Le peuple contre Fritz Bauer
Le peuple contre Fritz Bauer | |
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Réalisé par | Lars Kraume |
Écrit par | Lars Kraume Olivier Guez |
Produit par | Thomas Kufus |
Mettant en vedette | Burghart Klaußner |
Distribué par | Cinéma bêta |
Date de sortie |
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Le peuple contre Fritz Bauer (allemand : Der Staat gegen Fritz Bauer) est un film dramatique allemand de 2015réalisé par Lars Kraume. Il a été projeté dans la section Contemporary World Cinema du Festival international du film de Toronto 2015 .
Le film a remporté les prix du meilleur film, de la meilleure réalisation, du meilleur scénario et trois autres au Deutscher Filmpreis ("Lola") 2016. Le film a également remporté le prix du meilleur documentaire du public au Philadelphia Jewish Film Festival 36. [5] C'était répertorié comme l'un des huit films qui pourraient être la soumission allemande pour le meilleur film en langue étrangère à la 89e cérémonie des Oscars , mais il n'a pas été sélectionné.
Terrain
Le chauffeur de Bauer trouve son patron inconscient dans la baignoire. Il est conduit à l'hôpital, alors que la police, politiquement motivée, soupçonne une tentative de suicide. Ses adversaires - en particulier le procureur général Kreidler et Paul Gebhardt de l' Office fédéral de la police criminelle (BKA) - triomphent.
Lors de la convalescence de Bauer, un dossier disparaît de son bureau. Il cite ensuite les procureurs et les interroge sur les progrès accomplis dans la poursuite des criminels nazis. Cependant, les procureurs ne peuvent rien montrer. Le jeune procureur Karl Angermann rappelle à Bauer qu'il a reçu le dossier en question avec la demande de lui, Bauer, de rédiger une déclaration. Bauer a le sentiment qu'il peut compter sur le jeune homme, et l'invite à une réunion le week-end chez lui, car il s'imagine en son autorité comme "en pays ennemi". Bauer veut amener Adolf Eichmann d' Argentine devant un tribunal allemand. Cependant, puisque le BKA et Interpol ne sont pas responsables des crimes politiques , Bauer envisage d'engager les services de renseignement israéliens.Mossad .
Avec la réception d'une lettre d'Argentine, Bauer apprend qu'Eichmann y vit sous un autre nom. Il transmet la lettre au Mossad et parle également en Israël. Le patron du Mossad, Isser Harel , a déjà vérifié cette piste, mais veut qu'Eichmann ne soit enlevé que si Bauer a une deuxième preuve.
Angermann demande à Bauer des conseils sur la peine dans un procès homosexuel. Après la référence de Bauer à un processus similaire, Angermann exige alors une pénalité sensationnellement faible. Victoria, une amie de l'accusé, remercie Angermann et l'invite à la discothèque "Kokett". Angermann tombe amoureux de la femme, qui s'avère être transgenre . Dans le même temps, le BKA a des photos d'activités sexuelles entre eux et tente de le faire chanter avec.
Lorsque Bauer découvre que l'ancien nazi Schneider de Daimler-Benz travaille au service des ressources humaines pour l'Amérique du Sud, il fait pression sur lui pour obtenir le nom de code d'Eichmann en Argentine. Il dirige cela vers le Mossad pour confirmer la première voie. Eichmann est enlevé dans la séquence en Argentine par le Mossad et enlevé en Israël. La demande d'extradition d'Eichmann par Bauer est rejetée par le gouvernement fédéral sous Konrad Adenauer , car il existe de nombreux accords d'armes entre la RFA et Israël et est redoutée par d'éventuelles déclarations d'Eichmann devant un tribunal allemand, une crise gouvernementale, comme de nombreux anciens nazis sont représentés dans l'appareil d'État jusqu'au Cabinet.
Angermann ne peut pas être soumis à un chantage avec les photos compromettantes et se rend pour avoir enfreint le § 175 . Bauer, qui songeait momentanément à renoncer, se plonge alors dans l'enquête nazie, qui débouche finalement sur les procès d'Auschwitz à Francfort .
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Fritz Bauer, un héros allemand
Le 5 décembre 2020
Une enquête géopolitique contre l’oubli plutôt captivante. Burghart Klaussner, formidable, endosse le costume sur mesure de Fritz Bauer, héros de l’ombre en quête de rédemption.
- Réalisateur : Lars Kraume
- Acteurs : Burghart Klaußner, Ronald Zehrfeld, Lilith Stangenberg, Sebastian Blomberg
- Genre : Policier / Polar / Film noir, Biopic, Thriller
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : ARP Sélection
- Durée : 1h46mn
- Date télé : 7 décembre 2020 13:35
- Chaîne : Arte
- Titre original : Der Staat gegen Fritz Bauer
- Date de sortie : 13 avril 2016
- Festival : Festival du film Policier de Beaune
Résumé : En 1957, le juge Fritz Bauer apprend que le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann se cache à Buenos Aires. Les tribunaux allemands préfèrent tourner la page plutôt que le soutenir. Fritz Bauer décide alors de faire appel au Mossad, les services secrets israéliens.
Critique : Sur un canevas de film dossier à l’ancienne, Lars Kraume se lance dans une enquête géopolitique contre l’oubli captivante. Burghart Klaussner, formidable, endosse le costume sur mesure de Fritz Bauer, héros de l’ombre en quête de rédemption.
Pour son réalisateur allemand Lars Kraume, l’idée du biopic Fritz Bauer, un héros allemand a germé en entamant la lecture de L’impossible retour - Une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 de l’écrivain français Olivier Guez. Il est intéressant de noter que ce même Olivier Guez deviendra par la suite le coscénariste du film en compagnie de Lars Kraume. Le tandem va se focaliser sur un des chapitres consacrés à Fritz Bauer et à sa lutte pour faire extrader puis juger le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. En revenant sur cette période palpitante de la vie du procureur allemand, Kraume délivre un bel hommage à un héros de l’ombre qui aura lutté avec pugnacité contre l’oubli par esprit de justice. Au gré d’une maîtrise narrative rigoureuse, le cinéaste allemand tire un trait d’union entre enquête géopolitique et film dossier à l’ancienne parfaitement rythmé. La traque du haut fonctionnaire nazi, terré en Argentine, réussit à se montrer particulièrement captivante malgré l’académisme de la réalisation et l’absence d’action.
Le film va viser juste dans la mesure où il ne cherche pas à dissimiler des vérités, qu’elles soient flatteuses ou non pour l’Allemagne d’après guerre, encore gangrénée jusque dans les hautes sphères de l’État (rappelons que d’anciens fonctionnaires de l’Allemagne nazie restent encore présents dans les rouages du pouvoir même après la chute du Troisième Reich).
Le procureur Fritz Bauer doit en effet se débattre face à la raison d’État dans sa traque des nazis expatriés. Campé avec une crédibilité déconcertante par un magistral Burghart Klaussner (l’abattage de l’acteur nous touche que ce soit dans le registre dramatique comme dans celui de l’humour pince-sans-rire), le personnage de Fritz Bauer nous apparaît à l’ouverture comme quelqu’un de particulièrement pessimiste et désabusé. Un mal-être dû en partie à ce sentiment d’impuissance qu’il rencontre dans l’exercice de ses fonctions.
Ce dernier va pourtant reprendre du poil de la bête, obstiné par l’idée de confronter les Allemands à leur passé, lorsqu’il décide de s’atteler de très près au dossier Eichmann. Grâce au soutien d’un fidèle lieutenant (Karl Angermann interprété solidement par Ronald Zehrfeld), Bauer va poursuivre son combat contre l’oubli en marge de ses permissions (nous le verrons par exemple collaborer secrètement avec le Mossad). Les personnages de Bauer et Angermann n’hésitent pas à se mettre en péril, outrepassant les directives par conviction et appétit de justice. En résulte une interrogation plus que pertinente sur les responsabilités individuelles.
D’autre part, le réalisateur tente de faire intervenir, sans grande réussite, l’homosexualité, encore réprimée en Allemagne à cette période, comme ressort dramatique et faille pouvant conduire au capotage du dossier Eichmann. La déconvenue demeure cependant mineure, puisque ce n’est pas faute de scruter, outre le portrait d’enquêteur chevronnés, celui d’êtres humains ordinaires pour mieux nous plonger dans leurs interrogations. En privilégiant une mise en scène de facture classique, Lars Kraume affirme son estime pour les films noirs des années 40/50, un genre dont on ressent l’influence jusque dans les sonorités jazzy de la bande originale. Aussi, capitalisant sur des problématiques politiques toujours bien cernés ainsi que sur la prouesse de son acteur principal, Fritz Bauer, un héros allemand s’impose comme une quête de vérité étanchée avec les honneurs. Pour les amateurs de polars politiques post-Seconde Guerre mondiale, voilà un complément idéal au récent Le labyrinthe du silence signé Giulio Ricciarelli.
Signalons enfin que le film a été récompensé à juste titre par le prix du jury spécial police lors de l’édition 2016 du festival international du film policier de Beaune.
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Fritz Bauer, un héros allemand - la critique
Beau film historique et psychologique, "Fritz Bauer. Un héros allemand" rend justice à un homme d'exception.
Réalisé par : Lars Kraume
Avec : Burghart Klaußner, Ronald Zehrfeld, Lilith Stangenberg / Date de sortie : 13 avril 2016
Synopsis
En 1957, le juge Fritz Bauer apprend qu'Adolf Eichmann se cache à Buenos Aires. Les tribunaux allemands préfèrent tourner la page plutôt que le soutenir. Fritz Bauer décide alors de faire appel au Mossad, les services secrets israéliens.
Critique
Tout le monde connaît l'histoire de l'arrestation du criminel de guerre Adolf Eichmann, kidnappé le 11 mai 1960 à Buenos Aires par un commando du Mossad. Ce que l'on sait moins, c'est que cette capture a été rendue possible grâce à l'acharnement d'un procureur allemand secondé par l'un de ses jeunes adjoints. Freiné dans ses investigations par la police et sa hiérarchie, Fritz Bauer a été poussé à trahir sa patrie afin d'en sauver l'honneur. Il faut dire que, dans l'Allemagne des années 1950, sous Adenauer, les instances dirigeantes préféraient tourner la page du nazisme afin d'éviter des procès embarrassants qui risquaient d'éclabousser beaucoup de monde. De nombreux SS s'étaient tranquillement recyclés dans les hautes sphères de l'administration, de l'industrie et même dans certains cabinets ministériels.
Ce film historique se drape dans une réalisation classique contrebalancée par un scénario taillé sur mesure comme un costume d'époque. Bien ajusté aux personnages, le récit haletant mêle avec pertinence le suspense et la pédagogie. Et il en faut pour nous faire comprendre les méandres d'une politique étrangère où s'imbriquaient des intérêts internationaux qui n'allaient pas dans le sens de la justice. Heureusement que certains hommes d'exception comme Bauer ont osé aller jusqu'au bout de leur engagement pour remettre la pendule de l'Histoire allemande à l'heure des comptes à rendre. Ce thriller historique a remporté le prix Spécial Police au dernier Festival du film policier de Beaune. Non seulement ces fins limiers ont eu du nez, mais ils ont également eu du cœur. En effet, "Fritz Bauer. Un héros allemand" est aussi un drame psychologique qui aborde le thème de l'homosexualité à une époque, pas si lointaine, où elle était encore considérée comme un délit. Frère de larmes d'un Oscar Wilde, ce procureur méconnu, incarné par le magistral Burghart Klaussner, méritait bien qu'on lui rende justice
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