent de tromper le lecteur, de le laisser se perdre dans une superficialité apparente où rien de sérieux, de durable ne peut arriver, puisqu'on est dans un hôtel. Le talent de l'auteur est précisément de juxtaposer les mondanités éphémères des clients et les pulsions profondes, les courtoisies de circonstance et les rugissements de la passion ou de la peur. C'est un établissement de luxe, bien entendu, mais du portier à la diva, tout le monde, par exemple, y manque d'argent ou d'amour, et dehors le peuple affamé gronde.

Tout en finesse et en émotion, le récit évoque des tensions, des rancoeurs, des espoirs qui sont de tous les temps. Autour des difficultés d'une entreprise dont certains cadres fréquentent l'hôtel, Vicki Baum décrit à la fois les injustices sociales et, dans un passage extrêmement précis, les arcanes de la haute finance. Mais c'est naturellement l'amour qui donne leur couleur à ces pages fiévreuses où la passion se mêle à la pitié dans deux intrigues dominées l'une et l'autre par la différence d'âge.

La jeune Flammèche, lasse de poser nue en espérant faire du cinéma, trouve son salut avec un petit comptable révolté qui se sait condamné par la maladie. Et c'est pour la cambrioler que le beau baron pénètre dans la chambre de la vieille et célèbre diva, sans imaginer l'explosion d'amour réciproque qui se prépare : cette scène éblouissante, tout en contre-pieds et en non-dits, même Garbo n'a pas su s'en tirer quand Edmund Goulding filma l'histoire en 1932. Vicki Baum assistait au tournage, elle était juive et décida de rester avec sa famille aux Etats-Unis, où elle publia de nombreux livres sans parvenir à renouveler son succès. Elle mourut en 1960.

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GRAND HOTEL (MENSCHEN IM HOTEL) de Vicki Baum. Traduit de l'allemand par Gaston et Raymond Baccara, Phébus, "Libretto", 318 p., 9,90 € .

                                                      GRAND HOTEL, Ed Femina, 1992.



The Razor’s Edge (Pe muchie de cutit), r. Edmund Goulding (1946)

Dupa romanul lui Somerset Maughamdin  



http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.com/2016/10/le-fil-du-rasoir-razors-edge-edmund.html

Le Fil du rasoir - The Razor’s Edge, Edmund Goulding (1946)

Le Fil du rasoir met en scène les amours et la destinée de deux jeunes riches américains, Larry et Isabel, à partir de 1919. Bien qu'épris l'un de l'autre, et fiancés, ils se séparent en raison des aspirations métaphysiques insatiables de Larry, qui a été profondément marqué par la Première Guerre mondiale, à laquelle il a participé comme pilote de chasse.

The Razor's Edge est une grande curiosité de l'âge d'or Hollywoodien de par ses thématiques baignées de mysticisme et anticipant les questionnements des mouvements hippies. Adapté d'un des derniers romans Somerset Maugham (paru en 1944), le film doit essentiellement son existence à la volonté d'un Darryl Zanuck obsédé à l'idée de le porter à l'écran. On le verra dans les nombreuses embûches surmontées la production. Ayant acheté les droits du roman pour la coquette somme de 50 000 dollars en mars 1945, Zanuck s'engage à verser à nouveau ce montant à l'auteur si le tournage n'a pas débuté d'ici à février 1946. Les atermoiements de producteur vont pourtant dangereusement le rapprocher de la date fatidique. George Cukor initialement envisagé est remplacé par Edmund Goulding et Zanuck ne voyant que Tyrone Power dans le rôle principal va attendre la démobilisation militaire de celui-ci qui n'interviendra qu'en janvier 1946. Somerset Maughan (auteur d'une première version du scénario qui sera rejetée, le dégoutant d'Hollywood) recommande son amie Gene Tierney pour le premier rôle féminin mais Zanuck choisit Maureen O'Hara tout en lui enjoignant de garder le silence pour ne pas s'attirer les foudres de l'auteur. Celle-ci s'étant confiée à Linda Darnell et Zanuck l'ayant appris il la punit en confiant finalement bien le rôle à Gene Tierney. Dernière péripétie, alors que le réalisateur et le casting ne sont pas arrêtés, Zanuck filme lui-même les scènes de seconde équipe en aout 1945 pour le passage supposé se dérouler en Himalaya mais tourné dans les montagnes du Colorado avec une doublure figurant Tyrone Power.

Le récit s'interroge sur la quête qui anima nombre de jeune gens au lendemain de la Première Guerre Mondiale. La "Génération Perdue" se noya dans un tourbillon de fêtes et de plaisir divers en Europe durant les années 20 dont certains parvinrent à tirer une vraie matière artistique à l'instar des Ernest Hemingway ou F. Scott Fitzgerald. D'autres retournèrent aux Etats-Unis pour s'y construire une fortune balayée par le krach de 1929. Face à ces questionnements "concrets", Larry Darrell (Tyrone Power) est indifférent et semble attendre autre chose que la frivolité ou la richesse matérielle. Tout son environnement l'invite pourtant à céder à cette conformité. La scène d'ouverture retarde d'ailleurs son arrivée dans une tonitruante soirée mondaine dont on a tous le loisir de contempler le faste et l'hypocrisie avant de le laisser apparaître, visage pur et étranger à ce monde. Sa fiancée Isabel (Gene Tierney) le pousse à endosser une lucrative carrière tout comme Elliott Templeton (Clifton Webb), l'oncle snob de celle-ci. Seul le personnage et narrateur Somerset Maughan (Herbert Marshall) - le Madame Bovary (1949) de Vincente Minnelli poursuivra cette tendance à mettre en scène l'écrivain dans sa propre adaptation - semble saisir le souffle romanesque de Larry et le comprendre.

Le récit suit donc en parallèle la destinée de Larry et celles d’Isabel et ses amis dont il s'est détourné pour poursuivre sa quête. Edmund Goulding le fait d'abord de manière ludique avec les manœuvres de l'oncle Elliott en voix-off pour faire entre Larry "dans le monde" contredites par l'existence janséniste à laquelle s'astreint ce dernier expérimentant les métiers les plus rudes (marin, mineur...) et fréquentant la population la plus modeste. Peu à peu, plus l'existence des amis laissés à la civilisation se fait dramatique (faillites, deuils...) plus celle de Larry prend un tour mystique avec comme sommet l'apprentissage spirituel en Inde et la véritable épiphanie vécue dans l'Himalaya.

Edmund Goulding parvient à façonner un vrai spectacle étrange et mystique qui captive tout en conservant son caractère intangible à la quête de Larry. Au début du film lorsqu'il est frustré par le monde moderne, on comprend le manque qu'il ressent sans pouvoir définir ce qu'il recherche. L'assurance et la maturité du héros traduisent l'accumulation de savoir et d'expérience sans que l'on ait assisté à de vraies péripéties et enfin l'expérience mystique de l'Himalaya reste en ellipse et seul le visage transfiguré et apaisé de Larry expriment sa mue. Ces choix judicieux évitent au film de sombrer dans le ridicule kitsch qui lui tendait les bras, l'exotisme et l'onirisme de l'épisode indien restant sobre.

Le film perd pourtant de son bel élan et originalité avec le retour à la civilisation de Larry. Quand il voudra concrétiser ce savoir pour aider les siens, cela se résumera à une ridicule scène d'hypnose. Par la suite il se montrera impuissant à guérir les maux de ses amis tous punis là où ils ont péchés, le matérialisme pour Isabel, le snobisme et le poids des apparences pour l'oncle Elliott (très bon Clifton Webb pince sans rire et maniéré). Seul le personnage sacrificiel et marqué par la vie de Sophie (Anne Baxter) semble sortir des stéréotypes mais son destin ne sera guère plus enviable. Alors sans forcément faire de Larry une sorte de messie, il y avait matière à rendre plus profitable son expérience et savoir à son entourage mais tout cela reste très flou et tire en longueur.

Il y néanmoins quelques belles fulgurances comme cette très touchante scène d'agonie paisible (on en attendait pas moins de Goulding avec la poignante scène de mort de son chef d'œuvre Victoire sur la nuit (1939)), la sexualité étonnement explicite et une reconstitution d'un Paris des bas-fonds dénués de toutes l'imagerie "Année Folle" - en plus d'oser de nombreuses scène en français (l'accent méridional alterne avec ceux des titis parisiens) pour plus de réalisme. Malheureusement malgré l'ambition du propos et l'interprétation habitée de Tyrone Power le film est plus original que réussi et passe un peu à côté de son sujet.

Sorti en dvd zone 2 français chez Fox

Extrait
  

Le Fil du rasoir (film, 1946)

Le Fil du rasoir
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre originalThe Razor’s Edge
RéalisationEdmund Goulding
ScénarioLamar Trotti
Acteurs principaux

Tyrone Power
Gene Tierney
John Payne
Anne Baxter

Sociétés de productionTwentieth Century Fox
Pays d’origineDrapeau des États-Unis États-Unis
GenreDrame
Durée145 minutes
Sortie1946



Le Fil du rasoir (The Razor’s Edge) est un film américain réalisé par Edmund Goulding, sorti en 1946.

C'est une adaptation du roman de Somerset Maugham écrit en 1944.

Synopsis

Les amours et la destinée de deux jeunes riches Américains, Larry et Isabel, à partir de 1919. Bien qu'épris l'un de l'autre et fiancés, ils se séparent en raison des aspirations métaphysiques insatiables de Larry, qui a été profondément marqué par la Première Guerre mondiale, à laquelle il a participé comme pilote de chasse. Chacun suit alors un chemin bien différent : Isabel épouse l'un des garçons du petit groupe d'amis qu'elle fréquentait lorsqu'elle était fiancée avec Larry. Elle n'est pas amoureuse mais son époux satisfait ses ambitions matérielles. Larry, lui, se lance dans une longue quête initiatique qui le conduira de Paris à l'Inde, à la recherche de lui-même et de la paix intérieure.

Des années plus tard, Larry et Isabel se retrouvent : Larry n'est plus amoureux et a trouvé la sérénité. Isabel, cependant, est toujours éperdument amoureuse de Larry au point de détruire ceux qui l'entourent...

Le film met en scène le personnage de Somerset Maugham, qui intervient à divers moments de la vie des protagonistes comme un observateur lucide, bienveillant et détaché, mais peut-être pas insensible au charme d'Isabel. L'autre personnage central du livre, Elliot, ami du narrateur et oncle d'Isabela, est un riche Américain très snob (bien qu'attaché à sa famille) passant son temps dans les cercles mondains de Paris et de la Côte d'Azur.

De nombreuses scènes se passent en France et le français est couramment employé. Contrairement à ce que l'on constate dans de nombreux films américains où les seconds rôles francophones sont tenus par des anglophones s'exprimant avec un accent prononcé, les acteurs francophones sont ici des Français qui font entendre des accents parisiens ou méridionaux typiques. Tyrone Power et Gene Tierney ont plusieurs répliques en français.

Commentaires

Dernier grand roman de Somerset Maugham, Le Fil du rasoir (titre original : The Razor’s Edge), écrit en 1944, aborde des thèmes peu courants dans la littérature de l'époque, comme le mysticisme oriental, et se démarque de ses contemporains en évoquant parfois la sexualité de manière directe, mais sans vulgarité, en conservant son habituel langage soutenu.


Récompenses et distinctions
Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Anne Baxter

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Le Fil du rasoir (1946) de Edmund Goulding

TITRE ORIGINAL : « THE RAZOR’S EDGE »

Années 1920. Profondément marqué d’avoir vu à la guerre un de ses camarades mourir devant lui, le jeune Larry Darrell ne peut se résoudre à suivre le chemin tout tracé qui s’ouvre devant lui : un mariage dans la bonne société avec Isabel qui l’aime plus que tout et une confortable carrière dans la finance. Il sent qu’il doit d’abord trouver quel sens donner à sa vie… Le Fil du rasoir est un film de producteur, en l’occurrence Darryl F. Zanuck qui s’est pris de passion pour le roman de Somerset Maugham écrit en 1944. Commencé avec George Cukor, que Zanuck exclut rapidement à la suite de dissensions, le film sera finalement réalisé par Edmund Goulding avec un budget important, 89 décors différents et plus de trois mois de tournage. Vu aujourd’hui, on peut trouver des défauts à ce grand mélodrame, regretter par exemple la présence de certains clichés, mais si l’on dépasse ces apparences, Le fil du rasoir apparaît comme un film qui sort du lot par son propos : aspirations métaphysiques et mysticisme oriental, sujets bien peu photogéniques au demeurant, n’étaient guère courants à cette époque. Le cinéma hollywoodien s’étant en grande partie bâti sur l’exposition du rêve américain, les films qui proposent une alternative au matérialisme en tant que source unique du bonheur ou de l’accomplissement de soi, ne sont pas légion. Tyrone Power, lui aussi de retour de guerre (la Seconde), montre une belle conviction dans cette recherche de la sérénité, un chemin que le sage dit être « aussi étroit que le fil d’un rasoir ». Le personnage de Gene Tierney, égoïste et matérialiste, est sans doute un peu trop typé. Clifton Webb est parfait, dans un rôle de personnage mondain snob qu’il a si souvent interprété. Le film est indéniablement un peu trop long (2 h 25) mais sans aller jusqu’à générer l’ennui. Le Fil du rasoir fut un grand succès.


Voir la fiche du film et la filmographie de Edmund Goulding sur le site IMDB.
Voir les autres films de Edmund Goulding chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Edmund Goulding avait pour méthode de faire répéter très longuement ses acteurs avant de filmer en longs plans-séquences avec de beaux mouvements de caméra. Il utilisait assez peu les gros plans sur les acteurs.
* Anne Baxter reçut l’Oscar du meilleur second rôle pour ce film.
* Remake :
Le Fil du rasoir (The Razor’s Edge) de John Byrum (1984) avec Bill Murray.

(de g. à d.) Herbert Marshall, Clifton Webb (assis), Gene Tierney, Anne Baxter (assise) et Tyrone Power dans Le Fil du rasoir (20th Century Fox, 1946).
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Publié le5 février 2015
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Le Fil du rasoir, Edmund Goulding (1946)

Les petits malheurs des gosses de riches

Le Fil du rasoir

The Razor's Edge

Note : 3 sur 5.

Titre original : The Razor’s Edge

Année 1946

Réalisation : Edmund Goulding

Avec : Tyrone Power ⋅ Gene Tierney ⋅ John Payne ⋅ Anne Baxter

J’ai cru m’étrangler au bout d’un quart d’heure. Zanuck et Goulding ont fait le job, les acteurs tiennent bien leur place au milieu de ces décors fastueux. Tout est parfait, c’est beau, c’est grand, c’est tragique… et puis, je reprends mon souffle, et je commence à avoir des doutes sur cette histoire. Un peu comme une crème chantilly qui prend bien, qui fait envie, et puis patatras, il manque l’essentiel : le sucre.

Comment trouver un intérêt à cette histoire de gosse de riche à la vertu un peu trop forcée (le garçon refuse de se marier avec Gene Tierney parce qu’il a des problèmes existentiels…) qui parcourt le monde comme s’il s’agissait d’une initiation et qui comme par hasard trouve la réponse à ses questions… dans des montagnes en Inde ?! Tout est forcé : Tyrone Power qui renonce à la vie facile américaine et qui vient travailler avec un sourire béat dans les mines de Lens (!). Et comme ça ne suffisait pas, dans sa vocation « jusqu’au-bouddhiste » à trouver la lumière, il la trouve après avoir passé quelques mois dans des montagnes. Qu’y a-t-il trouvé ? que cherche-t-il d’ailleurs ? on ne sait pas. On sait juste que le garçon y repart transformé et… avec des dons de guérisseur. Tu pars avec des questions existentielles, tu trouves des réponses mystiques accompagnées de musique pompeuse, et tu reviens… plein de certitudes, illuminé, et guéri par l’hypnose… Manquait juste le buisson ardent et la scène de la Mer Rouge… Non seulement, c’est grossier, mais il n’y a finalement aucune évolution dans ce personnage. C’était déjà un saint en partant, et sans nous donner des pistes sur ce qu’il a trouvé là-haut dans les montagnes (il aurait pu descendre avec les tables de la loi au moins) on ne peut y croire. Et qu’est-ce que c’est que ce charabia bouddhico-freudien ?!… il y a que des gosses de riches pour inventer ce genre de fatras idéologiques.

Un autre aspect du scénario qui laisse un peu à désirer, c’est le manque d’unité. Cette histoire, cette fausse quête spirituelle de Tyrone Power n’est pas au centre du film. Elle fait une demi-heure tout au plus. La ligne directrice pourrait être cet amour non consommé entre Power et Tierney, mais l’intérêt retombe quand le personnage de Power n’a plus aucun amour pour elle, et que, elle fait tout pour paraître le plus antipathique possible. À cette histoire s’en greffent d’autres toutes aussi ridicules. Le père qui se rêve en aristocrate (en v’là de l’ambition pour un nouveau riche américain… bien sûr ! on va s’identifier à ça…) et une amie d’enfance qui perd tragiquement son mari et sa fille dans un accident et que tout ce petit monde retrouvera… dans une guinguette parisienne où elle a fini prostituée ! Non, mais sérieux… Comment croire une seconde à ces histoires ? Ça donne l’impression que les gosses de riches américains sont des fauves perdus dans la jungle (dont ils sont forcément les rois). La populace, c’est la jungle. Et forcément, les grands fauves finissent par se retrouver… On change la populace française ou le vieux singe à la barbe blanche pour guider Power par des Indiens, et on en fait un western. Il y a les gens de la haute société, et les autres. Le personnage de Anne Baxter peut être tombé bien bas, elle reste une de ces fauves. Vision pathétique du monde… Et donc canevas affreusement grossier et multiforme.

Dommage, parce qu’en dehors de cette histoire l’exécution est impressionnante. Les premières scènes sont dignes d’un Ophuls ou d’un Kubrick. Pourquoi user de champ contrechamp quand il “suffit” d’orienter les acteurs, les uns par rapport aux autres, et en fonction de la caméra. Ainsi, un gros plan devient une affaire sérieuse. On sait que c’est important. Le montage sauvage est un art de rabbin : ça coupe dans tous les coins. Ici tout est fluide : mouvements panoramiques, légers mouvements de caméra pour se réajuster à la scène, aux décors et aux comédiens… Mikhalkov use d’un de ces procédés assez bien dans Partition inachevée pour piano mécanique : au lieu de couper un plan, il faut placer la caméra entre deux “tableaux” et les faire concorder non par le montage, mais par un panoramique. On suit le ou les personnages passer d’un “tableau” à l’autre, et hop, c’est magique ! la caméra bouge et une fois qu’elle cesse de tourner, et les comédiens de bouger, on se retrouve avec un nouveau plan parfaitement composé. C’est particulièrement notable dans la première séquence en Amérique. Ensuite, quand il s’agit d’évoluer dans les appartements parisiens (ou censés en être), là encore, c’est tout un art d’être capable de bouger telle une caresse en passant au milieu des bibelots, dorures et meubles marquetés. Y passer la caméra est une sorte d’exercice semblable à un éléphant évoluant dans un magasin de porcelaine… Cet éléphant est un orfèvre, il évolue avec grâce et légèreté.

Le Fil du rasoir, Edmund Goulding 1946 The Razor's Edge Twentieth Century Fox (2)_saveur

Le Fil du rasoir, Edmund Goulding 1946 The Razor’s Edge | Twentieth Century Fox

Par moment, on songe tour à tour à Visconti pour une scène de balle, puis à Lean pour la séquence du café en face des mines de Lens. Seulement voilà, on ne sait pas où on va, ça va dans tous les sens et à force d’être sur le fil de rasoir le film donne le tournis et agace par ses fastes et ses enchaînements non-stop de cartes postales.

À noter quelques répliques délicieuses en français. Anne Baxter s’écrie dans sa guinguette :  » Une chaise ! » À quoi on lui répond : « Prends-la toi-même, hé, feignasse !… » Ou encore une idée à peine grossière pour que le spectateur américain puisse comprendre la scène alors que tout est censé se passer en Français : Power arrive dans un bar et cause en anglais, réponse classique de la tenancière : « tu peux pas causer français ?! » Après quoi l’acteur lui répond en un gloubi-boulga de français auquel elle est bien aimable de répondre. Et même quand c’est un Français jouant un Français, il y a des problèmes, comme avec ce personnage de commissaire toulonnais auquel l’acteur peine à rendre l’accent du Sud… Le résultat est assez surprenant.

La scène entre les deux personnages principaux au téléphone vaut aussi le détour. Gene Tierney qui manque de bouffer le combiné quand Power lui apprend qu’il va se marier… L’histoire commençait d’ailleurs à gagner en intérêt. Triangle amoureux classique. Anne Baxter était épatante (en déjà amoureuse de “Moïse”), seulement… c’était plus intéressant d’en faire une alcoolique. Le triangle amoureux tourne court.

Bref, c’était bien joli, mais à force, les gosses de riches, je n’ai plus supporté. Qu’ils soient riches, j’en ai rien à faire, mais qu’ils aient des problèmes existentiels et qu’ils aillent trouver des réponses à leurs questions en montant des expéditions dans les mines du Nord de la France ou dans les montagnes mystiques d’Inde, et surtout qu’ils reviennent en faisant semblant d’y avoir trouvé des réponses… c’est trop. Ils pourront tant qu’ils veulent faire copain-copain avec les mineurs de Lens, ils auront toujours la possibilité, eux, de retourner dans leur monde douillet. Mieux encore, ils tireront avantage de ce passage « en enfer ». Hé oh, ça va…

Le Fil du rasoir, Edmund Goulding 1946 The Razor's Edge Twentieth Century Fox (1)_saveurLe Fil du rasoir, Edmund Goulding 1946 The Razor's Edge Twentieth Century Fox (3)_saveurLe Fil du rasoir, Edmund Goulding 1946 The Razor's Edge Twentieth Century Fox (7)_saveur


               La lame du rasoir (Roman)
  • La lame du rasoir
    The Razor's Edge 1ère éd.jpg
    Première édition

    The Razor's Edge est un roman de 1944 de W. Somerset Maugham . Il raconte l'histoire de Larry Darrell, un pilote américain traumatisé par ses expériences de la Première Guerre mondiale , qui part à la recherche d'un sens transcendant dans sa vie. L'histoire commence à travers les yeux des amis et connaissances de Larry alors qu'ils assistent au changement de sa personnalité après la guerre. Son rejet de la vie conventionnelle et sa recherche d'expériences significatives lui permettent de s'épanouir tandis que les personnages plus matérialistes subissent des revers de fortune.

    Le titre du roman vient d'une traduction d'un verset du Katha Upanishad, paraphrasé dans l' épigraphe du livre comme suit: "Le tranchant d'un rasoir est difficile à passer; ainsi les sages disent que le chemin vers le salut est difficile." 

    Le livre a été adapté deux fois au cinéma: d' abord en 1946 avec Tyrone Power et Gene Tierney , avec Herbert Marshall dans le rôle de Maugham et Anne Baxter dans le rôle de Sophie, puis une adaptation de 1984 avec Bill Murray .

     synopsis

    Maugham commence par caractériser son histoire comme n'étant pas vraiment un roman mais un récit vrai à peine voilé. Il se comprend comme un personnage mineur, un écrivain qui dérive dans et hors de la vie des principaux acteurs. Le style de vie de Larry Darrell est contrasté tout au long du livre avec celui de l'oncle de sa fiancée Elliott Templeton, un expatrié américain vivant à Paris et un snob sans repentir peu profond mais généreux. Par exemple, alors que le catholicisme de Templeton embrasse les pièges hiérarchiques de l'église, les penchants de Larry tendent vers le mystique flamand du XIIIe siècle et saint Jean de Ruysbroeck .

    Blessé et traumatisé par la mort d'un camarade de guerre, Larry retourne à Chicago et sa fiancée Isabel Bradley, seulement pour annoncer qu'il n'envisage pas de chercher un emploi rémunéré et à la place «miser» sur son petit héritage. Il veut retarder leur mariage et refuse d'accepter un poste d'agent de change qui lui est proposé par Henry Maturin, le père de son ami Gray. Pendant ce temps, Sophie, l'amie d'enfance de Larry, s'installe dans un mariage heureux, pour ensuite perdre tragiquement son mari et son bébé dans un accident de voiture.

    Larry s'installe à Paris et se plonge dans l'étude et la vie bohème. Après deux ans de cette «flânerie», Isabel rend visite et Larry lui demande de rejoindre sa vie d'errance et de recherche, vivant à Paris et voyageant avec peu d'argent. Elle ne peut accepter sa vision de la vie et rompt leur engagement pour retourner à Chicago. Là, elle épouse le millionnaire Gray, qui lui offre une vie de famille riche. Pendant ce temps, Larry commence un séjour à travers l'Europe, prenant un emploi dans une mine de charbon à Lens, en France, où il se lie d'amitié avec un ancien officier de l'armée polonaise du nom de Kosti. L'influence de Kosti encourage Larry à se tourner vers les choses spirituelles pour ses réponses plutôt que dans les livres. Larry et Kosti quittent la mine de charbon et voyagent ensemble pendant un certain temps avant de se séparer. Larry rencontre alors un bénédictinmoine nommé père Ensheim à Bonn, en Allemagne, tandis que le père Ensheim est en congé de son monastère pour faire des recherches universitaires. Après avoir passé plusieurs mois avec les bénédictins et incapable de concilier leur conception de Dieu avec la sienne, Larry prend un emploi sur un paquebot et se retrouve à Bombay.

    Larry a d'importantes aventures spirituelles en Inde et revient à Paris. Ce qu'il a réellement trouvé en Inde et ce qu'il a finalement conclu sont retenus pour le lecteur pendant un temps considérable jusqu'à ce que, dans une scène tardive dans le livre, Maugham discute de l'Inde et de la spiritualité avec Larry dans un café jusque tard dans la soirée. Il commence le chapitre en disant: "Je pense qu'il est juste d'avertir le lecteur qu'il peut très bien sauter ce chapitre sans perdre le fil de l'histoire comme je dois le raconter, car pour l'essentiel ce n'est rien de plus que le récit d'un conversation que j'ai eue avec Larry. Cependant, je devrais ajouter qu'à part cette conversation, je n'aurais peut-être pas pensé qu'il valait la peine d'écrire ce livre. " Maugham initie alors le lecteur à Advaitaphilosophie et révèle comment, à travers une méditation profonde et un contact avec Bhagavan Ramana Maharshi , déguisé en Sri Ganesha dans le roman, Larry continue à réaliser Dieu à travers l'expérience du samadhi - devenant ainsi un saint - et dans le processus obtient la libération du cycle de la souffrance humaine, la naissance et la mort auxquelles le reste des mortels terrestres sont soumis.

    Le krach boursier de 1929 a ruiné Gray, et lui et Isabel sont invités à vivre dans la grande maison parisienne de son oncle Elliott Templeton. Gray est souvent incapable de souffrir de migraines douloureuses en raison d'un collapsus nerveux général. Larry est capable de l'aider en utilisant une forme indienne de suggestion hypnotique. Sophie a également dérivé vers la capitale française, où ses amis la trouvent réduite à l'alcool, à l'opium et à la promiscuité - des liaisons vides et dangereuses qui semblent l'aider à enterrer sa douleur. Larry entreprend d'abord de la sauver puis décide de l'épouser, un plan qui déplaît à Isabel, toujours amoureuse de lui.

    Isabel tente de retourner Sophie dans l'alcoolisme avec une bouteille de Żubrówka , et elle disparaît de Paris. Maugham en déduit après avoir vu Sophie à Toulon, où elle a recommencé à fumer de l'opium et à la promiscuité. Il est ramené dans l'histoire lorsque la police l'interroge après que Sophie a été retrouvée assassinée avec un livre inscrit de lui dans sa chambre, ainsi que des volumes de Baudelaire et Rimbaud .

    Pendant ce temps, à Antibes, Elliott Templeton est sur son lit de mort. Malgré le fait qu'il ait tout au long de sa vie cherché compulsivement la société aristocratique, aucun de ses amis titrés ne vient le voir, ce qui le rend tour à tour morose et furieux. Mais sa vision de la mort est quelque peu positive: "J'ai toujours évolué dans la meilleure société d'Europe, et je ne doute pas que je bougerai dans la meilleure société du ciel."

    Isabel hérite de sa fortune, mais pleure vraiment pour son oncle. Maugham la confronte à propos de Sophie, après avoir compris le rôle d'Isabel dans la chute de Sophie. La seule punition d'Isabel sera qu'elle n'obtiendra jamais Larry, qui a décidé de retourner en Amérique et de vivre comme un ouvrier ordinaire. Il n'est pas intéressé par le monde riche et glamour dans lequel Isabel va emménager. Maugham termine son récit en suggérant que tous les personnages ont obtenu ce qu'ils voulaient à la fin: "Elliott éminence sociale; Isabel une position assurée ... Sophie mort; et Larry joie."

    Influences et réception critique 

    Édition cartonnée de 1946 faisant la promotion de la première adaptation cinématographique

    Maugham, comme Herman Hesse, prévoyait une nouvelle adoption de la culture orientale par les Américains et les Européens près d'une décennie avant que les Beats ne lapopularisent. (Les Américains avaient exploré la philosophie orientale avant ces auteurs, au XIXe siècle à travers les transcendantalistes, les théosophes, la visite de Vivekananda en 1893, puis le déménagement de Yogananda aux États-Unis en 1920.) Maugham visita Sri Ramana Ashram , où il eut un interaction directe avec Ramana Maharshi au Tamil Nadu, Inde en 1938. [3] [4] La suggestion de Maugham qu'il "n'a rien inventé" a été une source de mécontentement pour Christopher Isherwood , qui l'a aidé à traduire le verset (1.3.14) des Katha Upanishads pour l'épigraphe du roman - - जाग्रत प्राप्य वरान्निबोधत | क्षुरस्य धारा निशिता दुरत्यया दुर्गं पथस्तत्कवयो वदन्ति || (uttiṣṭha jāgrata prāpya varān nibodhata | kṣurasya dhārā niśitā duratyayā durga pathas tat kavayo vadanti ||) - qui signifie "Lève-toi, réveille-toi, cherche le sage et réalise. Le chemin est difficile à traverser comme le tranchant du rasoir (couteau) , dites-le donc aux sages. "

    Beaucoup pensaient qu'Isherwood, qui avait construit sa propre réputation littéraire à l'époque et étudiait la philosophie indienne , était la base du héros du livre. [5] Isherwood est allé jusqu'à écrire Time niant cette spéculation. [6] Il a été suggéré que Guy Hague était une influence importante dans le caractère de Darrell, bien qu'il semble maintenant qu'il n'était pas à Ramanasramam quand Maugham a visité. [7] On pense que le poète et traducteur anglais Lewis Thompson est un candidat plus probable. [8] David Haberman a souligné que Ronald Nixon, un Anglais qui a prononcé des vœux monastiques et est devenu connu sous le nom de Krishna Prem, a servi comme pilote de chasse pendant la Première Guerre mondiale et a connu une crise d'absence de sens qui était "étonnamment similaire" à celle vécue par Larry. [9]

    Une autre possibilité d'influence distincte est évoquée par le député britannique anglicisé Chips Channon dans ses journaux. [10] Lors d'un voyage à New York en août 1944, Channon a écrit: "J'ai vu beaucoup de Somerset Maugham, qui n'était jamais auparavant un ami. Il m'a mis dans un livre, 'the Razor's Edge' et quand j'ai dîné avec lui, Je lui ai demandé pourquoi il l'avait fait, et il m'a expliqué, avec un peu de gêne, qu'il m'avait divisé en trois personnages, puis il avait écrit un livre sur les trois. Je suis donc Elliott Templeton, Larry, lui-même le héros du livre, et un autre: cependant je suis flatté, et le livre est un chef-d'œuvre ... "

    (w.eng. - trad. google translate) 

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  • W. Somerset Maugham Picture

    W. Somerset Maugham (1874–1965)


    Popular British novelist, playwright, short-story writer and the highest-paid author in the world in the 1930s, Somerset Maugham graduated in 1897 from St. Thomas' Medical School and qualified as a doctor, but abandoned medicine after the success of his first novels and plays. During World War I he worked as a secret agent and in 1928 settled in ... See full bio » IMDB